Le ciel était globalement dégagé. Quelques nuages paresseux passaient de ci de là dans le ciel azuré. Le soleil dardait les parasols des terrasses de la ville ses chauds rayons. Le temps était néanmoins relativement doux pour la saison et les terrasses s'étaient facilement remplies pour le grand bonheur de nombre de commerçants. Quelques uns de ces coutumiers des terrasses avaient décidé de jeter leur dévolu sur celle du Saule Lecteur. Certains, leur café refroidissant sur la petite table à laquelle ils s'étaient installés, lisaient tranquillement un livre en écoutant leur musique, d'autres encore refaisaient le monde en buvant leurs bières fraîches et fumant leurs cigarettes. Tous profitaient de cette agréable moment en terrasse.
Derrière la porte ouverte de la librairie, l'air était frais et sentait ce subtil mélange d'odeurs, si caractéristiques du lieu, fait d'odeur de livres et de cigarette. Quelques clients étaient installé au bar, d'autres sur les confortables canapés qui commençait à s'user à force d'utilisation. La majorité lisait ou discutait tranquillement autour d'un café ou d'un thé, tandis que d'autres étaient comme absorbé par une discussions de la plus haute importance avec leur téléphone.
Au milieux des quelques échos de conversation, une mélodie résonnait dans l'ambiance calme et posé du lieu. Sur le piano droit en libre service, quelqu'un faisait voler ses mains au dessus du clavier au rythme d'un blues enivrant pour pour son plaisir et celui des rares qui, comme le propriétaire, n'écoutaient pas leur propre musique sur leur téléphone. Quand le joueur finissait son morceau et s'arrêter le temps de siroter un peu de sa boisson, posé sur le sommet du piano, il avait droit à quelques applaudissement discret mais qui résonnait d'autant plus fort dans le calme du lieu.
Le propriétaire, quant à lui, était tranquillement installé à son propre comptoir, à l'extrémité de ce dernier par rapport à la porte d'entrée exactement. Côté service et non client. C'était la sa place, à lui, qu'il aimait bien. Le coude que formait le comptoir à cet endroit, lui permettait de s'étaler un peu et d'être plus confortablement installé, en tout cas selon ses dires. Elle lui donnait aussi une bonne vue sur ses clients, et il pouvait aussi profiter du piano. Et servir un client si besoin était aussi évidemment.
Mais aujourd'hui ce n'était pas lui le serveur attitré de l'établissement. C'était un jeune homme, de dix ans son cadet, répondant au nom d'Ismaël, qui servait les clients, nettoyait le comptoir, rangeait les verres et encaissé la monnaie. C'était le premier jour du jeune homme, une raison de plus pour qu'Ethan ne reste pas bien loin. Il veillait à ce que le jeune homme n'ai aucun soucis. Il avait passé la matinée à lui expliquer, dans les moindres détails, comment le bar fonctionnait et comment il devait se conforter avec les clients. Le jeune homme c'était montré réceptif à toutes ces indications, mais Ethan les avait sûrement fait trop vite, en y m'étant trop de détails, trop d’anecdotes superflues, et trop d'un peu tout en fait. En tout cas trop pour que le jeune homme, même s'il le voulait, puisse tout retenir du premier coup. Mais ça Ethan ne s'en était rendu compte qu'après, environ une heure après que les explications soient finis, un peu trop tard donc. Et avait laissé faire le jeune homme qui ne s'en était pas trop mal sorti jusque là. Ethan avait hésité à appeler une de ses extras habituelles pour venir donner un coup de main au petit et lui expliquer tout ça un peu mieux, mais c'était finalement ravisé. Il ne s'attendait pas à une grande journée, et Shizuno, une de ses mi-temps actuelle, devait prendre le relais pour la soirée, moment le plus chargé en général. C'était d'ailleurs le futur départ de Shizuno que le jeune homme venait combler.
En bon patron, soucieux du bien être de son nouvel employé, Ethan restait donc non loin du jeune homme, prêt à intervenir en cas de besoin. A ceci près qu'il était plongé dans la lecture d'un nouveau livre, et qu'il le trouvait tout à fait passionnant. Il l'avait commencé juste après confié les rennes au jeune homme, et ne l'avait quasiment pas lâché depuis. Et le genre de problème avec les gloutons de lecture comme Ethan, c'est qu'une fois plongé dans un livre, il était difficile de les en sortir. Le nouveau serveur avait d'ailleurs dû venir secouer un peu son patron deux fois depuis midi pour l'avertir qu'il avait un problème, quand il avait vu que M. Penhowl ne répondait pas à ses demandes d'aide.