Lead me deeper into the forest » Tadashi & Corvus •

LEAD ME DEEPER INTO THE FOREST

Tadashi Kogane & Corvus A. Grimm

Aujourd'hui, Corvus s'était grandement ennuyé. La journée avait été terriblement longue et ennuyante. Aucun casse n'étant prévu pour le moment, il n'avait fait aucun effort particulier. Sa journée s'était résumé à des allers et retours entre le salon et la cuisine, ses pantoufles glissant sur le sol sans grande conviction et sa mâchoire manquant de se déboîter à chaque bâillement. Triste double-vie que pouvait être celle d'un voleur ennuyé. Surtout en ce moment. Tout était terriblement plat, vide et sans intérêt. Ses journées se ressemblaient toutes et ce n'était pas pour lui plaire. Il avait besoin d'animation, lui. D'action, de bouger ! Il n'était pas fait pour rester enfermé dans un appartement toute la journée, seul qui plus est, son jumeau ayant lâchement décidé de l'abandonner pour la journée. Cela l'avait d'ailleurs rendu bougon une bonne partie de l'après-midi. Ou tout du moins, jusqu’à ce qu'il tombe sur un documentaire animalier retraçant la vie des ratons-laveurs. Douce coïncidence. Cette émission avait merveilleusement réussi à l'occuper, lui faisant marmonner des "Comment c'est possible d'être aussi chou, duuuuuh" et briller les yeux. Un vrai gamin, en somme.

Puis la fin du documentaire arriva. Alors qu'il s'attendait à retomber dans un ennui profond, son cerveau en décida autrement. Corrompu par tant de propagande animalière, il donna de mauvaise idée à son propriétaire.

Corvus sautilla gaiement jusqu'à son lit, sous l'emprise du joli minois des ratons-laveurs. Il sauta sur son lit et attrapa au passage une de ses peluches avant de rouler sur le dos. Le fixant droit dans les yeux, il lui parla de son plan ô combien génialissime. Son frère préférait aller s'amuser avec quelqu'un d'autre que lui ? Très bien. Lui aussi allait s'amuser et trouver de la compagnie. Il voulait un raton-laveur, un vrai. Il le dresserait pour en faire un parfait compagnon de vol. Ils dévaliseraient des bijouteries et des banques ensemble. Et étant un raton-laveur par nature, il n'aurait aucun mal à s'intégrer à Racoon. Son plan était parfait. Ne lui manquait plus qu'à trouver comment en obtenir un.

Son cerveau tourna à plein régime pendant quelques minutes, usant de ses neurones sans ménagement. Il y avait une forêt près d'Hoshikami, non ? Un grand sourire vint remplacer sa mine songeuse. Le jeune homme sauta sur ses pieds, se vêtit sobrement et quitta l'appartement. Une mission de la plus haute importance l'attendait.

Il faisait encore jour lorsque Corvus pénétra dans les bois mystérieux. Il n'y mettait pas souvent les pieds, mais il savait que bien peu de gens se promenaient dans le coin. Il pouvait donc vagabonder l'esprit tranquille, loin de toutes ces courses poursuites. Il n'y avait plus que lui et les ratons-laveurs désormais.

Il quitta le sentier pour errer entre les arbres, les yeux plissés pour épier le moindre mouvements. Il crut un instant apercevoir une ombre bouger vivement à sa droite mais un violent coup de vent le surprit et le déséquilibra, le faisant chuter à terre. Loupé. Corvus grommela. La tâche s'annonçait plus ardue que prévu.

FICHE PAR FALLEN SWALLOW

J’étais au Yamato, un petit bar dans une des ruelles d’Hoshikami. A déguster quelques apéritifs bien mérités après un long service, accompagné de certains de mes anciens collègues. L’ambiance était vive, le saké coulait à flot - non, plutôt avec modération mais les conversations allaient bon train. Une fois les verres vidés, je suppliais mes collègues d’aller continuer la soirée ailleurs. Mais ils avaient tous une bonne excuse. La famille, les gosses, le “ je dois bosser tôt demain”. Vraiment, où était passé leur enthousiasme, leur jeunesse ? Je les traitais de vieux grincheux, en étant à moitié sérieux en grommelant que plus personne ne sait s’amuser correctement. L’un d’entre eux m’informa d’arrêter le saké et que - c’était moi qui ressemblait à un vieux grincheux. Je répliquais avec un “merci pour le soutien” en finissant mon verre. C’est alors qu’un autre petit malin me suggéra d’aller : “chercher l’ermite pédophile” qui vivait supposémment dans les bois. C’était une légende un peu ridicule, dont on s’était allègrement moqué lors de nos conversations.

