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 [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\

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S. Uriel Edo
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MessageSujet: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /! Langage cru, accès de violence /!   [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ EmptyDim 5 Juin - 20:34

J’ai l’impression qu’on se fout de moi.
Genre… sévère. Faut dire que bon, je le mérite un peu. Enfin. Je suis du genre à attirer les embrouilles, avec ma grande gueule, je le sais bien. Et, même si mon patron m’aime bien, je dois sûrement tirer un peu trop sur la corde, parfois. Genre… me foutre un peu trop de sa tronche. Du coup, c’est qui qui se tape la livraison dans un coin paumé que, d’ordinaire, on accepterait pas ? Hein ? J’vous l’donne le mille, c’est bibi ! La forêt ! Rien que ça ! Genre y a des péquins qui vivent dans la forêt ! Sérieux, j’la sens mal cette foutue blague ! Sauf que… ben j’ai pas le choix. Si j’y vais pas, j’risque une retenue sur salaire. Et concrètement, en ce moment, j’peux pas me le permettre. À croire que j’ai de la concurrence côté deal. Moins de clients me contactent. Et du coup, j’ai pas d’infos à filer aux flics.  Du coup, c’est la dèche. Et l’appart, la bouffe, les bières et les clopes, ça s’achète pas tout seul. Alors une retenue sur salaire ? Hors de question.

Alors j’attrape la commande – sérieux, me faire user de l’essence pour une seule commande…-, j’enfourche ma bécane et roule. Direction la forêt. J’aime pas ça. Vraiment, j’aime pas ça. Ça pue la blague pourrie. J’suis sûre qu’on m’y envoie seulement pour que je me fasse une frayeur. J’ai les nerfs en pelote. Si c’est pas une vraie livraison, je crois que je crise. Et je boufferais les pizzas. En plus… c’est des pizzas cannibales. Bourrées de viande ! Le bonheur… sauf qu’elles sont pas pour moi… J’avoue, j’ai pas pu m’empêcher de jeter un œil aux contenus des boîtes. Et du coup… ben… ça me laisse vraiment perplexe. Parce que… ben, le patron, il est tordu. Mais pas à ce point quoi. Parce qu’avec les suppléments qu’il a foutu là-dessus, c’est de la perte assurée. Alors quoi ? Y a vraiment un type qui crèche dans la forêt ? Bordel… c’est le genre de trip nature et tout le bazar ? Ok… très bien…

Je roule, aussi vite que possible, sans m’arrêter. J’aimerais bien ne pas finir trop tard. Histoire de pouvoir rentrer chez moi me laver, me changer, et aller draguer. Ne pas finir seule ce soir. J’ai besoin de dormir correctement ce soir. Et je ne suis pas assez fatigué pour ça… La loose. La poisse. Fait iech…

Ah. Voilà la forêt. Je devrais peut-être essayer de la longer, pour voir si je trouverais pas… quelqu’un, ou un endroit, ou peu importe.  Mais… rien. Et je compte pas longer la forêt pendant trois plombes. Est-ce que je dois m’enfoncer dans les bois pour trouver quelque chose ? Je m’arrête en bordure, là où il semble y avoir une ouverture. Pizzas dans les bras, je m’enfonce entre les arbres. Sérieusement, je ne sais pas quoi chercher. Faut dire qu’on m’a un peu donné des indications floues, c’est compliqué de m’y retrouver. Pfff… Ca me saoul encore plus, cette histoire, sérieusement…

« Eh ! Y a quelqu’un ? »

Qui ne tente rien à rien. Je continue d’avancer, priant pour ne pas me perdre, mais aussi pour trouver ce crétin. Je vais sûrement lui en foutre dans la tronche, tiens. Même si l’idée de gâcher ça me fout les boules. Mais faut dire que ce client là aussi me fout les boules !

Et puis… v’là que j’déboule sur une clairière. Avec une cabane, au centre. Mais le genre de truc miteux. Sérieux, ça a l’air abandonner le bordel ! Personne peut vivre là dedans, quand même ! Faut vraiment être fout pour ça ! Y a une porte, cela dit. Et des vitres, bien que fissurées. Bon… qui ne tente rien à rien. Allons frapper…

« Eh… ? C’est le livreur de pizzas ! Magnez vous, s’vouplait ! »
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MessageSujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\   [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ EmptyJeu 9 Juin - 10:45



Marre de cette cage, de ce pseudo refuge et de cette cause, fatigué d’avoir à se battre contre soi-même et l’extérieur sans pouvoir faire ce que bon lui semble, sans pouvoir complètement profiter de la vie, agir par ses propres moyens et sa propre volonté, pouvoir se laisser guider par ses envies et ses désirs. Cette laisse que Dougal lui avait mis malgré qu’il prône haut et fort qu’il domine commence peu à peu à le serrer, à l’étouffer et pourtant c’est une laisse nécessaire, une laisse dont il ne pourra jamais se débarrasser, car ils ne font qu’un et que l’un n’accepte pas l’autre, car tous deux partageant le même corps n’arrivent pas à s’entendre. Lassé de se débattre, lasser pour le moment de se donner la peine de le remettre sur le droit chemin, la bête part en quête d’un repos mérité, d’un petit coin de paradis sauvage qui lui servirait de défouloir, qui saurait recueillir sa colère et sa frustration. Depuis combien de temps n’avait-il pas pu chasser ? Courir après une proie, la faire tourner en bourrique à son bout vouloir, s’amuser, la fatiguer, mettre la main dessus et l’achever pour s’en nourrir et profiter simplement de ce que la nature lui offre, sans faux semblant, sans autre chose que le bonheur de la bouffe et la sensation de liberté. Malheureusement dans la forêt et les alentours d’Hoshikami, il avait plutôt intérêt à se tenir à carreaux, aucun gros prédateur ne rodant dans la nature à part sa propre carcasse de vieil ours.

