Une situation sous contrôle ♥ feat Sia

❝Une situation sous contrôle ❞
Sia & Gab

Je sors du bar. Passant négligemment la main dans mes cheveux, je souris à mes potes avant de leur souhaiter une bonne nuit. J’inspire. Woh. J’écarte les yeux. Je lève un pouce en l’air en leur direction. Je pouffe un peu. Ou beaucoup. Je sais pas trop. Tout va bien. Je suis pas bourré. Pas trop en tout cas. Disons que j’ai connu pire. Je suis presque sobre là, même ! Je n’habite pas trop loin, donc il n’y a pas de soucis. Je vais tranquillement rentrer chez moi en essayant, si possible, de marcher droit. A peu près. Histoire au moins de faire semblant, quoi. Bon allez, j’y vais.

Voilà pour la théorie. Dans la pratique, j’ai une soudaine envie de me promener. Histoire de me dégourdir un peu les pattes et prendre l’air frais. Parce que oui, trois heures du matin et une heure normale pour se promener. Qui plus est après quelques verres. T’as un problème avec ça ? Non ? Très bien. J’apprécie. Alors en route, mauvaise troupe. La meilleure façon de marcher, c’est encore la notre. Suffit de mettre un pied devant de l’autre et de recommencer… Il fait un peu frais ce soir, non ?

« Once I had a love and it was a gas… » Je fredonne. Putain. Pourquoi j’ai cette chanson en tête ? « Soon turned out had a heart of glass… » Surement moi. « Lalala… Once I had a love and it was divine… » Jusqu’à ce que je fasse tout foirer. Note pour moi-même, arrêter la musique des 80’s quand je suis sous les vapeurs de l’alcool. Ça me réussit pas. Manquerait plus que je chante Frozen ! Quoi ? Tu connais pas ? Ah, la culture musicale se perd de nos jours. Faut arrêter Maitre Gims. Bref. Encore une chanson qui m’irait bien, tiens. Nicolas… Oupsie, j’ai failli me rétamer à cause de mon lacet. Enfoiré !

Je me relève une fois le traitre renoué. Hum. Réfléchissons. Je suis où ? Se perdre ou ne pas se perdre, telle est la question. Je vais demander à ces gentlemans mon chemin. « Excusez-moi... – Casse-toi petit con ! » Ah. Carrément. Je me retourne, avant de porter de nous mon attention sur ces pas vraiment gentlemans. « Vous dites petit con, donc je me retourne et je vois personne. Donc je le prends pour moi. Donc je le prends mal. Je dirais même : je me vexe. » Moment de latence. « Je crois qu’il est torché. – Rien à foutre ! Casse-toi où on te défonce ! » Décidément. « Pas ce soir mon lapin, j’ai mal à la tête. » Je crois que c’est maintenant que je suis sensé filer à l’Anglaise. Et je ne me fais pas prier.

Sérieux. Je suis pas assez torché pour ces conneries. Quelques mètres plus loin, je trouve un escalier de service sur le côté d’un immeuble. Je monte deux par deux les marches. Au moins, j’essaye. Je me rétame qu’une seule fois. Je suis assez fier de ma performance. Je m’essouffle un peu. Il est putain de haut ce putain d’immeuble ! « Reviens ! » Ohlala, mais ils sont collants. Le toit. Enfin. Je tourne sur la droite. Près du rebord. Je pose un pied dessus. « Approchez, approchez. » Je pose le deuxième et je marche devant moi. Les bras écartés pour garder un semblant d’équilibre. « Je vais faire disparaitre votre jauge de PV sous vos yeux ébahis ! – Te fous pas de notre gueule ! » Ils ont pas l’air de comprendre la référence. Ahlala. « Il est complétement con ! » Je manque de trébucher. Je regarde le vide. Sourire. Je retire mon manteau, je voudrais pas l’abimer.

Je regarde les autres. Face à eux. Je les saluts comme l’acteur salut son public. Et puis. Le saut de l’ange. Je me laisse tomber en arrière. RIP pull marinière. Bruissement d’ailes et légère grimace. Je retire les lambeaux de pull avant de remonter les narguer. Mon écharpe virevolte. « Allez, tchao bande de nulosses ! » Un bon gros doigt. Quelle sortie théâtrale ! En tout cas dans ma tête, elle l’est. Comment ça je vole pas droit ? Fuck you !

Je crois que je vais perdre des points sur mon permis de voler… Plus loin, je cogne une de mes ailes contre le rebord d’un balcon. Je laisse tomber mon manteau par négligence. Je crois qu'un de mes gants en a profité pour glisser de la poche dans laquelle il était rangé. Atterrissage pas très bien contrôlée. Aïe.

Ça picote !

Tenue:

Tombe du ciel en plein vol.

