Messages : 24 Date d'inscription : 26/05/2016 Age : 36 Avatar : Yamanbagiri Kunihiro - Touken Ranbu Disponibilité : Disponible - 1/2 RPs Post-it : Na. =_=
| Sujet: L'étoile réfléchit par l'eau troublée d'un lac - Alfonso Lombardo Ven 27 Mai - 20:41 | |
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Nom — Lombardo Prénom — Alfonso Âge — 19 ans Sexe — Mâle Race — Étoile Nationalité — Italienne Occupation — Mercenaire & Vagabond Orientation sexuelle — Bisexuel
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physique Une silhouette au loin, calme et immobile dans les premiers instants, rapide et insaisissable dans un second. Alfonso ne laisse jamais le loisir aux autres de le détailler très longtemps, en particulier lorsque ces fameux autres sont humains. Facilement identifiable à la cape blanche qu'il transporte toujours sur lui, dont le capuchon masque en partie sa tête, il n'en reste pas moins difficile à observer. Mais, vous n'êtes pas n'importe qui. Vous êtes particulièrement discret, véritable ninja des temps modernes. Vous avez déjoué la vigilance du jeune homme, vous ayez à présent le temps de l'observer en détails quelques minutes avant, qu'une quelconque maladresse de votre part ne dénonce votre présence.
Naturellement, votre regard se porte directement dans la direction du visage d'Alfonso bien que, compte tenu de votre position, vous ne pouvez pas le voir clairement pour le moment. Maudit capuchon... Vous remarquerez néanmoins que quelques mèches, blondes comme le blé au soleil, s'échappent de sa cape blanche. À défaut de ne pas pouvoir admirer les traits de son visage pour le moment, vous laissez votre regard chuter. Vous entrevoyez sa tenue, dont le style vestimentaire particulièrement classique témoigne d'une certaine noblesse. Vous avez le sens de l'observation. Vous remarquerez aussi que les vêtements en question sont usées, sales à certains endroits. Une noblesse déchue.
Il semble calme. Il est immobile depuis un bon moment déjà. Conscient que le jeune homme ne vous a pas encore remarqué, vous prenez davantage de risques, vous vous approchez. Doucement, lentement. Vous réalisez alors avec surprise qu'il n'est pas très grand, tout en dépassant facilement la moyenne japonaise. C'est la première fois que vous êtes si près de lui. Vous vous dites alors, que vous êtes probablement le premier à être si proche de ce garçon farouche et fuyard, qu'à défaut de ne pas vouloir reconnaître que vous êtes un véritable stalker, vous vous sentez comme un scientifique observant un animal rare et sauvage.
Sa tête se tourne brusquement dans votre direction. Alfonso vous a remarqué. Son regard, bleu comme le ciel paisible de l'été, croise le vôtre. Durant un court instant, sous le choc de la surprise, il fut doux et confus. L'instant d'après il n'était plus que froideur et férocité. Vous vous dites alors, que l'image d'un animal sauvage lui colle finalement plus que vous ne l'auriez souhaité... Le bleu puissant de ses yeux vous rappel les orbes d'un grand fauve, de ceux qu'on croise au zoo et qu'on observe avec une curieuse fascination.
Vous devriez avoir honte. Vous devriez être intimidé par ce regard qui loin d'être apeuré, vous menace silencieusement. Mais, vous ne pouvez-vous empêcher de l'observer encore un peu. L'appétit de votre curiosité n'étant pas encore complètement rassasié. Durant une fraction de seconde, vous vous dites que ce vagabond a un beau visage puis, le jeune homme tire sèchement sur son capuchon, mettant tristement fin à votre contemplation. Vous sursautez un peu de frustration puis, vous réalisez violemment qu'il s'enfuit. Rapide, il est déjà loin. Vous le voyez tourner au détour d'une ruelle mais, le temps que vous le rattrapiez, commençant une phrase à voix haute afin de vous expliquez... Il n'était déjà plus là. La ruelle n'était plus que solitude. pouvoir Nom du pouvoir — Auto-guérison Description du pouvoir — Quelle serait votre réaction si une personne se faisait poignardée devant vous et, plus bouleversant encore, si cette même personne se remettait d'une telle blessure en quelques instants ? Fort probable que vous ne feriez jamais de cet individu l'un de vos proches...