Se faisant discret, autant que possible malgré sa carrure, il se glisse hors du repère, hors de la ville, hors de toute cette agitation urbaine et de cette masse de gens qui sans aucun doute pourrait le mener en enfer d’un simple appel. Il s’enfonce dans la forêt, entre les arbres épais et fort, foulant de ses pieds les restes de feuilles mortes, la boue et la terre, l’herbe éparse amortissant ses pas. Le lieu qu’il rejoint n’est pas très éloigné, ni très fréquenté, peu de gens aiment la forêt et les endroits abandonnés que celle-ci peut avoir en elle, Dougal lui, en était friand. Il finit alors par débouché dans un endroit tout aussi calme qu’à l’abri des arbres, une petite surface plane, une clairière de petite taille qui abrite sur son sol une cabane abandonnée et vétuste. Rapidement, il entre à l’intérieur de celle-ci, se foutant des marches du petit perron qui grincent, se foutant de cette porte n’isolant en rien de l’extérieur, se foutant du manque de lumière et de la poussière, tout ce qui l’importait ici était cette sensation que la vie n’appartenait qu’à lui, que la liberté était atteinte pour quelques heures voire quelques jours si la chance lui souriait – ce qui était rarement le cas il fallait avouer – et c’est le canapé qui accueil son corps lasse, canapé poussant un râle mécanique sous la centaine de kilos qui s’écrase sur lui. La bête se met à l’aise, disposant sa longue cape sombre et rouge sur le dossier du canapé et mettant alors peu de temps à s’endormir, la tête sur l’accoudoir et la paix au cœur, oubliant durant ce temps l’appel qu’il a donné en partant.

On toque alors à la porte et il grogne de contentement tandis que la bonne odeur de sa commande lui monte au museau. Réveillé par celle-ci, il ne met pas beaucoup de temps à lever du sofa défoncé dans lequel il était allongé et va ouvrir la porte de bois grinçante alors que le livreur semble s’impatienter. C’est torse poils et un jogging sur les hanches qu’il se présente, le regard rougeâtre trouvant directement le chemin vers les fabuleuses pizzas.

- Yo’

Lance-t-il, accordant durant un bref instant son attention sur l’employé visiblement de mauvaise humeur et bien pressé de repartir.
Dougal prit les pizzas des mains du jeune homme et fit volte-face, pénétrant de nouveau dans le cabanon en mauvais état, posant les paquets sur la table basse faite de vieille palettes usées.
L’intérieur ne paie pas de mine. Des murs de bois, une faible isolation donnant un air aussi frais à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il n’y a qu’une seule et même pièce regroupant kitchenette usée et sale, un petit coin salon où l’on peut voir un tapis cachant le parquet aux lattes abimées et ressorties à quelques endroit. Les deux seules fenêtres semblent condamnées et fissurées. Un décor typique de film d’horreur qui ne semble pourtant pas déranger l’habitant occasionnel des lieux.

- T’peux rentrer ton cul, j’sais plus où j’ai foutu mon fric.

Qu’il était chiant de vivre avec les humains, de vivre comme les humains. Il y avait bien des choses qu’il avait appris à apprécier, leur nourriture par exemple, raffolant de leurs nombreuses manières de cuire et de préparer la viande. Cependant, concernant la monnaie, il s’en était vite retrouvé déranger, lui qui avait manière naturelle d’attraper ce qu’il souhaitait lorsqu’il le voulait, il se retrouvait à devoir marchander et travailler en échange d’argent pour se payer un rôti qu’il aurait bien aimé aller chasser. Il s’était retrouver si longtemps enfermé, seul et mué dans le corps de Dougal, sans pouvoir rien faire, ni rien dire, sans aucune prise de décisions, qu’il s’en retrouvait fortement frustrer de devoir respecter un minimum des lois humaines, lui qui était si envieux de liberté.
L’ours ne vérifia même pas si le livreur était bel et bien rentré, trop occupé à fouiller un peu partout dans la cabane à la recherche du portefeuille perdu.

- Bordel, j’l’ai foutu où ?! M’dis pas que j’l’ai oublié au QG !

Sa voix grondant aux tons énervés et agacés brise le silence qui s’était installé. Penché au-dessus d’un petit bureau accablé par la masses de papiers ainsi que d’anciennes boites de nourriture diverses et variées. Il en balaie quelques une pendant ses recherches pour finalement se redresser de toute sa hauteur en grognant de mécontentement, se retournant vers le livreur tout en se grattant la fourrure au niveau de son ventre.

- Mec, j’pas mon fric sur moi. Du moins, j’le trouve pas ! Va falloir qu’on trouve un arrang’ment. ‘Kay ?