Gab & Amnesia

Un léger vent soufflait jusque dans sa chevelure bleutée à la limite d'un magnifique ciel dégagé. Si les étoiles devaient être reconnu par des signes physiques, nul doute que ce serait là, le sien. Sa longue et épaisse crinière se soulève légèrement, pas assez pour donner un effet comme dans un film hollywoodien. Ne rêvez pas, le vent ne souffle pas encore assez pour remplacer un de ces ventilateurs que l'on trouve sur les plateaux de tournage. Et l'effet ne rendait bien évidemment pas pareil. Adieu la sensation sexy de la femme bien roulée tout cheveux au vent et bienvenu la mèche récalcitrante qui vient mourir sur les yeux. Une main se porte à la mèche en question, tirant dessus en râlant pour la virer de là. Parce que ce n'était pas le moment de devenir aveugle perchée sur des talons hauts. Ce serait dommage de se casser la gueule pour n'avoir pas remarqué la plaque d’égout avec des trous susceptible de vous accrochez un pied sans prévenir.

« Argh, ça commence à me saouler ! »

Alors se stoppant dans une marche qui paraissait tout autant active que tranquille, la flic s'arrêtait au milieu de la rue déserte. Les ruelles sombres n'avaient jamais pour attrait d'attirer les femmes sans histoires la nuit. Et pourtant, Amnesia se trouvait bien ici actuellement, rentrant chez elle. Il existait tout un tas de possibilités pour rejoindre son appartement et pourtant c'était celle-ci que la belle choisissait. Pourquoi, c'est la question que vous vous posez n'est-ce pas ? Peut-être dans l'espoir d'y recroiser son humain pardi.

Idée grotesque tant ce dernier devait maintenant éviter de refaire la même erreur une deuxième fois. Mais vous savez bien que l'espoir est aussi vain qu'inutile, mais persistant parfois. Ainsi au milieu de cette rue, deux mains s'empressent d'attacher les filins bleus qui gênent le passage, râlant légèrement.

Est-ce à ce moment-là précisément, alors que sa queue de cheval touchait à sa fin, qu'un gant tombé du ciel venait l'agresser ? Effectivement, c'est bien à cet instant précis que, relevant lentement les yeux vers le ciel pour admirer ses consœurs les étoiles, un gant lui tombait lourdement sur la gueule pour y remplacer la mèche récalcitrante. Des doigts visiblement quelques peu énervés se posaient sur ce dernier, le retirant vivement.

« Mais qu'est-ce que c'est que ces conneries maintenant ? »

Et si la phrase s'était formulée entièrement, la fin de celle-ci s'était faite bien plus légère, plus murmurante alors que ses orbes laissaient entrer dans leur champ de vision une chose volante. Une chose, car à vrai dire de sa position actuelle et au vu de l'obscurité, il fut difficile d'identifier la « chose » comme un humain sur le moment. Cependant, ce ne fut aucunement compliqué de reconnaître par la suite une personne et des voix plus loin qui hurlaient pour se faire entendre. Instinctivement sa tête se penchait sur le côté, jaugeant la scène. Piquée par une certaine curiosité policière autant qu'humaine, la jeune femme se mettait dans l'idée de grimper pour mieux comprendre ce qui se déroule ici.

Bien décidée alors, son chemin la guide vers ce qui semble être le point d’atterrissage de cette personne. Il ne faudrait pas que cette dite personne soit blessée après tout. Car il est aussi de son devoir d'aider autrui peu importe la situation, tout du moins, l'étoile y croit.

Et lorsque ses orbes se posent finalement sur sa cible, sa voix résonne inévitablement.

« Vous allez bie.... ? »

Son dernier mot se coupe de lui-même en reconnaissant alors un visage connu.

« Gabriel ! Mais qu'est-ce que tu fous, nom de dieu ?! Et c'est qui ses abrutis qui gueulent là-bas ? Ne me dis pas qu'ils te veulent quelque chose ?... Tu vas bien au moins ? Allez lève-toi ! »

Une main se tend irrémédiablement vers lui.
Parce que l'étoile ne peut le laisser ainsi.

Tenue:

❝Une situation sous contrôle ❞
Sia & Gab

« Euuuuuuuh… » Réponse au combien constructive à la voix qui vient soudainement de poper de nulle part. Voix pourtant vaguement familière. Non, plus que vaguement, une voix des plus familière. Une voix qui instinctivement, sans compter la latence dû aux vapeurs de l’alcool, me fait plaisir à entendre. Écroulé sur le sol face contre terre, je me détourne. J’aperçois mon amie Amnesia. « Hey, salut cutie. » Bien ou bien ? Moi la forme !

« T’vas pas me r’tirer des points sur mon permis de voler, hein ?! T’es une amie avant d’être une flic, j’le sais bien. Ah attends… c’est vrai, j’en ai pas ! » Je ricane en attrapant ta main. Enfin, je ricane pas longtemps. Juste le temps que des douleurs me prennent de toute part. « Bon j’avoue, c’est pas mon atterrissage le plus réussi. Mais ça reste entre nous hein, pour mon honneur. » Ou le peu qu’il m’en reste. Déjà que je suis une étoile au rabais, alors si mon humain apprenait ça. Ça serait la double loose.