Alfonso possède de puissantes facultés d'auto-guérison. Son pouvoir régénérateur est si efficace, que même une entaille profonde causée par une arme blanche aiguisée est rapidement soignée. Sa peau va jusqu'à retrouver son apparence initiale, ne laissant aucune cicatrice. Le corps d'Alfonso est, par ailleurs, immaculé pour cette raison. Les facultés régénératrices du jeune homme sont si impressionnantes, qu'il apparaît le plus souvent comme un immortel aux yeux de tous témoins à la démonstration de son pouvoir. Bien évidemment, l'italien n'est en rien immortel...
Ce pouvoir trouve sa source dans l'énergie vitale de l'Étoile. Son temps d'activation, entre le moment où le corps du jeune homme reçoit des dégâts et le moment où son don traite la blessure, varie en fonction de l'état de santé d'Alfonso. Si le jeune homme est malade, manque de sommeil ou souffre de mal nutrition – sa spécialité -, son pouvoir prendra plus de temps à se déclencher. Comme elle puise dans l'énergie vitale d'Alfonso, l'auto-guérison ne peut en aucun cas intervenir sur une blessure trop importante et trop soudaine, comme une amputation ou la destruction complète - ou presque complète - d'un organe et ce, au risque que l'Étoile ne s'éteigne définitivement. Le sang perdu ne peut pas être récupéré, même avec l'aide d'un tel pouvoir. Le risque de mourir suite à une hémorragie est la principale hantise de l'italien.
Alfonso connaît les grandes lignes du fonctionnement de son pouvoir ainsi, que la plupart de ses règles et de ses limites. Bien évidemment, ce n'est pas parce qu'il guérit qu'il adopte un comportement de kamikaze. Bien au contraire, le jeune homme se montre d'autant plus prudent que son pouvoir lui a, jusqu'ici, attiré une série de malheurs. Puis, n'oublions pas que l'activation d'un pouvoir tel que l'auto-guérison souligne avant toute chose une mauvaise posture... caractère L'expression de lassitude qui trône presque constamment sur son visage en dit particulièrement long sur le caractère de l'Étoile. D'un tempérament calme, Alfonso n'est pas très bavard. Il n'engage que rarement la conversation bien, qu'il soit assez poli pour toujours donner une réponse lorsqu'on s'adresse à lui. Même si, le plus souvent, la réponse n'est clairement pas celle attendue...
Solitaire, il préfère les endroits calmes, évasés et peu peuplés. Il évite si soigneusement les foules, qu'il connaît presque par cœur toutes les heures de pointes des différents lieux clés de la ville. Décrit à juste titre comme un vagabond, il refuse catégoriquement de s'intégrer à la société. Les espaces clos le rendent particulièrement anxieux. C'est l'une des raisons pour lesquelles il préfère vivre à l'extérieur, dans la triste peau d'un sans-abri. Même si vous lui proposez de venir boire une boisson chaude lors d'une nuit d'hiver affreusement glacial, il rechignera encore à entrer chez vous. Le blond a toujours peur de se retrouver pris au piège. S'il vient malgré tout à accepter votre invitation, il ne serait guère étonnant qu'il se positionne au niveau d'une fenêtre ou d'une porte restée rentrouverte. Hors de question pour lui de s'asseoir et de prendre ses aises. Alfonso est toujours debout, le regard ennuyé quand il n'est pas menaçant, prêt à détaler ou à attaquer au moindre signe d'hostilité. Comme compagnie, on fait facilement mieux...
Le problème de cette Étoile, c'est qu'elle est incapable d'accorder un tant soit peu de confiance aux autres. Alfonso se montre toujours craintif et distant, en particulier avec les humains qu'il tient en horreur. Ne lui en voulait pas, il a ses raisons... Bien qu'il place injustement tout le monde dans le même panier pourri. S'il se montre moins sauvage avec les autres êtres de la voûte céleste, il considère la plupart comme étant « domestiqués par l'homme ». Plus une Étoile sera proche de la société humaine ou d'un humain en particulier – son lien étant le meilleur exemple -, plus l'italien s'en méfiera. Alfonso ne possède aucun ami et pas le moindre allié. Pour lui, la trahison n'est pas une possibilité, mais une fatalité. Il n'a foi qu'en la cupidité humaine, faisant confiance aux chiffres, aux gestes, mais pas aux paroles, aussi mielleuses soient-elles. Son rejet maladif des autres font d'Alfonso un homme terriblement seul. Si la solitude a d'abord creusait sa peine, elle a ensuite fait naître en lui une brûlante jalousie. Le jeune homme déteste voir les gens tiraient bonheur de leurs relations, haïssant tout particulièrement ce lien si particulier qui unis les êtres célestes aux humains. Comme le blond à la prétention de se penser différent des autres, il est persuadé de n'être lier à aucun humain.