Tu sais quoi… Peut-être que je vais le faire. Non. Je te prends au moti, je vais le faire, tout de suite !Je vais le dénicher cet ermite pédophile, même si je dois me déguiser en fillette...Et si je le trouve, tu nous dois une tournée.

Tout le monde éclata de rire, le pari était fait. Bon d’accord, j’avais peut-être un peu trop d’alcool dans le sang pour être parfaitement certain de ce que je faisais mais de toute façon je n’avais rien de mieux à faire qu’honorer un pari à la con. Alors comme tout le monde partait, au lieu de prendre ma voiture pour rentrer chez moi, je me suis dirigé vers la forêt. Il faisait encore jour et plutôt beau. Le feuillage épais des arbres était d’un vert profond et ça sentait bon le pin et la nature. Je faisais un peu tâche, avec mon costume noir, chemise blanche et cravate, tel un parfait petit employé au milieu de la nature. Mais, what the hell pas le temps de se changer quand on a un ermite pédophile imaginaire à attraper. Le déguisement de petite fille, c’était de l’esbroufe - évidemment. Mais soyons honnête, même avec des couettes et une robe à fleurs, je serai magnifique. Enfin, peut-être pas.

Je me promenais tranquillement sur le sentier depuis quelques minutes, à apprécier les bruits et les odeurs de la nature - oubliant presque ma mission principale quand un bruit de feuillage et d’être humain interrompit mes réflexions bucoliques. Cela venait de la droite. Je m’aventurais hors du sentier et un peu en contrebas pour découvrir quelqu’un en train de se redresser.

Jolie vue.

lançais-je à voix basse.

En effet, vu de derrière, son pantalon noir flattait ses formes.

Vous allez bien ? Rien de cassé ?

demandais-je plus sérieusement.

Il n’avait pas l’air d’être un joggeur, ni un homme des bois. Une fois redressé, je pu remarquer qu’il s’agissait d’un jeune homme, occidental à première vue. Mon regard se posa sur sa tignasse verte avec un sourire. Je n’étais donc pas le seul à avoir des goût excentriques. Mais franchement, quel était le pourcentage de chance que je tombe sur quelqu’un avec le même style capillaire que moi ? Ca devait être ce qu’on appelait le destin. Ou juste le hasard.

Sympa la couleur de cheveux, au passage. Je vois que monsieur a du goût. Au fait, rien à voir mais vous ne seriez pas l’ermite pédophile des bois par hasard ?

Je doutais fortement mais je me sentais obligé de demander. On ne sait jamais.

DEV NERD GIRL

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Tadashi Kogane & Corvus A. Grimm

Il était resté quelques instant à terre, fixant un point imaginaire sans grande conviction. La situation le lassait déjà. Décidemment, la soirée commençait mal.

Après un moment d'inertie, il fut pris d'une soudaine montée d'adrénaline. Aussi sauta-t-il sur ses pieds d'un seul coup, tapotant vivement ses vêtements pour se débarrasser de la poussière qui collait aux fibres des tissus. Ce n'était pas son genre de se laisser abattre comme ça. Il allait les trouver, ses ratons-laveurs ! Les petits futés devaient s'être volontairement cachés quelque part, attendant sagement son arrivée tout en s'assurant d'être en sécurité. On ne savait jamais quels esprits mal intentionnés pouvaient rôder dans ces bois, avides de leur adorable frimousse et désireux de les emmener loin d'ici. Il ne permettrait jamais une telle infamie. Il les trouverait et les sauverait d'un destin aussi cruel !