La bête n’en semblait même pas dérangée, un sourire torse sur les babines, ne s’excusant pas et de toute manière, n’étant même pas désolé, s’avançant lentement, sans stress et avec une pointe d’amusement vers l’homme, se retrouvant à le détailler avec une fourberie évidente et une étincelle dans le regard que peu d’humain possède. L’étincelle de fouteur de merde, celle que le chasseur face à sa proie déploie.
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S. Uriel Edo
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MessageSujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\   [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ EmptyVen 10 Juin - 0:04

V’là la porte qui s’ouvre. Et j’avoue que je m’attendais pas à ça. Je reste bouche bée, je l’avoue. J’en ai vu des gens chelous. Mais ça… ça… Sérieusement ? En plus d’être un enfoiré qui commande une pizza et qui veut se la faire livrer en pleine forêt, c’est un… putain d’adepte du furry ! Merde, je croyais que c’était une légende urbaine ! Un truc qu’on trouve que sur internet ! J’avais lu des trucs comme quoi il existait des conventions de furry, et tout mais… mais… je n’en ai jamais vu. J’ai jamais vu de mecs porter… de tels costumes. Et lorsqu’il se met à parler. Merde quoi ! C’est putain de réaliste ce bordel ! Y a la bouche qui bouge, les babines semblent si vraies, les dents aussi, aiguisées comme pas permis… Il a dû dépenser une jolie petite somme pour ce costume aussi réaliste. Même la fourrure me fait l’effet d’être vraie quoi. C’est perturbant. Vraiment perturbant. Si perturbant que j’en oublie de lui coller une de ses pizzas dans la tronche. Et il en profite pour les prendre et les mettre hors de ma portée. Avant de… chercher son fric. Bordel.

S’il m’annonce, s’il OSE m’annoncer qu’il n’a pas l’argent sur lui, je crois que je pète un câble. Pour l’instant, je ronge mon frein. Mais cet enfoiré de pervers furry me fait me trainer jusque dans les bois pour lui livrer sa bouffe et, moi qui ne souhaite que finir mon service au plus vite, il me fait patienter pour …

- Mec, j’pas mon fric sur moi. Du moins, j’le trouve pas ! Va falloir qu’on trouve un arrang’ment. ‘Kay ?

Je crois qu’un rire jaune m’échappe. Sans être raciste via cette expression. Mais là, je vire nerveux. La mauvaise nervosité. J’ai les mains qui s’agitent, le long de mon corps. Un arrangement ? Il m’a pris pour qui ? Sœur Thérèse ?

« Non. Non, non, non ! Pas d’arrangement. Tu veux bouffer, tu payes putain ! »

Ok. Le peu de patience que je possédais encore est partie. Je serre les poings, le fixe.

« Et si tu peux pas payer, j’reprends les pizzas et j’me casse ! Bordel mais sérieusement ! Quel imbécile irait se foutre dans un coin aussi reculé pour commander des pizzas et pas prendre son pognon ! Merde ! T’as pensé à l’entreprise que tu fais bien chier, pervers de furry ?! Et retire ce costume, c’est foutrement ridicule ! »

Quoi que. S’il est à poil en dessous, j’ai p’t’être pas envie qu’il le retire son costume. Sauf s’il est bien gaulé. Non. J’suis en service. Merde. Bordel. Bon sang. Nom de dieu !  … V’là que je me mets à jurer comme une pucelle. Je grogne, les poings serrés. Je veux mon pognon. Je le veux, maintenant. Tout de suite. Je veux pouvoir rentrer chez moi. Je veux pouvoir me tirer d’ici. Dire à mon enflure de patron que sa commande est faite. Que les pizzas sont arrivées. Je veux allez me laver, m’habiller et sortir. Mais non. Semblerait qu’on décide de bien me pourrir, aujourd’hui !
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MessageSujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\   [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ EmptyLun 13 Juin - 22:57


Un sifflement se fait entendre. Un air amusé sur une face animale, les crocs brillants dévoilés par un sourire carnassier et affamé. Un regard pétillant de malice et d’une folie toute bestiale. Une paire de main enfoncé dans les poches de jogging, le corps légèrement courbé vers l’avant, réduisant de peu sa taille gigantesque. Une curiosité, voilà ce que représentait le pauvre humain furibond devant lui. Un jouet, c’était ce qu’il allait en faire aujourd’hui, trouvant sa colère délicieuse, trouvant cette fureur amusante. Un frémissement secoue son corps de manière imperceptible, la tension palpable envahissant les alentours, cognant l’aura en ébullition du plus jeune, entourant la bête comme une seconde peau, rendant la situation imprévisible, rendant l’ours dangereux et effrayant.
Un rire rauque secoue son torse, moqueur et dédaigneux, mauvais, narquois. Il riait doucement de sa fureur, de son emportement et de son espérance à avoir son dû, cet argent qui n’existe pas dans cette cabane, cet monnaie qui ne signifie pas grand-chose pour l’animal. Il se moque, ouvertement de son explosion, de sa déception. Il se moque allégrement de son état d’âme et de sa position embêtante. Dougal n’était pas homme aimable, Dougal n’était pas la bête qui épargnait, il était de ceux qui ont tout ce qu’ils veulent, il est de ceux qui impressionne et dont on se méfie, de ceux dont il ne vaut mieux pas provoquer le courroux. Alors oui, cette situation le divertie finalement, se foutant d’être dans les règles, se foutant de faire ce qui est bien, ne faisant que ce qu’il veut.

- J’sais pas c’que c’est ton furry mais …

Commence-t-il d’un ton faussement réfléchis, observant avec un intérêt certains le corps sous ses yeux, le corps tremblant de rage et de désappointement, cette mine tordue de colère et cette bouche déverser insultes et autres joyeusetés qui le font plus rire qu’autre chose.

- Laisse-moi t’dire une chose, gamin.

