Un jour je serai une étoile filante ! | Emiko Kyubei ~

couleur des yeux — bleu ; couleur des cheveux — Argenté ; taille — 1m47 ; poids — 34kg ; tatouages ou piercings — Etto... nope ; cicatrices — nope ; style vestimentaire — Robes simples.

Emiko n'avait pas un physique qui sort de l'ordinaire, elle était simplement ce qu'on appelle une jolie jeune fille. Au premier abord elle avait l'air d'être de faible constitution, mais elle n'en reste pas moins robuste. Elle avait un teint d'écrin dont toutes traces d'égratignures étaient bannis. L'apparition de ces dernières seraient comme une atteinte à sa pureté. Emiko n’était pas bien grande, en effet elle ne mesurait guère plus de 58 pouces pour 15 années de vie. Son front était parsemé de jeunes mèches mettant en valeur sa charmante chevelure cendrée. Dans les orbites de son visage s'abritaient également deux saphirs.


Emiko s'accoutumait de sa robe blanche favorite. Cette enveloppe lactée avait le col pavoisé d'un élégant nœud bleu. Il constituait à lui seul l'unique nuance de couleur. Toute la fantaisie du tissu était caractérisée par des ondulations brodées aux extrémités.

Nom du pouvoir — Puchipuchi.
Description du pouvoir — Le pouvoir de Emiko ne prend effet qu'à partir du moment où la nymphette vous a déposée un bisou sur le front. A ce moment là votre corps est instantanément enveloppé dans une sorte de bulle protectrice. Contrairement aux bulles de savon habituelles celles-ci sont indestructibles pendant un court laps de temps.

Emiko était une fille de grande réserve que le contact humain intimidait. Ce qui était embarrassant, surtout quand il s'agissait d'user de son pouvoir. Ce dernier pouvait paraître adorable, Emiko en avait d'ailleurs parfaitement conscience. Quand il s'agissait de marquer ses proches avec un baiser affectif tout va bien, mais ce genre de contact avec un inconnu la perturbait quelque peu. Il semblait normal de gagner la confiance de la nymphette avant d'espérer la manifestation d'une quelconque douceur.
Elle ne prenait jamais le temps de s'occuper d'elle. Il n'y a pas état ici de quelques futilités comme sa tenue vestimentaire ou bien de sa propreté buccale. Simplement, Emiko préférait porter toute son attention sur ce qui l'entourait. Plaçant la vitalité de son corps au second plan. Toutefois, elle connaissait quelques phases de replis stratégiques qui lui permettaient de se recadrer sur sa petite personne. Son comportement n'a rien à voir avec de l'altruisme, voyait en cela tout un mode de vie.
Elle n'était pas du genre à se mêler aux conversations. Elle y imposait son avis dans sa tête et elle n'affichait qu'un pale sourire en surface. Sa faible prestance n'y arrangeait rien, peu étaient les curieux qui osaient s'approcher de la poupée de glace. Les quelques victorieux n'arrivaient plus à se séparer de la fillette. C'est qu'elle avait une sorte d'aura particulière, du genre à donner l'envie insatiable de la protéger.

Emiko est une de ces étoiles dont les souvenirs se sont vus effrités au fil du temps, il n'y a plus que des fragments. Ce qu'elle sait avec certitude c'est qu'elle est arrivée sur Terre dans la nuit d'un 26 novembre, son enveloppe corporelle était vraisemblablement âgée de 7 années humaines.

Ce soir là il faisait particulièrement froid. Tu ne savais pas où tes pieds éthérés te mener, mais sans motivation pressante tu n'avais rien d'autres à faire. Tu errais donc. Tu étais seule, faute à la route de compagne que tu empruntais. Il y avait un bruit de vent, tu le sentais effleurer ton visage. Tu ne bronchais pas puisque tu étais perdue au plus profond de tes pensées. Tu n'avais rien à faire ici et tu le savais très bien. Telle une goule tu vagabondais par-ci, par-là. Ton escapade s'était éternisée jusqu'à ce que ton corps n'ai plus la force de soutenir ton poids plume. Tu t'étais lentement offerte au marchand de sables.
Sur l'herbe qui jonchais la route on y trouvait ta carcasse engourdie. Tu piquais du nez, mais sur ta frimousse ça en était tout bonnement adorable. C'est un promeneur qui t'avait trouvé là le lendemain matin. Il t'avait amené chez le médecin le plus proche. Mis à part ton manque d'énergie, il n'y avait rien d'anormal. Ta perte de mémoire n'avait aucune explication rationnelle aussi bien sur le plan physique que mentale. On en avait rapidement déduit que tu étais une étoile. Il ne restait plus qu'à déterminer quelle sorte de pouvoir tu pouvais bien posséder. Contrairement aux idées reçues, c'était une étape importante dans la vie d'une jeune étoile. C'était la particularité que possédait le peuple stellaire, ce qui les différenciait des Humains.
La découverte de ton pouvoir était comique. Il y avait une coutume singulière dans ta famille d'accueil ; au moment du coucher on y déposait sur le front un baiser. Quelle fut ta surprise d'observer ta mère s'élever à quelques centimètres du sol. Le plus gênant, c'est que tu avais beau palper la bulle dans tous les sens, il t'était impossible de l'éclater. Ce malaise avait duré seulement quelques minutes, mais elles étaient bien trop longues face à la panique.  On t'en avait pas tenu rigueur. Tu avais choisi de nommer ton pouvoir « puchipuchi » ce qui correspondait au bruit du papier bulles qu'on éclatait sous les doigts. Il n'y avait pas de signification cachée derrière ce nom, il était juste à ton goût et bien assez drôle.
Cela faisait 8 ans que tu arpentais le monde des humains, toujours accompagnée de l'éclat de ton sourire. Au cours de ton séjour tu avais bien entendu parler de la légende de l'éveil :
Une fois qu'une étoile s'était mêlée aux terriens, son âme se voyait liée à un être humain. Le contrat était plutôt simple à comprendre ; la mort de l'un engendrait également celle du partenaire. C'était ce qu'on appelait le destin et on ne pouvait pas y faire grand chose. Tu imaginais bien que le devoir d'une étoile consistait à sauvegarder la vie de son compagnon, enfin c'est en ça que tu voyais l'utilité de ton pouvoir. Tu n'as d'ailleurs à ce jour pas encore trouvé qui se trouvait au bout du fil rouge. L'impatience ne se faisant pas sentir, personne n'avait brusqué les choses. Esseulée était sans doute l'adjectif qui correspondait au mieux à ta situation.