[END] Ooh eeh ooh haha tingtang wallawalla bingbang. [PV SATOSHI]

Kiku était surchargé de travail encore une fois, l'homme de vingt-huit ans avait pour défaut de ne jamais refuser une tâche et surtout de vouloir tout terminer dans la journée. Procrastiner ? Lui ? Jamais. Un vrai bourreau de travail comme on dit. La raison pour laquelle il était comme ça était également parce que le plus il était occupé, le moins il avait à parler à ces collègues. Très silencieux, il faisait tout pour effacer sa présence au maximum, il ne faisait jamais de grands gestes, ses vêtements n'avaient rien d'extravagant et le costume cravate qu'il portait était des plus commun. Aucun tatouage ou piercings sur son visage, de plus la chose devait être assez douloureuse et il ne supportait pas ce genre de choses, la moindre égratignure le faisait pleurer et la vue du sang lui faisait sérieusement tourner de l'œil, quant aux piqûres, n'en parlons même pas, approcher une seringue de lui était suffisant pour le faire hurler à la mort et s'enfuir en courant, une phobie commune, mais qu'il tournait vraiment à ses extrêmes.
Pour faire simple, Kiku Shima était un de ses hommes peureux et asocial qu'on ne verrait jamais sautiller sans raison dans un couloir. De plus, il aimait beaucoup le silence, tout ce qui sortait de l'ordinaire ne l'intéressait pas et pour être honnête, l'effrayer un peu, il ne supportait pas ça ! Pourquoi vouloir se démarquer alors que c'était bien plus simple d'être invisible au possible ? Non, vraiment, il ne pouvait pas comprendre. Vous savez le gars qui se fait marcher dessus dans les livres clichés ? Le nerd qui mange seul sur sa table en révisant pour la prochaine interro prévue dans une semaine ? Eh bien Kiku était ce garçon, seulement plus âgé. Droit, logique et organisé, faible, geignard, pleurnicheur, véritable petit Agnan sortit des livres du Petit Nicolas à la différence que Kiku lui ne faisait pas de la lèche à ses supérieurs... et qu'il ne voulait pas se faire remarquer... Bon d'accord en fait la comparaison était mauvaise. Disons qu'il partageait quelque trait de caractère avec lui, y compris le fait de ne pas avoir d'amis, mais pas entièrement.
Enfin, il soupira, quelqu'un venait encore de lui demander qui il était... Après avoir travaillé ici pendant quelques années, même si techniquement cela voulait dire que ses méthodes pour ne pas sortir du lot étaient une réussite, le brun ne pouvait empêcher cette pointe de frustration quand on lui demandait son nom et s'il était nouveau ici... Il n'osait pas dire la vérité, ayant peur du ridicule et bégayait tellement quand une telle situation arrivait qu'au final beaucoup de personnes abandonnaient l'espoir de connaître la réponse. Looser. C'est un bon qualificatif pour lui.
Il appuya sur le bouton pour appeler l'ascenseur, entrant dans le petit espace la peur au ventre, toujours inquiet de ce qui pourrait s'y passer. L'ascenseur descendit d'un étage et Kiku s'y retrouva seul. Les portes coulissantes se refermèrent à moitié quand une main se plaqua entre elles pour les forcer à se rouvrir. La personne qui y entra rendit le pauvre garçon encore plus nerveux, embarrassé et vraiment, vraiment effrayer. La dernière personne au monde qu'il voulait voir ce tenait là, avec lui, seuls, dans un espaces clos et assez confiné.

Cela allait maintenant faire 2h que tu étais coincé dans ce trou. Les flics t’avaient choppés alors que tu venais de défoncer une boutique de ton coin avec ta bande. Le patron était le père d’un mec d’une bande adverse qui s’en était prit a l’un d’entre vous il y’avais maintenant de ça deux jours. Le petit cxn avait franchement cru que vous ne vous vengeriez pas, heh. Comme d’hab’ tu avais subit une garde a vue, tu t’y étais fait maintenant et eux aussi. Après tout, tu avais une sacrée réputation maintenant en tant que leader du gang le plus redouté d’Hoshikami. Peu étaient ceux qui osaient sortir la nuit dans vos territoires, d’autant plus qu’on vous reconnaissait facilement. Chaque membre du gang arborant fièrement un look magnifique de Drag Queen, du cuir jusqu’au bout des ongles (vernis en noir bien sûr), ton statut de chef te conférerait même le droit de porter le fouet et tu ne te bridait pas pour l’utiliser. Un être de violence et de sang, c’est ce que tu était devenu au fur et a mesure des années, cela faisait longtemps maintenant que tu avait laisser tes manières et politesse au placard.

