C'est le week-end ! Je regarde papa qui s'est endormi sur le canapé devant sa série préférée, comme tous les week-end, et je glisse une couverture sur lui, avant de lui embrasser le front. Le week-end, j'ai le droit de sortir plus ou moins où je veux, du moment que je garde mon téléphone portable sur moi, au cas où il m'arriverait quelque chose, et que je rentre avant qu'il ne fasse nuit. Je l'observe, qui dort si tranquillement, et je soupire d'aise. Papa, il court toujours à droite à gauche pour le travail. Et le week-end, il est tellement fatigué qu'on ne passe pas beaucoup de temps ensemble. Mais c'est pas grave, papa aussi il a le droit de se reposer. Je me lève de son fauteuil, je laisse ma gameboy sur l'accoudoir et, en chantonnant, je monte à ma chambre pour me préparer. Je quitte mon pyjama, j'hésite un moment entre différentes tenues. Et si je croisais Sahïne ? Je gesticule sur place, plaquant mes mains sur mes joues pour leur éviter de rougir. Non, y'a vraiment très très peu de chance ! Je ne dois pas espérer ! Je frappe un peu contre mes joues, en secouant la tête vivement et, décidant de faire au pif, attrape une tenue au grand hasard parmi celles que j'ai posées sur mon lit. Voilà, aujourd'hui, je serais habillée comme ça !
Je regarde ma tenue et, sans grande motivation, me glisse dedans. Des chaussettes hautes à rayures grises et noires, un short noir à poches amples, un débardeur noir, et un t-shirt un peu large, rayé blanc et noir. Aujourd'hui, mieux vaut que je sois habillée un peu comme tout le monde, je sais que mes robes ont tendance à beaucoup attirer l'attention. Pourtant, il y a ma robe bleu nuit qui me fait de l’œil. Je soupire encore, en chouinant contre moi-même. Non, je peux pas m'habiller comme ça, ça ne me va pas ! Je me glisse hors de ma tenue initiale, en me râlant moi-même après, et enfile ma robe mi-longue bleu marine, tapotant sur mes jupons pour qu'ils se mettent correctement. Tout le long du bas de ma robe, il y a un motif de cage à oiseaux doré, avec des fleurs noires et blanches, et c'est vraiment trop joli pour que je ne le mette pas aujourd'hui, surtout qu'il n'y a pas d'oiseau dans la cage ! Je me plante vite devant ma coiffeuse, la vitre couverte d'un drap épais, et sort ma brosse pour brosser mes longs cheveux, peinant un peu à les démêler. Mais papa dort, alors je dois me débrouiller. Je passe, finalement, mes mains sur le haut de ma tête, pour vérifier n'avoir pas de bosses, et me relève pour filer. En bas, j'attrape ma capeline, mon sac-à-dos nounours avec un cahier et ma trousse de crayons de couleurs dedans, y ajoute mon téléphone portable et, après avoir laissé un petit mot à papa, je file de la maison.
Aujourd'hui, je veux aller dessiner de l'eau, beaucoup d'eau ! Il y a du vent, certes, mais il fait beau, alors c'est le moment d'en profiter. Je fais la route jusqu'à la plage, prenant le bus, marchant toute seule le long des trottoirs et, finalement parvenue là, je m'ébahis devant la vue. Il n'y a personne, du fait de la saison, et c'est comme si toute la plage était à moi ! Je dégringole la pente dessiné par un banc de sable en roulant, dans de grand éclats de rire. Papa va me tuer, papa va me tuer, papa va me- oooooh je rouuuuuuule bieeeeen ! Finalement, le nez dans le sable, je chouine un peu. J'ai bien failli en avoir dans les yeux. Je me calme, bien vite, en gloussant un peu. Si seulement Sahïne était là... J'aurais pu chercher de jolis coquillages avec lui. Et l'idée tilte dans ma tête. Mais oui ! Je n'ai qu'à trouver un beau coquillage et je le lui donnerais la prochaine fois qu'on se verra ! Me relevant, je tapote sur ma robe pour faire tomber les grains de sable, et je me lance à la recherche de ce coquillage, le regard jeté vers mes pieds. Pourtant, ma tranquillité ne dure par longtemps. Bientôt, une voix me parvient. Et elle se rapproche. Par contre, je n'en entends qu'une, donc ça doit être quelqu'un au téléphone. Sur l'instant, je ne sais pas quoi faire, où aller. Et une idée de génie, encore, me vient à l'esprit. Je vais faire le coquillage. Je m'agenouille dans le sable, et puis, les bras le long du corps, me laisse tomber tête la première dedans en fermant les yeux. Je ne suis pas là. Je suis un coquillage. Début de l'opération camouflage !
