Carte d'identité Occupation: étudiante en licence d'anglais (mais, sécheuse pro) & serveuse dans un bar Nationalité: japonaise Lié à: Emilia Barbera
Sujet: KYOU; and she hits like ectasy Mar 17 Mai - 13:26
i'm trying to stand even if my heart should burn in the sun;
NOM; yamashita PRÉNOM; kyou ÂGE; dix-neuf ans SEXE; féminin RACE; humaine NATIONALITÉ; japonaise OCCUPATION; étudiante en théorie en licence d'anglais qui travaille comme serveuse au bar pour payer son loyer ORIENTATION SEXUELLE; bi, probablement
COULEUR DES YEUX; noire d'encre COULEUR DES CHEVEUX; noire TAILLE; un mètre cinquante-cinq POIDS; quarante-trois kilos TATOUAGES OU PIERCINGS; non CICATRICES une en dessous du genou droit STYLE VESTIMENTAIRE streetwear casual un peu edgy -tumblrish, bref avec ce qu'elle trouve comme tous les étudiants fauchés de son âge quoi haha.
these are the lies that are keeping me alive.;
Quand on la voyait comme ça, Kyou au premier coup d’œil, elle n’en payait pas de mine assise sur son siège de métro, son sac entre les jambes : une espèce de sourire vaguement poli, des cheveux jusqu’aux oreilles, une frange désordonnée, des yeux en amandes aux pupilles d’encre et aux cils un peu courts, aux lèvres en hirondelles, des écouteurs vissés aux oreilles à tripoter machinalement ses doigts d’un œil ailleurs. Elle levait vaguement la tête à chaque station, laissait docilement sa place aux vieilles dames et souriait avec les lèvres mais, jamais avec les yeux.
Kyou n’était qu’un murmure ténu, en demi-teinte noyée dans une nuée de bruits assourdissants et de couleurs vivides. Elle semblait toujours propre, impeccable, mesurée, avec des coins arrondis comme il faut : plus polie qu’une façade. Il n’y avait jamais un mot de trop, jamais un geste déplacé, pas même un rire éperdu, c’était comme si tout était soigneusement calculé et mécaniquement ordonné. On ne pouvait pas la détester Kyou : elle n’était jamais trop quoi que ce soit, si lisse, qu’elle n’était que tout au plus désespérément ennuyeuse, tout au pire inévitablement transparente, oubliable, remplaçable. Kyou se fondait dans le décor, elle était comme parfaitement à sa place sur son étagère, ni trop en avant, ni trop en arrière. On ne pouvait pas la détester et tout au plus l’ignorer.
La vie de Kyou semblait n’être qu’un très long voyage en train, où elle regardait d’un ennui profond les paysages défilés, apathique. Elle se laissait simplement emporter, dériver à la surface de l’existence, sans buts et sans réelles ambitions, en traversant chaque étape de la vie comme absolument toutes les petites filles sans jamais faire plus que le nécessaire, sans jamais aucun fracas, sans aucun heurs.
Mais, Kyou était un masque. Kyou était un parfait produit, construit de toute part, peaufiné jusqu’à chaque recoin, neutre et minutieusement étudié : une coquille vide en apparence. C’était un mensonge aux yeux froids à vous glacer le cœur.
Kyou était une bombe.
Kyou n’attendait que le déclenchement du compte à rebours pour l’explosion, pour un grand boom si fort, si ahurissant qu’il en ferait trembler les murs, qu’il en ferait s’effondrer le monde dans le plus abominable des fracas, qu’il lui ferait cracher du sang et inspirer chaque bouffée d’air compulsivement, désespérément comme la dernière. Elle attendait le vertige qui, enfin, la ferait sentir vivre, la transcenderait toute entière et ferait vibrer chaque veine, chaque artère, chaque articulation.
Kyou était un cri coincé au fond de la gorge, un hurlement venu des entrailles, un raz-de-marée qui balayerait tout sur son passage, une rage exponentielle, un tour sur l’autoroute à deux cent kilomètres heures, un crash inévitable enfoui sous une couche étouffante de bien pensé. Kyou était en noyade et l’air lui manquait, elle étouffait sous cet amas informe de sentiments qui la saccageait silencieusement. Kyou n’était qu’un assemblage de morceaux cassés, pourris, qu’une colère grondante et vorace, qu’une interminable solitude, qu’une errance désespérée, qu’une peur panique de l’abondant, qu’une éternelle insatisfaction, qu’un ennui insatiable, d’une dureté tranchante et d’une vulnérabilité touchante.
you were looking for another way out, try to fix these broken things: all we had were fragments;
Elle s’enfonça un peu plus dans son manteau, les poings serrés au fond de ses poches et le visage perdu dans sa volumineuse écharpe. L’air froid de février lui brûlait les poumons et elle pensa à quel point il avait un goût dégueulasse. Elle pensa à quel point les immeubles gris qui crevaient le ciel lourd de nuages noirs étaient laids et peu importe où elle pouvait regarder, ils se ressemblaient tous.