Il aurait pu continuer à divaguer mentalement encore longtemps si on ne l'avait interrompu. Une voix. Profonde et masculine, pour être plus précis. Et inconsciente pour oser ainsi le déranger en pleine rêverie héroïque.

Corvus se retourna et se retrouva face à un homme inconnu. Bingo. Malgré la situation, il ne put empêcher ses lèvres de se tordre en un petit sourire à la vue de la chevelure verte. D'autres personnes que lui et son frère osaient porter cette couleur de cheveux ? Drôle de coïncidence.

Par pur réflexe, il hocha la tête à l'entente de sa première question. Elle venait confirmer ses craintes : Cet homme avait bel et bien assisté à sa chute. Malédiction. Il décida d'ignorer dignement cette information, la tête haute, mais faillit s'étouffer avec sa salive à l'entente de la seconde question. Pardon ? Corvus papillonna des yeux, ne sachant que répondre l'espace de quelques secondes. Aussi sortit-il la première chose qui lui passa par la tête :

"Bah ouais, bien sûr que c'est moi. Je passe ma vie dans ces bois, traquant sans relâche chaque enfant qui ose fouler de ses petits pieds la terre de mon domaine forestier. Ils viennent ramasser des champignons et ça finit toujours en remix du Petit Chaperon Rouge, la grand-mère et le bûcheron en moins."

Il marqua une petite pause, guettant une réaction de la part de son interlocuteur, mais il ne put retenir un petit sourire moqueur.

"Je plaisante, hein. Je ne suis qu'un honnête citoyen qui se balade dans ces bois pour euh raisons professionnelles. Sans arrière pensée, hein ! Je ne savais même pas qu'il y avait un 'ermite pédophile' dans cette forêt..."

Il valait mieux ne pas s'attarder sur les raisons de sa présence dans cette forêt. Il était déjà recherché pour cambriolages, il préférait éviter de rajouter à la liste de ses méfaits 'Braconnage de ratons-laveurs'. Ce serait bien triste, d'autant plus qu'il adorait ces petites bêtes...

Pensif, il porta de nouveau son regard sur son interlocuteur. Hormis ses cheveux verts, il avait des traits fins, ce qui rendait son visage agréable à regarder. Une peau de pêche, deux orbes vertes et de petites lèvres rosées venaient compléter le tout. Son style vestimentaire restait simple mais élégant, juste assez pour faire ressortir sa silhouette. Que de goût dans un seul individu ! On pouvait certes sentir quelques relents d'alcool mais rien de bien méchant. Corvus préféra laisser de côté cette information pour le moment. Un sourire malicieux vint fleurir sur ses lèvres.

"Et donc vous cherchez cet 'ermite pédophile', c'est ça ?"

Il redressa sa tête, attentif, et croisa ses bras sur sa poitrine. Tout d'abord, tâter le terrain. Ensuite, il aviserait quoi faire.

FICHE PAR FALLEN SWALLOW

Une jolie paire d’yeux verts, une chevelure un peu loufoque de la même couleur. Des lèvres fines, prêtes à sourire. Si on ne prenait que les caractéristiques, je ressemblais pas mal à cet inconnu. J’appréciais bien entendu cette douce coïncidence. Par politesse je lui demandais comment il allait et par loufoquerie je lui expliquais la quête héroïque qui m’amenait pas ici. Il n’avait certainement pas l’air d’un enfant, mais ça ne coûte rien de demander. Sa réponse dépassa toutes mes espérances. Ce sens de l’humour ! Oui, il semblerait que le destin qui m’avait fait quitter le sentier avait décidé de me réunir avec ce qu’on appelle : un frère d’une autre famille. Je lâchais un bref éclat de rire, amusé par l’image.

Et bien, je pourrais prendre le rôle du bûcheron, vous de la grand-mère et réécrire le conte.

