Carte d'identité Occupation: Écolière Nationalité: Japonaise Lié à: Satoshi ♥
Sujet: Maïa. Maïa tout court. [FINI] Lun 13 Juin - 16:35
Maïa
Qui est-elle ?
Alors elle, c’est Maïa et elle apporte une touche de pep’s au monde depuis presque un mois maintenant puisqu’elle est tombée au Japon – plus précisément à Hoshikami – voilà quelques semaines. Tombée ? Et oui, c’est une Étoile de 7 ans qui passe son temps à faire des bêtises quand elle n’est pas obligée d’aller à l’école.
Une Étoile qui prend forme humaine
Elle n’est pas bien grande, la jeune Étoile tombée au beau milieu des fleurs. Sa taille n’est pas très importante puisque d’ici quelques mois elle aura encore changé mais, à son arrivée à l’orphelinat, la dame qui l’a accueillie a tenu à la peser et à la mesurer. Une sombre histoire de courbe de croissance à surveiller. Quoiqu’il en soit, la nouvelle arrivée se trouve dans la norme, sur son carnet de santé il y a deux petites croix placées sur les valeurs attendues en moyenne pour son âge. Cent quinze centimètres, vingt kilos. Et il s’avèrera au cours du temps que, malgré son appétit féroce, elle gardera toujours un poids normal selon sa taille. Mais il n’y a pas que ça. Ses dents, si elles ne sont pas encore définitives, sont en bon état. Attention toutefois à bien veiller à ce qu’elle se les lave matin et soir car la coquine ne voit pas encore l’intérêt de ce rituel fastidieux. Une visite médicale a permis d’affirmer qu’elle ne souffre d’aucun trouble de la vision… ni d’aucun autre trouble en fait.
Les rondeurs de l’enfance marquent toujours son corps mais rien dans son apparence ne trahit son appartenance à l’espèce étoilée. De grands yeux d’ambre illuminent son visage poupin et, parfois, une mèche châtain vient faire obstacle à sa vision. Il n’est pas rare de voir une partie de ses cheveux regroupée en petite queue de cheval sur le haut de sa tête. La question qui se pose est : acceptera-t-elle facilement d’aller chez le coiffeur lorsque le temps sera venu ? En somme, rien ne différencie particulièrement son physique de celui d’une autre fillette de sept ans.
Descendue sur Terre il y a à peine un mois, son corps n’est pas encore vraiment marqué par la vie. La multitude d’écorchures retrouvées sur ses paumes, coudes et genoux ne laisseront aucune cicatrice permanente, ce sont simplement les résultats de ses escapades dans la rue, ses bêtises et son incapacité à tenir en place. De nature plutôt casse-cou, il lui arrive trop souvent de rentrer avec des habits tout sales de terre, de sable, de poussière. Heureusement, les T-shirts en coton et les shorts légers qu’elle porte la plupart du temps depuis sa naissance se lavent facilement.
Clonage
Petite chose en devenir. Que fera-t-elle lorsqu’un beau matin, ou un après-midi peut-être, elle se retrouvera face à une fillette qui lui ressemble trait pour trait ? La surprise sera au rendez-vous, sans aucun doute, plus encore quand elle se rendra compte qu’elle peut contrôler ce corps identique au sien. Elle comprendra rapidement que c’est elle qui a fait apparaître ce clone, manifestation de son pouvoir astral, mais il lui faudra du temps avant de maîtriser ce don. Du temps, d’abord, pour savoir comment le déclencher. Du temps, ensuite, pour en trouver les limites. Du temps, enfin, pour le contrôler.
Elle sera bien du genre à nommer chacun de ses clones, en réutilisant un prénom particulier pour le premier, le deuxième… jusqu’au cinquième, limite qu’elle finira par découvrir au dépend de son énergie. Peut-être qu’en grandissant son corps se renforcera et qu’elle réussira à développer plus encore son pouvoir. Ces cinq clones, elle réussira parfois à les contrôler parfaitement, mais d’autres fois arriveront où ils n’en feront qu’à leur tête. Heureusement, dans un certain sens, elle ne pourra les faire vivre que quatre heures au maximum. Largement suffisant cela dit pour comploter des bêtises en tous genres.