Dougal se redresse, observant le livreur de haut, un sourcil haussé. Il l’étudie avec un plaisir malsain, s’amusant à imaginer ce qu’il pourrait faire de lui, les tortures plaisantes qu’il pourrait lui infliger, cette chasse à laquelle il pourrait s’adonner et de quelle manière il pourrait le faire tourner en bourrique jusqu’à ce qu’il en devienne fou, se calme et admette sa défaite certaine et immuable. La bête en était sûr, que voir cet homme essoufflé, sans force, résigné et suppliant serait un spectacle des plus agréable et divertissant.
Il ignore l’alarme qui résonne dans son esprit, ce côté humain qu’il étouffe depuis des années, qu’il tente de dresser, qu’il soumet chaque minute et chaque heure de la journée, de la nuit. Il ignore ses remontrances, ses demandes, ses pensées bonnes et pures, cette volonté de laisser l’autre en paix, de ne rien faire, de se taire et de laisser aller, cette volonté de calme et de bonté.
Non, ce n’était pas lui, et depuis quatre ans maintenant il s’évertuait à lui faire comprendre ce qu’était la vraie vie, les vrais joies, l’amusement d’une chasse, l’amusement d’un homme sans loi.

- J’pense qu’tu devrais pas m’causer d’cette manière. Et t’sais pourquoi ?

Une question à laquelle la réponse est simple. Une question qu’il pose sans forcément attendre une réponse, une question qu’il déploie dans le but d’effrayer, dans le but d’ouvrir les yeux du jeune homme sur la situation présente, sur sa force, sur sa domination.
La bête fait claquer ses mâchoires, les dents s’écrasant les unes contre les autres, provoquant un bruit effrayant et énonciateurs de pires choses. Son faciès change peu, peut-être plus sombre, plus ironique encore, moqueur, ses yeux ne possédant plus grand-chose d’humain. Un spectacle voué à effrayer, voué à impressionner et à faire comprendre qui mène le jeu.

- Parce que, bordel, si j’voulais j’pourrais écraser ta pov’ tronche ent’ mes mains.

Libérées de leur prison de tissus, ses pattes se lèvent, et d’un mouvement vif et fort, son point d’écrase contre la paume de son autre mains, contractant ses muscles et faisant craquer ses phalanges.

La bête s’éloigne alors doucement, se dirigeant sans pression vers les pizzas d’un pas nonchalant mais lourd, en aucun cas perturbé par la situation. Il attrape une boite, l’ouvrant et inspirant la bonne odeur de viande qui s’échappe de la nourriture encore chaude et alléchante, se léchant les babines rien qu’en imaginant le goût de la pâte, de la sauce et de cette chair animale cuite comme il faut. Il ne se retient d’ailleurs pas d’en manger une part, croquant avec appétit dans celle-ci, engloutissant pratiquement le morceau d’une seule bouchée. Il tourne alors son faciès, mâchouillant avec lenteur, le regard tourné vers l’autre, donnant une vision provocatrice, un air arrogant et sûr. Il jouait l’effronté, le narguant de son ignorance, réduisant sa colère et ses reproches en un tas de bouillie invisible.
Lui ne sentait que l’adrénaline secouant doucement ses tripes et un amusement sans nom parcourir son corps avec joie.

- Alors j’vais t’dire. C’t’arrangement t’vas l’accepter avec un grand plaisir. T’as l’choix. Soit, j’partage ma bouffe avec toi et tout l’monde est content. Soit j’te fracasse le corps en mille morceaux et j’suis l’seul gagnant.

Une menace non cachée, une promesse qu’il saura tenir sans aucun doute. Sa vision du marchandage, de ses arrangements, toujours en sa faveur. Impitoyable et brute.
La balle était dans le camp de l’humain, du moins, il en donnait l’illusion. Car ce que la bête souhaitait, la bête l’avait.
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S. Uriel Edo
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MessageSujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\   [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ EmptyMar 14 Juin - 0:13

J’sais pas comment le prendre. Sa réaction me surprend, pour le coup. Et étrangement, ça m’énerve encore plus. Je suis juste… tout bonnement… ouais, entièrement vénère contre lui. Mes épaules se soulèvent au rythme rapide de ma respiration. Mes yeux sont fixés sur lui. Mes dents, serrées, à me les fissurer. Si je pouvais grogner comme un animal, je le ferais. Sans aucun souci, même. Ce type me fout hors de moi. Pour diverses raisons. Et je ne les saisis pas toutes, d’ailleurs. Mais le fait que ce demeuré commande des choses qu’il n’a pas les moyens de s’offrir, ça m’les brise royal.

Et l’autre qui s’fout juste de ma tronche. Je serre un peu plus les poings. J’veux juste lui faire ravaler son sourire. Lui donner envie de me considérer comme une menace. Pas juste comme une victime ou que sais-je. J’veux qu’il me prenne au sérieux, bordel ! Et lui, lui, il en a rien à carrer. Il me parle sur un ton plutôt léger, fais quelque chose qui s’apparent à de l’humour. Ah bon ? Il sait pas c’que c’est un furry ? Mon cul !

Mais v’là qu’il tente l’intimidation. Bien campé sur mes deux pieds, je bouge pas. Je le fixe, droit dans les yeux. J’me défile pas. J’me défilerais pas. Il fait bien plus d’une tête de plus que moi, c’est un fait. Il pourrait effectivement qu’écraser la gueule s’il le voulait. Mais très franchement, j’en ai rien à carer. J’ai l’habitude qu’on s’fasse les poings sur moi. J’ai eu l’habitude qu’on m’utilise comme paillasson. Les clients junkies sont pas toujours des tendres, il arrive parfois, quand ils sont trop en manque, que ce soit sur moi qu’ils passent leurs nerfs. J’ai appris à encaisser. J’ai appris à ne plus me laisser abattre. Et le pire, dans tout ça, c’est que d’me voir toujours me relever et me marrer à leur tronche, leur  cracher aux pieds, ils ont fini par avoir du respect pour moi. Tel un cafard, je ne me laisse pas crever par le premier venu. Ça a été comme ça avec Ethan, qui m’a entrainé jusqu’aux enfers. Et j’me suis relevé. Plus fort que jamais. Plus déterminé que jamais. Et ce type, ce vieux dégueulasse planqué dans son costume, voudrait tenter de m’intimider ?

