Pour un idéal ❤ [TERMINEE]

L’Orgueil :
Ayant grandit avec le nom d'une famille riche, il a toujours l'impression de devoir être de taille face à la grandeur dont il a hérité. Ce n'est qu'un nom et pourtant, l'insulter lui, c'est insulter toute sa lignée. Il le prendra très mal.
Mais lui dire qu'il a tout réussi car il a eu l'argent de pôpa, ce serait sûrement pire. Il est fier de son nom, mais il est encore plus emprunt de sa réussite propre. Il ne supporte pas qu'on lui dise qu'il ait tout réussi par ce que depuis le début, il semble facilité. Ce qui est en plus, faux. Toutefois, si on le glorifie sur ses études et ses efforts constant dans son travail, là il paraît encore plus enclin que d'ordinaire à vous écouter.
Il est fier de sa famille et de son parcours.

L'Avarice:
Loin d'être une personne qui veut tout avoir pour lui, il y a quand même quelques petits trucs dont il ne peut se priver. Il adore, il raffole de son chat. Il est totalement avide de sa présence. Il l'a nommé Merlin et souhaite un maximum de temps avec lui. Mais ce n'est pas le seul lien qui est important pour lui. Chaque rencontre avec les autres offrent un petit plus à sa vie. Il est du genre à chercher toujours plus, toujours plus intensément des relations avec les gens. Rien à voir avec un côté sexuel ou même amoureux, il est simplement heureux quand tout le monde l'est autours de lui. Et comment être plus heureux que si on est tous amis?
Il veut un maximum de connaissances et d'amis, pour que chacun puisse s'entendre et vivre ensemble.

L'Envie :
Il y a dans le désir et dans la motivation à avancer, une grande dose d'envie. Sora n'a aucune limite dans celles-ci. Il a envie de tout, d'apprendre, de voir, de vivre, de connaître, de rencontrer, d'entendre, de jouer. Oui, de jouer... Son piano est son plus beau instrument et il adore donner le maximum sur celui-ci pour que toujours, tout soit parfait à l'oreille des auditeurs. Il a envie d'un chemin où chacun se retrouverait, et qu'ainsi, enfin la mélodie de la vie trouve une véritable harmonie.
Il a envie du meilleur dans un trop pleins de notes.

La Colère :
Ce n'est pas une émotion négative à proprement parler. Ce n'est pas non plus une émotion positive. Toutefois, elle prouve qu'on est en vie. Elle prouve qu'il y a en chaque homme quelque chose d'humain qui nous fait bondir ou réagir. Sans la colère, il n'y aurait plus rien, il n'y aurait même plus de sentiments en fait. Tout vient de l'irritation, de la colère. C'est ainsi qu'on rencontre les plus beaux artistes, stylistes. De leurs moments durs, ils ressortent les meilleurs moments, c'est la beauté en eux.
L'art est la plus belle chose qu'on donnait les hommes à la vie.

La Luxure :
Voilà quelque chose qu'on lui a souvent dit d'oublier. Et après quelques années de folie, il a compris. Elle n'est nullement nécessaire. Un peu comme le tabac, il suffit de savoir la consommer modérément et avec la bonne personne pour que ça devienne la plus belle des choses. Il a ainsi appris à ne mettre qu'un sucre par thé, une cigarette par mois et seulement donner à la personne qu'il aime son intimité.
Il ne peut vivre sans un bon thé.

La Paresse :
Ce n'est pas quelque chose sur quoi il peut se laisser aller, pour une seule et bonne raison: s'il s'arrête un jour, il ne pourra jamais plus redémarrer. Sora n'est pas quelqu'un de feignant, il est même très actif. Il aime bouger, il aime aller le plus loin possible dans les choses, il aime connaître et donc voir le monde en entier. Mais surtout, il ne veut pas s'arrêter, pour ne jamais songer un moment qu'il ait fait à un instant une erreur. Il n'a pas le temps d'espérer, il n'a le temps que de prendre sur lui et de ce dire que tant qu'il est en vie, il peut faire bouger les choses.
Ainsi, il aime se donner dans son travail.