« Putain, mon jean ! » J’admire le magnifique trou sur mon genou droit. J’en oublie presque que j’ai paumé mon manteau et défoncé mon pull ! Léger frisson. Je ramène contre moi mes ailes pour me réchauffer. Je constate alors que mes si belles ailes ont aussi morflé. Grimace. Quoi ? Des questions ? Quelles questions ? Ah oui, les autres, je les avais zappé ces boulets là ! Je repense alors à ma fuite magistrale et ne peut m’empêcher de pouffer. « Je sais pas qui ils sont, mais t’aurais vu leur tête quand j’ai sauté du toit. Putain, cutie, c’était magique ! J’en ris encore. Sérieux. » En effet, j’en rigole toujours.

« Pour la p'tite histoire, parce que j’sais que t’aimes quand je te raconte ma vie qui est passionnante, je sortais d’une soirée et j’ai voulu prendre l’air. Jusque-là, tout va bien. » Si on oublie l’alcool qui me fait dérayer, bien sûr. « Bref, en gros, j’me suis paumé et j’ai croisé ces types. Je voulais leur demander mon chemin, mais visiblement, ils n’étaient pas décidés à me renseigner. Ils ont même dit que j’étais complètement con. Tu te rends compte ? » Genre, affront ultime.

« T’aurais pas vu mon manteau ? » Question existentielle.

Comment ça, aucun rapport ?

Tombe du ciel en plein vol.

Gab & Amnesia

Visiblement l'alcool avait son effet par-ici alors que Gabriel se mettait à parler, rigolant parfois à moitié tout en lui expliquant les choses à sa façon. Il fallait admettre que l'alcool pouvait avoir autant du bon que du mauvais selon les personnages. Cependant, Gabriel ne se démontrait ni chiant, ni violent, ni pleurnichard dans ces moments-là, une raison qui poussait sans nul doute la bleutée à boire à ses côtés. Parce que c'était toujours mieux d'avoir une personne joyeuse et ivre certes, mais joyeuse tout de même, qu'une poivrot pleurnichard qui chouine durant des heures des trucs incompréhensibles. C'est donc un léger sourire qui arpentait les lippes de la belle, l'écoutant parler. Sa voix semblait ne point vouloir se stopper et continuait à débiter des paroles parfois sans relation avec les précédentes. C'était amusant, plus encore quand l'un des deux était encore clean si l'on peut dire.

« Doucement, tu veux pas me poser qu'une seule question à la fois plutôt ? Ptn, faut que je repasse tout ce que tu viens de dire maintenant pour rien oublier ! D'jà, soit certain que je ne vais pas t'enlever des points sur ton permis de voler, c'est une promesse et ce malgré ton atterrissage magnifique que je jure de garder pour moi ! »

Un léger rire et une main affectueuse se posait sur sa tête, le tapotant un peu. Si Amnesia devait avoir un statut un jour, probablement que mère lui irait bien à n'en pas douter. Ses orbes revenaient alors se poser aussi bien sur le trou dans son jean que ses ailes visiblement affectées par le vol un peu raté.

« Tes ailes... ça va aller ? Tu veux ma veste aussi ? Tu sembles avoir froid... Et puis, j'sais absolument pas ce que t'as foutu de ton manteau, mais j'ai été agressée par un gant, j'imagine que c'est le tien... Reprend-le ! »

Lui tendant alors le gant en question, sa mine se montrait toujours affectueuse en un sens. Gabriel était adorable malgré son manque de confiance en lui et son job d'étoile parfois évident. C'est probablement dû à cette impression que la belle ne pouvait le laisser seul à bien y songer.

« Donc tu me disais que ces mecs t'ont traité de con alors que tu demandais... ton chemin, c'est ça ? T'veux que je m'occupe d'eux ? J'te jure que je trouverais forcément le moyen de les faire passer une bonne nuit à l'ombre, ça leur ferait les pieds ! »

Son faciès se dénotait soudainement dans un regard entre sadique et neutre. Un résultat assez flippant pour certains et probablement quelconque pour d'autres. Cependant ce sourire en coin laissait à penser que c'était plus flippant à vrai dire. C'est qu'il ne fallait pas trop emmerder ses proches aussi et le respect était une chose essentielle. Enfin, avec certaines personnes seulement.

« Puis j'ai pas envie de courir aussi pour leur échapper plus tard... Demain je dois me lever tôt pour acheter une nouvelle figurine ! »

Le côté otaku qui surgissait tout à coup dans un air boudeur subitement. Bien que sportive, la flicaille n'avait pas envie de se taper un sprint en talons hauts parce que ces guignols n'auraient pas lâchés l'affaire...

❝Une situation sous contrôle ❞
Sia & Gab

Je savais bien que tu es une bro et que tu m’enlèverais pas de points sur mon permis de voler. Enfin une « bro »… une « sis » quoi. Enfin, on se comprend hein ! Ou peut-être pas totalement puisque manifestement, je parle trop vite pour toi. Je plisse les yeux, affichant un visage faussement outré. « Et après, c’est moi qui suis bourré, mais c’est toi qui suis pas ? Faut que t’arrête la bibine toi ! » Sourire.

