❝ C'est la venue d'un intrus pour réchauffer ta vie. ⚔ Charlie.

Dans le quotidien de Charlie, il y a toujours quelque chose qui fait que l'une de ses journées sera toujours hors du commun. Il y a toujours un élément perturbateur, comme dans les contes de fée. Enfin, pas si perturbateur que cela. Pourtant, cette journée semblait si banale. L'étoile devait travailler sur une nouvelle commande : le portrait d'une jeune femme. S'installant sur l'unique chaise qui se trouve dans son salon, elle commença à regarder la photo donnée pour le dessin. Rien ne venait. Ce visage ne lui disait rien. Cependant, la jeune femme qui se trouve sur le cliché est jolie. Ses lèvres pourpres dessinaient un radieux sourire. Ses yeux marron étaient légèrement plissés et sur le coin des joues, de magnifiques fossettes. Malgré la beauté de la femme, Charlie n'avait aucune inspiration.  Ses jambes contre sa poitrine, elle tournait en rond avec sa chaise. Elle réfléchissait et réfléchissait. Tout d'un coup, elle se leva et ne manqua pas de tomber, tête la première, car la dessinatrice avait un peu le tournis. Idiote. Se rattrapant, elle prit un pull -qui ne lui appartenait pas, et décida de mettre le nez dehors. Marcher en ville lui fait toujours quelque chose.

La tête levée vers le ciel, Charlie admirait les cieux. Il y a quelques années, c'était elle qui regardait les humains d'en haut cependant, elle ne s'en rappelait plus.
Hum, que fiche ce carton en plein milieu du trottoir. Personne ne semblait s’intéresser à la boîte. Charlie, avide de curiosité s'approcha. Elle pencha la tête et pu apercevoir une boule blanche. Une boule toute poilue. Qu'est-ce que c'est ? L'étoile se pencha un peu plus et découvrit une petite truffe rose. Un chat ? Assurément. D'une manière tout à fait naturelle, elle le prit dans ses bras, ce qui réveilla le petit chaton. Il est vraiment mignon. Aussitôt qu'il vu le visage de la belle, il se frotta à elle et ferma lentement les yeux. Charlie avait un don avec les animaux, elle s'entendait bien avec eux, même avec les coqs. Cette dernière caressa la tête de l'animal et décida de ne pas le laisser seul, dans ce carton. Elle ne prit même pas la peine de vérifier s'il avait un tatouage ou un collier, elle se dit que s'il était là, dans ce carton, c'est que quelqu'un avait dû l'abandonner. Cruelle personne ! Cependant, qu'est-ce qu'elle va en faire ? La jeune femme ne peut le garder chez elle. Son appartement est tout sauf un refuge pour animaux. C'est sale, petit, moche, et elle n'est là que pour le travail, sinon elle reste chez Lucian ou bien Isaiah, au choix.

Une idée, elle avait une idée ! Le chat toujours dans ses bras, Charlie entreprit une tout autre direction. Le chaton blanc, qu'elle avait déjà baptisé Muzai (elle a le don de trouver des noms étranges, ne dites rien sur cela, merci.), allait l'emmener chez un garçon du nom de Ban; Charlie l'aime bien, il est marrant. Même si cela ne doit pas être réciproque, mais ça, la petite chevelure rose bonbon s'en fiche. Elle l'aime bien, point à la ligne. Elle savait d'avance que Ban allait refuser de garder ce chat, pourtant, elle savait qu'avoir un peu compagnie, quand on est constamment seul, cela ne fait pas de mal.

Arrivée devant l'appartement du futur maître du chat, Charlie ne prit pas la peine de sonner pour prévenir de sa présence. Non, elle tira sur la poignée et entra sans rien demander. Une sale habitude chez elle. Puis, Ban n'avait pas qu'a laisser sa porte ouverte, il faut croire qu'il prédit l'arrivée de la dessinatrice. Celle-ci ne prit pas longtemps pour trouver l'ancien prisonnier. Il était là, ayant dans ses mains tout ce qu'il lui était nécessaire pour vivre. A sa vue, Charlie eut un petit sourire en coin. « Hey beau-gosse, aujourd'hui, je t'ai apporté un petit cadeau. » Avant même de finir sa phrase, elle montra le petit innocent.

