Rencontre... inattendue ? [PV Lilia]

909 mots

#C5E378

«Ugh...»

La première chose qui m'est venu à l'esprit lorsque j'ai ouvert les yeux, c'est... J'suis où là ? C'est pas chez moi ici. Ça manque de couleur, et AH ! Il manque Captaine Gr- Ahem. Bon, Abby, comment t'a fait pour te retrouver ici ? Et pourquoi t'es mouillée sur le front ? Réfléchis, réfléchis... Ce mal de tête m'est familier, si je pouvais mettre la main dessus... J'aurais encore essayé d'impressionner avec mes pouvoi- AH ÇA Y EST ! Ça me revient là..

*Flashback*

«Je prendrais cette glace à la fraise, s'il vous plaît.»

«Pas d'prob', ma'm'selle ! Voilà vot' monnaie !»

«Merci beaucoup !»

Ouf.. Quoi de mieux qu'une bonne glace fraîche après une chaude journée de travail ! En plus, le climatiseur a décider de briser aujourd'hui, et il n'y avait pas assez de ventilateurs pour tout le salon, Maman a donc décidé de le fermer pour la journée et d'appeler les réparateurs tandis que moi, qui était de corvée pour aller chercher de la glace pour pas que ça fonde, ai eue droit à une friandise comme paiement ! C'est trop bon, mais-Ah zut, je l'ai déjà terminée. 'Me reste plus qu'à jeter le bâton dans une poubelle... Wait. Je suis où là ? J'étais tellement absorbée par le fait de manger ma glace avant qu'elle ne fonde que je n'ai pas remarqué où je me dirigeais. Ah tiens, il a une autre personne. Devant moi se trouvait un gamin seul, dos à moi, sanglotant et- Un gamin ?! Qui pleure ?!

«Hé petit ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Où sont tes parents, tu t'es égaré ?»

Dès qu'il m'entendit parler, sa petite tête se retourna d'un coup sec, affichant ses grands yeux mouillés, ses paupières rougies et sa frimousse malheureuse. Il se jeta dans mes bras et pleura encore plus fort. Je le serrai dans mes bras, frottant légèrement ma main dans son dos.

«Allons allons, mon grand, il ne faut pas pleurer ! On les retrouvera bien rapidement, tu verras. Oh, je sais ! Tu veux que je te montre quelque chose ?»

«... Quoi ?»

«Comment tu t'appelles ?»

«... Kousuke.»

«Kou-chan dans ce cas ! Très bien Kou-chan, assieds toi confortablement et profite du spectacle !»

À ces mots, son visage s'illumina et il s'assit rapidement par terre. Je pris une des nombreuses graines qui traînaient dans mes poche et la planta dans le sol. Je fermai les yeux et concentra mon énergie. Lorsque je jugeai avoir assez d'énergie, je levai mes bras le plus haut possible et de longues pousses sortirent du sol, se tortillant en suivant les gestes de mes bras. Après un bon cinq minutes, on pouvait y lire la phrase ''Kou-chan est le meilleur !'' en japonais, et on pouvait voir le visage du petit bonhomme s'illuminer, son sourire atteignant ses oreilles.

«Kou-chan !»

«Mama !»

Kousuke s'élança vers sa mère et après m'avoir remerciée, ils repartirent ensemble, me disant au revoir de la main. Après leur avoir rendu le geste, tout devint embrouillés et je commençai à me sentir étourdie. Merde, déjà ? À chaque fois que je choisis la plante que je fais pousser lorsque j'utilise mon pouvoir, je suis prise de terribles vertiges et de fièvre. J'essayai donc de m'appuyer contre un arbre et de m'asseoir, histoire de me reposer et de faire passer les étourdissements, mais mes genoux s'effondrèrent avant d'atteindre leur cible et la dernière chose dont je pris connaissance avant de m'évanouir fut un visage inquiet et des mots que je n'entendit pas.

D'où la situation dans laquelle je suis présentement. Bon, maintenant que je sais comment j'ai atterrit ici, reste plus qu'à rentrer chez moi avant que le ou la propriétaire de ce... studio sombre et bordélique. Après m'être levée du lit et avoir retiré la serviette humide de mon front, je passai rapidement dans ce que j'estimai être la salle de bain pour replacer un peu mes cheveux et mes vêtements et me dirigeai vers la sortie, lorsque soudain, j'entendit quelqu'un ouvrir la porte avec sa clé. Paniquée et ne sachant quoi faire, je filai en un clin d'oeil sous les couvertes dont j'étais sortie, remit en vitesse la serviette sur ma tête et attendit sans bouger. Bien sûr, je fermai mes yeux pour assurer mon camouflage au maximum, et fit attention à réguler ma respiration pour cacher mon coeur tambourinant sur mes côtes. Au début, je n'entendit que des pas, des objets déposés sur une table à proximité, probablement des courses et des clés, et un robinet qui coule. Presque tout de suite après l'avoir ouvert, il arrêta de couler et on retira la serviette de mon front. On la trempa dans ce que je pense était l'évier, et après l'avoir tordue, on la reposa sur mon front. C'est à ce moment que je décidai d'ouvrir les yeux, observant le visage féminin, les yeux noisettes et les cheveux de jade de la personne m'ayant, probablement, sauvé la vie.

«Oh... Euh... Qui es-tu ? Et où suis-je ?»

CODAGE (C) ALISON