L'histoire d'une naissance
« Maïa mon enfant, l’heure est venue. - Non, pas encore, je veux rester ici avec toi, avec mes sœurs. - Ton humain t’attend. - Il peut bien attendre encore un peu, il se débrouille très bien sans moi pour le moment. - Non, il va avoir besoin de toi très bientôt. - Très bientôt ? Mais je ne serai qu’une enfant ! Et si je ne le trouve pas ? Et si je ne me souviens de rien ? - Aie confiance. Il est temps. »
***
Quels souvenirs peut bien conserver une Étoile de son passé céleste ? Ceux d’une pensée enfermée dans un amas gigantesque, consciente à la fois de sa propre existence, de tout ce qui l’entoure et également de ce qu’elle ne voit pas ? ceux d’une entité qui n’a rien d’humain mais qui, pourtant, se sent étrangement proche de ces êtres qui peuplent la Terre ? Ceux d’un échange avec l’Étoile Divine juste avant la Chute ? … Garde-t-elle seulement quelque réminiscence de ce temps révolu ?
***
Le tournesol, le tournesol N'a pas besoin d'une boussole Ni d'arc-en-ciel, ni d'arc-en-ciel Pour se tourner vers le soleil
Le tournesol, le tournesol N'a pas besoin d'une boussole Alors ma belle, alors ma belle Regarde un peu vers le soleil
L’aube est à peine levée lorsque deux regards se croisent pour la première fois. Un homme vient de découvrir une fillette dans un parterre de fleurs, des tournesols qui tournent leurs corolles vers elle comme si elle remplaçait le soleil encore caché à cette heure de la journée. L’enfant est nue mais cela paraît être un détail superflu à côté de ses yeux brillants de vie et de ses bras tendus vers lui. Il répond alors à sa demande muette et l’attrape pour la porter à sa hauteur. Elle en profite pour nouer ses petites mains derrière sa nuque et ancrer son regard doré dans celui de l’homme.
« Je m’appelle Maïa ! »
Que ce serait-il passé si l’enfant tombée du ciel était descendue de l’étoile Electre, Rastaban ou même Castor ?
« Je m’appelle Castor ! »
… Non, décidément, même avec toute la bonne volonté du monde il est impossible de prendre au sérieux quelqu’un se présentant de cette manière. Elle a eu de la chance, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, la surprise apparaît sur les deux visages. La petite fille découvre sa voix en même temps que l’homme son prénom. Son timbre est clair, chantant, le son est doux à entendre, une harmonie de sons qu’elle produit toute seule. Les vibrations dans sa gorge la chatouillent et elle se met à rire, enchantée des sensations qui envahissent son corps.
Un rire trille, un rire perle, un rire clochette, un rire merveille.
La brise qui se lève et caresse sa peau la fait sursauter. Un frisson la parcourt et elle trouve cela délicieux. Progressivement, elle fait connaissance avec son corps tandis que l’homme l’observe en la gardant dans ses bras, sa curiosité piquée par ce petit bout d’Étoile. Il a compris ce qu’elle est, lui aussi vient du ciel.
Il ignore si elle se souvient alors il décide de lui raconter une histoire. Elle l’écoute, attentive, blottie dans ses bras et cachée sous sa veste pendant qu’il marche à la recherche d’un foyer pour elle. Il lui raconte l’Histoire avec un grand H telle qu’il la connaît, celle des humains, celle des étoiles. Il lui raconte la raison de sa venue sur Terre, son rôle qui débute. Il l’abreuve de paroles dont elle ne saisit pas toujours le sens mais elle comprend l’essentiel. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’elle ne veut pas de tout ça. Elle souhaite juste rester avec lui, il est son sauveur, son héros, son tout. Son humain ça ne l’intéresse pas, elle se sait déjà liée à cet homme. C’est un amour sans borne qui a explosé dans son cœur à l’instant où ils se sont trouvés, comme une évidence. Elle l’admire pour son savoir mais n’accepte pas ce qu’il lui dit. Pourtant, peut-être pour la seule et unique fois, elle garde son avis pour elle-même et ne dit mot, encore un peu intimidée par ce monde nouveau.