Alors du coup, tu étais là, les jambes croisées, toisant l’inspecteur de ton regard farouche tu lui crachas au visage lorsqu’il osa t’appeler « mon beau », c’était « ma belle » et encore pour lui un « maîtresse » était de rigueur. Le pauvre inspecteur était en sueur, ses idiots de supérieurs avaient trouvé ça drôle de foutre un petit nouveau à l’interrogatoire avec toi, personne ne rattrapait l’autre dans le coin. On t’indiqua qu’on allait te passer en cellule sous peu. Tu en profiterais pour t’échapper, suivant la même routine, la même rengaine, toujours, mais tout le monde s’y était fait maintenant, ce n’était plus drôle. On ouvrit la porte, un garde allait t’accompagner en cellule. Tu lâcha un rire démoniaque, foutu un coup de pied bien placé au simple garde, le fit tomber puis lui donna un second coup dans la tête pour l’assommer. C’était encore plus simple que d’habitude. Tu te retourna vers la caméra et agita tes deux majeurs en tirant la langue, saisi la clé de tes menottes, te décrocha et parti. Le tout n’avais pas prit plus de 1 minute et tu savais que bientôt tu allait être poursuivit par des poulets un peu plus coriaces cette fois c’est pourquoi tu décida de prendre tes jambes a ton cou, récupérant ton fidèle fouet dans une salle non loin de là au passage.

Tu connaissait le bâtiment comme ta poche et tu choisit donc le chemin le plus rapide pour retrouver le chemin de la sorti : l’ascenseur. Celui-ci venait d’arriver à l’étage, quelle chance, tu rentras ta main à l’intérieur avant que les portes coulissantes ne ce ferment et y pénétra in extremis. Un sourire carnassier déforma ton visage lorsque ton regard croisa celui de la personne déjà présente à l’intérieur.

« C’est ti pas mon copain Kik, que voilà ? Ça fait longtemps, non ? Au moins quoi, j’dirait bien deux jours depuis que tes potes m’avaient collé aux basques puis foutu dans le trou ? Baisse les yeux quand j’te parle, tu t’es prit pour qui. Voilà comme ça, c’est bien. »

Tu lui donnas un coup dans le dos, celui-ci ne ce voulait pas amical, c’était plus une façon de lui dire qu’il n’avais pas intérêt à faire quoi que ce soit s’il voulait rester en un morceau mais, le connaissant, tu savait déjà qu’il resterait tranquille. L’ascenseur ce remit en route, descendant successivement l’étage 4 puis le 3eme jusqu'à ce qu’une fois au milieu du second étage la lumière ce mette a vaciller puis a s’éteindre, stoppant en même temps votre boite de métal. Seul la lumière des boutons illuminait la pièce. La colère s’empara de toi.

« Ah les gros connxrds de mxrde ! Ils tentent de me mettre la main dessus en stoppant l’ascenseur ! Bande de cxns ! Pxtain... »

Tu donnas un gros coup contre un mur, faisant vaciller l’ascenseur. S’ils comptaient t’avoir comme ça, c’est qu’ils ne savaient pas a qui ils avaient affaire.

Pourquoi avait-il fallu que ce soit lui ?! Enfin, « elle » plutôt... La grande dame, la maîtresse des ombres, la folle du fouet, le rose du diable... Tant de surnoms pour cette personne, autant de sentiments rejoignant la catégorie de la peur dans la tête de Kiku. Il obéit sans rien dire, laissant échapper un gémissement de surprise quand Elle lui frappa le dos. C'était douloureux, il avait les larmes aux yeux, mais ne dit rien. Que pouvait-il faire ? Elle ne serait pas là bien longtemps, c'est rapide un ascenseur... Mieux valait faire le soumis et finir en un seul morceau plutôt que de se faire éclater le nez contre une des parois et avoir le visage en sang avec des dents en moins.
Dommage.
Très dommage.
Destin de merde, destin barbare. La panne.
Le hurlement de rage de Madame fit frémir le brun, qui avait envie de hurler lui aussi, mais de désespoir. Coincé, ici, avec elle, avec le drag-queen le plus respecté et redouté de l'underground, certainement une des personne les plus recherché mais intouchable d'Hoshikami. Oh bien sûr, lui/elle et sa bande se faisait courser et arrêter par les flics un nombres incalculable de fois, mais jamais, jamais ils ne finissaient complétement au trou. Pour la forme, le max était une semaine, mais en vrai, Kiku savait très bien que Satoshi Morishita finirait par sortir. Corruption, milieu pourris, il n'y avait rien à faire. Il le savait mieux que personne, travaillant lui-même, là-dedans, observant toujours ce qu'il se passait depuis son coin.
Une chose ironique ? C'était sûrement que Madame reconnaissait Kiku. Elle n'oubliait pas son nom comme la plupart des gens. Monde cruel, il aurait préféré rester effacé comme avec le reste.
Il commença à trembler, le vacillement de la cage à chaque coup et la lumière faible ne facilitait rien. Il avait envie de dire, que l’oxygène manquerait si le rose continuait hurler comme ça. Mais il n'osait pas. Il resterait silencieux pour les deux voilà tout.
Mais bon, il avait cette boule grossissante dans l'estomac, la gorge sèche et finalement, des larmes commencèrent à faire leur chemin en dehors des yeux du brun, le long de ses joues blêmes. Il n'était pas claustrophobe, mais être enfermé comme ça avec l'homme/femme qui l'épouvanter le plus sur terre n'était vraiment pas ce qu'il lui fallait. Il mordit sa lèvre tremblotante pour éviter de faire un son, il ne voulait pas l'énerver plus. Qui sait ce qu'elle pouvait bien faire ?
Il se laissa glisser contre la paroi, serrant ses genoux dans ses bras, dans une tentative de se faire le plus petit que possible, et de cacher son visage aux yeux du rose.
Putain de journée.