Juste au cas où je n’aurai pas eu le sens de l’humour, il me confirma qu’il s’agissait d’une plaisanterie. Je l’avais bien deviné, en quelques instants j’avais compris à quel genre de personne je m’adressais et pour l’instant ce que je voyais me plaisais bien. Enfin, ce n’était pas comme si j’étais venu ici pour ça - quel genre de rencontre peut-on faire dans une forêt, hm ? Je m’apprêtais à le découvrir. L’inconnu aux cheveux verts insista sur son innocence. Marrant. C’était comme s’il savait qui j’étais, connaissait ma profession. Pourtant son visage ne me disait absolument rien. Je gardais le silence pour l’instant, plissant légèrement les yeux pour l’écouter et quand il termina j’hochais vivement la tête.

C’est exact. Enfin. L’histoire de l’ermite est une légende, une rumeur, si vous préférez. Je m’ennuyais donc j’ai parié que je pourrais le trouver.

Le vent soufflait à nouveau et suscitant une symphonie de bruits naturels : les feuillages sur le sol et dans les arbres, les oiseaux et autres animaux lointains qui habitaient ce refuge. Le vent soufflait assez fort pour faire claquer les pans de ma veste et ma cravate. Avec aisance je m’approchais de mon interlocuteur :

Par contre, j’ai un petit conseil à vous donner, euhm….

Un geste, une pause, un claquement de doigt pour lui signaler que j’attendais son nom.

Bref. D’expérience, il n’y a rien de plus suspicieux que quelqu’un qui se insiste innocent et être un honnête citoyen,blabla... quand on ne lui a rien demandé.

Avec un sourire moqueur, je me penchais un peu en avant :

Vous ne seriez pas sur le point de faire quelque chose de mal, hmmm ? On a pas l’esprit tranquille ?

Qu’est ce qu’il aurait pu faire, les mains apparemment vide dans un bois ? Ramasser des champignons/plantes hallucinogènes ? En tout cas, ça ne pouvait être rien de bien grave. Pas de trafic de drogue, d’arme, de cambriolage, de kidnapping, d’attaque à main armée ou de tentative de meurtre. Bref, rien qui ne rentrait dans mes compétences. Je me redressais, amusé et fit mine de deviner. S’il avait vraiment quelque chose à se reprocher, j’avais envie de deviner quoi. Et de le voir transpirer un peu.

Alors qu’est ce que c’est ? Dépôt de détritus ? Ramassage de champignons hallucinogènes ? Racolage ? A moins que vous ne soyez l’ermite pédophile !

J’ajoutais presque aussitôt, sur le ton de la plaisanterie :

Naaan. Vous êtes un peu jeune et un peu trop mignon pour être un ermite pédophile.

Mais s'il se met à courir, je vais devoir le poursuivre quand même.

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Tadashi Kogane & Corvus A. Grimm

L'ermite pédophile, une légende ? Cela restait à voir. Les légendes urbaines étaient bien souvent inspirées de la réalité. Et ces bois denses pouvaient tout à fait servir de couverture pour diverses activités 'illicites'. Braconnage, prostitution, trafic... et pédophilie. Les humains pouvaient parfois dissimuler bien des fantasmes répugnants... Tant qu'on ne touchait pas à ses ratons-laveurs, hein.

Le vent se leva de nouveau, s'engouffrant dans sa crinière et faisant claquer son veston. Par réflexe, il plaqua ses bras contre lui pour stopper la folle danse de son vêtement tout en tentant de se protéger du froid. Il aimait la chaleur et le confort, lui. Ah, si seulement il lui était possible d'hiberner pendant l'hiver...

Il éluda volontairement la question ouverte de son homologue aux cheveux verts pour le moment. Le temps de réfléchir à ce qu'il allait faire. Lui donner un surnom ? Inventer un faux nom ? Ce serait idiot de sa part de révéler sa véritable identité... Peut-être son deuxième nom, celui qu'il s'était donné avec son frère et qui n'était pas enregistré dans les fichiers civils ?

"Tsss, et moi qui pensait pouvoir faire une réserve de plantes vénéneuses en toute discrétion pour en faire une infusion à mon insupportable voisine... C'est pas de chance d'être tombé sur un inconnu aux cheveux verts aussi futé."

Corvus lui tourna ensuite à demi le dos, feignant l'outrage et la tragique révélation de son plan au grand jour, le tout en adoptant une posture digne et légèrement snob. Un sourire vint cependant ourler ses lèvres à la dernière réplique de son interlocuteur.