Bon soyons sérieux un peu. Oui, c’est moi qui dit ça. Parfaitement. Après tout, mes fringues ne vont pas se retrouver toute seule. D’ailleurs, tu me tends l’un de mes gants. « Chouette, maintenant je ne vais avoir froid plus qu’à une main. » Ironisé-je en pouffant un peu. J’enfile l’unique gant rescapé quand tu me proposes ton manteau après m’avoir demandé si ça irait pour mes ailes. « T’inquiète, demain je les lustrerai et on verra que du feu ! » Ou pas. « C’est pas aux mâles virils de proposer leur manteau aux femelles plutôt que l’inverse ? Mais en attendant de retrouver le mien, je dis pas non. » Je replis mes ailes et l’enfile à l’italienne. « Merci. »

Décidemment plus préoccupé par l’optique de retrouver mes fringues, je fais quelques pas vers la direction d’où je venais, tout en t’écoutant. Je souris quand tu me proposes de les mettre en cabane. « Je crois qu’ils dealaient ou quelque chose comme ça. Bon okey, j’avoue que c’était pas hyper malin de ma part. Même pas du tout. Mais c’était marrant ! » Après, je trouve tout marrant quand je suis torché, donc mon affirmation vaut ce qu’elle vaut ! « Franchement, ça me touche que tu veuilles venger mon honneur, mais je t’avoue que j’ai la flemme de leur courir après aussi. Ou alors, je m’assoie et je te regarde faire en mangeant des popcorns imaginaires. »

Que tu m’avoues avoir autant la flemme que moi me rassure. Pas de course poursuite donc ! D’ailleurs, ces abrutis sont bien vite oubliés quand tu me confesses vouloir acheter une figurine. Ahlala, je te reconnais bien là. Sacrée geekette ! « Oh, cool ! Laquelle ? D’ailleurs, tu me fais penser qu’il faudrait que je m’achète une peluche Poro. Elles sont tellement douces. » Oui, il est une heure indue du matin, nous sommes passablement saouls – surtout moi, je suis pratiquement à poil, je me suis fait courser par des dealeurs et nous causons geekerie le plus normalement du monde. Tout est normal.

Quelques pas plus tard, je retrouve l’autre gant. Je le ramasse et l’enfile. « La quête avance ! » Il faut y croire, voilà tout. Quelques cris énervés se font entendre au loin. L’autre partie de la quête sans doute. Ramasser des items ne suffit manifestement pas, il faut aussi latter du mob. Comme dans tout bon rpg quoi ! « Je sens que tu vas même pas avoir besoin de leur courir après ! C’est pas beau ça ? Bien sûr, tu peux compter sur moi. » Je te fais une petite tape amicale, avec mon poing, sur l’épaule pour accompagner ma dernière phrase.

Après de là dire que je serai utile… Qui sait ? Comme dirait Maupassant. Oui, même torché je cite du Maupassant. La classe ou pas ?

Tombe du ciel en plein vol.

Gab & Amnesia

Lorsque le plus jeune venait à insinuer que la bleutée devait arrêter de se torcher, une légère moue faussement offensée voyait le jour sur son faciès. Un « humf » digne de la pouf du coin et l'attitude exagérée de cette dernière se mettaient même en place. Ainsi une main venait balancer sa crinière en arrière dans un geste de magnifique pétasse, mais le sérieux de la chose ne pouvait durer, laissant échapper un rire. Alors naturellement une main venait claquer ensuite dans le dos de ce dernier, amusée.

C'était toujours agréable de passer du temps avec Gab' tant il était drôle de l'écouter parler lorsque l'alcool brûlait ses veines. Lui rendant son gant, ses dires ne pouvaient qu'arracher un sourire en coin à la belle.

« Oui, remercie-moi de l'avoir gardé et non pas jeté en prison pour agression sur agent. »

L'idée la faisait légèrement rire à bien y penser, ce n'était cependant pas le moment de se reposer sur ses lauriers. Le froid semblait mordre la peau de l'étoile, ne pouvant s'empêcher de lui tendre sa veste pour le réchauffer un peu. Comme la mère-poule qui sommeillait dans ses veines ou bien cette grande sœur qui aime chouchouter les plus jeunes. Immuable comme réaction de sa part.

« Si, normalement c'est bien aux mâles virils de le faire, mais le mâle viril ici... Ce ne serait pas moi par hasard ? » Un doigt se pointait dans sa propre direction avant de se mettre à rire, venant enrouler un bras autour du cou de Gabriel, le câlinant un peu. Cette affection se soldait bien vite par un retrait de sa part, laissant néanmoins une main sur son épaule un instant. « Derien mon p'tit ! Allons essayer de trouver l'autre... »

Suivant ainsi les pas de son bro, la bleutée venait alors à exposer son envie de coffrer ses abrutis. Ce ne serait pas une mauvaise chose de s'occuper un peu de mettre du plomb dans la cervelle de ceux qui osaient s'en prendre à son ami. Les idées semblaient émerger rapidement dans son esprit, laissant fleurir tout un tas de possibilités quant à trouver un motif d'incarcération. Néanmoins, son vis-à-vis lui en donnait un. Tout du moins un début. Alors un sourire en coin, prenait forme à nouveau.