Est-il insociable ? Oui, mais à un certain degrés. Alfonso possède quelques relations, bien qu'il prétendra toujours le contraire. Ce ne sont que des personnes utiles, que j'utilise à des fins égoïstes. Il parle d'une manière si calme, si convaincante, qu'il arrive à se convaincre lui-même. Quand l'une de ses connaissances souhaite sa compagnie, elle sait très bien que l'italien n'acceptera que si elle lui rend service. Et, la meilleure façon de retenir Alfonso, c'est de lui offrir de la nourriture... Il mange lentement et, tant que son assiette n'est pas vide, il ne bouge pas. Ainsi, ses connaissances font d'une pierre deux coups : ils l'empêchent de mourir de malnutrition tout en profitant de sa bouille blonde encapuchonnée. Alfonso Lombardo n'intervient jamais beaucoup dans une conversation, écoutant plus qu'il ne parle. Lorsque l'être céleste a le ventre plein, il a tendance à partir dans l'immédiat, sans demander son reste. L'italien est ainsi. Les gens qui le fréquentent ont prit l'habitude. À force de fréquentation, on remarque certaines tentatives de la part de l'Étoile. Alfonso surprend parfois en lançant un sujet par lui-même, en tentant des paroles réconfortantes ou, en proposant son aide d'une manière aussi détournée que originale. Certaines personnes prétendent que le jour où elles auront des ennuis, elles seront certaines de pouvoir au moins compter sur le jeune homme à la cape blanche. S'il joue les égoïstes, s'il est convaincu d'en être un, Alfonso est d'une incroyable gratitude. Si l'argent le motive souvent au pire, sa reconnaissance envers ceux qui l'ont un jour aidé le pousse à accomplir des miracles.
Alfonso ne travaille qu'une à deux fois tous les trois mois. Mercenaire à son compte, il accepte tous les types de contrats, pour le peu qu'on soit prêt à se plier à ses tarifs. Et, pour se payer les services du vagabond, il vaut avoir beaucoup, beaucoup, d'argent. Ne défendant aucune cause en particulier et tournant le dos aux différents groupes, l'être de la voûte céleste ne favorise aucun camp en particulier. S'il intervient en renfort pour un groupe en particulier, il se peut que, quelques mois plus tard, il se retourne contre eux. Parce qu'on lui aura fait une meilleure offre, tout simplement. Sans aucun scrupule. Ce n'est pas comme si il devait être reconnaissant d'être payé pour faire le sale boulot. L'italien n'est loyal qu'envers lui-même. S'il est très loin d'être un monstre de combat, Alfonso se débrouille plutôt bien. Son pouvoir d'auto-guérison est un atout redoutable pour ceux non préparés à l'affronter. Avec un tel hobby, il n'est guère étonnant qu'Alfonso affectionne les armes, tout particulièrement les armes blanches. Il transporte toujours avec lui un sabre japonais ainsi qu'une dague, cette dernière n'étant visible que lorsqu'elle trouve son utilité.
Son passé et son statut de mercenaire font d'Alfonso un homme recherché. Beaucoup pense qu'il porte une longue cape afin de dissimuler son identité. Ces gens sont bien stupides. Cette cape blanche est en réalité la meilleure façon de reconnaître le jeune Lombardo. Si l'Étoile porte cette cape, c'est bien pour dissimuler quelque chose, mais il ne s'agit pas de son identité. Alfonso ne veut pas qu'on le regarde. Il ne le supporte pas. Il ne veut pas sentir vos yeux sur sa peau. Il refuse qu'on s'en prenne à nouveau à son corps. Il ne veut plus jamais revivre ça. Il ne vous laissera même pas essayer. Si les cicatrices sur sa peau s'effacent, celles à l'intérieur sont saignantes et hurlantes. histoire Un enfant sous la pluie, désorienté, seul et terrorisé. Un classique. Un orphelin qui ignore tout du lieu où il se trouve, qui se réfugie dans la première ruelle crasseuse venue, s'abritant et se cachant avant de fondre en larmes. C'était tout ce dont il était capable du haut de ses cinq ans. Avant que la faim et la soif ne puissent s'ajouter à sa liste de tracas, il fut repéré par un groupe de passants et signalé aux autorités de la ville. Ainsi, après une longue série de procédure où l'enfant allait d'un endroit à un autre, où son environnement et les personnes y figurant se renouvelaient sans cesse, il fut confié à un orphelinat. Triste chanceux, il n'y restera que quelques semaines avant qu'un couple, venant régulièrement le visiter et prendre de ses nouvelles, engage finalement la procédure d'adoption. Nous étions en 2002 en Italie à Florence et, je venais tout juste d'être appelé Alfonso Lombardo pour la toute première fois.