"Je sais bien, j'ai un look irrésistible et très jeune. Impossible de me prendre pour un vieux pédophile, hein."

Pour accompagner ses paroles, il passa lascivement une main dans sa crinière tout en lançant un petit regard taquin à l'autre, jouant de ses sourcils. ce qui, à vrai dire, rendait la scène plus comique que charmeuse.

"Remarque, vous n'êtes pas mal non plus. Vos cheveux, sans doute. Ça dégage un charme fou. Vous êtes certain d'être seulement venu poursuivre un vieil ermite pédophile ? Avec un style pareil, vous mériteriez une mission plus digne, non ?"

Tout en parlant, il se questionna quand à son métier. N'était-ce véritablement qu'un pari un peu stupide ? Tant qu'il ne l'avait pas vu en action sur le terrain, difficile de juger s'il était habitué à ce genre de choses, ou non. Qui sait, il pouvait être un policier. Et si ce n'était pas le cas, Corvus pariait sur un styliste. A voir.

FICHE PAR FALLEN SWALLOW

L’ inconnu aux cheveux verts résista à la pression et ne dévoila en rien son identité. Dommage, je me demandais bien quel genre de nom exotique il pouvait avoir. Peut-être quelque chose de français. Ou de slave ? Son visage était agréable à regarder mais difficile à lire. Il avait l’air d’avoir froid, après tout il faisait frais, et le jeune homme n’était pas particulièrement couvert, et moi non plus. On avait tous l’air de promeneurs trop occasionnels, voire même, de deux aventuriers partis sur un coup de tête. Nous n’étions pas vraiment équipés pour les bois.

Mon interlocuteur n’était pas pour le moins du monde anxieux ou inquiété par mon coup de pression. Au contraire il me répondit par ce qui devait être une plaisanterie, ce qui m’arracha un sourire en coin. Je secouais la tête pour remettre ma mèche en place, plongeant mes mains dans les poches de mon pantalon, arborant un air confiant :

Vraiment ? Pour les voisins insupportables je recommande plutôt les nuisances sonores que l’empoisonnement.

En effet, rien de tel pour ennuyer vos voisins qu’une bonne session de sexe gay très, très bruyant. Du genre à faire racler les pieds du lit contre le sol et taper contre le mur. Efficace. Et le regard qu’ils vous lancent le lendemain ? Priceless. Mais bon, dans le cas ou vous ne pouvez pas trouver de partenaire, je recommande la perceuse ou la chaîne hi-fi.Ca fonctionne aussi.

Cet inconnu feignit l’affront d’une façon plus qu’hilarante, m’arrachant un petit rire. C’était sympa. Il avait un sens de l’humour similaire au mien. Et surtout je notais qu’il prenait bien ma remarque sur son apparence. J’en connais plus d’un qui auraient été choqués ou se sentiraient menacés si un inconnu, non, un homme, les traitait de “mignon”. Donc, pas d’homophobie chez notre ami aux cheveux verts, c’était appréciable, au contraire, il semblait en jouer. Il me complimenta ( en se complimentant lui-même par la même occasion). J’y répondais sortant les mains de mes poches, prenant un air faussement agacé :

N’est-ce pas ? Je suis trop beau gosse pour poursuivre des pédophiles perdus dans les bois, on est d’accord.

Je levais les yeux au ciel et je poussais un long soupir pour l’emphase et je m’approchais un peu de mon inconnu.

Mais… un pari est un pari. A moins que… vous n’ayez une meilleure mission à me proposer.

C’était une façon un peu détournée de découvrir ses véritables objectifs, quoique, vu l’asticot, il ne laisserait rien passer. Il était aussi possible que j’ai osé espérer un peu plus, qui sait, une proposition d’aller créer des nuisances sonores pour ses voisins. Mais il ne fallait pas rêver, ça ne risquait pas d’arriver. J’ajoutais juste après en tendant la main vers lui

Oh, au passage, je m’appelle Tadashi Kogane. Ravi de vous rencontrer.

DEV NERD GIRL

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