« Ils dealaient.... J'adore enfermer les dealers et... Les frapper si j'en ai l'occasion, je dois bien l'avouer ! »

Un murmure léger qui résonnait, mais bien tintée par une ironie autant qu'une réalité. Il était vrai que l'étoile de l'eau aimait à enfermer les dealers et les frapper aussi si l'occasion se présentait comme dit. Cependant, la flemme semblait prendre aussi bien l'un que l'autre. Ce serait pour une autre fois parce que le lendemain, son corps devait être en grande forme. Un nouveau sujet débarquait sur la table alors.

« Oooh une peluche Poro ? Trop mignon !! Je viendrais te prendre en photo la nuit quand tu dormiras avec huhu ~ Je dois m'acheter une nouvelle figurine daedric de Skyrim ! C'est les seuls représentant des races que je n'ai pas encore, ça ne va pas du tout ! Si tu as du temps demain, tu peux venir avec moi, on fera des emplettes ensembles ! »

Alors que la quête avançait, un nouveau gant arrivait dans l'inventaire. Il ne manquait plus qu'à trouver ce qui manquait encore. Cependant des cris surgissaient soudainement plus loin. Arquant alors un sourcil, ses oreilles venaient traîner du côté de son compatriote étoile bien vite suivit par un sourire de sa part.

« J'adore lorsque les gens sont assez stupides pour venir d'eux-même ! Ils ne savent vraiment pas reconnaître plus fort qu'eux, c'est adorable ! » Ironique sur une bonne partie de la fin, sa nuque venait craquer, se préparant visiblement à donner quelques coups si besoin. Néanmoins, pour voir si la connerie allait encore plus loin chez ces jeunes gens, la flic attrapait son insigne dans sa petite pochette de soirée. Lentement sa main se dressait en l'air, le mettant en évidence avant de crier à son tour. « Police !! Vous êtes en état d'arrestation pour trafic de stupéfiant, restez où vous êtes !! »

C'était alors incroyable de voir à quel point les humains pouvaient vite courir dans ces cas-là. Et comme la bleutée se l'imaginait bien, ils déguerpissaient sans demander leur reste, mais peut-être reviendraient-ils pour les prendre à revers. Notamment pour Gabriel qui était susceptible de les reconnaître, choses qui n'arrangeaient jamais les dealers, n'est-ce pas ? Parce que les humains pouvaient être si... Fourbes et pathétiques parfois.

« Toujours aussi courageux ces gens-là, mais ne baissons pas notre garde, on ne sait jamais avec les dealers. Ils peuvent être si... cons des fois que c'est drôle en un sens ! »

Ses pieds se mettaient alors à nouveau en route, cherchant la suite des items à trouver. Cependant, le bord du toit arrivait bientôt. Enjambant alors ce dernier pour rejoindre le suivant, ses orbes parcouraient avidement les lieux pour retrouver le manteau.

« Heureusement que les maisons se touchent pour le moment ! Au moins ça nous évite de descendre pour remonter, pour redescendre... »

❝Une situation sous contrôle ❞
Sia & Gab

Je souris de temps à autre aux dires de ma sis’. La meilleure des flics pour sûr. Du moins, quand elle n’a pas trop la flemme de poursuivre les vilains pour les enferrer. Bravo, ma chère, bravo, c’est sérieux ! Et puis soudain… « Putain, préviens avant de gueuler ! » Mes pauvres petites oreilles. Après avoir bouché mes oreilles de mes mains pendant que tu crias, je me masse la tête. Le coup est rude, demain matin, ou plutôt cette après-midi, il me faudra rien de moins que ma recette spéciale pour gueule de bois si je veux survivre. Enfin, tant que je gerbe pas, hein ! Appréciez ma maitrise de soi.

« Courageux, mais pas trop. » Lancé-je pour ponctuer tes dires. A peine arrivé dans le quartier où nous sommes, les dealeurs s’étaient bien vite enfuis au son redoutable de la police. « Comme quoi, quand je dis que tu fais peur, je ne mens pas. Ça ne m’arrive jamais, d’ailleurs ! » Je pouffe un peu. Quoique cela est plutôt vrai, si j’ai de nombreux défauts, mentir n’en fait pas partie. A défaut de choper les autres, tu sembles soulagée que les immeubles se touchent pour le moment. « En effet. Encore que te ferait faire du sport. Je dis ça, je dis rien. » Clin d’œil. « Alors que moi, il me suffirait de m’envoler, like a sir ! » Sourire. « Bitch please ! » Osé-je même ajouter.

J’enjambe à mon tour le bord du toit pour atteindre l’autre. Pour le moment, je ne vois pas mon manteau. Ni les autres trouducs, d’ailleurs. « Franchement, elle est pas vivifiante notre balade nocturne ? Je suis sûr que tu vas en devenir adepte ! » Ou pas ! « J’y pense, mais ça fait quelques temps qu’on s’est pas fait de soirée. T’es dispo dans la semaine pour passer chez moi ? » Et c’est reparti pour parler de choses terriblement ordinaires alors que la situation ne s’y prête pourtant pas. « Il fait 1000 km de long cet immeuble. Est-ce bien légale ? » demandé-je, en pestant un peu alors que nous n’en voyons pas le bout. Faudrait faire des lois pour réguler ça. Oui, rien que ça !