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j'avais pas la moindre idée de quoi poster alors... alors je suppose que ce rp ne sera pas sérieux du tout, gomen. ;w;
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Sujet: Re: Opération camouflage ! || FEAT. Menma Shizumo. Mar 29 Mar - 22:18
Un grain de sable
L’air marin… C’est quand même agréable. La senteur salée dans l’air, qui vient s’engouffrer dans mes narines, cela chatouille un petit peu, c’est bien amusant. Tu vois, c’est une de mes journées de repos aujourd’hui, et j’en profite pour faire un petit tour à la mer. Je me demande si tu as pu au moins une fois la voir de tes propres yeux. Je ne t’ai jamais posé la question auparavant. C’est bien dommage. Grand-Mère, j’adore me balader au bord de la mer, sentir le sable sous mes pieds, c’est reposant. Et quand je cours cela me fait plus travailler mes jambes, il faudra que je propose à Izar de venir faire un peu d’exercice ici, ce serait amusant, j’en suis certaine. En tout cas, encore aujourd’hui la plage regorge d’agitation, j’ai bien fait de me vêtir d’un short tout ce qu’il y a de plus simple. Si je dois courir cela sera bien plus confortable. Tu te demandes bien pourquoi je me mettrais soudainement à courir. D’abord parce que j’adore ça, cela n’a pas changé, j’aime courir encore et encore, cela me libère l’esprit quand je ne me prends pas les pattes dans l’air bien sûr. Et aussi parce que maintenant si un de mes camarades invisibles n’est pas très gentil il faut bien que je m’échappe. Cela m’arrive rarement mais quand cela arrive c’est souvent épuisant. Grand-mère ma vie n’est pas de tout repos, je t’assure et c’est bien cela que je trouve incroyable. J’aime ça.
Et aujourd’hui je risque de faire pas mal de rencontre, on croirait la plage au premier coup d’œil, mais au bout de quelques minutes à me promener au milieu du sable. Voilà que je vois un jeune homme, et vu ses vêtements il ne vient pas de ce temps. Un samouraï, tout ce qu’il a de plus normal. Cela ne pouvait que promettre de longues histoires enrichissantes. Le genre d’histoire qui me fascine rapidement. Comme Shana, le fantôme de mon appartement, elle vivait à peu près dans le même genre d’époque. Une époque du Japon que je trouve intéressant. Je pourrais passer des heures à les écouter parler, comme papa le faisait quand j’étais petite tu te souviens ? Je n’allais pas laisser cette occasion me filer entre les doigts, même si je prends le risque de courir par la suite. Mon regard se pose sur l’inconnu mort, le fixant un moment avant de sourire gentiment. La surprise que je lu sur son visage ne pouvait que m’inciter à aller à sa rencontre. « Tu peux me voir.. ? Jeune femme étrange. »
Rien d’agressif, rien de palpable en tout cas. Je me demande bien ce qui peut le faire rester sur terre, sur cette plage qui plus est. Un simple hochement de tête et le voilà qui semble beaucoup plus heureux. Après tant de siècles dans la solitude, je ne peux que comprendre cette joie soudaine. J’espère que tu ne vis pas la même chose de ton côté, grand-mère. Hum. Je passe mon chemin, continuant de marcher calmement sur la plage alors que le samouraï s’aventure à mes côtés. Les fantômes n’ont pas la notion du temps, certains ne pensent même pas qu’ils sont morts. De simples spectateurs de l’évolution de ce monde. D’autres vivent éternellement le même jour, sans jamais se souvenir de la veille. Un monde bien cruel. Tu ne trouves pas ? Monsieur samouraï ne semble pas savoir le pourquoi de sa mort, racontant avec calme ses derniers souvenirs. Des bruits incessants, le feu, des cris. Sans mal je pense à un incendie, mais cela près de la mer, un mystère de plus.
Ce soir je ne manquerai pas un petit tour dans les livres à la recherche d’un événement de la sorte. Pour l’heure, les récits du samouraï ne peuvent qu’éveiller ma curiosité alors que l’on continue la route. Quelques fantômes par-ci, par-là, auquel il n’a pas l’air de réagir. Intéressant. Il semblerait qu’il ne se rend pas compte de la présence de ses confrères. Une solitude absolue. De l’extérieur on pouvait clairement voir que je parle toute seule, mais peu importe il n’y a personne sur cette plage à part moi et mes amis invisible. N’est-ce-pas ?