La Gourmandise :
Pour le faire craquer, il y a bien un petit quelque chose en plus du thé qui le fera chavirer... Le laisser cuisiner. Sa seconde passion après le piano se trouve dans la cuisine. Des gens chez lui? Il fera tout lui-même pour les rendre heureux le plus possible. Il est totalement heureux de cuisiner aux moindres instants. Et puis... il doit bien avouer que cuisiner...C'est partager.
Cuisiner c'est ouvrir son cœur.

Rouge :
...Tel les pertes des personnes qui lui sont chères. Sa vie n'est pas le long fleuve tranquille qu'annonce son sourire éternel. Il a connu assez de personnes qu'il a perdu ensuite pour avoir peur que ça se reproduise à nouveau. Le destin lui a pris quelques personnes de son passé, arrachées par un lien dont il n'est pas certain de la nécessité. Sachant qu'il est très facile pour lui de s'attacher amicalement à quelqu'un, et encore plus amoureusement. Sûrement qu'il n'aimera qu'une seule personne, et la place est prise. Mais c'est un secret.
Pourvu qu'il ne perde plus jamais quelqu'un, en particulier à cause du lien.

Orange :
On n'imagine pas souvent mais le orange est ce qui est le plus opposé au bleu du ciel et à la liberté qu'on y trouve. Comme un oiseau, il aime la liberté, et se la voir retirer... C'est la pire des choses qu'on puisse lui faire. Il déteste qu'on renferme en soit quelque chose, qu'on emprisonne émotion ou vérité. Tout doit être clair, libre... Tout n'est fait que pour être partage, pourquoi apposé des barrières dans ce cas?
Il suffirait d'être libre, pour qu'aucun ne rejette l'avion orange sur le ciel bleu.

Jaune :
La couleur de l'adultère, de la trahison. Il n'y a pas grand chose à amener de plus...Qui aimerait se voir trahir par quelqu'un en qui il a livré sa confiance. Il ne supporte pas qu'on lui donne l'espoir d'être une personne franche alors qu'au final... Rien, nada, on n'est qu'un bout de bouse posé sur la table. Un couteau qui se retourne brutalement contre son possesseur. Et diable, on avait confiance en ce couteau. Il n'y a rien de pire.
Le cœur ne supporte pas les trahisons.

Vert :
La couleur des marsiens... On pourrait se dire qu'un homme comme Sora n'a peur de rien, qu'il avance toujours sans crainte et pourtant, le voilà terrorisé devant ET. Il ne supporte pas la pensée qu'il puisse y avoir au delà du ciel et des étoiles, des petits êtres avec une technologie et des mœurs différentes d'eux. S'ils existaient... de quoi seraient-t-ils capable?
Rien que de penser à la vie ailleurs, il en tremble.

Bleu :
A l'image de tout ce qui donne l'éternité, Sora aimerait libérer son père biologique de tout ce qu'il est. Il ne supporte pas de le voir ainsi dicté par la vie qu'on a choisi pour lui. Par ce qu'il est né étoile, par ce que son protégé est un homme pauvre, il doit lui restait honorable et rendre à jamais sa vie belle. Il n'a pas à protéger une personne qu'il n'aime pas, il n'a pas à être quelqu'un qu'il ne veut pas être. Il haït le fait que les étoiles ne peuvent choisir la personne qu'elle protège. C'est une torture pour certaines d'entre elle.
Il hait ce faux espoir de serment qui dégouline du lien.

Indigo :
Il imagine ainsi la seconde plus grande peur qu'il a. Il n'arrive pas un instant à songer que oui... il puisse un jour être abandonner. Perdre tout le monde, ou pire les voir partir car il ne les satisfait plus, c'est la pire des choses qu'il puisse lui arriver. Il a besoin d'être entouré, d'avoir des gens autours de lui, alors penser un instant que... oui, il perde tout.
Il ne supportera pas l'abandon.