Le prochain n’est pas totalement collé, si bien qu’il nous faut sauter un peu. Rien de bien méchant toutefois. « Je te porterai bien pour qu’on s’envole, mais je crains que l’on s’écrase. Ne m’en veux pas ! » Léger rire alors que je fais un petit bond. « Bon, bon, bon… C’est pas que… Ah ! » Enfin, j’aperçois mon manteau. « Gabriel doit garder son précieux. Gabriel doit le protéger. » Une fois arrivés à sa hauteur, je te rends ton manteau et enfile le mien à l’italienne, ne voulant pas encore rétracter mes ailes dans mon dos. Sait-on jamais. « Merci pour la chasse et le prêt de manteau. » Risette. « Une petite pausette ? » A peine proposé, je file vers un rebord non loin pour m’y asseoir. La vue est grandiose au loin et le vent faite virevolter nos cheveux. « T’as un aperçu de ce que je vois quand je vole. » Pause de poésie…

« Enfin, quand je suis assez sobre pour regarder où je vole, bien sûr ! » Bien vite gâché !

Tombe du ciel en plein vol.

Gab & Amnesia

Un vent frais caressait subitement la peau claire de la flic qui continuait inéluctablement sa marche sur les toits. Déjà les dealers avaient détallés pour s'enfuir au simple son de la police, c'était si prévisibles que c'en était presque risible au fond. Les emmerdes inutiles avaient cependant filées bien vite, laissant libre champs aux retrouvailles entre les étoiles. Comme toujours Gabriel était amusant et lançait quelques piques mignonnes que la bleutée prenait faussement mal, finissant rapidement par rire ensuite. Enjambant les toits tranquillement, suivant le plus jeune qui était à la recherche de son manteau, cette quête prenait vite fin, dégotant le précieux non loin de là. Un rire se frayait d'ailleurs un chemin entre ses lippes en l'entendant ainsi appeler son bien, son précieux.

« C'est vrai qu'on devrait interdire les toits trop long quand même... »

Une pensée soudaine qui revenait après ce que lui avait dit son acolyte. Acolyte qui, à présent, s'en allait s'asseoir sur le rebord, suivit de très près par l'étoile de l'eau. Cette dernière prenait néanmoins le temps d'enfiler à nouveau sa veste en profitant pour le relever un autre point.

« Je suis libre en semaine, je passerais chez toi quand tu veux ! »

Une fois assisse sur le bords, les pieds dans le vide, ses orbes parcouraient les lieux pour découvrir un environnement qu'elle ne connaissait que trop bien par le biais de son métier.

« Je sais déjà à quoi ça ressemble mon petit gars ! Tu crois que je n'ai pas l'habitude de grimper sur les toits par ici ? Tu me prends pour qui voyons ? »

Une main venait atterrir dans son dos amicalement. Une petite tape fraternelle accompagné d'un large sourire qui hantait les lippes de la jeune femme.

« Tu devrais être sobre plus souvent, ça te ferait pas de mal j'crois ! Tu pourrais voir plus de paysage comme ça, t'as de la chance de pouvoir voler et t'en profites pas pleinement, donne-moi tes ailes !! »

Une fausse mine boudeuse prenait son faciès en disant cela, essayant de retirer son manteau en rigolant. Ses mains en profitaient pour le chatouiller un peu au passage, se retirant néanmoins rapidement en soufflant d'aise. Ses pieds se balançaient joyeusement dans le vide, appréciant l'endroit visiblement.

« Un jour je t’emmènerais dans les profondeurs de l'océan. Au plus profond de l'océan, là où moi je peux aller ! »

Un clin d'oeil voyait le jour de sa part cette fois-ci. La flic se sentait légère, bien loin des soucis qui pouvaient ronger sa vie, une chance d'avoir ce genre de personne pour arpenter sa vie.

❝Une situation sous contrôle ❞
Sia & Gab

« Naaaaaah, mais y’a une différence entre voir la ville vue des toits et vue du ciel en volant. » Ahlala, je te jure. Comparons ce qui est comparable. Je me laisse choir sur Amnesia pour me servir de ses cuisses d’oreillers. Je lève ensuite ma man droite, comme pour sentir le vent s’engouffrer et filer entre mes doigts que je bouge un peu. « Tu sens pas le vent de la même manière. T’as pas la même adrénaline, le même petit truc grisant que tu as quand tu voles. Des toits, tu vois la ville, mais tu ne la ressens pas. Pfff, je sais pas comment dire. Je t’expliquerai ça quand tu viendras dans la semaine. Genre avant qu’on soit tous les deux torchés, bien sûr ! » Sinon, ça sera compliqué !

Je ricane un peu, mais pas trop longtemps. D’où, non mais d’où, tu veux me barboter mes ailes ? Amie indigne ! « Que dalle ! T’aurais pas autant le swag que moi, tu vois ! Et puis, exagérons rien. Je suis pas non plus tout le temps bourré, faut pas déconner. Je suis outré que tu penses ça de moi. Bouffe ça ! » Je tends mon aile gauche et te chatouille le visage. Tu l’as bien mérité. Ahah ! Je pouffe un peu aussi. Putain, on est trop des gamins. Mais est-ce un mal ?

