La plus belle destinée [Fiche terminée]

Jamais tu ne blesseras ton prochain.
Jamais tu n'attenteras à la vie d'autrui.
Jamais tu ne prendras la place d'un autre.
Jamais tu ne mentiras.
Jamais tu n'oseras porter un jugement faussé.
Jamais tu ne fixeras autrui dans les yeux.
Jamais tu ne baisseras le regard.
Jamais tu n'abandonneras.
Jamais tu ne montreras tes faiblesses.
Jamais tu te hisseras contre ton cœur.

Toujours, tu suivras ton instinct.
Toujours, tu aideras ton prochain.
Toujours, tu seras là.
Toujours, tu avanceras.
Toujours, tu défendras tes valeurs.
Toujours, tu seras calme au possible.
Toujours, tu resteras neutre.
Toujours, tu resteras à ta place.
Toujours, tu seras fidèle.
Toujours, tu oublieras la douleur.



Un peu
Le poisson cru, les bals costumés, la cannelle, le sucre, les sucreries, les chiens, la pilosité des gens, la colère, l'avarice, l'égoïsme, la chaleur.

Beaucoup
Le froid, les grands espaces, la liberté, l'air, l'eau, la terre, l'univers, les étoiles.

Passionnément
Le lapin, la salade, les spéculoos, la pâtisserie, le violon, la musique classique, le repos mérité.  

A la folie
Lui.

Pas du tout
Le mensonge, le gratin de poulet, le fromage rappé, les pâtes au pesto, les chats, l'herbe coupé, l'odeur d'humidité, les champignons crus, la musique agressive, les fauteuils mous, le chocolat.




Les étoiles :
Ce sont des alliés, des amis, des connaissances de tous les jours. Ce sont des gens sur qui compter. Ce sont la famille, les plus proches, les plus aimés et entourés.

Les humains :
Ce sont des protégés, des instables, des attachants de tous les instants. Ce sont des gens qu'il faut comprendre. Ce sont l'entourage, les plus perdus, les plus innocents et perturbés.

Au vent qui souffle, j'adresse
La rafale d'un désir,
La douleur de mon vécu.

★☆★☆★☆★☆★☆★☆★☆

Nous sommes nées sans avoir été créées.
Nous étions déjà là. Au-dessus de vous, perdant de notre éclat.

Comment avez-vous pu croire, que d'un seul égard, nous resterions à nous éteindre, à regarder.

Nous avons longtemps hésité, puis au final, mes pieds ont touché le sol.

Je n'étais âgé que de cinq ans. Je pensais que ce monde, au moins de temps en temps, pourrait m'aider à avancer.

Je n'avais qu'un but, malgré la douleur qui m'animait, retrouver cette personne, qui d'un regard me lierait.

Je ne me souvenais de rien, rien d'avant mes pieds foulant ce sol, rien d'avant mon auréole.

J'ai découvert très tôt le maniement de l'art, au travers de mon violon, qui devint un peu plus tard, mon arme de prédilection.

Vers l'âge de dix ans, sans comprendre un seul instant, mes doigts se sont agités, les notes se sont déployées, un homme s'est figé.
Lorsque mes mouvements ont cessé, l'homme m'a regardé. Je n'ai su lui expliqué, visiblement trop désorienté. Avec le temps, la connaissance m'aidant, j'ai su trouver la force dans cet instrument.

Depuis ma venue, j'aime les humains. Je les trouve fascinants, intéressants, divertissants, aimants. Quelque chose dont j'étais encore incapable avant mes douze ans. L'amour.

Je l'ai rencontré lui, celui qui changea ma vie. Je n'avais d'yeux que pour les siens, n'avançais que dans ses empruntes. Je le suivais comme un fidèle. J'en tombai rapidement amoureux, il m'aima à l'égal d'un dieu.

Le temps a fini par nous éloigner. Une fois, deux fois, trois fois.. Trop pour que je puisse encore compter. Nous n'étions plus.

J'ai continué d'avancer, trouver une occupation le temps de retrouver cette personne qui m'était liée, cherchant une raison à mes journées.

La pharmacie cherchant un secrétaire. Malgré mes notions très basiques, il ne s'agissait là que de prendre des coups de téléphone, écrire, être attentif et minutieux. Après un essai de quelques jours, c'est à mes dix-huit ans que j’obtenais mon premier poste, que j'occupe toujours.

Je n'ai toujours pas retrouvé l'humain qui mérite ma protection. Mais je l'ai retrouvé lui. L'homme que j'ai aimé, que j'aime et que j'aimerais. Nous vivons ensemble depuis trois mois. Nous sommes stabilisés. Nous sommes heureux. Nous nous aimons.

Une vie banale dans un monde presque trop anormal, n'est-ce pas ?