Violet :
La couleur de ses yeux, le violet, c'est à travers eux qu'il voit le monde. C'est à travers eux qu'il s'est rendu compte qu'il n'y a ni blanc ni noir, il y a simplement un gris. Les couleurs sont rares à travers ce monde, les couleurs sont les choses les plus incontournables. Il vit dans un monde qui pourtant n'est pas ce qu'il aurait voulu qu'il soit. En soit, il déteste le monde où il vit. Il souhaite le détruire, le reconstruire.
Il veut reconstruire ce monde.

Sourire :
Le simple fait de remonter légèrement nos lèvres vers le haut, c'est une preuve de force à tout instant. On montre notre croyance en l'avenir, notre assurance à nous savoir vivant et à prendre la vie entre nos mains pour gentiment la présenter au ciel en annonçant: « Merci, je suis toujours là, et vivant. ». Car même dans le pire des cas, si on meurt rien ne changera, mais si on continue à vivre certaines choses changeront. Ainsi, suivant les conseils d'un ami, Sora décida un jour que ce qui comptait le plus pour lui... pour croire, en lui, aux autres, en l'avenir...
C'est sourire.

Rêver :
… c'est ce qu'il y a de plus essentiel non? Sans ce mot, ce verbe, les gens ne songeraient même pas à mettre un pied devant l'autre. Sans les rêves, on aurait jamais besoin d'espérer, on aurait jamais le temps de penser au futur, tout serait tracer. Il n'y aurait pas la nécessité de se lever, c'est un monde de robot, sans vie et déjà terminé. Tout l'inverse que ce que veut croire Sora dans le monde. L'univers évolue, s'améliore, connaît de nouvelles voies. Celle des Aurore à tout pour plaire. Elle prône la liberté de chacun, la vision totale de tous et surtout... un rêve où chacun choisirait pour qui il veut faire son devoir.
Car on a tous le droit de penser à un petit rêve.

Partager :
Il n'y a pas qu'une personne sur terre, il y a un nombre presque trop impressionnant de personnes. C'est bien pour cela qu'on doit apprendre à mettre ensembles les personnalités. Tous ensembles, il n'y a que du bon qui peut en ressortir. C'est ce que prouve de nombreuses études en psychologie sociale. Sora le sait, Sora y croit. Il sait que la force de faire au mieux est en chacun de nous. En chacun de vous, alors...
Sora partagera et aidera au partage entre tous.

Gagner :
Comment ne pas y penser... S'il suffisait d'avancer sans vraiment le croire, on ne songerait pas un seul instant que oui... on avance dans un but. Et le but est toujours le même réussir, vaincre, avoir, être meilleur... Gagner. Le monde tourne sur cette pensée égoïste et si vraie : on doit gagner. Sora le sait mieux que quiconque.
Il a appris à gagner.

Apprendre :
A travers les ages, l'humanité a toujours appris. Elle a développer la capacité de transmettre et de garder avec elle tout les apprentissages de la vie. De ce fait, elle avancera toujours avec le passé mais aussi ce qu'elle envisage du futur. C'est cette capacité qui depuis toujours a fasciné Sora et l'a rendu motivé sur tout les points. Par ce que si elle conserve et garde, alors l'humanité sait une chose surtout...
Il y a en chacun la chance de donner au prochain.

Comprendre :
Savoir est important, mais savoir sans rien comprendre ce n'est pas du savoir. Ainsi, s'il veut pouvoir donner à chacun ce qu'il désire, il doit accepter de se mettre dans la peau de tous. Il doit comprendre les situations.  Il doit comprendre les personnes. Il doit comprendre vers où les personnes veulent aller. Son but est d'être le plus avec ceux qui n'ont pas de voix élevée pour parler, il veut donner à chacun une écoute, une attention... et que tous puisse l'entendre.
Il souhaite être pour chacun, la personne capable de tout entendre.

Diriger :
Par ce qu'il ne peut pas y avoir que du bon dans cette présentation du mental, il faut bien finir sur une note un peu plus fermée, non? Et oui Sora a aussi ce principe. L'humanité ne peut se diriger seule, elle a besoin d 'un guide, d'une tête pensante. C'est donc ainsi qu'il a pensé que peut-être... oui peut-être il puisse être ce fameux guide. Il n'aime pas ce rôle pour le pouvoir, il aime ce rôle par ce qu'il est capable de l'endosser en pensant non pas à lui, mais à tout les autres.
Il a cette capacité, ce don... il peut être l’altruiste chez les dirigeants.