« Ah bah ouais et je fais comment pour respirer sous l’eau, captain obvious ? Tu veux me tuer ! Avoue, vilaine ! » Pour la peine je te chatouille encore, mais cette fois, pas qu’avec mes ailes ! Bataille de guili-guilis, get ready ? Fight ! Entre deux bruissements d’ailes pour t’encercler, je t’attaque au niveau du bidou. Ou du moins, tant que tu ne ripostes pas ! Je rigole à gorge déployé. « Bon, bon ! » Je plisse les yeux en essuyant des larmes de rire d’un doigt. « Match nul ? » Ouais, ça me ferait chier de m’avouer vaincu, quand même !

Je me blottie de nouveau contre toi, faisant mine que je reprends mon sérieux. « Mais oui, si y’a moyen de m’emmener avec toi. Ça doit être grave cool ! Promis, le jour où je décide de faire de la muscu, je te fais ton baptême de l’air. » Parce que là, ça serait surtout le baptême de chute libre ! Encore que, ça serait peut-être marrant. Genre avec un trampoline en dessous.

Cela dit, de manière aussi discrète qu’un éléphant en tutu sur une corde de haute voltige, je t’attaque de nouveau d’une aile pour te chatouiller. Get ready for the next battle ? Fight !

Tombe du ciel en plein vol.

Gab & Amnesia

Gab était le type même d'un jeune homme qui n'avait pas encore totalement grandi, ni même encore trouvé sa voie, celle qui lui était destinée comme une évidence. Et pourtant cela n'avait rien pour déplaire à la bleutée qui se complaisait sans nulle doute à songer à l'aider, le guider un peu et profiter à la fois de ces moments de partages aussi gamins qu'amusants. C'était léger comme ambiance, le genre d'instants qui n'existaient pas toujours dans son monde à elle, des scènes qui pouvaient manquer à son théâtre de tous les jours, son quotidien surprenant, mais fatiguant. Alors toujours très attentive, son sourire ne dépeignait guère ses traits, se voyant même être attaquée subitement jusqu'à en pleurer de rire.

« Ok, ok, c'est un match nul et je promet de ne pas essayer de te chaparder tes ailes ! Puis je ne sous-entendrais plus que tu bois trop souvent, alors on arrête là ! »

Ses lèvres s'étiraient à nouveau en un sourire joyeux, amical et sincère, ne brimant aucunement ses émotions de se dévoiler actuellement. Il était, de toute manière, évident que la bleutée ne fut aucunement bonne menteuse en dehors de son métier, ne pouvant jouer la comédie dans la « vraie » vie. Celle que les autres vivaient également, ne pouvant se résigner à joncher un autre sentier lorsqu'ils venaient à l'entourer. Elle profitait du peu de moments où les choses n'étaient pas toujours compliqués.

« Mais pour aller sous l'eau, c'est simple tu sais ! Il me suffit juste de créer une bulle autour de toi et d'y filtrer l'eau, après je n'aurai plus qu'à réguler la pression que l'eau causera dessus en descendant pour qu'elle n'éclate pas. C'est simple comme tout. Je pense... »

Un nouveau rire, mais déjà son cadet retournait à l'attaquer pour la chatouiller avec autant de surprise que lorsque vos amis vous préparent une fête d'anniversaire et que l'un d'entre eux ne sait pas mentir. Alors l'attendant, le match ne commençait pas seulement dans un seul sens, ses mains venant directement se perdre sur ses côtes pour remonter et le chatouiller tout du long. Comme deux gamins insouciants jouant au bord d'un toit sans prendre garde.

Cependant, le match se voyait stopper par cette dernière qui rendait bien vite les armes, ne sentant bientôt plus que la douleur agréable d'avoir ris trop fortement, ses abdos criant qu'on les laissent un peu respirer à présent.

« Je me rend, ça va !... Pfiou, faut pas trop faire rire une vieille dame, tu veux me faire faire une crise cardiaque ou bien ? Non mais j'te jure, les jeunes ne savent plus prendre soin des aînés, c'est pas vrai ça ! »

Ses orbes glissaient alors dans le vide, fixant plus bas tout en laissant échapper la fin de sa phrase en souriant. La hauteur ne semblait guère l'effrayer et c'était une vue bien particulière.

« Bon... On reste encore un peu ici ? »

L'heure tournait, mais peut-être que le plus jeune se sentait de passer encore un peu de temps ici en sa compagnie. La bleutée n'en avait cure à ce stade, parce qu'une heure en plus ou en moins ne changerait plus la donne finale à bien y regarder.