Comme cette forme sur la plage… un autre fantôme. Hum ? C’est quoi cette position ? Et pourquoi le samouraï la regarde aussi ? Noooon. Après tout rien ne peut me dire que ce … truc ? N’est pas vivant. Alors que je parle tranquillement depuis quelques secondes, encore quelqu’un qui va me prendre pour une folle. Mais cela peut aussi être un nouveau fantôme. Hum. Le samouraï a l’air aussi perplexe que moi sur la marche à suivre. Il ne me faut pas cinq minutes pourtant pour me pencher doucement. Un doigt venant se poser sur l’épaule du … truc. Venant tapoter du doigt ce qui est l’épaule. Peut-être que cette personne ne va pas bien après tout, je ne peux pas la laisser comme cela.
L'opération camouflage a l'air de plutôt bien se passer. Jusque là, même si la voix que j'entends se rapproche, je ne semble pas m'être faite remarquée. Et je peux maintenant dire avec certitude que c'est une jeune femme qui parle toute seule. Et oui. Elle parle vraiment toute seule. Peut-être qu'elle est réellement au téléphone ? Ou alors qu'elle pense à voix haute ? Je reste là, comme une carpe, à écouter en me sentant un peu honteuse d'espionner indirectement une situation pareille. On dirait vraiment qu'elle répond à quelqu'un, c'est plutôt troublant. Mais je vais continuer à faire le coquillage, just in case ! Pourtant, la voix se rapproche encore. Je ferme les yeux avec insistance, pour qu'aucun grain de sable ne vienne s'y loger, mais ça devient plutôt difficile de respirer. Je vais vraiment finir par me faire attraper. J'entends ma propre respiration, mais je m'efforce de bloquer les mouvements de mon corps, pour qu'on ne voit pas mon dos se soulever à chaque inspiration et expiration. Mais je crois que c'est déjà trop tard.
La personne qui parlait vient plus proche encore, j'entends ses pas malgré qu'ils soient très assourdis par le sable. Et puis, je sursaute. Quelque chose a tapoté sur mon épaule ! Haha. Et bah je suis grillée, je crois. Je me redresse un peu, difficilement, parce que bon, c'était tout de même pas très agréable comme position, et que ça a un peu engourdit mes membres. Et une fois assise dans le sable, ce qui n'a prit qu'une petite poche de secondes, je regarde la jeune femme qui est toujours un peu penchée vers moi, et qui m'adresse la parole. Ah mais c'était peut-être à moi qu'elle parlait, en réalité ? Je me retiens de secouer la tête, pour ne pas avoir l'air plus étrange que ce que je dois déjà sembler, et chasse l'idée. Non, elle parlait toute seule de vraiment très loin, bien avant d'arriver à ma hauteur. Et si elle s'était adressée à moi, elle aurait certainement crié pour être sûre que je l'entende. J'ouvre un peu plus mes déjà grands yeux bleus/verts. Mais... Mais elle n'a pas de téléphone à l'oreille !
« Est-ce que ça va ? »
Je hoche vivement la tête après avoir écouté la question, me sentant bien bête à nouveau. Moi, oui, je vais bien, mais vous, madame..? Je n'ose pas le demander. Je ne veux pas embarrasser cette personne non plus, même si elle a l'air plutôt étrange. Comment dire que je faisais le coquillage ? Comment dire que je ne voulais pas qu'on me voit mais que j'ai lamentablement échoué ? Je me retiens de soupirer, cette fois-ci. C'était évident, en même temps, qu'on allait me voir. Je n'ai plus l'âge de penser qu'en me cachant derrière mes mains, en jouant à cache-cache, je me suis rendu invisible. Et pourtant ! A priori, si, je ne suis toujours pas assez grande pour comprendre entièrement ça ! Je suis un bien pitoyable ninja, voilà, c'est une réalité.
« O-Oui oui ! Je vais bien ! D-Désolée si je vous ai inquiété mais... Mais, en fait, vous parliez, et je me suis dis que je pourrais vous gérer en étant là, donc j'ai voulu faire comme si j'étais pas là, mais j'ai pas réussi... »
C'était une très longue phrase, ça. Je prends une discrète respiration, aussi discrète que possible en tout cas avec cette jeune-femme plantée devant moi à me regarder. Et puis je constate. Elle est jolie ! Et elle a l'air grande ! Et elle a de jolis cheveux sombres ! Je souris, contente, en jouant un peu de mes talons dans le sable. Je suis sûre qu'elle est japonaise, cette dame ! Elle en a tout l'air, en tout cas. Des cheveux lisses, bruns, et des yeux sombres, c'est courant chez les japonaises. Je gonfle un peu les joues, sans trop réfléchir au fait que l'on me voit faire, en me disant que je suis un peu jalouse. Avec mes cheveux blonds, je me fonds vraiment difficilement dans la masse à Hoshikami. On m'a même demandé plusieurs fois si je ne les avais pas déteints. Et puis je reviens sur Terre, me grondant intérieurement d'avoir encore été me mettre dans mon petit monde. Je dois arrêter de faire ça et passer du temps avec les autres !