Un énième coup contre la porte suffit a te convaincre que tu n’y arriverait pas de cette façon. Après tout vous vous trouvez bien dans un commissariat, il était normal que les ascenseurs soient eux-mêmes blindés. Tu levas donc la tête à la recherche d’une issue de secours. Tu n’avais aucune idée de comment tu allait escalader la paroi du mur mais tu savait juste qu’il fallait ce dépêcher. Tu tournas le regard vers ton compagnon d’infortune que tu trouva recroqueviller sur le sol, couinant tel un gosse de quatre ans. La vision était tellement ridicule que tu te mis a rire a gorge déployée, en venant presque aux larmes. Le spectacle aurait presque pu t’attendrir mais tu ne faisais pas dans le sentimental aussi tu choisit de réveiller un peu le fonctionnaire en faisant habillement claquer ton fouet prêt de lui. Tout juste bon a fonctionner de la sorte, tu n’avais pas l’intention de le voir autrement que comme l’objet qui te permettrait de sortir de ce trou. Tu prit lui adressa la parole sèchement

« Bouge toi, débile. J’ai autre chose à foutre que de rester coincé ici et tu vas m’aider à sortir.
Lève toi ! »

Un nouveau claquement qui percuta, cette fois, la trappe de secours au dessus de vos têtes. Elle s’ouvrit dans la volée, décidément le maniement du fouet pouvait vraiment s’avérer utile à tout moment.

« Tu vas me servir de piédestal pour que j’atteigne la trappe et que je me casse d’ici, compris ? Baisses toi…Plus vite, pxtain ! »

C’était quand même pas possible d’être coincé avec le pire bras cassé de l’existence du Japon, quand même. Une fois mis a quatre pattes sur le sol, tu grimpa sur le dos du petit Shima mais constata que tu n’étais pas assez grand pour ne serais-ce toucher les rebords de l’ouverture. Nouvelle pluie d’insultes. Tu sauta lourdement a terre, toi qui n’avais pas de patience en temps normal était complètement a bout de celle-ci. Sans parler du fait que tu commençait vraiment a t’inquiéter du temps qui passait et de ta respiration qui ce faisait de plus en plus haletante.

CLAC ! Mini-crise cardiaque, il avait été à quelque centimètres près de se prendre un coup de fouet dans la tronche, efficace pour le réveiller ça oui, bien plus qu'un simple café. Il se leva d'un coup, pleurant bien sûr, quand la peur te tort le ventre et que tu es menacé par un drag-queen avec un fouet, à pars si tu es peut-être masochiste, tu ne tends pas tes fesses en en demandant plus. Quitte à devenir une chose, autant le faire pour que cette personne aille loin de lui.  
Elle refit claquer le fouet, il se mit la main sur les oreilles, ce bruit était très désagréable. La trappe de secours s'ouvrit laissant un peu plus d'air entrer mais définitivement pas assez. De plus, avec toute cette agitation, autant dire que l’oxygène partait vite.
Puis Madame lui ordonna autre chose et craignant un autre coup à la Indiana Jones (bien que celui-ci paraissait bien plus sympathique) il ne se fit pas prier pour se mettre à quatre pattes tel un bon chien. Non, même pas, un tabouret serait plus approprié. Les talons aiguilles lui percèrent le dos, honnêtement il se demandait si elle s'en était déjà servi de poignard, parce que ça devait être rudement efficace ! Ne serait-ce que pour crever les yeux de ceux qui l'avaient regardé de travers...  
Soudain, en même temps qu'un bruit sourd sur le sol, le poids disparu, elle n'avait pas réussi. Timidement, il se releva, craignant de se faire réprimander pour le faire sans permission mais se rappelant qu'elle en avait sûrement rien à foutre. Quoi que...
En attendant, tous les deux commençait à se sentir défiés par leurs poumons ce qui n'était pas bon signe. Ô il aurait bien tenté d'appuyer sur le bouton d'appel d'urgence, mais cela énerverait sûrement le rose et de toute façon ce bouton ne marchait pas. Pas plus que la caméra d'ascenseur... En fait, ce n'était pas si étonnant qu'il soit tombé en panne vu que rien ne fonctionne correctement dans ce trou !  
Il avait une autre idée, il hésitait grandement, ses yeux faisant l'aller retour entre la trappe et Satoshi plusieurs fois. Devait-il.. ?
Tremblant, il se dit qu'il n'avait plus grand chose à perdre et adressa finalement la parole à la dame.