Un gosse de riche. Ainsi dire, mon enfance ne manqua affreusement de rien. Les Lombardo étaient particulièrement aisés et influant. À tel point, que même le soucis de stérilité de mon père fut facilement écarté après quelques pots de vin et un lot considérable de paperasse. Si mon père passait le plus clair de son temps à travailler, j'avais une mère aimante et disponible ainsi que plusieurs serviteurs, que je considérais par ailleurs plus comme des compagnons de jeu et des victimes à qui infliger tous mes caprices que comme des êtres humains. J'étais un Lombardo et, ces gens-là sont convaincus depuis des générations que le monde tourne autour d'eux et non autour du soleil. Je n'avais pas échappé à la règle malgré la différence du sang. Vers l'adolescence, je m'étais inévitablement questionné sur l'identité de mes géniteurs. Après une violente dispute avec mon paternel adoptif, le sujet n'était plus jamais revenu alimenter nos repas de famille. Au risque d'attirer les foudres de mon père, j'avais rapidement abandonné toutes idées d'engager des recherches. Même les questions trottant dans mon esprit avaient finies par se taire sous les menaces du chef de la famille Lombardo. Avec le recul, je comprends qu'un tel sujet ait pu causer tant de ravages dans la relation que j'entretenais avec mes parents. Rien de plus douloureux pour des parents que de se sentir renier par leur propre fils. Fils qu'ils entretenaient et éduquaient depuis déjà une dizaine d'années. Aujourd'hui encore, j'ai des regrets.
La première fois que mon pouvoir se manifesta, je me trouvais seul dans la cuisine. Je n'étais alors âgé que de onze ans. Déjà désespérément attiré par les lames les plus aiguisées, j'avais voulu jouer au malin en prenant un grand couteau pour une corvée que j'aurais pu même confier au recoin d'une cuillère. L'entaille. La douleur fulgurante. Un flot de sang. Une vive inquiétude. Puis, le miracle et une frayeur qui me fit pâlir au point que je n'étais plus qu'à deux doigts de perdre connaissance. Sans que je ne puisse avoir le temps d'attraper le premier tissu venu pour couvrir ma plaie, la blessure s'était refermée d'elle-même. Seul témoin de ma bêtise, du sang encore chaud, tâchant ma main et ruisselant sur mon avant-bras avant de goutter d'une manière agaçante sur le carrelage noir et blanc de la cuisine. C'est à cet instant, que j'ai réalisé que j'étais différent et, que j'avais à présent un secret à préserver à tout prix. Je n'étais pas un véritable Lombardo. Pire que ça, je n'étais probablement pas humain. Un monstre déguisé. C'est avec ce sentiment, cette boule au ventre, cette peur d'être démasqué d'un instant à l'autre, que j'ai affronté grand nombre de jours.
Mon malaise m'avait rendu distant avec ma famille adoptive. Je les évitais volontairement en m'isolant constamment dans ma chambre et, ils étaient bien trop vifs d'esprit pour ne pas s'en apercevoir. J'avais déjà commencé à creuser le gouffre. Sans recevoir d'aide extérieur, sans qu'il n'y ait un élément déclencheur ou une raison à cela, je m'étais petit à petit souvenu de mes véritables origines, de ma véritable nature. Un être de la voûte céleste, une Étoile. Loin d'être une révélation, cette vérité s'était lentement imposée à moi et je l'avais accueillit avec un sentiment de quiétude. Je suis un être céleste égaré des cieux. Un bienfaiteur. Un ange. Pas un monstre. Je pouvais rester chez les Lombardo. J'étais toujours leur fils. J'y avais le droit. Tant que mon secret resterait un secret, je pouvais continuer à vivre normalement. Je venais ainsi d'entamer ma seizième année.
