| Sujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ Jeu 14 Juil - 15:11 | |
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La bête attendit un petit moment, appréciant finalement la quiétude de l’endroit et du moment, appréciant de se sentir plus serein, la rage s’étant calmée, une bête repu et calme. Et pourtant tout avait une fin, et cette histoire, aussi intense qu’imprévue devait se terminer. Pour aujourd’hui tout du moins. Alors, en faisant bien attention à ne pas le réveiller, évitant ainsi des au revoir qui pourraient s’éterniser, évitant à la gêne de les rejoindre pour la première fois, il fait preuve de délicatesse et se lève, le laissant allonger et endormit sur le canapé ayant vu bien des choses aujourd’hui. Rapidement, il réunit ses vêtements et ses affaires, laissant un petit quelque chose sur la table basse. Enfilant de nouveau son jogging, ses chaussures et sa lourde cape habituelle, observant une dernière fois la scène de leur échange il se décide finalement à quitter le jeune homme, quitter cette petit cabane abandonnée et perdue en pleine forêt. Ses pas le mènent dans cette nature merveille et oubliée sans même lui permettre de regarder derrière lui, ses pensées déjà tournées vers ses futures actions, vers ses futures envies, la démarche lourde mais habituelle, sa carcasse détendue et la tête remplie de bons souvenirs et de plans à venir.
Comme une bête il l’a accueilli, comme une bête il l’a dévoré et sans remords il le laisse seul avec un simple petit mot griffonné de ses pattes griffues, d’une écriture faite à l’arrache. Un numéro, une petit provocation et une promesse.
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| Sujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ Sam 16 Juil - 18:31 | |
| Sa main sur ma cuisse me tire un sourire, accompagné d’un soupire. J’suis bien là. Dans ce canapé défoncé. Dans cette baraque qui ressemble plus à rien. J’ai juste envie de m’endormir. De me laisser aller, me laisser partir. Me reposer. Et il m’en empêche pas. Sa voix me berce. Je ris doucement. Et puis je perds conscience. C’est confortable. C’est doux. C’est paisible… et surtout, c’est sans rêve.
J’ouvre un œil. Bien plus tard. Je sais pas quelle heure il est, mais il fait nuit. Et je suis seul sur le canapé. Seul tout court, en fait. J’entends plus rien. Je sens plus rien. Je me redresse, pas appeuré pour deux sous. C’est logique. Les gens me baisent puis se cassent. J’ai l’habitude. Même si ça me fait chier, parfois. Je prends même pas la peine de l’appeler. Il répondra pas. Balou est reparti dans sa jungle. Et Mowgli va retourner dans le monde des hommes. La tête me tourne. Merde… j’ai mal, en fait. Mon épaule me fait un mal de chien. Connard… bon, ok, j’l’ai cherché. C’moi l’connard dans tout ça. Mais en même temps, s’il m’avait payé… pff. Fait chier…
Je me lève et… je découvre mes affaires, toutes réunies. Et un bout de papier. Avec quelque chose d’écrit dessus. Un mot. Un numéro. Un sourire étire mes lippes alors que je le pose de côté pour enfiler mes fringues et me couvrir la couenne. Je vais pas sortir à poil, nan, ça ferait trop tâche en ville. Puis je choppe mon téléphone. Il me reste un fond de batterie. Deux pourcents. Assez de quoi voir que le patron m’a appelé. Et plus d’une fois. J’ai pas redéposé le scooter. Ca doit l’inquiéter. J’tente d’écouter un message qu’il m’a laissé.
« Uriel ?! Uriel, réponds bordel ! Décroche, je t’en prie ! J’aurais p’t’être pas dû t’envoyer la faire, cette livraison… Uriel, s’il t’es arrivé quoi qu’ce soit, j’m’en voudrais à vie. S’il te plait. Rappelle-moi. J’ai appelé les flics. On a trouvé le scooter à l’orée de la forêt. Mais pas de traces de toi… rappelle, s’il te plait… »
Merde… je l’avais jamais entendu aussi bouleversé. Ni s’excuser. Enfin. S’excuser. C’est un bien grand mot. Mais… merde. J’l’ai inquiété. Alors je profite du dernier pourcent de batterie qu’il me reste pour lui envoyer un texto.
‘ En vie. Px ps bosser. Pu de batt. Appel dès que poss. Dsl. ‘
Et une fois le message envoyé et l’accusé réception reçu, je range mon téléphone dans ma poche. Je récupère le reste de mes affaires, le mot également, que je range précieusement, et je m’engage pour rentrer. Merde… la forêt… j’viens d’par où déjà ? Baah. J’vais chercher la première route et faire du stop. Même si j’suppose qu’à cette heure-ci, y aura pas grand monde sur les routes… pis t’façon j’ai pas trop l’choix. S’ils ont trouvé le scooter, ils ont sûrement dû le récupérer et le ramener. Donc aucune chance que je rentre comme ça.
La forêt dans la nuit, s’pas forcément le truc le plus rassurant du monde. Pourtant, après cette rencontre qui m’a totalement fracassé… j’ai l’impression de plus craindre grand-chose. J’ai déjà rencontré le prédateur des lieux. Et il m’a marqué de son odeur…
Raah… va bien me falloir plus de temps encore pour rentrer. En espérant que mon état me le permette. La tête me tourne. Mais j’entends le bruit de voitures. J’approche de la route. Et alors que je retrouve enfin le bitume, je m’étale comme une merde.
J’crois entendre le son d’un moteur qui s’approche et ralentit. Une voix qui parle. Qui me parle ? Je sais pas. Je crois qu’on me demande de tenir bon. De rester éveillé. Mais j’y arrive pas. J’ai juste envie de dormir…
Le réveil va être dur.
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