« Hu... Et si... J-je vous portait p-plutôt.. ? En courte é-échelle.. ? »

Sa voix était faible, il trébuchait sur ses mots à cause de sa peur et de sa confiance inexistante en lui-même. Il espérait juste ne pas se faire battre pour avoir oser parler à quelqu'un de nettement supérieur à sa petite, minuscule raclure d'une personne.

Tu te foutais bien de savoir si oui ou non tes talons avaient blessé le petit fonctionnaire Shima.com. Tu te foutais aussi de savoir si tu lui faisait peur tout court ou même si l’ascenseur risquait de ce détacher avec tout votre remue-ménage. Tu commençait a entendre des bruits de pas derrière la porte et savait qu’il ne te restait maintenant plus quelques minutes avant l’ouverture de la porte et, dans ce cas là, tu aurais beau te débattre tu risquait fort de te faire choppé pour de bon.

Alors, tu étais là, regardant Kiku alors qu’il venait de proposer son idée qui, en soit, était tout a fait logique et pourtant, il y avait un hic. Tu le toisa du regard avant de lancer en te moquant presque

« Mais, tu serais même pas capable de porter une calculatrice, comment tu compte me soulevée, MOI ? »

Un sourire vint élargir tes traits, la situation risquait d’être vraiment comique a voire et pourtant, tu accepta. Espérant de tout cœur que ce soit la meilleure solution.

« ‘k. Mais cesse d’abords de trembler comme une feuille, on arrivera nulle part comme ça. »

Tu rangea ton fouet et attendit que le petit Kik ce prépare a te faire sortir de là.

Il avait, mais tellement envie de lui cracher à la gueule en lui disant qu'effectivement, il/elle devait être BIEN PLUS LOURD(E) qu'une calculatrice vu son putain d'égo surdimensionné et son melon plus gros qu'une foutue montgolfière. Mais il se retint. Aujourd'hui n'était pas le jour où il allait mourir. Oh non. Et puis, geeeenre il serait capable de lui dire ça ! Il se pisserait dessus avant oui. Hin.
Il eut un peu d'espoir quand Madame l'ordonna d'arrêter de trembler comme s'il était en mode vibreur, elle rangeait même son fouet ! Bon, il continuerait de flipper sa race en faite, mais un minuscule nano de moins! C'était déjà ça non ?

« D...D'a-d'accord... »

Il commença part se placer en dessous de la trappe et attendis que la grande pose ses pieds dans ses mains pour pouvoir la soulever le plus haut que possible. Il rassembla ses forces, fermant les yeux et essayant de ne surtout pas lâcher prise ! En plus, les bruits dehors s'intensifier, il espérait vraiment que la porte ne s'ouvrirait pas de suite. Alors qu'il était en train d'aider un criminel à s'échapper. Il priait vraiment, vraiment, vraiment que sa chance n'allait pas être aussi pourrie. Parce que bon, lui en prison ? Il ne tiendrait pas une journée. Fuck it.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, utiliser Kiku comme tabouret se révéla être efficace puisque tu réussi finalement a passer a travers l’ouverture du plafond. Tu t’hissas donc, tout naturellement vers l’échelle de secours qui était accrochée au mur, abandonnant dans sa prison de fer le fonctionnaire. Pas grave, dans trois secondes, on lui ouvrirait la porte de toute façon.

Et pourtant, bizarrement, quelque chose en toi te força à lâcher un « Oi, merci ! » presque sincère. C’était bizarre et imprévu mais tu n’eu pas vraiment le temps d’y penser, descendant immédiatement l’échelle. Tu savais déjà qu’une fois au rez de chaussé plus personne ne pourrait stoppé, de toute façon. Et ce fut, en effet le cas, ta bande t’attendais bien sagement, c’était plutôt triste à voir que même au sein d’un commissariat personne ne venait s’opposer a vous ou tout du moins, personne n’osait vraiment. Enfin, whatever puisque tu ne te ferais pas re choppé de sitôt, n’est-ce pas ?