Qu'importe si j'étais devenu le plus prudent des hommes. Un accident est un accident. On ne peut ni le prévoir, ni l'éviter. Il est encore plus difficile de l'éviter lorsqu'il s'agit d'une tentative d'assassinat maquillée. Je savais que ma famille avait des ennemis seulement, j'avais la prétention de nous croire hors d'atteinte. Nous étions beaucoup trop fiers, moi presque autant que mon paternel. Quel idiot. Je venais de quitter l'université dans laquelle je suivais mes cours de droits, prisonnier d'une routine que je connaissais sur le bout des doigts, lorsqu'un véhicule me percuta de plein fouet. Le genre de choses qu'on ne peut pas maîtriser, sur laquelle on n'a aucune influence. Du sang, il y en avait. Des témoins, davantage. Étoile dotée d'un incroyable pouvoir de guérison, mes blessures s'étaient effacées en quelques instants. Seulement, le choc émotionnel quant à lui, m'avait cloué au sol. La panique est une maladie extrêmement contagieuse. Quelques minutes et elle régna en maître sur la scène de crime, la scène d'un crime commis envers l'héritier de la famille Lombardo. Envers moi.
J'étais dans un état second, préoccupé seulement par une seule pensée : fuir d'ici, fuir le plus vite et le plus loin possible ! Mon secret était menacé. Ma vie elle-même était menacée. Les gens autour de moi, visages familiers et fréquentations, m'avaient empêché de me relever, de partir. Le sang et mes vêtements dissimulaient toujours mon secret mais, pour combien de temps encore ? On allait forcément finir par s'intéresser à l'étendue de mes dégâts. Une ambulance m'avait finalement embarqué, prenant la direction les urgences. Je n'avais pas eu mon mot à dire. Je n'avais pas cherché à lutter. Cela aurait été vain. Tout était perdu. C'était joué d'avance. On allait comprendre que je n'avais que perdu du sang lors de cette tentative d'homicide. On allait constater que je n'avais même pas conservé un seul bleu en souvenir d'un choc qui, dans d'autres circonstances, aurait pu m'être mortel. Des questions allaient être soulevées. Beaucoup de questions.
J'allais être démasqué. J'allais perdre tout ce que j'avais. J'allais perdre ce qui m'était le plus cher. Mon nom.
Je m'étais réveillé dans ma chambre d'hôpital dans le plus grand des calmes. J'avais passé une série d'examens ordinaires et, on avait conclu que j'allais bien, qu'il n'y avait rien d'anormal... Ce qui, n'avait rien d'étonnant. Personne n'avait la moindre preuve. Personne ne pouvait affectionner l'idée absurde que mes blessures s'étaient évaporer par magie. Cela devait avoir été trop confus, trop rapide et trop bref pour les témoins de la scène. Ils n'aient pas pu correctement analyser ce qui s'était passé... Alors, voir mes blessures disparaître ? Tout bonnement impossible. Quant au sang marquant encore l'endroit de l'accident, je doute très fortement qu'on irait prendre la peine de l'analyser, de mener une enquête pour... Justifier que j'allais bien ? J'allais bien. Toutes les preuves de ma véritable nature avaient disparues avec mes blessures. Personne à Florence n'allait se donner la folie de s'intéresser à mon cas... Tout allait bien.
Néanmoins... Cela faisait déjà plusieurs jours que j'étais hospitalisé. Je n'avais pas le droit de quitter ma chambre. Ils faisaient certainement cela par mesure de sécurité. Ils craignaient certainement un contre-coup, quelque chose qui pouvait se manifester quelques jours après l'accident ? Ou, peut-être que la police savait que ce n'était qu'un accident maquillé et craignaient pour ma vie ? À moins que, ce n'était qu'un vulgaire accident et que je me montais inutilement la tête... Être un Lombardo c'est aussi être un grand parano... Un petit sourire aux lèvres, je m'étais rallongé confortablement. Tout allait bien. Je devais prendre mon mal en patience... Tout allait bien. Mes parents allaient bien finir par me rendre visite.