On dit souvent que les personnes ayant de l'argent sont privilégiés. On dit souvent que les personnes ayant l'air fortes le sont forcément. On dit beaucoup de chose est pourtant. Cette histoire commence avec le viol d'un homme riche semblant capable de tout surmonter. Il lui a suffit pourtant d'un seul instant de faiblesse, d'un seul temps détente pour que le pire arrive. La femme part, elle a son âge, elle est aussi aisée que lui, et elle a ce qu'elle a voulu... Elle lui a fait un enfant ce soir-là. Entre deux injections immorales à son insu, elle lui a pris juste assez de lui-même pour en créer un être.

Deux mois plus tard, il reçoit un télégramme. Il apprend la nouvelle, elle lui annonce qu'elle ne le laissera pas voir son enfant tant qu'il n'aura pas payé une certaine somme. Il veut porter plainte, il veut dire que cet être ne sera pas de lui. Mais il sait déjà qu'il n'aura jamais le cran de ne pas endosser la paternité. De plus, il sait que si elle n'a pas ce qu'elle demande... Elle abandonnera l'enfant. Des amis proches le convainquirent pourtant. Il ne paie pas. Il abandonne cet enfant qui n'est même pas encore là.

Neuf mois plus tard, un autre message arrive de la femme. Un nom, juste un simple nom... C'est le nom de l'orphelinat où elle a abandonné le garçon qui vient de naître. Elle a eu un cœur, un instant. Une photo est ajoutée au nom de l'organisme dans l'enveloppe. Un petit enfant, blond... Il a de grands yeux violets, innocents... Il a les cheveux de cette femme... Mais il a aussi une petite mèche perdue dans ses cheveux de quelques mois... Une mèche du même bleu que ceux de ses propres cheveux.

Il a abandonné ce petit bonhomme. Il n'a pas le droit d'aller le chercher. Pas aujourd'hui. Pas avant un moment, il n'est pas digne d'être son père. Il tentera donc de l'oublier...

Mais, il sera là pour lui rappeler que ce petit bout de lui existe, qu'il doit en prendre soin.
Luka est le nom de ce père qui n'a pas su avant un moment, comment accepter son fils.
Sayan est le nom de cet amant, qui un jour tomba sur la photo de ce garçon oublié, et qui le poussa à en prendre soin.

La solitude était le maître mot pour désigner son enfance. Rien autours de lui ne le rendait satisfait, il ne trouvait pas les autres intéressants, ni même... capable de passer le temps. Il n'y avait rien qui était assez présent pour rendre les choses palpables. C'était comme avancer avec une bulle tout autours de soi, on voyait, on observait... Mais rien ne vous atteignez. Rien n'avait le pouvoir de pourfendre la coque transparente qui entourait l'enfant. Et l'enfant de l'intérieur n'avait pas les matériaux suffisant pour sortir de sa cage. Alors il restait seul, entouré de tous.

Cependant, il ne sentait pas de trouver un moyen pour en sortir. Après tout, cette bulle semblait être autant une distance qu'une certitude qu'il ne se ferait jamais blesser n'est-ce pas? Observer, entendre, communiquer, tout ça lui allait très bien, mais... plus c'était loin, moins il avait peur de connaître la douleur... de sentir cet abandon qu'il connaissait déjà depuis sa naissance, se reproduire. Alors il restait au second rang des classes, ses grands yeux violets ouverts devant le monde sans jamais le regardait. Être et ne pas être, il était comme un chat de Schrödinger. Il n'avait et avait sa place partout et nul part. Après tout, pourquoi vivre, si jamais personne ne l'avait voulu.

Pourtant, le jour où il serait quelqu'un devait arriver. Et il arriva. Doucement, mais sans prévenir toutefois, il les vit arriver. Ses deux hommes que personne n'auraient pu penser vivre ensembles ou même se croiser un jour dans une vie: un homme riche, puissant héritier et star international du rock ; avec un homme nullement épargné par la vie qui ne s'en sortait que par son charisme et son goût développé. C'est bien pour ça que le petit garçon blond ne comprit pas... Il était le troisième élément qui n'aurait jamais dut se trouver à cet endroit.