Parfois, elle se sentait noyée dans la ville, dans ses flux incessants de voitures et de passants qui grouillaient dans les rues, criaient, souriaient, hurlaient, pleuraient. Les enfants courraient dans les parcs, les hommes d’affaires marchaient d’un pas pressé, les lycéens trainaient les pieds, les moteurs ronflaient aux feux verts, les pneus crissaient aux feux rouges du matin au soir ou du soir au matin. Les lumières ne s’éteignaient jamais, de toutes les couleurs, de toutes les formes, dans les petites rues étroites et dans les boulevards interminables. Les trains filaient sur les rails, les métros traversaient les sous-sols avec toujours la même routine métrique et la même voix enregistrée qui annonçait chaque arrêt.
Elle se sentait noyée dans cette frénésie perpétuelle, cette vague incessante de sons et de couleurs qui l’interpellaient, cette masse grouillante de vie qui débordait, s’agitait, s’écoulait sans jamais s’arrêter suivant minutieusement une routine parfaitement orchestrée et les immeubles étaient les confins de son monde. C’était un monde de bitume et de briques, un monde en gris, en symétrie, parfaitement ordinaire, un peu sale à l’air pollué.
Kyou n’était qu’un pion dans la façade colorée de cet univers vrombissant et chaque jour, elle exécutait la même danse qu’on lui avait apprise avec le plus grand soin. La longue descente pendant les froids matins d’hiver pour rejoindre l’arrêt de bus, le chahut des salles de classe, la voix monotone des professeurs d’histoires aux lunettes sévères et aux mots alambiqués, le rire des filles dans les couloirs, les garçons qui jouaient au foot, le jus sucré et rafraichissant des pastèques qui coulaient sur les doigts pendant les longues après-midi d’été ou le tintement métallique des carillons secoué par quelques vents tièdes, les visites au temple de la nouvelle année, les mains moites des premiers émois et les regards maladroits échangés furtivement, la neige poudreuse, les mains écorchées et les genoux égratignés, les baisers timides à l’abri des regards, la voix de sa mère qui l’appelait pour manger, la grésillement du téléviseur monté à l’extrême quand ses parents ne savaient plus quoi faire que crier à s’en casser la voix et parfois, il y avait des morceaux d’assiette ou de verre sur le sol, parfois une porte qui claque, un peu de sang : tout n’était qu’une partition qui se répétait inlassablement mais, toujours aussi parfaitement jouée sans jamais le moindre écart ou la moindre variation.
Et si Kyou n’avait-ce qu’un doute, alors, elle se rappelait l’exactitude des trajets en train, la même régularité à peine perturbée par quelques éléments si mineurs qu’ils en étaient négligeables : alors Kyou continuait d’aller à ses cours de violon bien qu’elle détestait profondément son vieux professeur aigri comme elle continuait de monter le son du téléviseur sans que sa mère s’en charge parce que ses inquiétudes n’étaient probablement que des données négligeables dans la représentation finale.
Elle avait poli chaque recoin abrupte, en avait travaillé tous les contours, minutieusement au fil des années, de son masque pour faire de son existence une façade irréprochablement lisse au point qu’elle n’était malheureusement que ça : une façade, un trompe-l’œil, de la poudre aux yeux. Kyou suivait docilement la cadence parce que Kyou n’était qu’un ennui profond, Kyou se demandait à quoi bon mais, elle n’avait pas la force de jouer en discordance alors elle se pliait à toutes les exigences jusqu’à se laisser avaler dans une sorte de banalité résignée.
« A l’attention des voyageurs, le train en direction de…»
Elle sursauta légèrement, surprise de s’être perdue dans ses pensées et soudain ramenée à la réalité par les bruissements mécaniques de l’appareil qui s’arrêta dans un soupir strident. Les portes s’ouvrirent et Kyou se laissa engager dans la masse impatiente qui s’engouffrait dans les cabines. Aujourd’hui encore était une interprétation parfaite.
Mais, au fond d’elle Kyou espérait encore que toute cette mascarade n’était qu’un très long, à l’air interminable, prélude.
