Two steps from hell Ft • Team 1 + Lucian

 

Les filatures, c’était le genre de trucs qu’Arthur savait le mieux faire donc lorsque l’opération avait été annoncée, c’était tout naturellement qu’il s’était proposé d’autant plus que le but final de la mission le concernait aussi au final. C’était donc armé de son plus grand sang-froid qu’il s’était mis en route avec ses partenaires. Cela faisait un moment qu’ils surveillaient de loin leur cible qui vaquait à ses occupations et c’était maintenant aventuré prêt des boutiques du coin. Il sentait bien que bientôt sonnerait pour eux le début des choses sérieuses et renforça donc sa concentration ; Aucune erreur n’était permise.

Il répondit un « don’t worry » d'un ton assurer lorsque Takuya les apostropha puis s’étira les bras, ça commençait a devenir long mine de rien.

Il en avait marre d'attendre, encore et encore, avec cette impression que le temps ne passe pas et que la situation stagne depuis bien trop longtemps. Il avait le corps qui lui démangeait, serrant convulsivement ses mains griffus, prêt à bondir dès que la situation l'exigera. Et ça, Dougal avait bien hâte que ça arrive. Il sentait l'un de se comparses s'impatienter autant que lui tandis que l'autre gosse semblait bien trop calme alors qu'il était malgré lui le plus concerné.
Takuya parla et la bête lâcha un grondement mécontent. Déjà que la situation était des plus chiantes il fallait en plus qu'un gamin s'amuse a faire les leaders en les mettant en garde. Ils étaient tous prêt depuis longtemps maintenant. On peut dire qu'en cet instant, l'animal était loin de ressembler à un doudou, plus proche du prédateur bouffeur d'homme qu'à une peluche faisant des mamours.
Il se décolle du mur contre lequel il était appuyé, sa haute stature restant cependant dans l'ombre alors qu'il grommelle entre ses crocs.

- Pourquoi il a fallu que j'fasse partis des couillons qui attendent qu'un empoté fasse ses courses hein ? Y a intérêt à c'qu'on puisse se défouler après.

La tension semblait les avoir gagné, mais rien qu'en pensant à la suite un sourire carnassier barre son visage.

- Bon il rent' quand dans sa boutique de gonzesse ? Qu'on s'amuse.

Une fin de journée comme les autres, un dimanche soir. Mes pas m'ont mené à une de ces petites épiceries de quartier qui sont toujours ouvertes, de celles qui sentent bon les pays chauds et exotiques. Habillé d'un long gilet chaud qui frôle mes jambes, comptant précautionneusement mes pas jusqu'au magasin, je respire l'air frais du crépuscule avec un semblant d'inquiétude. Malgré les ruelles désespérément silencieuses et vides, je me sens observé, et j'accélère mon pas. Quel sentiment idiot ! Il me vient à l'esprit que je devrais plus souvent faire les courses moi-même plutôt que d'envoyer la femme de ménage, peut-être que cela me rendrait moins parano de m'aventurer un peu plus souvent seul dans la ville. Décidément, il semble n'y avoir personne autour de moi, et un long frisson m'étreint.
Enfin, j'arrive à l'épicerie. Mes pas m'amènent dans le magasin. Un vieux vendeur m'adresse la parole pour me saluer, et me guide en s'apercevant de ma cécité, prenant pour moi les produits qui m'intéressent. J'apprécie longuement l'odeur de menthe et d'épices qui se dégage, et qui apaise mon coeur en me rassurant. Quelle idée de me croire suivi ! Il faut que j'arrête de me faire des films.

 

Il la sentait bien la tension autour de lui, ses deux camarades étant loin d’être des modèles de patience, il aurait presque pu être gagner a son tour par cette atmosphère quand, finalement, le PDG rentra a l’intérieur d’une épicerie. Le « enfin » collectif ce fit ressentir et c’est sans plus de discussion que la bande ce mit en route d’un pas vif vers la supérette. L’ancien policier se chargea d’ouvrir les festivités avec un coup de feu, quant a toi, tu t’occupa d’empêcher deux demoiselles de fuir  « Vous n’allez pas nous faussez compagnie aussi tôt, tout de même ? » puis rassembla les otages ensemble lorsque Takuya indiqua que Lucian était bien parmi eux. Il ne restait plus qu’as embarquer le tout et l’ont pourrait rentrer chez soi. Le facteur prit une grande inspiration ; il avait hâte que ça ce finisse.