Lorsque l’homme se tait, elle se rend compte qu’il s’est arrêté devant une immense porte en bois. Elle ne sait pas encore lire mais, plus tard, elle apprendra à déchiffrer les lettres capitales au-dessus du grand portail. O.R.P.H.E.L.I.N.A.T.
« C’est ici que tu vas vivre à partir de maintenant. Pour quelques temps du moins. »
L’enfant n’intègre pas immédiatement qu’ils seront séparés car il l’accompagne à l’intérieur. Lorsqu’ils rencontrent la directrice de l’établissement, elle doit attendre un long moment sur une chaise, toute seule à côté de la porte du bureau pendant que son sauveur discute avec la grande dame. L’homme explique les conditions de sa rencontre avec Maïa, le personnel sera donc mis au courant de sa nature mais ils conviennent ensemble qu’elle sera traitée comme n’importe quel autre enfant. Après tout, elle n’est pas la seule orpheline à être tombée du ciel… Les deux adultes reparaissent enfin et c’est parti pour faire le tour des lieux. Sa nouvelle maison lui semble être un véritable labyrinthe et elle s’en réjouit d’avance, promesse de nombreuses parties de cache-cache à venir. La petite fille n’a pas encore l’occasion de rencontrer tous les autres enfants car ceux qui sont en âge d’aller à l’école sont en classe à cette heure.
La visite guidée se termine et l’homme se décide à dire adieu à la fillette. Il ne peut pas rester avec elle mais elle se plaira bien ici, elle pourra s’amuser avec les autres enfants, aller à l’école, se faire des copains… Maïa s’en fiche de tout ça, elle ne veut pas qu’il parte. Les larmes commencent à couler, elle s’agrippe à lui de toutes ses forces en pleurant. La séparation est douloureuse pour l’un comme pour l’autre et il est obligé de lui promettre qu’ils se reverront pour qu’elle accepte enfin de le lâcher.
Lorsqu’il disparaît derrière la porte d’entrée, elle se rend compte qu’elle ne sait même pas qui il est.
***
Hoshikami – 16 mai 2016
Un homme attrape la télécommande posée sur la table basse de son salon pour augmenter le son de son téléviseur écran plat dernière technologie.
« -stellation du Taureau a perdu une étoile ! Les astrologues sont aux aguets déjà suite à la disparition prématurée d’étoiles qui n’auraient dû s’éteindre que d’ici plusieurs milliers d’années… »
L’homme abandonne sa télécommande sur le canapé pour sortir sur le balcon et observer le ciel dont le soleil déjà haut empêche de voir cette multitude de points brillants qui mettent les cerveaux des chercheurs en ébullition. Une de plus, une de moins, il ne voit pas la différence ; elles restent toujours aussi lointaines et inaccessibles. Une bourrasque le pousse à rentrer s’abriter.
« -plication à ce phénomène. La nuit dernière, les astrophysiciens ont signalé la disparition de la géante 20 Tauri. On peut se demander à quoi ressembl- »
Ecran noir. On vient de sonner à la porte, son rendez-vous est arrivé. Il attrape une veste et son trousseau de clefs puis part rejoindre son amie.
***
Le soir-même à l’orphelinat, Maïa fait enfin connaissance avec les enfants de son âge et ceux plus vieux encore. La rencontre est amusante à observer. Campée sur ses deux pieds, les poings sur les hanches, la jeune Étoile affronte les regards aussi méfiants que curieux de ses petits camarades. Elle ne se laisse pas démonter lorsqu’ils l’interrogent de manière un peu brusque pour la mettre à l’épreuve. A chaque fois que l’un d’eux essaye de se moquer d’elle, elle garde son aplomb et trouve une réplique habile qui en fait rire plus d’un. La fillette n’a pas l’intention de se laisser marcher sur les pieds et elle le leur fait bien comprendre.
Très vite, les enfants de son âge se mettent à la suivre dans ses jeux et les plus grands ne tardent pas à faire de même. Dès qu’il s’agit de faire des bêtises, Maïa est la première à impos- proposer des idées toutes plus loufoques et ingénieuses les unes que les autres. Que ce soit de la simple farce à la bravade de l’interdit, la jeune Étoile a toujours quelque chose à voir dedans. Et lorsqu’il faut jouer à la chef, elle se montre très convaincante. La semaine qui suit son arrivée, la voilà déjà la reine de la rue.