Non, rien n'allait bien. Rien n'irait bien. On m'avait tiré de mon sommeil en pleine nuit. Des hommes qui n'avaient rien d'infirmiers, se tenant droit et fiers dans des costumes sombres que je devinais être sur-mesures, s'étaient placés juste derrière mon médecin. Ils souhaitaient que je vienne avec eux. Ils prétendaient que c'était une urgence, m'expliquant qu'on avait repéré quelque chose de dangereux chez moi suite à l'accident. La suite se tenait : je devais de ce pas aller faire des examens plus poussés ailleurs. Tout cela avait bon sortir de la bouche de mon médecin, une personne en qui j'avais confiance, tout me semblait atrocement faux. Atrocement mauvais. Les deux ombres derrières lui m'apparaissaient alors comme de sombres marionnettistes. J'avais alors exigé de voir mes parents. Je m'étais subitement levé et, si les menaces d'un jeune homme n'avait pas de quoi impressionner deux gorilles en costard, celle d'une étoile démasquée et prise au piège, quant à elle... Je n'eus le temps que d'apercevoir l'arme que tira l'un des hommes de sa veste et l'autre, devenu ombre, se ruait sur moi avant que mon visage ne rencontre violemment le sol. À moitié assommé, ce n'est pourtant pas ça qui me fit perdre connaissance. Maintenu au sol, j'avais senti vaguement une aiguille s'enfonçait dans mon cou avant, d'être coupé de la réalité.
Puis la réalité était revenue avec toute l'ampleur de sa cruauté. Une claque. Une lente agonie. Je ne portais plus les mêmes vêtements. Une tenue blanche, tenant plus de celle que porte un malade de longue haleine plutôt que les tenues luxueuses portés d'ordinaire par l'héritier des Lombardo. Je n'étais pas chez moi, pas dans cette immense demeure qui hurle au monde à quel point ma famille est fière. Je n'étais plus dans la chambre de l'Hôpital, mais dans une pièce sans fenêtre dont les murs étaient tapissés de matelas blancs. En guise de porte, une énorme et épaisse plaque de métal où un encadrement me laissait deviner qu'on pouvait jeter un coup d'œil dans la pièce depuis l'extérieur. Un asile... ? À cette idée, la panique jusqu'ici contenu explosa. À quel moment m'avait-on juger déviant ?! Je n'étais pas fou ! C'était une honte, un affront, je suis un Lombardo ! Cela ne pouvait pas avoir de rapport avec ma nature céleste, ça n'avait aucun sens ! Inévitablement, j'ai fait la seule chose que je pouvais faire : Hurler. Demander des explications. Exiger qu'on me sorte de là. Crier le nom des Lombardo. Hurler encore et encore jusqu'à ce que ma voix se brise. Des heures interminables où, lamentable, j'avais fini en sanglot. Je n'étais pas humain. J'étais un être de la voûte céleste. J'étais capable de soigner mes blessures en un claquement de cils. J'étais l'héritier d'une influente famille italienne et pourtant, enfermé ici, j'étais aussi faible et impuissant qu'un enfant de bas âge qu'on aurait abandonné à son triste sort...
J'ignore combien de temps s'était écoulé avant qu'on ne vienne finalement ouvrir la lourde porte de métal. Dans cette pièce sans fenêtre, blanche et angoissante, il m'était impossible de savoir s'il faisait jour ou nuit à l'extérieur. Et l'enfer commença. Je n'avais pas le droit de parler. On me le faisait payer rudement cher. Je n'avais pas le droit de désobéir. Là aussi, je regrettais sévèrement chaque tentative de révolte. Je n'étais plus un Lombardo. Je n'avais pas le droit de l'être. Je n'avais pas le droit de prétendre que j'étais quelqu'un, de me considérer comme un être humain. Je n'étais plus qu'un animal sans valeur, quelque chose dont la misérable vie n'a aucune espèce d'importance. Quelque chose qu'on peut utiliser à sa guise, pour la science comme pour la gloire de l'espèce humaine. Mon don, ce pouvoir censé me protéger, c'était alors avéré être le complice du diable. Ces gens-là mènent des expériences sur les Étoiles. Ces gens-là sont les fous qui ont enquêtés sur mon accident avant, de finalement s'intéresser à moi. Ces gens-là ne voient en moi que le cobaye idéal, à moindre coût, capable de se soigner lui-même du traitement qu'on lui inflige. Une faible modération suffisait à me garder en vie. Si j'étais proche de la mort, ils n'avaient qu'à attendre le lendemain. Toutes les blessures seraient alors effacées. Ils pourraient ainsi recommencer. Encore et encore. Me pousser à l'agonie chaque triste jour. Et, ils ne s'étaient pas pas gêner pour le faire. J'ignore ce qu'ils cherchaient exactement. Je n'en avais absolument rien à faire. Tout ce qui m'intéressait, c'était que cet enfer prenne fin. Que la douleur cesse. Que plus rien ne s'enfonce dans ma chair. Qu'on me laisse me reposer. Que la douleur cesse... Qu'on me dise s'il fait jour ou nuit dehors.