Et avec un autre grand sourire, parce que cette madame a l'air bizarre mais gentille, et qu'elle est jolie, je lui tends une main couverte de sable, que je frotte presque aussitôt contre ma robe pour la laver, en m'écriant énergiquement :
« Enchantée, madame ! Moi, c'est Pearl ! Et j'ai essayé d'être un coquillage ! »
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Désolée du retaaaaard! Prête à subir l'énergie de Pearl ? x")
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Sujet: Re: Opération camouflage ! || FEAT. Menma Shizumo. Mar 3 Mai - 11:30
Un grain de sable
Une jeune fille, surement un peu plus jeune que moi, elle se tenait là dans le sable. C’était à se demander pourquoi jusqu’à maintenant elle se tenait de façon étrange. Même les vivants sont parfois une source de mystère. Tu sais quoi Grand-Mère, je ne m’habituerai jamais à ces rencontres à l’improviste, il ne se passe pas une journée sans que ma vie soi chamboulée de la sorte. Le plus étrange est que j’adore ça. Ma vie est loin d’être un long fleuve tranquille et c’est cela qui en fait une vie tellement palpitante. Bon là, je te l’accorde je suis tombée sur une vivante plutôt étrange. Mais bon cela doit être une coutume étrangère. Oui, voilà. Je ne vois que ça. Après tout avec ses longs cheveux blonds, on remarque assez rapidement qu’elle n’est pas une japonaise pure souche. C’est peut-être un moyen de saluer où un truc dans le genre. Je suis encore en train de rêver quand elle prend enfin la parole avec sa voix très peu assurée.
« O-Oui oui ! Je vais bien ! D-Désolée si je vous ai inquiété mais... Mais, en fait, vous parliez, et je me suis dis que je pourrais vous gérer en étant là, donc j'ai voulu faire comme si j'étais pas là, mais j'ai pas réussi... »
Je souris légèrement à son encontre, elle ne m’a pas l’air bien méchante. Le seul problème est comment expliquer ce qui venait de se passer à l’instant. J’aurai pu tout simplement dire que je récitais une incantation, ou que je révisais mes cours à haute voix. Mais bon toi-même tu sais que ce ne serait pas très crédible. Il ne me reste plus qu’une chose à faire. Oui, moi et le mensonge on n’est pas vraiment très copain. Puis en regardant cette jeune fille je me dis que vu la position qu’elle avait il y a quelques minutes, mon explication ne serait peut-être pas si folle. Es-tu prête à voir le magnifique sprint de l’humain Grand-Mère ? Généralement je me prépare toujours à une fuite rapide du sujet avec lequel je parle. Les humains sont très rapide je t’assure.
N’oublions pas l’invité mystère de cette magnifique scène. Bien qu’elle ne puisse pas le voir, je passe mon regard sur mon chère compagnon de parlote qui jusqu’à maintenant m’avait raconté son histoire sans sourciller. Mais le pauvre semblait maintenant figer comme de la pierre. Je me demande bien pourquoi d’ailleurs. Il était figé à fixer la jeune fille blonde. Je me demande bien pourquoi un frisson me parcourut à l’instant ? Parce que j’avais un mauvais pressentiment ? Sans doute. Grand-Mère. Je crois que ce que je suis en train de vivre est complètement exclusif. Tellement que j’en oubliée de répondre à la petite blonde. Qui elle ne tarda pas à passer à autre chose. Maintenant redressée, me tentant la main.
« Enchantée, madame ! Moi, c'est Pearl ! Et j'ai essayé d'être un coquillage ! »
Madame ? Comment prendre 20 ans en un seul mot. Je me sens tout à coup très vieille. Sans arrière-pensée bien sûr Grand-Mère, je ne dis pas que ce n’est pas bien d’être vieux. Juste que je suis peut-être encore un peu jeune pour ça. Je secoue la tête avant de venir serrer sa main avec un petit sourire. Un coquillage ? C’est original. On ne pourra plus dire que je suis folle maintenant en tout cas. Elle doit voir des trucs que les autres ne voient pas, comme moi. Je ne vois pas d’autres explications. Je souris encore plus avant d’ouvrir la bouche assurée.
« Appelles moi Menma ! Tu es peut-être un peu trop imposante pour être un coquillage. Moi je parlais avec mon ami le fantôme samouraï. Sa vie est plutôt palpitante, en plus il a l’air d’avoir un petit faible pour toi. »
Je ne pouvais que me mettre à rire gentiment après ce que je venais de dire tout naturellement. Tu vois Grand-Mère, le sprint ne devrait pas tarder, tiens-toi prête.