***
Les repas. Le brouhaha dans le réfectoire ne date pas de la veille. Les surveillantes ont l’habitude de réclamer inlassablement le calme, à défaut du silence, mais les enfants n’écoutant pas, ou alors très rarement. Ce midi-là, Melle Nagaki est dans la salle. Elle repère très vite cette petite nouvelle qui veut parler plus fort que tout le monde et qui monte debout sur sa chaise pour attirer l’attention des tables avoisinantes. L’intervention ne se fait pas attendre. Si elle veut faire le spectacle, ce sera toute seule dans sa chambre. L’enfant est intelligente, elle sait que la menace est réelle et reste les fesses rivées sur sa chaise jusqu’à la fin du repas. Pour ce qui est de la discrétion par contre, l’affaire est loin d’être réglée. Malgré tous leurs efforts, les surveillantes ne parviennent pas à réduire les décibels et doivent supporter le vacarme ambiant jusqu’au dessert.
En parlant de dessert, il est presque terminé mais il en reste encore dans la grande cuve. Du riz au lait. Maïa en a très rapidement fait son dessert favori. En réalité, elle adore tous les desserts mais celui-ci fait partie du top du top. Heureusement, la personne qui en cuisine est souvent là et aime faire plaisir à ses petits protégés. Une autre des cuisinières est d’origine antillaise et aime faire goûter aux jeunes pensionnaires les spécialités de son pays. La petite Étoile gourmande a développé un goût très prononcé pour les plats épicés dès ses premiers jours de vie et se trouvera probablement bien malheureuse quand elle apprendra que cette dame déménagera dans une autre ville avant la fin du printemps.
Dès que la cantinière propose de resservir qui veut, Maïa s’exclame en levant la main et trépignant sur place. La femme verse quelques louches dans le saladier de la table et, malheureusement pour ses camarades de tablée, la fillette est la première à mettre la main dessus. Comme pour chaque plat du repas, elle se ressert généreusement sans penser aux autres, faisant preuve d’un égoïsme parfaitement assumé. Sans la bienveillance de la cantinière qui garde un œil sur les laissés pour compte, les autres enfants auraient tôt fait d’en vouloir à l’Étoile mais tout est bien qui finit bien car un dernier tour dans le réfectoire permet à tous les gourmands d’être satisfaits.
***
L’école. Mme Yuriko, la maîtresse de Maïa, est un ange de patience. Il faut bien ça pour supporter la fillette tout au long de la journée. L’enfant est aussi curieuse qu’impatiente, elle veut tout savoir tout de suite et ses questions parfois extravagantes ne trouvent de limites que dans l’épuisement et le mutisme de ses interlocuteurs. L’institutrice a été la première à soupçonner Maïa d’hyperactivité et les adultes qui s’occupent d’elle sont plutôt d’accord avec ça, même si le médecin scolaire ne trouve rien d’alarmant à sa joie de vivre. Il a déjà vu pire, elle a simplement de l’énergie à revendre. De l’énergie à revendre et tout à découvrir surtout ! Son côté pile électrique est toutefois temporisé par des élans de fainéantise, ce qui exaspère tout autant sa maîtresse. L’enfant aime apprendre mais seulement si elle l’a décidé. Dans le cas contraire, comme par exemple quand elle préfère peindre ou dessiner au fond de la salle de classe plutôt que de faire des maths, il est très difficile de la faire travailler. Heureusement, elle apprend très vite et rattrape progressivement son retard sur les autres enfants scolarisés dès leur plus jeune âge.
Lorsque vient l’heure de la pause, les temps de récréation sont ses préférés. Bien sûr, elle affectionne plus encore quand elle peut jouer dans la rue les jours où elle n’a pas école mais la cour de récré reste un endroit parfait pour se défouler. Avec ses camarades, elle invente des mondes imaginaires où ils partent tous ensemble à l’aventure. Elle se donne tellement dans les jeux qu’il lui arrive de rentrer le soir couverte de boue ou de terre ou de sable, à tel point qu’elle se retrouve régulièrement toute habillée dans la baignoire pour être rincée.
