Nikolaï Solvok a.k.a La pizza Russe. [TERMINÉE]

♪ Why did love put a gun in my hand?
In my bed, in my head, in my hand. ♪

Un nouveau souffle, des pleures, une nouvelle vie.
C'est là un cadeau précieux que chaque être vivant reçois lors de sa venue dans ce monde, qu'il soit humain, étoile, animale, végétale. La vie est précieuse. Bonne ou mauvaise, longue ou courte, elle est ce que nous choisissons d'en faire.

Nikolaï hérita de ce don. Enfant unique dont les parents souhaitaient le bonheur, il était voué à effectuer de grandes choses, devenir quelqu'un. Pourtant comme pour chacun, le destin peu se montrer capricieux, trop capricieux.

Hiver 90'. 23H. 6 ans.
Il neigeait se soir là. Les rues étaient vides, toutes traces de vies avaient disparu. Les gens restaient chez eux en cette fin de journée, ils avaient à faire, le 24 décembre n'étant en générale point de tout repos. Jour joyeux, festif où l'ont se réunissait autour d'un bon repas en famille. Pourtant ce soir là, Nikolaï qui était âgé de six ans ne se trouvait pas chez lui. La pièce est blanche, aseptisée. Il n'y a que le cliquetis du goutte à goutte mêlé au bip continue de diverses machines qui emplissent celle-ci. Il y a beaucoup de personnes, tous vêtu de blouse blanche. Des mots fusent, compliqués et dur de compréhension, pourtant l'enfant n'est pas dupe, il sait ce qui est entrain de ce passer. Une main tendre et ferme à la fois se pose sur son épaule et l'attire. C'est sa mère. Elle sanglote mais conserve un brin de sourire histoire de rassurer son fils. Le petit garçon lui, conserve les yeux fixés vers le lit. Tout semble aller si vite. La vie facilement acquise pouvait se retrouver arracher du jour au lendemain sans réel raison et c'est ce qui se passait se soir là sous les yeux de Nikolaï.

Hiver 90'. 00H. 6 ans.
Le père de Nikolaï venait de décéder à la suite d'un arrêt cardiaque.



Été 2000. 16 ans.
La vie continue et qu'elle vie.

Orphelin de père, Nikolaï c'était forgé un caractère bien à lui. Le jeune garçon qui dix ans en arrière reflétait la fraîcheur et l'innocence était devenu un délinquant. De nombreuses écoles furent « privilégiées » de sa visite, mais cela s'avérait toujours être de courte durée. Sa mère qui visait les hautes sphères de l'éducation se résigna à l'envoyer en pension ce qui ne fit que renforcer son fils et ce autant physiquement que psychologiquement. Ce « nouvel environnement » et aussi en bonne partie le fait qu'il était une véritable pile électrique fit que l'adolescent commença à prendre des cours d'arts martiaux. Pas une discipline spécifique en particulier mais quelques chose englobant une bonne partie et permettant de faire en sorte que « tout les coups soient permis ». Il se tourna donc vers le Krav Maga. Ajouté à cette discipline, Nikolaï opta pour le maniement de l'épée, c'était là le seul cours particulier qu'il c'était permis de demander à sa mère, on ignore encore pourquoi.

♪ Was it for redemption ? Was it for revenge ? Was it for the thrill of pushing my hope to the edge ? ♪

Malgré la pension, malgré les cours particuliers. Ces notes n'avaient point changés et son comportement encore moins. Adepte des bagarres, il rentrait assez souvent avec le visage esquinter mais ce n'était pas le pire. Tout juste âgé de seize ans et déjà un casier judiciaire à son actif, le pire de ses crimes ? Un vole dans une supérette et ce en étant armé, il eut un mort, une femme. Le sang froid était loin d'être son fort à l'époque et lorsqu'il y avait eut trahison, il punissait à « sa façon ». L'amour lui avait brisé le cœur, elle lui avait brisé le cœur et celui-ci n'avait rien trouvé de mieux que de la tuer. Nikolaï fût bien entendu condamné, écroué. Trente ans ferme, c'est ce qu'il aurai du prendre si son avocat n'avait pas plaidé la folie, la jeunesse, le manque d'éducation. Une part de vrai, une part de mensonge, cela n'avait guère d'importance.



Automne 2010. 26 ans.
La liberté, mais à quel prix ?

Boum.
Se fut là le dernier bruit qu'entendit le jeune homme alors qu'il regagnait son domicile. La fumée se faisait épaisse, il était difficile de voir quelque chose au travers de celle-ci. Ses iris semblent tout de même vouloir la transpercer et pourtant... Sa voix qui résonnait faisait à présent écho aux sirènes des pompiers et des policiers qui venaient d'arriver. On l'attrape, le force à reculer pour le mettre en sécurité. Ses oreilles siffles, sa gorge nouée le brûle. Seul, il était à présent seul.

Il apprit plus tard que c'était une conduite de gaz qui avait lâchée et ainsi fait sauter la maison, sa mère se trouvait à l'intérieur se jour là. Jour qui fut un réel tournant pour sa vie. Ses cheveux qui étaient aussi noir que l'onyx étaient devenu blond platine, presque blanc. Les médecins mirent cela sur le compte des divers chocs émotionnels reçus au cours de sa vie. Nikolaï en avait cure à vrai dire, cela n'avait plus d'importance, il y avait plus urgent. Il se reprit en main et ce en commençant par rattraper tout le temps perdu passé derrière des barreaux. Les cours, les arts martiaux, le maniement des armes à feu. Détective privé, un choix, un rêve complètement fou. C'était pourtant ce qu'il avait décidé d'être. Ses motivations ? Une idée. Elle était là sous la forme d'une petite graine qui avait prit place dans son esprit et ce afin d'y germer et semer le doute. L'explosion d'une conduite de gaz ? Et pourquoi pas un acte de terrorisme ? Paranoïa étouffante, empoisonnante.

♪ Why did love put a knife in my heart ?
Why did love open up my scars ? ♪

Nikolaï réussit en tout point et arriva à son but, pourtant quelque chose le chagrinait, un élément imperceptible dont il n'arrivait à trouver la provenance. C'est après mûre réflexion qu'il comprit que son pays, sa patrie étaient lourds de souvenirs, trop lourd. Partir était la meilleur des solutions, mais où ? Le Japon peut être. Il s'y produisait d'étrange chose là bas, des événements dont il avait eut vent depuis un moment déjà. Des étoiles tombées du ciel, des crépusculaires. Voilà qui méritait pleinement une enquête.



Printemps 2016. 32 ans.
La vie continue. Restera t-elle aussi calme qu'elle le fût ses dernières années ? Il est loin d'en être sûr.