Nan.

Je le fixe, le détail du regard. Je cherche l’ouverture de son costume. Mais y a rien. Rien du tout. Même quand il ouvre la gueule, ça semble plus que réalise. Des dents, une langue qui bouge, une glotte qui frémit à chaque souffle. Une haleine de chacal. J’le laisse finir son monologue, avant de le suivre vers les pizzas. Et j’en choppe une, dont j’ouvre la boîte.

J’en hume l’odeur, calmement.

« Mec. Tu pues de la gueule, c’est ouf. »

V’là tout ce que je lui réponds, avant d’attraper la pizza… et la lui foutre en pleine tronche. Je me l’étais promis lorsque je cheminais jusqu’ici. J’ai tenu ma parole.

« Tu veux m’écraser ? Laisse moi rire. Tout ce que tu pourras faire, ce sera me briser les os. M’exploser le crâne même si ça t’éclates. Mais tu me briseras pas là. »

Je taper mon index contre ma tête.

« T’as pas ce pouvoir, le vieux dégueu qui se touche sur des images d’animaux humanisés. »

J’inspire profondément, tente de calmer mon souffle.

« T’as voulu lancer un jeu en essayant d’en dicter les règles. J’refuse de jouer avec toi. T’vas faire quoi ? M’exploser en mille morceaux ? A ta guise. J’risque seulement d’aimer ça. Et alors quoi… tu vas te trouver con ? Ou alors ça va p’t’être t’exciter ? On joue à ça ? A qui bande le premier alors qu’on joue des poings ? Azy. J’t’attends. Mais j’risque de gagner, pour le coup. »

Et puis, je marque une pause.

« Ah. Mais j’ressemble peut être pas assez à un poney, un chien ou un chat. Et j’ai p’t’être pas assez de boobs pour toi. Mais sinon, j’peux aussi te laisser te démerder avec ta gueule crasseuse de pizza, celles restantes, et me casser. Parce que j’crois concrètement avoir assez perdu mon temps avec un mec dans ton genre. La prochaine fois qu’tu veux commander d’la bouffe, assure toi d’avoir les poches au moins aussi pleines que tes couilles. Parce que bizarrement, j’suppose que t’as pas du tirer ton coup d’puis un moment. J’comprends en même temps. Avec ce costume de bête et ton haleine de chacal, qui s’laisserait toucher, hein ? »

… Moi. Sans aucun doute. Parce que ce type, il dégage un truc qui m’plait. Une assurance. Une puissance. Une pure aura de domination. De violence. De bestialité. Ouais… et vaudrait mieux que j’me tire de suite avant de vraiment réveiller l’eau qui dort. Quoi que. J’l’ai cherché. J’devrais assumer, nan ? Allez.

« … fais gaffe à pas m’arracher les piercings, s’tu veux me cogner. »

Comment ça, j’suis vraiment con ? J’vois pas d’quoi vous parlez…
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MessageSujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\   [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ EmptyMar 14 Juin - 1:26



La surprise, violente et soudaine. La surprise qui le fige sur place, les pieds ancrés sur le sol, les muscles tendus et l’esprit arrêté, bloqué sur une seule et même pensée, sur une envie dévorante, sur un désir puissant et incontrôlable. Lui faire payer son acte. Lui faire payer ses paroles. Jouer, encore et encore, à briser l’emmerdeur que l’autre s’évertue à être. À briser son corps et son esprit, à relever le défi de le rendre fou et de le perdre, de le mettre plus bas que terre, de le réduire à néant.
Avec lenteur, la pizza glisse le long de sa gueule pour atterrir mollement au sol, gâchant par la même occasion un met de goût et objet même de leur confrontation. Sa fourrure tachée, souillée par les aliments cuits et chaud, son faciès glacé par cet insubordination et cette provocation. Le regard perdu dans le vide, vacillant entre la lumière et l’ombre, vacillant entre la raison et la folie.

L’autre refusait de jouer ? De se laisser faire, de laisser la bête tournoyer autour de lui, de le laisser apprécier la partie, déguster les minutes et refusait d’être effrayer, de se laisser aller à la peur qui aurait dû le paralyser. Et bien soit. Ces propositions, les citations des actes qu’il aurait pu faire lui donne l’eau à la bouche, font frémir sa peau, lui donne la chair de poule et bordel, l’envie se faire plus forte et puissante. Cette faim, ce souhait de lui faire ravaler ses mots et ses agressions. Cette assurance dont il fait preuve, inconscient soit il du danger qui le menace, qui le guette depuis son apparition, inconscient du réveil proche et certain de la bête en sommeil.

Son regard disparait derrière des paupières de fourrure alors que sa main, de nouveau maitre de son corps, plongé dans une sorte de semi-conscience étrange, retire les déchets de la pizza qui fut quelques secondes auparavant jeté à sa tronche. Le silence se fait angoissant, sa respiration plus lourde et lente rythmant le temps qui semble passer au ralentit. L’air est électrique et tendu, l’agressivité de l’humain ayant eu raison de lui et de ses négociations, de son calme et de son humanité. Lui qui n’aspirait qu’à une journée de paix pour une fois, une journée à lui où rien ni personne ne pouvait le perturber, l’agacer ou le rendre furieux, c’était gâché. Définitivement gâché. Jeté aux oubliettes les longues heures à pioncer dans le canapé défoncé et crade, piétiné son repas et sa tranquillité.  