Mais les deux grandes mains prirent ses petites mimines et il fut conduit ailleurs. Et ce ailleurs devient sa maison.
C'est à partir de ce moment que Sora se nomme Sora Hideo.

Sa famille, il s'y fit sans problème. Il apprit même à vivre heureux et à aimer ses pères comme les plus belles personnes qu'il rencontra dans sa vie. Ses yeux violets observaient toujours le monde sans y être mais... Il y avait parfois des mains qui pénétraient à l'intérieur de son sanctuaire, rendant un peu plus doux l'obscur. Il se sentait bien, rassuré par ces deux hommes merveilleux. Le fait que ce soit des homosexuels, le fait qu'ils soient de deux classes sociales éloignées... Et un nombre incroyable d'autres détails qui auraient du soit disant le choquer. Rien, rien. Il se sentait comme un petit prince au paradis. Ses ailes s'étaient blanchies.

Malheureusement, il y avait dans tout ce paysage incroyable... Un bon bémol. Son paternel biologique n'était pas un homme comme les autres. Il n'avait pas les mêmes obligations. Son chant avait beau avoir la puissance de déclencher une guerre comme de créer une paix éternelle, il n'avait pas obtenu cette compétence à partir de rien. Il y avait une contre-partie, un devoir, une obligation. Les cris dans la maison venaient souvent de là. Ses deux pères s'hurlaient souvent dessus. L'un avait mission d’altruisme, de protection pour une personne... L'autre ne comprenait pas cette obligation. Il y avait peut-être un fond d’égoïsme dans cette pensée... Mais depuis quand l'homme qu'on aimait du plus profond de notre être et dont l'amour était réciproque, devait céder pour aller aider... un autre. C'était absolument cruel de la vie.

Ces deux personnes qui lui avaient offert un rêve... elles étaient contraintes par les lois de la vie. Elles étaient obligées de respecter une chose qui les faisait souffrir. Le jeune garçon, grandissant comprenait de mieux en mieux. Il comprit que son père biologique était une étoile. Il comprit que son protégé n'était pas son autre père. Il en voulut au destin. Et il était humain... Lui aussi contraindrait ainsi une personne. Cette pensée lui était furieusement impensable. C'est peut-être pour ça qu'il se promit de trouver par tout les moyens... comment faire choisir aux étoiles. Comment faire qu'elles ne souffrent pas, ne dépendent pas de cet humain qui est sensé être tout pour elle. Mais c'était faux, elles ont des sentiments. Pourquoi leur avoir donné des sentiments si c'est pour les faire ainsi souffrir?

Il ne voulait plus voir une larme sur les visages de ses pères. Il voulait des étoiles aussi libres que des hommes.

Le corps grandit, les idées aussi, les pensées, les rancunes, tout ce qu'on aimerait garder baigner dans l'innocence. Le peu de chose qui ont réussi à traverser sa bulle, les voilà maintenant parasitant sa pensée. Il fut touché par la noirceur du monde, il avait mal pour ces deux mains qui un jour avait traverser son habitacle pour le mener dans un magnifique endroit. Oui, c'était la dure réalité. Il n'y a pas un noir, un blanc. Il n'y a que des couleurs qu'on apprend teintées vers les obscurs. Tout n'est pas ce qu'on aurait pensé... Ses pères ne sont pas au paroxysme de leur bonheur. La tâche nommée devoir de l'étoile gâche la splendeur de la photo de mariage.

Cette douleur qu'il voit en eux, et dont il ne peut accuser personne... Il la ressort autrement. Il la fait passer dans tout ce qu'il n'a pas encore, et des fois n'aura jamais le droit de toucher. Il touche l'alcool, il touche le sexe, il touche parfois la drogue. Ce passé n'est pas la beauté, il tourne entre ses 12 et 16 ans, c'est jeune... C'est le quota de ceux qui ont compris trop vite que ce monde n'a de paradis que le nom, que ce qui tourne et tourne encore, ce n'est pas les souvenirs heureux, mais ceux impossibles à oublier que sont les regrets et les maux. Il ressort ça dans ses excès, dans sa précocité.

