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 Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov.

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Cael Vulcain
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MessageSujet: Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov.   Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov. EmptyMar 26 Avr - 15:02

Figaro & Cael
« Mais si ! Je te dis que -... », le reste se perd dans le brouhaha.

Des rires. Des cris. Des paroles qui sont bues. Personne ne fait attention. Personne ne prête attention au monde qui l'entoure. Personne ne voit toutes ces gens qui sont là. Non, car, c'est vrai, on n'en a rien à faire. Pourquoi aller vers l'autre ? Il est tellement plus simple de rester dans sa bulle, dans son monde, dans son petit coin, là où seuls ceux que nous connaissons déjà viendront. Il est tellement plus simple de s'enfermer dans une certaine habitude. Et tu n'échappes pas à la règle, Cael. Tu aimes t'enfermer dans ton monde, dans ton petit jardin secret, là d'où personne n'ira te tirer. Là où, normalement, personne ne viendra te chercher. Car tu es inaccessible, ou du moins, tu le sembles, avec ce visage impassible et ce regard lointain.

La musique résonne dans le petit café. Agréable. Plus agréable que toutes ces paroles, lancées dans le vide, par toutes ces personnes. Tu relèves la tête, et tu observes. Tu observes, tu scrutes, tu fixes, tu détailles. Rien ne semble t'échapper, tu l'espères. Tu vois le comptoir, d'une couleur assez chaleureuse, contre lequel s'appuient les autres. Tu vois cet homme, assis sur une des chaises hautes, avec une tasse de café entre les mains, oui, tu vois son visage triste et son regard absent, posé sur le journal devant lui. Tu vois cette jeune fille, qui sourit au jeune homme devant elle. Elle est perdue. Elle ne l'aime pas, ou peut-être plus. Pas comme lui. Tu sais qu'il l'aime encore, tout chez lui respire l'amour, tandis qu'elle, semble mal à l'aise. Elle n'aimerait pas être là.Hypocrite, c'est le mot qui te vient à l'esprit. Tu aimerais crier. Tu aimerais crier contre ce genre de personne, qui finiront, sans aucun doute, par faire souffrir l'autre. Tu aimerais lui crier de rester elle-même, de ne pas se mentir.Mais Cael, n'est-ce pas toi, qui se cache derrière un masque ? Derrière un masque de froideur et de mépris ?

Tu abandonnes ton observation de l'intérieur, peu intéressé par ce monde que tu n'aimes pas, et tu reportes ton attention sur la tasse de chocolat devant toi. Tu y plonges ta cuillère et la tournes, pendant un moment, perdu dans tes pensées. Rien te n'intéresse plus réellement. Ou peut-être que rien ne t'as jamais intéressé, mis à part les livres, la musique et ce qui n'a pas de rapport avec un quelconque autre individu. Tu fermes ton œil valide, et tu laisses échapper un soupir que seuls les plus proches pourraient entendre.

Tu lâches la cuillère, et, tu te décides enfin à te mettre à ce qui rythme ta vie, chaque jour. Tu cherches un instant dans les feuilles qui sont devant toi, jusqu'à trouver la partition que tu souhaites travailler depuis un moment déjà. Tu commences par lire, déchiffrer les notes, et, finalement, sans même t'en rendre compte, tu te mets à chantonner cette partition. Tu fermes ton œil valide, et tu laisses échapper un soupir que seuls les plus proches pourraient entendre.

Alors tu chantes, doucement, pour que tout le monde ne puisse pas t'entendre, et tu ajoutes des annotations sur la feuille, à certains endroits, jugeant que tu devrais baisser la voix, ou la monter. Tu ne sais pas encore ce que tout ça va rendre, à la fin, avec ta voix sur le piano, et, à vrai dire, tu t'en fiches. Tu pourras, encore et encore, modifier tout ça.

Cette partition t'a absorbé, Cael. Elle t'a perdu dans tes pensées, dans ta voix et dans la musique. Et tu n'as pas remarqué que, tu n'es plus seul. Tu n'as pas encore remarqué que, devant toi, il y a quelqu'un. Tu ne sais pas, tu n'as pas fait attention. Et personne ne sait s'il t'a entendu, ou non. Tu es juste absent, là, quelque part, nulle part, tu continues, le regarde perdu dans le vide, l'esprit au loin. Pendant un instant, tu n'es plus là, plus rien ne t'importe, à part cette musique, plus rien ne t'importe de ce monde. Juste un instant. Juste un moment. Quelques secondes, quelques minutes.

 
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MessageSujet: Re: Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov.   Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov. EmptyVen 29 Avr - 20:17


you'll be the moon i'll be the earth and we will burst — cael & figaro
Les secondes qui reprennent leur souffle après une course effrénée, qui s’étirent, tellement que le temps semble suspendu. Odeur de café et bruit agaçant du percolateur derrière le zinc du comptoir, brouhaha ambiant, musique de fond, les cuillères qui tintent au fond des tasses, les verres qu’on pose sans délicatesse sur les tables. Son reflet gondolé sur la surface de son café, transpercé par un morceau de sucre qu’il y laisse tomber. Et toujours cette petite question, chiante au possible, quelque part dans un coin de sa tête.

Qu’est-ce que je vais bien pouvoir foutre désormais ?

Revenir à la vie. Peut-être. C’était le projet.