Des mois. Presque une année. Une éternité.
Il m'était impossible de m'échapper. Une prison n'était qu'une cage de papier à côté de la sécurité de cet ensemble de salles de tortures, de ce laboratoire. Personne ne pouvait m'aider. Personne ne pouvait me sauver. De toute évidence, il n'y avait plus rien à sauver. Alfonso Lombardo était mort depuis longtemps. Que ses parents l'aient vendus ou qu'ils le pleurent chaque nuit n'y changerait rien. Il ne restait du jeune italien que son cadavre. Dépouille qui ne s'animait que sur ordres et, pour être torturée. Lassé, j'avais laissé ce reste de moi s'éteindre à petits feux. Je ne m'alimentais plus. On devait m'y contraindre. De peur que je me donne la mort, mes tortionnaires avaient pris toutes les mesures nécessaires afin de me conserver en vie. Je ne voyais aucune échappatoire, aucune fin à mon calvaire. J'étais devenu d'une docilité qui rendait tous les protocoles de sécurité obsolètes. Ils enchaînaient les drogues, les somnifères et autres calmants afin que mon désespoir ne puisse pas me pousser à commettre une quelconque folie. Combien d'Étoiles avaient-ils torturés et menés à la folie avant moi ? Certainement beaucoup, ils s'y prenaient si bien... Tellement, que la mort me donnait l'impression de n'être qu'une douce berceuse.
Une nuit, quelqu'un coupa le courant, plongeant une bonne partie du laboratoire de recherche sur les Étoiles dans l'obscurité la plus totale. Probablement, avait-il aussi pris le soin de détruire les relais électriques d'urgence afin, de garder l'endroit dans la pénombre le plus longtemps possibles. Mieux que ça, le système de sécurité avait, lui aussi, était désactivé. Oui, nous étions en pleine nuit. Nul doute possible. Je le sais. Il faisait nuit.
Étendu sur le sol de ma cellule, j'observais la porte d'acier. J'attendais qu'elle s'ouvre à nouveau et qu'on m'emmène. Nul besoin de savoir l'heure ou de voir le ciel. Je savais qu'on allait bientôt venir me chercher. Tout mon être n'existait plus que pour cette agonisante routine. La lumière de ma pièce s'était subitement éteinte. Celle à l'extérieur, dans le couloir, semblait avoir subi le même sort. La lourde porte s'était ouverte, bien trop tôt contrairement à d'habitude. Ce n'était pas les ombres des gros-bras habituels. C'était un homme, du moins, sa silhouette l'avait aussitôt imposer comme tel. Il était seul. Sans bouger, je l'observais m'approcher avec stupéfaction, luttant contre la pénombre pour le voir. L'agonisante routine venait d'être brisée.
Cet homme n'était alors qu'une ombre dans l'obscurité et pourtant, il avait toute mon attention. Il m'avait parlé. Probablement. Il semblait avoir rapidement compris que j'étais drogué. Quelques brides de ses paroles avaient réveillées en moi une angoisse, mais aussi une folie. Celle d'une faible lueur d'espoir, faible, mais encore scintillante. Rendu docile par mes tortionnaires et abruti par la drogue, je n'avais pas émis la moindre résistance lorsqu'il m'aida à me relever. Incapable de tenir sur mes deux jambes sans perdre l'équilibre, j'avais pris appuis sur lui. J'avais alors réalisé à quel point il était grand et, assez fort pour soutenir mon poids contre le sien. Il m'avait emmené et, toute ma concentration, toutes les faibles forces dont j'étais encore capables, s'étaient rassemblés pour tenir le rythme qu'il m'imposait. Si je tombais, si je faiblissais, il m'abandonnerait peut-être... L'exercice était d'une abominable difficulté. Chaque accélération, chaque arrêt de prudence, provoquait quelque chose de violent en moi. Je m'agrippais à cet homme, à cette grande silhouette dont je ne savais strictement rien. Ma vie dépendait de lui. Je le savais. C'était comme si, comme si je voulais être sauvé. Comme si Alfonso Lombardo existait toujours. Putain, j'étais encore en vie... En vie et...
