Métisse, un mélange de couleur - ouais, j'avais pas d'idée 8D -

couleur des yeux — Marrons ; couleur des cheveux — Dreads marrons; taille — 1m71 (mais il n'a pas encore fini de grandir 8D)  ; poids — Suffisant pour aller avec sa taille ; tatouages ou piercings — Il a l'oreille gauche percé, un petit anneau. Il a également la langue percée, réalisé à l'ancienne, lors de son entrée dans le gang. ; cicatrices — Beaucoup trop, un peu partout, pour qu'on les compte. ; style vestimentaire — Plutôt sport/militaire. Beaucoup de treillis large et de veste en sweet quoi... .

Conor est un chaton sauvage. Face au danger, il hérisse le poil, il fait mine d'attaquer, et en voyant que ça ne dissuade pas, il s'enfuit. Il est lâche. Ou son instinct de survie est juste plus développé que la moyenne. Il a appris à juger les gens du premier regard. A son fier à son instinct. Il a appris à sentir le danger. A l'évaluer. Savoir quel risque prendre, ou non. Comme un animal. Conor ne vit pas ; il survit. Il n'a aucun objectif dans la vie. Aucun but. Il sait qu'il n'est rien, et qu'il crèvera avant d'avoir l'âge de trente ans. C'est aussi pour ça qu'il aime le parkour ; prendre des risques, c'est grisant. Une erreur de calcul et c'est la fin. Comme de toute façon, elle est programmée, pourquoi ne pas s'amuser avec ?
Conor est résigné. Il a comprit que la vie avait fait de lui son bouc-émissaire. Alors il subit. Il encaisse sans un mot. Il a arrêté de lutter. A vrai dire, sa seule façon de s'enfuir serait de se tuer. Il a essayé, par deux fois. Mais la vie l'a rattrapé. Elle l'a pris dans son piège. Il a comprit. Il ne chercherait plus à fuir. On lui offrait une nouvelle chance, il saurait la prendre. Mais il n'en serait que plus prudent. Hors de question de la manquer. Surtout qu'il aurait enfin la chance d'avoir une vie normale. De ne plus se battre sans raison. D'avoir peur pour un rien. Parce que ça, c'était le quotidien de sa vie en Amérique. Maintenant, il voulait se prendre en main. Maintenant, il comptait essayer d'être plus fort. Au moins essayer. Déjà ça, c'était beaucoup pour lui...

Dans la vie, il y a des gens chanceux. A qui il n'arrive jamais rien dans la vie. Pour contrebalancer ces personnes, il y en est qui se retrouve avec toutes les galères du monde sur les bras dès leur naissance. C'est le cas de Conor. Conor, à partir du moment où il a été conçu, la vie à tout fait pour que rien n'aille dans son sens. Né dans le Bronx, il est métisse. Une mère noire victime de viol. Si elle s'était rendu compte plus tôt de cette grossesse, aucun doute que Conor n'aurait même jamais vu la lumière du soleil. Mais comme la vie est une salope, il vit le jour. Et qu'il soit là ou non, c'était pareil. La seule chose qui changeait, c'était la quantité de nourriture que faisait sa mère. Pour son époux, il n'existait même pas. Le jeune homme passait plus de temps à crapahuter dans les rues que chez lui, quand il n'était pas en cours. Ah, l'école... Comment vous dire ? Mettez un enfant métisse dans une école où tous sont noirs et vous verrez le résultat. Conor comprit très vite qu'il serait seul. Et que s'il ne voulait pas être une victime, il devrait prendre les devants, ce qu'il fit très tôt. A huit ans, il envoya un camarade à l'hôpital, ayant enfoncé sa tête dans le mur le plus proche. Il fut renvoyé. Après cinq ou six écoles, il finit déscolarisé. A dix ans, il rejoignit un gang et se retrouva à vendre de la drogue. A treize, il finit arrêter, et toute sa clic finit arrêtée. Les flics réussirent à se servir de lui pour remonter jusqu'en haut. Mais il n'avait rien dit, il n'en avait pas l'impression. L'affaire fut ultra-médiatisé. C'était tellement facile d'expliquer qu'il avait mal tourné à cause de sa naissance, mais qu'il avait décidé de se reprendre en vendant la mèche. Mais c'était faux. Pour une partie de la population, les médias avaient fait de Conor un héros. Pour l'autre, il était un vendu. Et cette partie fut ceux qu'il retrouva dans son centre de redressement. C'est pendant son séjour là-bas qu'il comprit qu'il ne pouvait pas lutter. Que Victime était écrit en lettres lumineuses dans son dos. Tout le centre était contre lui. A treize ans, que faire face à des dizaines d'adolescents bien plus grand que lui ? Conor apprit à courir. A sauter. A faire des tours pour s'enfuir. Il aimait déjà le parkour avant cela. Là-bas, ça l'a aidé plus que tout le reste. Mais ce n'était pas assez. On ne court jamais assez vite. Il était toujours rattrapé, battu – quand ils décidaient d'être gentils. Il a eu pire. Bien pire. -, abandonné dans un coin. Enfermé dans la machine à laver le plus souvent. Les autres avaient décidé que ce serait son lit. Conor finit par essayer de se pendre. Deux fois. Mais la vie est une salope. Et à chaque fois, on l'en empêcha.
Mais malgré tout. Malgré tout ça, on finit par lui offrir une porte. Elisabeth Michaels. Un ticket pour le Japon. De toute façon, il ne pouvait pas dire non. Il ne lui faisait pas confiance, mais il était encore mineur. Il devait se plier au système. Celui-là même qui l'avait poussé à essayer de se tuer – chose qui était rester sous silence. Sinon jamais elle n'aurait voulu l'adopter, c'était évident... -. Mais Conor était bien décidé à essayer. A faire des efforts pour que tout se passe bien. Qu'il ait enfin une vie normale. C'était trop demander?