Qu'est-ce que tu veux ? Va jouer ailleurs. - Lilia - Terminé.

couleur des yeux — Marron ; couleur des cheveux — Noir comme mon âme! ; taille — Plutôt normale, 1,65 m.  ; poids — Tch, ce n’est pas de vos affaires! ; tatouages ou piercings — Un peu trop. Deux piercing à l’oreille droite, une à celle de gauche, un dos couverts de tatouages (que je ne vous montrerais pas), un autre, des roses qui longent ma jambe droite et j’en passe. ; cicatrices — Aucune pour le moment ; style vestimentaire — Je porte du noir, des vêtements confortable, des jeans toués, des converse comme soulier. C’est presque du gothique, pour moi c’est ce que je considère comme décontracté.

En plus de cela, j’ai un visage plutôt rond, des yeux en amandes, mon héritage japonais, ma peau est plutôt blanche, comme si je restai toujours enfermée… Ce qui est plutôt le cas. Je ne suis pas la plus mince, sans être très grosse… Le plus important pour les garçons, c’est que je n’ai pas de poitrine. Comme si c’était quelque chose d’important. J’ai un petit nez, mes cheveux sont très longs, touchant le bas de mes fesses et c’est pas mal ce qu’il y a dire chez moi…. Comme s’il y avait beaucoup de chose à dire sur moi.

Je ne suis personne. Je suis rien, je n’existe pas. Je n’ai jamais existé.

Je suis fâchée, constamment. Le monde est une conspiration. On ne m’a jamais aimé. Je m’en fous. J’ai fini par m’en foutre. J’ai besoin de personne pour vivre de toute façon. Je n’ai pas besoin d’avoir une grande vie, la vie, la mort n’est que peu de chose.

Je suis déprimée. La vie m’a apportée que de mauvaises choses. Je suis une fleur fanée, je n’attends rien, je n’espère rien. À quoi bon ?

Je suis triste. Parce que je suis seule. Bien sûr, monsieur Sherlock m’accompagne, il est toujours sur mon sofa à me regarder de ses yeux endormis à se demander ce qui se passe encore une fois dans ma tête. Sherlock c’est le nom de mon chat. Non, je ne me considère pas comme une Moriarty, sauf dans l’idée où Moriarty se sent incompris et que la seule personne qui est moindrement capable de le comprendre est Sherlock.

Peut-être qu’un jour je serais heureuse, je serais contente, je n’aurais plus cette vie de merde, j’en aurais une meilleure.
Mais je crois que ce jour ne va jamais arriver. À quoi bon espérer ?
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J’aime quoi ? Je ne sais pas trop. Je dirais… Pas grand-chose. J’aime les livres. J’aime donc lire. J’aime particulièrement tout ce qui touche au thriller, les romans policiers, les choses sanglantes et macabres. J’aime aussi mon chat, Sherlock. Il est beau, il est méchant. Il a une oreille mal en point, mais il aime bien se poser sur mes genoux.

Je ne suis pas l’actualité. Je n’aime pas l’actualité. Je n’ai même pas de télévision pour suivre ce qu’il se passe. Tout ce dont j’ai de besoin c’est de Sherlock, mon ordinateur portable et ma musique. Avec tout cela, je suis en paix, je suis tranquille. Avoir des crayons et des feuilles pour gribouiller sont un plus auquel je ne dis pas non.

Je n’aime pas les gens. Ils m’énervent. Je les trouve idiots, sans culture, égoïste. Je dois probablement être comme eux. Je parle peu en public, je ne parle pratiquement jamais, à moins que ce soit VRAIMENT nécessaire. J’ai l’impression que si j’ouvre la bouche, les autres personnes ne comprendront pas ce que je dis, ce que je veux dire, ce que j’essaie de dire. Je suis difficile d’approche, je n’ai pas un air particulièrement sympathique lorsqu’on me regarde. De toute façon, je m’en fous. Je me fiche de ce que les gens peuvent dire sur moi, ça ne m’importe peu, pourquoi ça me dérangerait ?

J’aime jouer à des jeux vidéo. Je les trouve réconfortant, la communauté qu’on retrouve dans les jeux en lignes me permettent d’être plus moi-même, d’être la vraie moi. Comme si mon air désagréable n’était qu’une façade.