Mais rien ne se voit, rien ne se sent. Si peu son au courant que le visage parfait de l'étudiant qui reste premier en tout, est en fait taché des crasses les plus basses. Il ne fait de mal à personne, il ne fait que détruire ce qu'il est actuellement. Certains passent par des scarifications, d'autres par des drogues fortes... lui, il est simplement dans la désillusion de son temps. La dépression adolescente semble être la seule chose qui puisse le détendre. Trop tôt... ? Peut-être.

Mais peu importe.

Il a enfin trouvé une voix dans ce chaos qui sont ses choix. Il sait quoi faire de son intelligence, il sait comment jouer de son éloquence. Il rentrera dans les maîtres des mots, il rentrera dans la politique pour que jamais on ne laisse se répéter... l'erreur que fut de laisser une étoile devenir la protection d'un être que ni d'Eve, ni d'Adam, elle ne connaissait ni n'aimait. C'est une révolution, c'est sa façon de dire simplement Merde ! à toutes ces étoiles qui croient encore qu'être ce qu'elles sont, n'est pas une punition. Et que les humains réagissent... C'est la seule bonne décision. La rébellion.

Il n'était plus le petit personnage haut comme trois pommes, ni celui assez perdu dans les aléas de la vie. Non, il était simplement un adolescent avec une rage intense en lui. Son but dans la vie était posé. Il savait où aller, il savait comment avancer... Mais visiblement, ça ne suffisait pas à la vie. Celle-ci avait besoin de plus...Elle devait encrée en lui ses décisions. Elle voulait lui faire connaître le fer rouge de ses choix. Voir ce que ses parents vécurent, ce n'était pas suffisant, ce n'était pas assez... puissant. Il devait le ressentir de lui-même. Il devait le vivre profondément.

Ainsi dans ses années de dérives, il connut le sentiment le plus affecte et en même temps le plus beau. Il connut l'amour, avec un grand A. D'une simple cigarette échangée, ce fut bientôt des baisers, puis une virginité. Il aima comme il ne pensait à cette époque ne pouvoir aimer à nouveau. Il vécut une idylle passionnée et incroyable avec un garçon de son âge tout aussi fou, tout aussi instable et infidèle. Peu importe sa frivolité, peu importe combien de fois ils se trompèrent... Il n'y avait que l'un et l'autre pour un sourire sincère. Il avait aimé... une étoile.

Et comme ce n'est pas suffisant d'aimer une personne qui ne pourra jamais se consacrer qu'à vous... Il fallut qu'arrive le pire. Le protégé de celui qu'il aimait... D'un cancer, ce n'était pas sa faute, il mourut. Face à lui, alors qu'ils s'embrassaient, il lui tomba dessus. Il se souviendra à jamais de ce moment, de cette brutalité... L'homme qu'il eut aimé mourut d'un seul coup.

Et ce qu'il retient le plus, c'est qu'il ne put rien y faire par ce que le destin l'avait voulu.

Suite à la mort de la personne qu'il eut le plus aimé, il connut une période de dépression intense. Il ne souriait plus, il ne parlait même plus à ses paternels. Il fut totalement refermé sur lui-même, ne pouvant accepter la réalité qu'il avait devant lui. Il se mit à haïr tout ce qu'il connaissait, ne pouvant même plus tolérer de vivre posément. Il tenta un suicide, une fois... Son paternel biologique le récupéra et l'en empêcha. Il lui en voulut un long moment, très long moment. Il fugua aussi, plusieurs fois. Et dans tout ça, ses notes restèrent dans les meilleures de toutes. Un génie, bien malgré lui... Il ne voulait plus vivre avec ce cerveau qui tournait à milles à l'heure... Ce cerveau qui se repassait la scène de l'homme qu'il aimait... mourant, juste après l'avoir embrassé. La vie avait pulvérise ses espoirs, ne laissant que rancœur.