***
Le dortoir. Les lumières viennent de s’éteindre. L’histoire est racontée, les dents sont brossées, les enfants sont bordés. La porte se referme doucement sur une silhouette féminine qui se découpe dans la lumière du couloir, puis les enfants se retrouvent seuls dans le noir, ou presque puisqu’une petite veilleuse marque l’emplacement de la porte close. Le silence obtenu par la femme juste avant de partir n’est qu’illusion, très vite les chuchotements envahissent l’air. Lorsqu’une petite fille jette sa couette au pied de son lit pour se mettre debout sur le matelas, quelques voix s’élèvent un peu plus fort, accompagnées de rires quand Maïa brandit son oreiller et le jette sur son voisin de lit. L’agressé riposte de la même manière, la bataille de polochons vient de commencer.
Les plumes se mettent rapidement à voler et les cris à fuser. Evidemment, cela attire l’attention de la surveillante de garde qui débarque dans la grande pièce juste à temps pour se recevoir en pleine tête un oreiller qui traversait le dortoir à toute vitesse. Comme par magie, à l’instant où elle trouve l’interrupteur pour mettre de la lumière sur ce cirque, tous les enfants ont retrouvé leur lit et font mine de dormir. La femme n’est pas dupe mais elle n’a pas envie de se fâcher ce soir, alors elle se contente de leur faire les gros yeux avec un Shhhhhhh tout à fait explicite, puis elle referme la porte en croisant les doigts pour que les petits diablotins veuillent bien rester sages. Elle a de la chance cette fois, la fatigue de la journée tombe très vite sur les paupières des jeunes pensionnaires et ils s’endorment un à un.
La petite Étoile qui se sent partir souhaite bonne nuit à sa peluche, Yuki, en lui embrassant le museau, tout comme elle lui dira bonjour de la même manière le lendemain, rituel auquel elle ne déroge jamais. Yuki est un hérisson, elle l’a trouvé dans la grande malle aux peluches abandonnées à son arrivée à l’orphelinat. Elle adore Yuki, il est vraiment tout doux alors il lui tarde d’en voir un en vrai pour le caresser et le prendre dans ses bras !
Le lendemain, dès que le jour pointe le bout de son nez à travers les volets qui laissent passer un trait de lumière, la fillette saute de son lit et court dans le jardin sans se faire repérer. Elle veut demander pardon à la surveillante pour avoir déclenché la bataille d’oreillers et un jour elle a entendu un monsieur dire à un autre monsieur que pour demander pardon à une dame, il faut lui offrir des fleurs. Alors Maïa a décidé de donner un bouquet à Mme Toka, le plus beau des bouquets même ! Et en effet, c’est avec une énorme gerbe multicolore que la pétillante Étoile revient dans le bâtiment… Cette fois, vraiment, elle ne comprend pas pourquoi la surveillante est en colère. Elle est fâchée parce qu’elle la gronde mais elle sourit en même temps, c’est compliqué à suivre ! La fillette trouve parfaitement normal d’aller cueillir les fleurs du jardin, à quoi servent-elles si ce n’est pour les offrir et faire plaisir aux autres ?
***
Les animaux. C’est un dimanche, tous les enfants profitent du beau temps en jouant dehors. Maïa guide une expédition ; à la tête d’un groupe d’une demi-douzaine de jeunes aventuriers, elle leur fait traverser une rivière déchainée en sautant de pierres en pierres. Ils ne doivent pas trainer, un loup féroce est à leur poursuite pour ne faire qu’une bouchée d’eux ! ils doivent se cacher dans des buissons, grimper aux arbres pour lui échapper… Oh non ! Le dernier vient de s’être fait attraper, il meurt dans d’atroces souffrances mais ses camarades ne peuvent rien pour lui !