J’ai une histoire banale. Je suis une enfant non désirée, d’une mère qui avait un peu trop bu et d’un père un peu trop vicieux. Je suis née quelques mois plus tard lors d’une journée froide et pluvieuse dans un hôpital anglais. Ma maman est anglaise dont les parents et ses grands-parents sont d’origine japonaise, d’où mes similis traits japonais. Elle a un petit boulot de merde, elle travaille dans une boutique pour vêtement, avec un patron plus qu’embêtant et désagréable qui m’a trop souvent regarder avec de gros yeux méchants en me disant de me calmer, sinon il me sortait de la boutique, que ma mère le veuille ou non.

J’ai grandi dans un petit appartement qui avait à peine deux chambres pour ma mère et moi, dans un quartier peu chaleureux, plutôt violent, où on ne sort pas trop la nuit. Un appartement délabré dans un bloc tout aussi délabré, mais qui correspondait au faible revenu de ma mère. J’ai été à l’école du quartier, sans enthousiasme. Je n’ai jamais aimé me mêler aux autres, je ne les ai jamais réellement compris, ce sentiment de vouloir appartenir à un groupe. On m’a ainsi rapidement considérée comme une marginale. Peut-être à cause de mes origines, ou tout simplement parce que je ressemblais à la fille de ce film d’horreur vêtue de blanc qui a ses longs cheveux au visage… Probablement les deux.

Durant les pauses, je me faisais un plaisir de lire, plutôt que d’aller jouer. Je trouvais l’univers des livres ainsi que les personnages beaucoup plus inspirants que les êtres humains qui l’entouraient. Au moins j’avais des enseignants fort gentils qui me suggéraient d’excellents livres.

C’est lors de mon adolescence que je découvris l’univers des jeux vidéo. J’ai commencé avec des jeux gratuits, n’ayant pas d’argent pour réellement m’en acheter, sauf à mon anniversaire ou encore à Noël, même qu’il fut fort difficile pour ma mère de m’offrir un ordinateur.

J’ai arrêté l’école à mes 17 ans. Manque d’argent pour aller plus loin et le plus important, c’est que je manquais considérablement d’intérêt pour étudier quoi que ce soit. J’ignore ce qu’il me plaisait. J’ai enchaîné les petits boulots. Ce n’est pas très plaisant de travailler dans un Mcdo. Ce n’est pas très valorisant. Encore plus lorsqu’on a des clients de merde. J’avais une trop forte envie de prendre les clients désagréables, impolis et cochons et de les étamper sur le mur. J’ai vite changé d’emploi.

J’ai fait des petits boulots comme ça, y restant une année, ou même deux si j’avais beaucoup de chance. Avec mon argent j’aidais ma maman à payer l’appartement et nos dépenses de bases et avec ce qui me restait, je le gardai, espérant un jour pouvoir sortir de ce pays en carton, aller plus loin, j’avais une immense envie d’aller au Japon. Parce que le Japon. Parce que c’est l’endroit d’où je viens.

J’ai eu de la chance, après six ans d’économie, j’avais maintenant assez d’argent pour visiter ce beau pays. Encore plus de chance, ce qui était bien rare dans ma triste vie, c’est que j’avais un cousin fort éloigné, très âgé, qui habitait une petite ville d’au nom Hoshikami. Je m’y installai, après de longues heures de réflexion, après être très certaine que ce cousin éloigné était une personne correcte et qu’il me ficherait bien la paix.

Et voilà que je viens de déposer mes valises chez mon cousin éloigné, parlant le japonais fort mal, mes grands-parents et ma mère me l’ayant appris, mais puisque je n’aime pas beaucoup apprendre… C’est ce que ce ça donne… j’ai un fort accent anglais quand je parle, les japonais doivent avoir honte de m’entendre parler ainsi. Le cousin éloigné fut assez gentil pour me trouver un emploi de bibliothécaire, le temps que je réfléchisse à savoir combien de temps j’allai rester ici, mais encore plus savoir si j’allais poursuivre mes études. Je crois que ce serai un boulot pas trop mal pour moi.

Parler avec des gens cultivés, ce ne doit pas être si mal, non ?

C’est dans une petite ruelle que je trouvai celui que je nommai par la suite Sherlock, mon petit chat noir ainsi que blanc avec des yeux verts au poil court dont l’oreille était amochée.

Demain je commence mon premier jour en tant que bibliothécaire.
Je ne sais pas si j’ai hâte ou si j’ai peur.
Les deux.