Brûle, brûle petite plante. | End

Un pas constant et minutieux qui envoie valser des cailloux à intervalles réguliers, pauvres choses qui osaient se mettre en travers de son chemin. Sa démarche était assurée et pleine de fierté, il savait pourquoi ses pas l’avaient amenés jusqu’à ce parc et cela se ressentait dans la sérénité qui régnait dans son esprit. Clac, clac, clac. Cette mélodie résonne à ses oreilles telles les trompettes du jugement dernier. Lui seul peut l’entendre mais elle est là et elle s’immisce dans son esprit, porteuse de réconfort et de puissance.

Le Crépuscule. Ce mouvement terroriste auquel il appartient était restait bien calme ces derniers temps. Laissant ses membres agir à leur guise et offrant un petit havre de paix dont les habitants d’Hoshikami avaient bien assez profité. Il était temps de leur rappeler qu’ils étaient là, qu’ils existaient. Et pour ça, il n’y avait rien de plus flashy qu’un incendie. Simple, rapide et efficace. Mais pas n’importe où, non. Il aurait été idiot de déclencher un feu s’il ne marquait pas les esprits, ne détruisaient pas un symbole. C’était pour ça qu’il était dans le parc de la ville, cet oasis de verdure si populaire auprès de tous les habitants et qui allait bientôt être estropié, blasphémé.

Pour l’occasion, il avait des cheveux d’un roux flamboyant, tirés en une queue de cheval soignée, laissant à découvert son visage empli d’un absolu, comme une sentence qui allait tomber. Et qui ne tarderait pas à le faire. Composition florale et jardins distingués, c’était là l’âme même des jardins japonais, considérés comme de véritables œuvres d’art dans ce pays. Il n’y avait personne dans un tel jardin la nuit. Nulle âme qui vive n’allait risquer de se retrouver piégée dans l’incendie, de devenir ce que l’on appelle un dégât collatéral. Après tout, le Crépuscule n’aimait pas les meurtres inutiles.

Les oiseaux chantaient déjà quand les allumettes furent craquées, quelques petits litres d’essences déversés à divers endroits du parc, pour aider le feu à prendre. C’étaient les plus beaux assemblages floraux qui avaient été ciblés. Ça et l’arbre le plus vieux du parc, sa fierté. Pas grand chose en somme, mais c’était déjà quelque chose. Et il allait se propager, englober toute cette verdure et la réduire à néant, détruisant les plans de milliers de personnes qui auraient voulu aller s’y amuser ou poursuivre un rendez-vous dans les fourrés.

Il était déjà reparti quand les flammes illuminèrent la nuit au point que quelqu’un, quelque part, se demandait peut-être déjà ce qu’il se passait. Et que des plantes brûlaient dans la nuit, destinées à ne laisser que des cendres.

Pourquoi s’était-il déguisé ? On ne savait jamais, il était toujours possible de tomber sur quelqu’un au milieu de tout ça. Mais, maintenant que c’était fait, il n’y aurait plus besoin de se cacher.

Pourquoi les alarmes incendies du parc ne s’étaient-elles pas déclenchées, avertissant les pompiers et les habitants de la scène ? La réponse est fort simple et elle consiste en un petit bébé panda se débattant adorablement dans les bras du Crépusculaire. Tout système d’alarme comme celui-ci ne formait rien d’autre qu’un simple réseau convergent en un même point : celui où il était alimenté.

I was here, too late.

Intervention de la police

Entre cet après-midi, les fumigènes dans la ville qui ont explosés et cette nuit. Les Crépuscules ont fait fort aujourd'hui. Était-ce un jour particulier ? Rien ne le démontre, mais en tout cas, ils ont fait ravage.

La journée était longue et Katsu s'empressa de rentrer. Il y avait plus de lumières dans le ciel, juste sur la terre qui aide à nous repérer sur le chemin. Maudit soit ce criminel ce matin qui a fait un remue-ménage. D'après des infos, cela est dû par un des Crépuscule. Cependant, en quoi cette action a-t-elle menée ? A part que les médias se sont fourrés dans l'enquête à nouveau. Cet explosion avait-il de l'importance à part effrayer les habitants ? Katsu se le demandait. Néanmoins leur acte était dangereux et posséder des fumigènes peut nous inquiétez grandement. D'où viennent tous ce matériel ? C'était la question de ce post-action, en tout cas dans le commissariat.

A peine arrivé chez elle, que le téléphone fixe sonnait. C'est vrai, elle n'avait plus de batterie. C'était le chef et ça l'étonnerait que c'était pour un "bonne nuit." Elle soupira avant de décrocher. Puis son visage se crispait, avant de s'empresser de quitter son appartement.

Pour une nuit de printemps, la nuit était étonnamment bruyante. La policière courrait. On entendait des sirènes, les gens se sont réveillés, la lumière était grandissante pour une heure sombre et c'était chaud. Du feu. Les pompiers étaient sur place. La police aussi. Devant ce spectacle, la jeune femme restait heurté. Non, tout le monde l'était. Les habitants se sont levés pour voir. Les médias étaient là. Le parc venait de brûler.