 

La dalle. La dalle. Il faisait faim. Avec tout cette merde il n'avait pas eu son casse-croute et ça le mettait un tantinet sur les nerfs. ses yeux rouges regardent leur cible avec attention, fixement, comme si le fait de l'observer ainsi allait aider à faire passer le temps plus vite.  Et enfin, ENFIN ! Leurs prières furent exaucées, l'homme a kidnapper rentre et alors, tout s’accélère.
Leur insertion dans la petite boutique se fait rapide et sans accrocs puis l'attaque commence, sans bavures, sans écarts. L'homme est capturé tandis que les deux autres s'amuse a effrayer le clients, le coup de feu lancé lui vrillant par ailleurs les tympans. Ils en profite même pour retenir deux minettes et les empêches de s'échapper.
Dougal glisse alors sa main sous sa fidèle compagne, sa cape, dévoilant une petite sacoche cachée dans son dos d'où il sortit un rouleau de cordage. Son sourire se fit plus inquiétant encore, ses crocs luisant bien apparent. La bête s'approche alors des deux jeunes filles qui, si ça vue ne le trompe pas, semblent trembler de frayeur. Ce qui est compréhensible voir un ours sadique armé de corde s'aventurer vers soi doit effectivement faire peur.

- Bougez pas, sinon j'vous bouffe.

À ces mots, il leur prend les mains et leur attache dans le dos avec la fameuse corde d'un noeud solide.

- J'ai toujours adoré voir des p'tites humaines attachées ~

Satisfait, il détourne alors son attention sur la raison de leur venue, Lucian Drake. Un grondement secoue doucement son torse et en quelques enjambées il le rejoins, attrapant avec force ses poignets pour les attachés comme les filles dans son dos.

- La princesse Lucian est prisonnière, j'espère qu'tu sauras nous divertir ~

Lance t-il d'une voix rocailleuse tandis qu'il lève le pouce vers ses deux compagnons, leur signifiant qu'il est prêt à servir de carrosse. Et sans prévenir, il choppe le PDG et le balance sur son épaule, le maintenant d'une poigne de fer.

- On s'casse ?

Je n'avais pas rêvé. Un violent sursaut m'étreint lorsque j'entends les pas précipités, les voix, les cris des demoiselles ayant tentées de s'échapper... Et ce coup de feu qui résonne comme un dingue dans ma tête, m'obligeant à boucher mes oreilles en m'aplatissant contre une étagère pour passer le plus inaperçu possible.
Ces dans ces moments là que je déteste être aveugle. Je me sens impuissant, paralysé, complètement dépendant de qui voudra bien m'aider, et conscient que dans toutes ces situations les citadins ne pensent d'abord qu'à eux-même.

« Drake est là, on a plus qu'à chopper le reste. »

Mes yeux s'agrandissent à ces paroles. Ils sont là pour moi ? D'un coup, le nombre des personnes m'ayant reproché de me balander sans garde ni vigile me revient à l'esprit, m'assènent de coups de massue plus violents que ma peur. Ces deux filles emmenées de forces, elles le sont par ma faute, et j'ai peur d'imaginer ce qui leur arrivera.
Un grondement résonne, et quelque chose ~ pas des mains ~ m'attache mes poings dans mon dos.

"À l'aide !"

Mais je suis bien conscient que personne ne viendra, et mon coeur triple sa vitesse, effrayé devant la brutalité de la bête qui me hisse sur ses épaules, immense, poilue comme un animal sauvage, à la voix rugueuse et terrorisante.

Je n'ai pas le temps de dire quoique ce soit d'autre que nous sommes emmenés. Et sur la route, j'essaie de maximiser tous mes efforts pour comprendre, réfléchir, chercher ce qui est en train de se passer. Pourvu que Genkishi me retrouve. Et tout mon enlèvement ne résonne plus qu'au son d'un seul mot.
Crépuscule.