Ses yeux s’ouvrent de nouveau, se fixant dans l’instant dans ceux du rebelle inconscient. Pupille dilatée, si petite, perle vive et scintillante, le rouge luisant et crépitant d’une nouvelle démence. Ce n’est pas de l’amusement que l’on peut lire sur ses babines étirées, mais une divagation malsaine aux crocs aiguisés ayant déjà mordu chair et étaient recouvert de sang. Des crocs meurtriers, une gueule puissance et une mâchoire à quoi rien ne résiste. Ses poings se serrent, et ses poils se hérissent sur ses avant-bras.

Une voix résonne au fond de lui, un appel, rempli de terreur et de suppliques, une voix qu’il bâillonne, rejetant l’homme ne lui, l’attachant et l’emprisonnant dans une cage que seul son appétit apaisé pourra déverrouiller. Ne rien faire ? Le laisser ? Ne pas répondre ? Il ne comprenait pas. Son instinct lui dictait de se déchainer. Cela faisait si longtemps, trop longtemps qu’il ne s’était pas laissé aller ainsi, à sa soif d’exercice et de chasse, à cette faim animale.

- T’veux pas jouer ? J’suis déçu, terriblement déçu bordel. Déçu d’voir qu’t’as cru avoir l’choix la d’dans. Déçu d’remarquer qu’t’as été assez con pour m’réveiller. C’pas un costume c’que j’suis, j’mens pas. J’me suis jamais senti aussi moi-même que d’puis qu’ta tronche est apparue, qu’depuis qu’tu m’as donné l’envie d’te buter si violemment … si furieus’ment, qu’il resterait d’toi QU’UNE MARRE D’SANG !

Un timbre si bas et si sombre, quelque chose venant du fond de sa gorge, du fond de son être, un grondement promettant la destruction, le rugissement d’un réveil soudain et violent.
Et alors, en une fraction de seconde, d’un mouvement aussi imprévisible qu’enragé, il fond sur lui comme une bête se lançant à l’assaut sur sa proie. D’une main griffue entourant la gorge de l’imprudent, il l’emmène contre un mur, écrasant son corps contre les plaques de bois, faisant vibrer la paroi par son agressivité et rebondir son crane contre la surface dure. L’autre amortie son arrivée, les griffes affûter se plantant dans la matière aussi massive que naturelle, juste à côté de son visage, frôlant la joue creuse et pâle. Il le domine de sa carrure, large et courbée, il le domine de sa bestialité, de sa barbarie et de sa cruauté.

Se penchant, il pointe son museau contre sa joue, longeant sa mâchoire, respirant son odeur à plein poumon, agrandissant cette sensation de puissance. Il sent ses tremblements, il sent son souffle coupé, ce trouble qui le prend, l’affolement ne tardera pas mais Dougal n’est plus à l’abri d’une surprise, il le sait, il n’attend que ça, que le plus jeune continue de le divertir, qu’il ose s’opposer une fois de plus à lui pour ne prendre que plus de plaisir. Son souffle est lent, calme, lourd et caresse l’épiderme frémissant de l’humain, glissant ses babines humides contre son oreille qu’il tâte de ses crocs.

- T’chlingue la frayeur à des kilomètres, gamin. Celui qui mitonne l’autre c’pas moi. Joue l’dur. Vas y. Amuse moi. Excite-moi.

Un coup de langue insistant le long de son cou jusqu’à la naissance de son épaule, les griffes ancrées dans le mur descendant lentement, écorchant le bois, faisant naître un son désagréable avant de lâcher la pauvre paroi en proie à un futur écroulement si de pareils sévices venaient à lui être de nouveau fait. Les dents prêtes à transpercer ses muscles, appuyant contre la chair fraiche.
Sa patte nouvellement libre descend le long du corps emprisonné, frôlant du bout des doigts son torse, ses hanches pour finir par attraper son poignet qui parait bien fin et minuscule entre ses doigts, le lui relevant alors que son corps lourd et massif s’écrase contre le sien, empêchant ses mouvements, prenant l’ascendant de son être bouillonnant de rage. Il serre sa poigne autour de son membre fragile, menaçant de le lui briser au moindre mouvement.

- Fais-moi entendre une nouvelle fois tes menaces et ta fierté, ta force inexistante et cette provocation ridicule. Et moi, j’te f’rais entendre l’son d’ton poignet brisé, d’ta nuque écorché et ton râle d’plaisir qu’tu pourras pas r’tenir quand j’te ferais définitivement comprendre qui c’est l’maitre ici.
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MessageSujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\   [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ EmptyMar 14 Juin - 22:24

J’y suis p’t’être allé un peu fort. Mais… mais bordel ce que ça m’démangeait ! Fallait que j’la lui balance. Fallait que j’la lui fasse bouffer. Et puis, un masque à base de pizza, ça devrait rendre les poils soyeux, nan ? Enfin. Là… j’sais pas vraiment si ce sont de vrais poils pour le coup. J’aimerais bien toucher pour vérifier. Mais j’crois pas qu’ce soit le moment. Non, en fait, le moment serait plutôt à la fuite. Je viens quand même de foutre une pizza dans la tronche d’un client. Un client qui n’a pas payé, c’la dit. Mais… enfin, client quand même. Si mon patron l’apprend, je crois que j’suis viré d’office. Mais par chance, il ne l’apprendra pas… hein ?