PSEUDO; tbh, j'en ai jamais eu un en fait haha et je sais même pas si les gens retiennent vraiment les pseudos (ça m'arrive super rarement en vrai haha) VOUS; EN CINQ MOTS; ça fait un an que je fais que cocher des cases de qcm donc je ne garantis vraiment pas la qualité littéraire de cette fiche (comprenez que je pleure des larmes de sang dans sa rédaction lulz ♥) PERSONNAGE SUR L'AVATAR; original aux cheveux noirs COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM; hm top-site il me semble (c'était pendant mes révisions donc j'étais pas vraiment censée chercher un forum en fait lolol) PRÉSENCE (/7); normalement assez souvent mais, ça devrait varier vu que je sais pas ce que mes "projets" sont pas fixés encore et que je cherche potentiellement un job d'été haha. PEDOBEAR OU BISOUNOURS; bisounours yo #teamcute.
Sujet: Re: KYOU; and she hits like ectasy Mar 17 Mai - 18:29
Remplir que des QCM ? T'es en quoi (sans indiscrétion) :3 ? Bienvenue ! J'aime son caractère, on dirait une personne que je connais irl J'espère te revoir sur notre fofow ~
Carte d'identité Occupation: étudiante en licence d'anglais (mais, sécheuse pro) & serveuse dans un bar Nationalité: japonaise Lié à: Emilia Barbera
Sujet: Re: KYOU; and she hits like ectasy Mar 17 Mai - 23:35
aaaw c'est trop mignon comme accueil, merci beaucoup, ça me fait archi plaisir que Kyou plaise autant huehuehue ♥♥♥ (et de pas trop avoir trop régressé littéralement parlant)
(eeet je suis en première année commune aux études de santé ou paces ou le ticket d'entrée vers médecine/dentaire/maïeutique/pharmacie) (c'est sympa disons si tu tenais pas trop à ta vie, avant, hahaha) (après y a une épreuve écrite mais, c'est plus du recrachage de cours que de la rédaction tbh)
Lorelei Solberg
Messages : 269 Date d'inscription : 07/03/2016 Avatar : Robin Soloviev ~ Fisheye Placebo (Yuumei) Disponibilité : Disponible Post-it :
Carte d'identité Occupation: Photographe de presse Nationalité: Norvégienne Lié à: Wes p'tit con.
Sujet: Re: KYOU; and she hits like ectasy Mar 17 Mai - 23:44
BIENVENUE
Kyou Yamashita a écrit:
(eeet je suis en première année commune aux études de santé ou paces ou le ticket d'entrée vers médecine/dentaire/maïeutique/pharmacie) (c'est sympa disons si tu tenais pas trop à ta vie, avant, hahaha) (après y a une épreuve écrite mais, c'est plus du recrachage de cours que de la rédaction tbh)
Je ne peux qu'approuver. S'inscrire sur un forum pendant la paces, c'est ça la vraie vie Quoique à cette date soit le concours est passé soit ça ne devrait pas tarder.
Mais j'suis d'accord pour dire que t'as pas tant perdu en écriture
Larken Edelhart
Messages : 106 Date d'inscription : 27/04/2016 Age : 30 Avatar : Konoha (Haruka Kokonose), Kagerou Project Disponibilité : Disponible, mais long pour RP x)
Carte d'identité Occupation: Policier Nationalité: Lié à: Lila Black
Sujet: Re: KYOU; and she hits like ectasy Mer 18 Mai - 11:09
Bienvenue à toi !
J'aime bien ta rédaction ! On dirait pas que tu fais que répondre à des QCM x)
Et j'ai rien d'autre à dire, à part bon courage pour finir x)
Carte d'identité Occupation: étudiante en licence d'anglais (mais, sécheuse pro) & serveuse dans un bar Nationalité: japonaise Lié à: Emilia Barbera
Sujet: Re: KYOU; and she hits like ectasy Mer 18 Mai - 16:45
Merciiii ♥ (en vrai je souris débilement haha mais, ça me fait infiniment plaisir que vous ayez trouvé ça cool à lire ♥) (tbh je dois avoir 2-3 versions de tout parce que je changeais tout le temps d'idée ou j'arrivais pas à trouver une forme que j'aimais bien) (et j'ai terminé depuis une semaine haha même si je regardais des forums, j'arrivais pas trop à écrire parce que. stress et fatigue et stress hahaha) (état mental au top du top yo)
Et j'ai (enfin) fini du couup o/ (même si je sais pas si c'est très clair mais. elle a eu une vie assez normale sauf que c'était assez tendu entre ses parents et un peu triste du coup mais sinon, c'était pas très extraordinaire mis à part ça)
Alpha 001
Messages : 414 Date d'inscription : 27/12/2015
Carte d'identité Occupation: Inconnu. Nationalité: Error 404. Lié à: Hehehehe.
Sujet: Re: KYOU; and she hits like ectasy Jeu 19 Mai - 20:01
Bienvenue à Hoshikami, j'ai le plaisir de te valider ! J'ai beaucoup aimé ta fiche et ton style d'écriture, très rythmé et sonore. Hâte de te lire dans les rp x)