Rire, il ne pouvait plus.
Sourire, il avait abandonné.
Pleurer, c'était encore trop pour lui rester.

Il était mal, il n'avait plus espoir en rien. Il se sentait épave dans un monde trop noir, trop dur pour lui. Il avait été abandonné à la naissance, récupéré par un couple d'hommes merveilleux à qui ont donné la pire des conditions, aimé par un homme merveilleux maintenant mort... La vie ne voulait simplement pas le voir heureux. Il resterait à jamais dans sa bulle, observant sans vie ni intention ce monde sans passion. Horrible devoir que de se sentir autant tirer vers le désespoir.

Et pourtant, alors qu'il pensait véritablement que plus rien ne pourrait le tirer de ce monde si bas... Il croisa une autre personne comme lui... Un homme né d'une étoile et d'un humain... Cet homme était malade, il ne devait plus lui restait que quelques mois à vivre. Ses quelques mois, ils les passèrent ensembles. Chaque jour, le beau blond rejoignait le vieil homme dès qu'il était libéré des cours -et parfois séchant simplement. Il se mettait à ses côtés... Et il parlait.

Cet homme avait été clown. Il avait fait rire des gens pendant plus de trente ans. Il avait offert vie et sourire à autant de personne que possible. Il avait aidé à rendre le monde heureux et souriant. Il avait réussi plus d'une fois à rendre le sourire à l'adolescent. Cet homme de plus de soixante ans, arrivait à rendre le sourire à ce jeune homme de dix-sept ans. Le blond finit par le considérer comme son grand-père adoptif, malgré la différence d'âge, malgré les liens de sang en moins, malgré le peu de temps qu'ils avaient.

Le clown finit par mourir. Mais il laissa un pansement inestimable au garçon... Une simple phrase qui lui redonna espoir pour tout.

« Quoi qu'il arrive, tant qu'on sourit et qu'on arrive à faire sourire... le monde restera beau. »

Il l'avait dit avec le sourire, et le jeune homme pleura ce grand homme avec le même sourire. C'était une promesse à ce clown...

… Il rendrait tout le monde heureux. Car si tout le monde était heureux, alors lui aussi finirait par l'être, n'est-ce pas ?

De ce principe, il commença à réfléchir, il commença à penser, il commencer à communiquer, il commença à organiser... Il finit ses études de droit, devenant avocat. Il ne s'arrêta pourtant pas là. Cela ne suffisait pas pour qu'il se sente suffisamment utile. Il n'arriverait jamais à toucher, à aider, à apporter ce qu'il pouvait s'il n'était qu'avocat. Non, il lui fallait un rôle plus élevé. Il lui fallait une prise plus grande. Calmement, il se mit d'accord avec lui-même... Il allait s'engager en politique.

Le seul moyen pour avoir un maximum de pouvoir, c'était de s'engager en politique. S'il voulait changer les choses, s'il voulait qu'un jour on retienne son nom et ce qu'il essayerait d'instaurer, il devait se faire élire. Cependant... il fallut un certain moment avant de trouver ce qu'il désirait. Il cherchait un parti totalement différent de ce qu'il y avait au pouvoir... Avec ses idées. Changer les choses par la force comme il l'avait entendu proposé par certains... ? Non. Ce n'est pas ainsi qu'on change les choses sur le long terme. N'avait-t-il jamais entendu parler des théories de la consistance ? Les mentalités ne changent que quand on arrive à faire comprendre à la personne au plus profond d'elle-même, quand la personne choisit elle-même une nouvelle voie. C'est ce qu'il proclame dans ses idées.

C'est sur cette pensée qu'il rejoint les Aurores. Pacifistes mais voulant du changement, tout ce qu'il demandait. Et pour plus de proximité, il ne choisit pas égocentriquement un rôle au gouvernement... Non, il voulait entendre les gens. Il voulait leurs avis, leurs pensées... on élit des représentants non ? Alors, il voulait être celui qui rendrait ceux avec moins de pouvoir que lui satisfait et heureux... Et quoi de mieux pour y arriver que la position de maire?

Ainsi commença sa campagne pour une mairie juste, attentive et prévoyante.

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