… et merde. Et puis, le pire, c’est que… je sais pas. Je peux pas bouger. Je suis… je suis là, comme un con, incapable de bouger. Mes jambes me répondent pas. J’ai les muscles bien trop tendus, je suis bien trop hors de moi, je suis… je suis juste bien con en fait. N’importe qui aurait se réflexe de se barrer après ça. N’importe qui, sauf moi. Pauvre teubé. J’suis complètement à la ramasse moi. Zéro instinct de survie. Pourtant, j’aurais eu le temps, vu qu’il a l’air complètement québlo sur le fait qu’il vient de se prendre une pizza dans la face. Compréhensible. J’crois que j’serais pas bien non plus si ça m’arrivait à moi.

Et … v’là qu’il rebouge. Et il a pas l’air content. J’suis dans la merde, là, j’crois bien. Pourtant… pourtant, j’ai, j’crois bien, encore une fois, un p’tit sourire satisfait sur les lèvres. Et p’t’être qu’y a cette foutue lueur de défi qui brille dans mes yeux. La même qui m’cause pas mal de souci avec pas mal de personnes. Surtout celles qui faut pas côtoyer de trop près. Et sa voix me parvient. Il a vraiment pas l’air content. Mais j’peux pas lui en vouloir. J’l’ai cherché. J’l’ai grave cherché. Et le pire ? C’est qu’j’en suis même pas désolé. Même si je sais que je risque très franchement de m’en prendre une. Et ça ne fait qu’empirer mon envie de sourire. Masochiste…

Nan, j’veux pas jouer. Enfin. En fait… je voulais pas jouer. Mais là, le feu semble si attirant. J’ai envie de m’y brûler les ailes, tiens. J’ai rarement rencontré d’être dégageant autant de virilité. De bestialité. De… de… charisme à l’état pur. Et j’crois que j’suis jaloux, d’une certaine manière. Et qu’ça m’donne encore plus envie de l’asticoter. Et de voir jusqu’où il est capable d’aller.

Visiblement, il est capable d’aller jusqu’à me plaquer contre le mur, la main -ou devrais-je dire la patoune ?- vissée sur ma gorge. Son mouvement m’a surpris. Il est sacrément rapide pour un aussi gros tas. Et il m’en a coupé le souffle. Je sens mes sens s’emballer, mon cœur accélérer la cadence alors que je cherche mon air. Et une légère peur me monter, sans le vouloir. Pourtant… pourtant, j’angoisse pas. J’crois qu’j’ai l’habitude de m’faire malmener… alors…

Non. En fait, j’peux juste pas angoisser parce que ce type fait naître autre chose en moi. Quelque chose de plutôt pas désagréable. Le genre de chose que je recherche tous les soirs pour bien m’endormir. Surtout en sentant ses … lèvres ? Babines ? Contre mon oreille. Le fourbe ! J’avoue, je frémis. Mais pas de peur ou de quoi que ce soit comme il pourrait le penser. Et puis, viennent ses mots. Ah. Je joue le dur. Haha. Non, là je joue pas. Je suis vraiment dur. Et son coup de langue m’aide franchement pas. Y m’connait pas. Mais v’là qui touche mes points sensibles. Sans, sûrement, en avoir l’intention… Tss.

Et effectivement… il me menace. Et pas qu’un peu. Lui faire rentendre mes menaces ? Ma fierté ? Il veut me montrer qui est le maître ? Ha. Mon poignet… Nan, j’en ai besoin… pour les soirées solitaires. Il m’est bien trop précieux…

« Concrètement, ça m’paraît évident qui d’nous deux est le maître. Par contre, si le maître veut bien se décoller de moi, j’bande sec là, et j’voudrais pas le déranger. »

Mais y a un truc qui m’dérange un peu. J’veux dire… il m’a dit… que c’était pas un costume ? Pas… un costume ? Putain… c’est une étoile ? Genre… une vraie de vraie ? Cela dit… la sensation de sa truffe sur ma peau… humide, qui exhale de l’air. Son haleine, qui, contrairement à ce que j’ai pu dire, pue pas tant que ça. Elle est juste suave, virile, bestiale… et les poils de sa patte qui me tient le poignet… merde…

« Ca va… j’ai pigé… t’es une bête. T’es plus forte que moi. »

J’finis par lâcher. Cela dit, j’peux quand même… empêcher mon corps de réagir.

« Mais sérieux, décolle-toi de moi… c’est gênant là… Pète moi le poignet si tu veux, mais décolle toi de moi… »

Ouais. Au final, j’préfère qu’il me pète le poignet plutôt que de continuer à se coller de la sorte contre moi. Sinon, j’pense que c’est moi qui pourrait être qualifié de pervers aimant les furry en fait… parce que bon, lui, visiblement, c’en est un vivant…
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MessageSujet: Re: [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\   [Fin] T'es sérieux avec ta commande, toi ? || Douggy-chou /!\ Langage cru, accès de violence /!\ EmptyMer 15 Juin - 14:37



Le doux son de la victoire résonne à ses oreilles touffues qui gigotent un instant à la voix du plus jeune, emprisonné entre son corps massif et le mur derrière lui. Il perçoit les frissons, il perçoit ce mélange de peur et d’envie, il perçoit ce flou en lui, il perçoit son excitation, cette gêne qui semble mettre dans un état certain de tension. Il était le maitre de la situation, celui qui dictait les règles et qui n’en faisait qu’à sa tête, celui dominait l’autre, celui qui avait la main sur sa vie. Il a pris le dessus par un simple mouvement, par une simple approche, aussi vive et violente, aussi chaude et troublante soit elle. Tous les moyens étaient bons pour faire flancher la proie et Dougal ne s’interdisait rien. Aucune limite, aucune loi. Seul le plus gagne, seul le plus fort continue sa route. C’était ainsi pour lui et il se moquait bien de ce qu’en pensait les autres, il se suffisait à lui-même et c’était ce qui importait.