Sur le trottoir opposé, un passant voit une bande d’enfants s’amuser à des jeux imaginaires. Un chien errant les suit, ou plus précisément vient de les rattraper pour lécher le visage d’un gamin qui a trébuché. Les rires fusent et la petite fille qui guide le groupe les exhorte d’une voix forte à continuer, ils ont encore un trésor à trouver. L’adulte continue sa route, il n’entendra pas les enfants acclamer leur chef qui grimpe à un arbre pour atteindre un nid d’oiseau en quête des œufs qu’il abrite. Il ne verra pas non plus la mère s’en prendre à la fillette à coups de bec et de piaillements. Il ne verra pas Maïa tomber de la branche, sa chute bienheureusement amortie par la végétation environnante. C’est cette mésaventure qui déclenche chez la jeune orpheline sa peur des volatiles. Cette phobie est d’ailleurs assez contradictoire avec son plus grand rêve, celui de pouvoir voler un jour. Pour rejoindre les étoiles ? Qui sait…
Le soir-même, la coquine parvient à faire entrer en douce le chien errant dans l’orphelinat. Elle compte dormir avec lui pour profiter de sa chaleur, enfouir ses mains dans sa fourrure. Seulement, ce qu’elle oublie de prendre en compte ce sont les exclamations enjouées ou de terreur des autres enfants qui attirent l’attention d’une surveillante. Melle Nagaki, pour ne pas la nommer. C’est la première fois qu’elle la voit autant en colère ; c’est le silence total chez tous les enfants pendant que l’adulte crie sur la petite fille. La punition est douloureuse et le chien est bien sûr chassé sans ménagement à l’extérieur. Avec cette histoire, les jours suivants ne sont pas de tout repos car l’animal avait rapporté des puces avec lui. Toutes les literies sont très vite infestées et les enfants sont réquisitionnés pour le grand nettoyage de printemps.
Allez savoir pourquoi, cette infestation donne envie à Maïa de faire un élevage d’insectes quelques jours plus tard. En vérité, elle a adoré la sortie au zoo d’une autre ville la semaine précédente et veut en recréer un, version miniature. La chasse aux insectes commence donc. Ils y passent tous ! Du moins ceux qu’elle parvient à attraper. Fourmis, escargots, coccinelles, gendarmes, scarabées, pucerons, araignées… Elle les enferme dans des petites boîtes en carton qu’elle cache sous son lit. Seulement, lorsqu’on vit en communauté, il y a toujours des fouineurs – elle la première – qui veulent savoir à quoi s’amusent en secret leurs camarades. Alors il y a forcément un enfant pour venir regarder dans les boites sans les refermer. Une fois encore, la punition est sévère lorsque les adultes sont mis au courant que des bêtes grouillent dans le dortoir.
Décidément, personne ne la laisse faire connaissance avec les animaux ! Oh, si, il y a bien ce pompier… Un après-midi en rentrant de l’école, Maïa est arrêtée par un bruit qui attire son attention. Un miaulement qui provient des branches de l’arbre le plus proche ! Ni une ni deux, elle court chercher de l’aide car elle n’ose pas encore monter dans l’arbre pour secourir le pauvre animal, le traumatisme avec l’oiseau est encore trop frais dans sa mémoire et elle a peur de se faire attaquer de nouveau. Et non… elle n’a pas la pensée que la simple présence du chat fait fuir les volatiles. Toujours est-il qu’un passant finit par appeler les pompiers. Lorsque l’homme en uniforme part à la rescousse du chat et le ramène sur terre ferme, la jeune Étoile est admirative et se promet que, quand elle sera grande, elle sera pompier. Comme ça, elle pourra sauver tous les chats du monde !
***
La fugue. Maïa n’aime pas Melle Nagaki. Melle Nagaki n’est pas drôle. Melle Nagaki la gronde tut le temps. Non, vraiment, Maïa n’aime pas Melle Nagaki. Et pourtant, elle ne peut pas s’empêcher d’être triste qu’elle soit morte. C’est arrivé comme ça, d’un coup, sans prévenir. Aucune explication, aucune raison évidente. Enfin… L’enfant entend bien les chuchotements de couloirs, ceux qui disent que la surveillante était une Étoile et que son humain avait dû se faire tuer – après tout c’était un petit voyou.