❝Une situation sous contrôle ❞
Sia & Gab

« Rebelle est mon deuxième prénom et excuse-moi d’avoir oublié que tu étais une mamie aussi. » J’essuie les larmes de rires de mes yeux alors que je tente de m’assoir de nouveau à peu près convenablement après que nous nous soyons livrés à une éprouvante bataille de chatouilles. Enfin, tu t’avoues vaincue. Il y a au moins un respect en cette soirée ! « Et puis je prends soin de toi : avec de bonnes doses de vodka ! Oh, faut que je rachète du jus de tomate d’ailleurs. J’ai plus de quoi faire de Bloody Mary. Sadeface. »

Je me blottis tranquillou contre toi, l’air de rien, pour la énième fois. A croire que tu étais un oreiller dans une ancienne vie. Tu me demandes si je veux que l’on rentre. « Ça serait une idée. Pertinen… » Et je baille. « Pertinente. Le temps passe si vite quand on se fait courser par des débilosses. D’ailleurs, tu comptes faire quoi ? Au pire, osef, t’es pas des stup. Et je doute qu’ils aient l’intelligence d’être des crépuscules ou alors, leur niveau de recrutement est bien bas et on se demanderait à quoi tu es payé si t’arrives pas à choper des gusses pareils. » léger rire.

Je regarde encore un quelques secondes les étoiles. Il est plus que temps, je pense que tu as assez joué la nounou pour ce soir. Je me relève en me détirant sans finesse et baillant sans vergogne. « C’est pas que j’aime pas courir les toits avec toi à pas d’heure, mais un peu quand même. Et puis, la mère grand que tu es dois être fatigué. Une tisane et au lit ! » Risette. Qui se fend vite d’une grimace éphémère alors que je rentre mes ailes dans mon dos. « Ça va un peu mieux, mais je pense que je vais rentrer de manière totalement banal et old school : à pieds ! Tu m’accompagnes ? » Je m’emmitoufle correctement avant de joindre d’un pas tranquille l’escalier de service pour ensuite regagner mon logis.

Les mains dans les poches, je lance un léger : « Quand j’aurai trouvé mon humain, promets-moi de pas lui raconter toutes mes conneries ! Le pauvre irait se plaindre au service après affectation des étoiles. T’imagines la scène ? Non mais oh, qu’est-ce que vous m’avez refilé là ? Remboursez ! » Et je ricane une nouvelle, fier de mes bêtises. Justement.

Tombe du ciel en plein vol.

Gab & Amnesia

Tous deux se levaient finalement du toit pour descendre, rejoignant le sol, la terre ferme dans l'idée de rentrer chacun chez soi. La bleutée n'avait aucun mal avec l'idée de jouer la nounou avec son protégé, appréciant le fait qu'il ait besoin d'elle de manière assez égoïste finalement. Parce que l'humain avait parfois des tares liées à des qualités. Cette qualité d'aider les autres inconsciemment, mais de vouloir qu'autrui la regarde, ait besoin d'elle pour se sentir exister. C'était autant un bien qu'un mal sans nul doute. Pourtant, ce n'était aucunement le temps d'y songer, suivant le plus jeune qui rentrait à pied après mille et une pique à son encontre et sur âge. La belle s'en foutait, rigolant volontiers à ses conneries sans sourciller.

« Ouais, ouais, j'ai des courbatures et tout, tu te rends pas compte de ce que tu me fais faire comme effort sur-humain à cette heure si tardive bon dieu. Je sens que je vais bientôt défaillir et m'écrouler d'ailleurs ! »

Un sourire. Un rire. Alors tous deux marchaient dans la même direction, la plus veille raccompagnant un long moment le plus jeune sur le chemin, ne pouvant s'empêcher de rajouter parfois quelques piques à son tour et à son encontre. Parce qu'il le méritait bien aussi et que c'était bien de faire dans le donnant-donnant après tout. Néanmoins, elle se sentait obligée de répondre à quelque chose en particulier par la suite.

« T'inquiète pas pour eux, si je tombe dessus, ils iront finir leur année en taule. Que je sois des stup ou pas, ça change rien que je suis flic et c'est mon devoir de faire en sorte que cette ville tourne aussi rond que possible. C'est pas de la tarte, mais faut bien essayer ! »

Ses mots sonnaient tout à fait vrai, ils l'étaient et sa pensée était pleinement sincère à cet instant, mais quelque part jouait toujours ce doute concernant son humain. Cet humain si diamétralement opposé à son monde. Qui serait le plus important à la fin ? Son métier ou son humain ? Un jour, la bleutée savait déjà qu'un jour il lui faudrait faire un choix. Un choix qui n'aurait rien de simple à prendre, mais un début de réponse voyait déjà le jour malgré elle. Parce que son humain, sa protection seraient toujours plus important que tout le reste en ayant grandi avec cette idée. Un soupir.

Finalement le temps de séparer arrivait, s'arrêtant pour fixer Gabriel un instant, souriant toujours comme souvent.

« Je dirais rien à ton humain, il découvrira de lui-même quel genre de personne tu es. S'il ne t'apprécie pas, je viendrais lui casser la gueule ! » Un rire. « T'es quelqu'un de bien, t'es jeune, c'est pas grave si tu fais des conneries, tant que ce n'est pas irréversible, t'as le droit d'être toi-même. Je t'aiderais si tu as besoin de moi ! »

Un main se posait dans sa crinière, venant l'ébouriffer de manière affective. Comme une grande sœur viendrait vous frotter le crâne pour vous prouver qu'elle vous aime.

« Bon, à la prochaine. On se tient au courant ! »

Un salut de la main et la voilà déjà en route pour sa propre demeure.

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