5# Satoshi Morishita — Siku Omahan

Alors c’était comme ça que tu allais mourir ? C’était quand même pas mal, l’histoire raconterait que tu t’étais vaillamment battu contre tes agresseurs, refusant jusqu’au dernier souffle de leur donner la position du trésor que tu avais enfoui sept lieux sous terres lors de tes voyages d’îles en îles alors que tu étais encore pirate et que tu…pirate ? Corsaire, ça sonnait mieux. Comment ? Tu divaguais ? Un peu, peut-être, en effet. Mais, il fallait te comprendre, après avoir pleurer facilement toute les larmes de ton corps et t’être fait gentiment remettre a ta place pour avoir oser demander un mouchoir, tu n’étais plus vraiment toi-même. Et voilà que l’ont t’avais menotté et accrocher a quelque chose ? Tu te laissa bien sur faire mais, te promis dans un coin de ta tête que jamais tu ne t’amuserais a porter de menottes, le contact froid de l’objet et cette entrave a ton bien être te dérangeaient au plus au point. Sans parler de l’irritation que tu risquait d’avoir en les retirant. Si tu les retirais un jour, ce qui n’était pas vraiment gagner pour l’instant.
On vint te faire un massage sur le haut du crâne. Tu pensas que c’était peut être une façon de s’excuser pour ton mauvais traitement dont tu avait souffert, bien que cela ne semble invraisemblable ce fut la seule réponse que tu trouva au geste. Bientôt, on t’ôta le tissu qui te barrait la vue depuis le début de ton aventure. Tu glissas un « merci. » courtois au sbire qui quitta la pièce.


Et quelle pièce. Une magnifique chambre de princesse, rose a souhait. L’attention était délicate mais, tu préférais le bleu. Celui de tes yeux, par exemple, était celui que tu préférais. (Mais, chut, c’est un secret.)  Etait-ce la pièce où tu recevrais le jugement dernier ? Décidément, la journée était bien surprenante. Tu laissas ton regard se perdre dans la pièce. Celui-ci tomba rapidement sur un miroir, posé à ta droite, tu constatas horrifié que tu portais une pieuvre sur la tête ? Etait-elle la source de ce massage d’un peu plus tôt ? C’était une catastrophe, ses tentacules s’agitaient joyeusement dans tes cheveux, les nouent entre eux plus que de raisons. Tu fronças doucement les sourcils, adoptant une mine bougonne, reflet de ton incompréhension du moment. Non seulement un poulpe s’était entiché de toi mais en plus tu était attaché aux barreaux d’un lit (rose, lui aussi), ne pouvant donc pas déplacer librement dans la pièce. Plus rien ne tournait rond mais, heureusement, cela faisait approximativement deux heures que tu étais mort, maintenant.  

Une voix te sorti brusquement de tes pensées. Sa provenance dessina un léger sourire sur ton visage.

« Oh Siku…bonjour ! »

C’est à cet instant que tu compris. Tu n’étais pas mort. Non en réalité tu t’étais endormi. Probablement dans la voiture, bien sûr, la fatigue. C’était elle la responsable du rêve éveillé que tu étais en train de faire. A ton réveil, il faudrait penser à aller voir la signification des rêves.
Tu relâchas la pression, satisfait de ne pas être complètement seul dans cette situation délicate, répondant gentiment à ses inquiétudes par un «  Je vais bien, merci. » et te laissant faire lorsque ton ami décida dans un élan d’héroïsme de te libéré de l’emprise du joyeux luron qui avait élu domicile sur ta tête. Lâchant finalement un remerciement hésitant à la fin discours de ton compagnon d’aventure tu planta ton regard dans le sien lorsqu’il évoqua l’option même de t’abandonner. Réalisent soudainement que si l’ont mourrait dans un rêve de ce genre, on mourrait en vrai aussi. L’inquiétude qui recommençait à te tirailler le ventre ce manifesta cette fois ci en une seule phrase.

« On va mourir ? »

Ta voix ce brisa, il était hors de question de mourir ( encore…après tout c’étais déjà la seconde fois aujourd’hui ). Il était temps de prendre la situation en main.

Enfin, visiblement pas encore. La clim s’alluma brutalement et à pleine puissance, te faisant perdre un équilibre déjà précaire. Le seul reflex que tu eu fut de te rattraper a l’étoile qui était là, l’entraînant avec toi dans ta chute qui ce termina brutalement sur le sol de la chambre. Tu clignas des yeux puis te redressa subitement. Confus d’être tombé ainsi sur ton ami, le rouge ne tarda pas a te monté au visage te faisant bredouiller des excuses.

« Ah…euh p-pardon…désolé…j’ai glissé…excuses moi tu n’as rien ? »

Tu agitait tes mains vainement, guettant une quelconque blessure que tu aurait pu provoquer en tombant littéralement de 7cm de haut.