C’est ce jour-là que Maïa commence à prendre conscience de ce que sa naissance implique vraiment. Elle n’est pas d’accord avec ça, pas du tout du tout ! Elle, elle veut être libre, profiter de la vie comme elle l’entend, ne pas avoir de comptes à rendre à un humain qui pourrait en plus la mettre en danger. Ce lien, elle n’en veut pas. C’est également cette fois-là qu’elle fait sa première fugue. Seule sous la voûte étoilée, l’enfant court dans les rues sans but précis hormis celui d’échapper à ses obligations. La fuite est vaine, elle le sait, alors elle finit par faire demi-tour et rentre à l’orphelinat au petit jour. L’atmosphère du dortoir est en ébullition à son retour, sa petite escapade n’est pas passée inaperçue et elle se fait sévèrement réprimander. Malgré ça, elle ne peut dissimuler son sourire ravi, heureuse d’avoir pu jouir de cette liberté durant quelques heures.
***
Voilà plusieurs semaines que Maïa est arrivée à l’orphelinat. Elle s’y est fait plein de copains, à l’école aussi. Pourtant quelque chose lui manque. C’est peut-être cet homme, son sauveur qu’elle n’a pas revu depuis son premier jour de vie, ou simplement l’affection d’un adulte dont l’attention ne serait tournée que vers elle et pas vers tous ses autres camarades…
Derrière l'écran, c'est qui ?
Moi c'est Camille et je suis déjà là avec un autre compte. Je suis dispo en général 7 jours/7 pour flooder mais mon rythme RP peut varier. J'utilise Naru Kotoishi de Barakamon en avatar et d'ailleurs si vous voulez m'en faire un plus sympa, n'hésitez pas. ♥
Oksana Andreïev
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Sujet: Re: Maïa. Maïa tout court. [FINI] Mar 14 Juin - 13:27
REBIENVENUE MA PETITE ROUSSE PREFEREE. ♥
A. Izar Melahi
Messages : 168 Date d'inscription : 23/02/2016 Age : 26 Avatar : Marco Bott ☆ SnK Disponibilité : Merci de ne pas supprimer ce compte - j'aimerais pouvoir vous faire des petits coucous même si je suis inactive ♥ Post-it : Fiche ★ Relations ★ Univers
Sujet: Re: Maïa. Maïa tout court. [FINI] Mar 14 Juin - 14:31
Maïa ; Maïa tout court. Ta fiche est la plus lumineuse des fleurs, j'entends déjà tes rires intenables hanter l'orphelinat et se mêler aux vagues déferlant sur la plage. Tu vas redonner au monde un sourire d'enfant ; gambader en traînant ton innocence, répandre bêtises et tendre naïveté partout ou tu passes.
Je suis ravie que tu ais choisi mon prédéfini et ; pour te répondre directement, je préfère en effet que tu ne tiennes pas rigueur du lien Izar/Maïa. Ils auraient été adorables, mais je ne peux pas remplir mon rôle. Quoiqu'il en soit c'est une belle fiche et je te demande de t'amuser tout plein avec Maïa, de lui faire vivre des aventures incroyables.
Re-bienvenue à toi et félicitations pour ce deuxième compte bourré de cuteness. Je t'envoie du love (à vous tous, en fait) et plein de bisous
Carte d'identité Occupation: Écolière Nationalité: Japonaise Lié à: Satoshi ♥
Sujet: Re: Maïa. Maïa tout court. [FINI] Mer 15 Juin - 2:46
Larken Edelhart
Messages : 106 Date d'inscription : 27/04/2016 Age : 30 Avatar : Konoha (Haruka Kokonose), Kagerou Project Disponibilité : Disponible, mais long pour RP x)
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Sujet: Re: Maïa. Maïa tout court. [FINI] Jeu 16 Juin - 14:14
Rewelcome toi ! :D
Alpha 001
Messages : 414 Date d'inscription : 27/12/2015
Carte d'identité Occupation: Inconnu. Nationalité: Error 404. Lié à: Hehehehe.
Sujet: Re: Maïa. Maïa tout court. [FINI] Ven 17 Juin - 11:01
Que dire d'autre que j'ai adoré ta fiche ? C'est lumineux, gai, solaire, tout ce qu'il fallait pour réussir à incarner ce prédéfini. Et au delà du contenu, j'ai aussi beaucoup aimé ta façon très innocente et enjouée d'écrire.