Le sourire de Charlie devenait de plus en plus grand. Heureuse. Elle en était réellement sûre maintenant. Cela sera bien ici que le chat habitera. Le fait que Ban soit contre l'idée n'était pas un si grand problème que ça. L'étoile savait toujours quoi dire pour convaincre les gens. De plus, il faut savoir que Charlie, ne perd jamais.
Il était hors de question de la belle aille remettre ce petit chat dehors, dans le froid. De plus, s'il regarde bien, le chaton ne possède aucune trace prouvant qu'il appartient à une personne. Aucun tatouage, aucun collier. Puis, s'il était déjà adopté, cela aurait été irresponsable de la part de son maître de le laisser ainsi, dans un carton. Dans un carton ... Mais bien sûr ! Si le malheureux était dedans, c'est bien qu'il a été abandonné. En tout cas, c'est souvent comme cela dans les films. « J'ai trouvé cette petite boule de poils, dehors, dans un carton. Si son maître veut le récupérer, qu'il bouge ses fesses. Je suis sûre qu'il a été abandonné. Je ne veux pas le laisser seul. »

La femme à la chevelure bonbon alla s'asseoir sur le canapé, où le fameux chat y était. Elle le caressa longuement et il semblait apprécier, car il n'arrêtait pas de ronronner. Il était tellement mignon. Elle s'amusait aussi avec son index. Celle-ci le bougeait lentement et le chat blanc le suivait du regard. C'était assez amusant. Cependant, le félin semblait un peu flemmard, rêveur. Le genre de chat qui est tout le temps en train de dormir sur les genoux de son maître. Pas celui qui fait constamment des bêtises ; déchirer les rideaux ou encore manger dans le frigo. Lui, il était très calme.

Charlie redirigea son regard vers Ban, qu'elle surnomme amicalement Banou. Il était parti chercher des boissons. « La même bière que toi, merci chou ! » Une bonne bière fraiche ne lui ferait pas de mal. Cela fait longtemps qu'elle n'en avait bu. Même pas une petite gorgée. En ce moment, la belle n'arrête pas de faire des allers retours chez les gens chez qui elle aime bien squatter. Ceci l'amuse.

Comment ça, trouver une solution pour le chat. Mais elle est déjà toute trouvée. Qu'il est têtu ! Ban devrait laisser Charlie parler, et là, peut-être, sûrement qu'il dira oui. Non, il dira oui. S'il répond négativement, la dessinatrice se cassera en courant, fuyant, et l'ancien prisonnier sera dans l'obligation de garder le matou. « Bon, au lieu de tout de suite dire non, laisse moi parler ! » C'est bon, Charlie savait exactement quoi dire pour convaincre le beau brun. Elle avait enfin trouvé les bons mots. Il faut juste que le futur propriétaire revienne, avec les bonnes boissons fraîches, et vienne installer son popotin sur le canapé pour écouter attentivement la sauveuse de chat.

Il allait le prendre, et ça, Charlie en était sûre et certaine.

Déjà un point de gagné ! Le fait que ban avoue qu'un chaton dans un carton est synonyme d'un triste abandon est déjà un très grand pas de fait. Charlie regardait l’ancien taulard s'asseoir non loin d'elle, sur un fauteuil qui doit être très confortable. La dessinatrice était prête à se lancer dans sa longue tirade pour essayer de convaincre Ban de prendre ce petit chat mignon. Tout d'abord, elle s'étira légèrement et remit quelques mèches roses en place, qui lui cachait un peu la vue. La squatteuse regarda le chat blanchâtre avec douceur et lui caressa la tête, ce qui lui vaut quelques petits ronronnements.  « Après mes paroles prochainement prononcées, ta réponse sera oui, j'en suis sûre. Je gagne tout le temps. » Charlie transforma la situation en forme de jeu, pour que le mécanicien s'investisse un peu plus et soit beaucoup moins ennuyé par le contexte.

La femme à la chevelure bonbon prit une petite gorgée avant de se lancer dans ses explications, elle reposa délicatement la bière à moitié fini et commença à s'expliquer. Tout d'abord, Charlie voulait jouer sur le côté adorable de l'abandonné. Elle savait très bien qu'il n'y avait pas que ça qui ferait changer l'avis du petit Wolfgang, mais peut-être, cela fera avancer la chose. Celle-ci prit le chat dans ses bras, se leva doucement et tendit le matou à Ban pour qu'il le prenne, à son tour. « Tiens, prends le au moins dans tes bras, caresse le comme moi je le caresse. Il est si mignon, tu ne peux pas le nier. Regarde le, il s'est déjà habitué à sa nouvelle petite maisonnette. »

La rose ne s'arrêta pas là. Avant même que l'homme puisse prendre le chat dans ses bras, cette dernière continua. « Un chat dans un appartement n'est pas malheureux. Je connais beaucoup de personne vivant comme ceci avec leur chat. Et tout se passe très bien. Ce n'est pas comme un chien, où il faut le faire sortir tout le temps. Un peut facilement sortir quand il le souhaite. » Charlie voulait lui dire pleins d'autres choses, mais si elle touchait le fait qu'il est constamment seule et qu'elle ne sera pas toujours là pour le faire chier avec amour, peut-être que cela marchera. « Il faut aussi que je te dise que ce n'est pas drôle d'être seule comme ça. Rentrer chez soit et voir qu'il n'y a personne qui nous attende au seuil de la porte. Ok, je suis peut-être là aujourd'hui, mais, sûrement demain non. » Elle s’arrêta quelques instants, pour reprendre son souffle. « Pour les débuts, je peux t'aider. On sera comme la maman et le papa ! » Elle ria à ses propos et avait déjà imaginer toute une scène.