« Décolle-toi. Ecarte toi. Aller ! Laisse le tranquille, ce n’est qu’un innocent ! Nom de dieu ne va pas jusque-là ! »

Une tension plus forte encore l’habitude, cette guerre incessante ne s’arrêtant jamais dans son esprit. Malgré toutes ces batailles remportées, malgré ces coups portés, l’autre ne l’écoutait pas. Il résistait, encore et encore, dès que le mal s’abattait sur eux, dès que la bête dégénérait, dès que le plaisir grimpait trop haut, trop fort, dès que le sang menaçait de coller, dès qu’il s’amusait. Sa voix, humaine, un souffle presque inaudible mais bien là, résonnait dans sa tête. Il l’ignora, tant bien que mal, ignorant ses membres tremblants résultat de ce combat constant de deux personnalités partageant un corps changeant et transformé.

- J’ai envie d’jouer …

Laisse échapper la bête dans un murmure grondant. Un murmure au destinataire confus. Parlait-il à lui-même, à ce Dougal qu’il enferme dans la cage de son esprit tortueux ? Ou parlait-il à ce pauvre humain coincé et ne désirant qu’une seule chose, être libéré de son emprise, de son poids et de sa gêne. Énonciation d’un simple désir. L’envie du jeu, l’envie d’adrénaline toujours plus intense, l’envie d’une sensation indescriptible de victoire.

Alors, bien loin de se décoller de lui, la respiration profonde, le souffle expiré contre le cou fin et blanc, il ramène la main de l’humain au-dessus de sa tête, contre la paroi, bloquant un quelconque mouvement, bloquant une quelconque tentative de frappe, le maintenant à la soumission, le maintenant à sa merci. Il redresse son visage pour l’observer d’un regard malsain et pétillant de folie, passant sa langue sur ses babines, frôlant ses crocs, d’un air carnassier, se régalant de la résignation du livreur, se régalant de ses suppliques, de son trouble et de cette ardeur qu’il sent contre sa cuisse. Cuisse qu’il appuie un peu plus contre lui, qui provoque et qui l’entraine dans une tournure nouvelle et surprenante. La bête ne reculant devant rien, non dérangé par la morale ou l’éthique.

La main sur sa gorge se desserre, peu à peu, et descend d’une lenteur toute calculée, dans le but de rendre fou, les griffes au bout de ses doigts marquant légèrement la peau pâle à travers son haut, écorchant finement le tissu, sentant sous sa fourrure la chaleur de l’autre, les détails de son ventre qui se soulève de manière irrégulière et rapide. L’humain voulait qu’il s’éloigne, il fera le contraire. Se rapprochant toujours plus, brisant cet espace vital, abattant les barrières de la décence. Glissant sa patte sous son vêtement, touchant à même celle-ci ses hanches, se faufilant dans son dos, curieux, avide, en manque de contact et ce souhait dévorant de découvrir ses points faibles, de le faire sombrer, de lui faire perdre la partie. L’humain semble si petit et si faible entre ses mains, se faisant la réflexion qu’il pourrait lui briser le dos d’un simple mouvement, d’un simple claquement de doigts.

- J’pense pas qu’t’ai réellement envie que j’me décolle d’toi. J’pense au contraire qu’tu meurs d’envie d’continuer à sentir ma chaleur contre toi. L’plus pervers d’nous deux c’toi. J’suis qu’une bête, j’suis mon instinct. Et t’sais c’qu’il m’dit d’faire cet instinct ?

L’instinct, puissant, impulsif et sans contrôle, dictant sa vie, ses agissements, le laissant faire à son bon vouloir. Il aimait ça bordel.  Perdre toute rationalité. Le sang bouillonne dans ses veines à la perceptive prochaine de prendre du bon temps.

- De t’dévorer tout entier.

Sentence dite, exposée, balancée comme une bombe en pleine figure de l’humain, suivit d’un ricanement rauque et d’une œillade pervertie. Et d’un coup, sans l’avertir d’une quelconque douleur future, d’une quelconque agression possible, il mord avec appétit dans son épaule, à travers le faible rempart que constitue son vêtement, tranchant son épiderme et goutant aux perles de sang qui s’échappe de la plaie nouvelle crée. La main dans son dos remonte, parcourant ses cicatrices, les muscles tendus, le corps raidie et atterrissant à la nuque, ç la naissance de ces cheveux qu’il attrape sans délicatesse, avec force, relevant sa tête, le forçant à lever le visage, visage qu’il prend plaisir à détailler une fois les dents enlever de cette chair mise à nue et suintante légèrement de liquide carmin. L’hémoglobine tachait son pelage en se maigre sache sombre, un spectacle qui laisse présager un futur barbare et incertain pour le petit humain. Un futur indécis, où seul le plaisir de la chair, qu’important soit-il, primera sur le reste.

Tout contre l’autre, le corps robuste trahissait à son tour des signes évidents d’échauffement, son attitude ayant attisé sa fièvre, son excitation et ce manque furieux. L’aura en feu, le corps ondulant et l’esprit ayant lâché prise, la punition ne fait attendre, la dégustation se fait lente et délicieuse.
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S. Uriel Edo
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