Puis, une lumière. Non pas l'une de ces lumières artificielles aveuglantes qu'utilisaient par moment les scientifiques. Non, cette lumière était authentique. La lueur pâle et argentée de la lune trônant sur le plus magnifique des ciels nocturnes. Je venais de retrouver mon très cher ciel étoilé. C'était comme si j'étais chez moi. J'étais dehors et, il faisait la nuit. J'en étais certain. Il faisait nuit... Sans que je ne puisse me réjouir plus longtemps, l'homme dont je commençais à distinguer faiblement les traits m'obligea à grimper dans un véhicule. J'avais voulu voir le visage de celui que je pouvais appeler sans la moindre exagération « mon sauveur » mais, une violente alarme en provenance du laboratoire me fit sursauter, m'obligeant à focaliser toute mon attention sur l'horreur de mon ancienne prison. Une seringue. L'aiguille qui s'enfonce dans mon cou. J'étais aussi terrorisé qu'autre fois... Vers quel enfer allait-on n'emmener, cette fois-ci ? Alors que je perdais lentement connaissance, apeuré autant que j'étais épuisé, je m'étais à nouveau agrippé à l'homme comme à l'espoir. J'avais alors pu sentir son parfum. Celui d'un fruit rouge. La cerise... ? N'était-ce pas un choix étrange pour un homme... ?
C'est dans un sursaut que je m'étais réveillé. À nouveau, j'étais dans un endroit que je ne connaissais pas. Repoussant les draps du lit dans lequel j'avais émergé, je m'étais redressé, mon regard bleu en quête d'un quelconque repaire. Rien à faire, je ne reconnaissais pas l'endroit où j'étais... Il s'agissait d'un grand appartement, propre et aménagé avec soin. Sur la table de chevet à mon côté, on avait disposé quelques vêtements ainsi qu'une paire de chaussures. Comme si j'avais retrouvé un tant soit peu de dignité, je m'étais changé, jetant avec rage le vêtement blanc délavé au sol. On m'avait secourut. On m'avait sortie de cet enfer... Pourquoi ? Qu'attendait-on de moi ? Ma famille avait-elle finalement réussi à me retrouver ? Ou, avaient-on planifier mon sauvetage simplement par respect pour l'être pensant et sensible que j'étais ? C'était l’œuvre d'autres étoiles. J'en étais certain. Mes congénères m'avaient sauvé des humains... J'aurais dû rester plus longtemps dans cette pièce. J'aurais dû attendre un peu, avec pour seule motivation, la possibilité que l'homme qui m'avait sauvé puisse revenir ici. J'aurais dû attendre, mais je venais à peine de regagner ma liberté... J'étais terrifié à l'idée qu'on puisse me la reprendre. Après avoir volé quelques objets utiles dans l'appartement, dont un authentique katana à la lame aiguisée et quelques provisions, j'avais quitté l'endroit en empruntant une fenêtre, fuyant ensuite sur les toits. La ville qui s'étendait devant moi m'était aussi immense qu'inconnue. Je devais être très loin de Florence, probablement même très loin de mon pays natal... J'ignorais où j'étais. Je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais faire. Me cacher et fuir... ? Non, bien mieux. J'allais vivre à nouveau ! M'immobilisant quelques secondes, j'avais jeté un dernier regard vers la fenêtre de l'appartement que je venais de quitter avant, d'abandonner les toits pour fuir dans la première ruelle venue. J'avais une dette envers cet homme.
Pseudo — Sey / Exceddius Vous; en cinq mots — J'en sais absolument rien. Personnage sur l'avatar — Yamanbagiri Kunihiro de Touken Ranbu. Comment avez-vous découvert le forum — Un jour, alors que je me régalais d'un délicieux burger bien gras au Burger King, un vieux mage dans sa tenue sombre est venu jusqu'à moi, s'installant sur la chaise à mon côté... Bon ok, c'est de la faute à Willoden & Figaro. Présence ( /7) — Tous les jours en "passage", concernant les RPs, je fais environ 1 à 2 posts par semaines. Pedobear ou bisounours — Véliciraptor à plumes. |
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