Ce parc qui marquait les esprits. Celui où les enfants venaient s'amuser, celui où les vieilles personnes venaient pour l'entretenir où juste s'y poser, celui où les touristes passaient pour prendre des photos surtout celui qui était précieux pour la ville. Cette verdure distingués où des gens se sont donnés du mal pendant des années. En quelques minutes, brûlée. Katsu adorait y passé pour aller voir les enfants, voir tous ces sourires s'illuminés par ce lieu, et ils ont tout détruits.

La colère bouillait en elle, des questions se posaient dans la ville et la panique s'y installait. Elle rejoignait son chef déjà sur les lieux. il lui expliqua brièvement, ce qui s'était passé, bien qu'elle s'en doutait fort. Vu les dégats, on sentait que l'essence est passé par là. Qui as pu déclencher ce massacre ? Ils avaient déjà retrouvé le bidon d'essence dans la poubelle.

Quelque chose ne clochait pas. Dans le récit de son patron, il disait que des gens ont appelés pour signaler le feu. Néanmoins, elle-même savait qu'il y avait des alarmes incendies... Pourquoi n'ont elle pas sonné ? La scientifique trouvait cela étrange et en informa son supérieur. Sous ses ordres, la jeune fille quitta la scène.

Katsu se retrouvait maintenant devant un bâtiment de briques, seule. Vu son apparence, personne ne devinerait que c'était ce bâtiment-là. C'est à cette endroit où disposait tous ce qui concernait le réseaux de la ville. Là-dedans, se trouvait le réseau wi-fi, le réseau téléphonique, mais aussi le point centre pour les alarmes incendies du parc. Enfin ça l'était.

A peine entré dans ce bâtiment, ses yeux s’agrandissaient. Elle prit son téléphone de service et demanda qu'on lui envoie une équipe. Le bâtiment était nickel, le matériel de réseaux n'avaient été touché, mais y avait un trou dans le plafond. Un énorme trou qui faisait la taille d'une pièce entière. Elle se précipita alors au étage et lorsqu'elle arrivait, la porte de la salle donnait sur un vide. Le trou du plafond. C'était comme si tous matériels sur l'alarme incendie, s'était volatilisé, la pièce avec. Cela explique pourquoi l'alarme n'avait pas sonné. Heureusement qu'il y avait des poutres qui maintenait cet établissement, sinon, tout aurait dégringoler. La seule conclusion qu'elle pouvait en tirer, c'était l'oeuvre d'une étoile, mais comment celle-ci peut elle faire disparaître une pièce entière ?

Sur le sol du couloir, il y avait une allée de petits poils noirs et blancs. Un chien ? Un chat ? Un animal est passé par là ? Ce n'était en tout cas pas humain étant donné qu'ils étaient si court, mais il y avait bien un long poil blond dans ce lot lorsque Katsu ramassait ses indices. Vu la matière, ça ressemblait cette fois, bien à un cheveux. Elle se déplaçait ensuite sur la porte. Il y avait une empreinte qui sentait l'essence sur le poignet. Elle le releva avant que tout un troupeau de policier s'immisce dans le bâtiment.

Dès qu'elle finissait de relevé cette indice, elle laissait les autres s'en occuper en expliquant la situation. Elle se redirigeait vers le commissariat ensuite pour analyser tout ça. Il était deux heures quarante du matin, lorsqu'elle arrivait, essoufflé par la course qu'elle venait d'établir. N'étant pas très confiante la nuit, il est vrai que Katsu n'avait pas l'habitude de traîner seule à deux heures du matin. Elle était plus souvent accompagné et donc par réflexe, elle s'est mise à courir.

Dans son labo, elle enregistra tout d'abord l'empreinte, puis essayait de déterminer à quel animal appartenait ces poils blancs et noirs. Dans sa tête, elle restait inquiète. Katsu pensait que si c'était un chat, on pourrait accuser la jeune fille qui se transformait en chat dans la ville. Yami, son prénom. Cette petite chatte avec qui la scientifique avait l'habitude de se promener dans la forêt.
Lorsque les résultats apparaissaient, elle fut surprise. Je crois que c'était la nuit des surprises pour elle.

Les poils... D'un panda ?

Plus tard, lorsqu'elle a identifié l'empreinte et le cheveux, elle apprendra que le coupable de cette histoire était à nouveau un Crépusculaire recherché, Chlodwig Pfeiffer. D'après son dossier, il était lié avec les pandas

Katsu était tiré par deux émotions, tout d'abord la colère sur le fait que c'était un crépusculaire qui avait fait le coup et qui est encore en liberté, mais aussi, elle était désorienté. Ce crépusculaire avait-il le pouvoir de se transformer en panda ? Cela ne semblait pas collé. Les poils étaient bien trop petit pour que ce soit un panda adulte ? Et puis cela n'expliquait quand même pas le fait que la pièce avait disparu... Était-il avec un complice ? En tout cas, d'après ce qu'elle venait de relever, il n'y avait pas de trace de cela.

Depuis quelques temps, ce Chlodwig apparaissaient souvent dans le quartier lorsqu'il s'agit des crépusculaires et se montrait actif dans le sein de ce groupe d'après les données.

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