Gaffe môme, le départ à l’étranger c’est les vapes. Vertigo garanti...
Garder la tête froide. Il allait falloir se réadapter. Rester concentré. Ne pas s’éparpiller. Tout allait bien se passer, c’était sûr. Tout de même. Quelque chose le chiffonnait. Une anomalie. Comme une épine dans le pied. Comme ces jeux dans les illustrés quand il était gosse. Une erreur s’est glissée dans cette image. Sauras-tu la retrouver ?

Il met ça sur le compte du décalage horaire, accuse le jet-lag. Ça vous fout en vrac ce genre de bouleversement, c’est abusé. Jet-lagué, vraiment ? Alors qu’il est là depuis une dizaine de jours déjà ? Mais c’est qu’il y a toute cette effervescence, et lui, il a beau faire semblant de suivre le tempo, il a du mal encore. Tout est allé si vite. Départ, arrivée, tout recommencer. Des liens qui se tissent, déjà, même s’il perd le fil de temps à autre. C’est juste tellement. Étrange. Lui qui donnait des coups autour de lui dans sa petite boîte dorée pour qu’on le laisse sortir. Et le voilà dehors. Enfin la tête hors de l’eau.

Inspiration. Il s’accoude à la table à laquelle il était installée, assis sur le banquettes près des fenêtres, se redresse légèrement, arrête de s’avachir. Tiens toi droit, Figaro. C’est vrai qu’il se laisse aller, mais il faut dire qu’il n’a pas eu une seconde à lui ces derniers jours. Ça enthousiasme tout le monde, la nouveauté, et c’est extrêmement fatiguant pour la nouveauté en question. Alors là, il fallait que ça s’arrête. Qu’il cesse de se faire trainer à droite à gauche pour prendre une pause, souffler. Expiration.

La petite cuillère qui remue distraitement la boisson brûlante, tinte contre les parois de porcelaine, puis qu’on pose ensuite. Ses yeux de glace qui se lèvent, observent distraitement l’endroit, détaillent les autres clients. Tout le monde avait l’air de passer une journée comme les autres, ni plus, ni moins merdique que celle d’hier, copié-collé de la veille et de l’avant-veille. Tout ce qu’il l’exaspérait, et lui, il était au milieu de tout ça. Une existence mortellement standardisée, inlassablement dupliquée, l’impression d’être dans une usine gigantesque produisant l’ennui en quantités industrielles. Il passe une main sur son visage, s’attarde sur ses paupières fatiguées, qu’il rouvre ensuite, se retenant de bailler. C’est ça de faire connaissance en sortant jusqu’à pas d’heure. Petite mine. Eh, tu vas pas plonger tête la première dans ton café, hein ? C’est la redescente, à cause des excès de la veille. Ça le fait bader, voir tout en noir, c’est pourtant pas son genre de se plaindre de tout. Mais c’est le chaos de l’endroit qui l’agresse là tout de suite.

Et quelque part dans le chaos, rien qu’un peu d’harmonie.

Quelques notes qui lui parviennent, sonnent bien à son oreille, contrairement à l’agitation ambiante, forcément, il se retrouve à chercher la source. Regard qui s’égard, dévisage ses voisins de table, se pose sur l’un d’eux. Un jeune homme aux cheveux solaires, platine, piégeant la lumière, comme rétro éclairés. La lueur d’un astre un peu pâlot dont la lumière peine à vous parvenir. L’attention focalisée sur des feuilles éparpillées devant lui. Et il reconnait aussitôt ces petites tâches noires, alignées sur les portées, un langage universel qu’il comprend parfaitement.

Bien trop curieux sous ses airs sages, Figaro.

La chaise, en face de ce qui l’intrigue, qu’il tire en silence avant de s’y installer, troquant sa place pour une autre à laquelle personne ne l’avait invité, il pose sa tasse là où les feuilles n’envahissent pas l’espace, croisant ensuite les bras sur la table pour voir de plus près. De la musique, qu’il déchiffre quelques secondes, un petit moment. De l’instrument, et de la voix. Première chose qu’il voit. Mais il relève d’abord la tête, pour vérifier qu’il ne dérange pas. Quand bien même il dérangerait, sans-gêne, au fond ça n’est pas ça qui importe. C’est juste que ça fait. Quoi ? Deux semaines qu’il n’a pas parlé dans ce dialecte qu’il considère presque comme sa langue maternel.
Parler musique.

Aucune réaction, il se sent comme invisible. Alors il s’accoude à la table, pose son menton dans le creux de sa paume, en profite pour détailler le visage du blond. Objet céleste à la dérive, il avait des airs de gamin perdu, et Figaro s’attendrirait presque s’il n’était pas complètement désabusé par l’attention qu’on ne lui porte pas, alors qu’il daigne s’intéresser. Et il brise finalement le silence.

— C’est toi qui a écrit tout ça ?

Comme s’il n’y croyait pas. Avant qu’on ne lève les yeux vers lui, il baisse les siens sur les partitions, haussant un sourcil presque hautain.

— … C’est pas mal.

Un tantinet provoquant, histoire de secouer un minimum le blondinet, et il se retient de sourire.

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MessageSujet: Re: Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov.   Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov. EmptyDim 1 Mai - 0:25

Figaro & Cael
Rien ne te touche. Rien ne t'atteint. Tout ce bruit a disparu autour de toi, tu es là, au centre de ta bulle, au centre de ton monde, de ton jardin secret. Rien ni personne ne t'en tirera. Tu l'espères du moins. Tu espères que l'on te laissera vivre, dans ton coin, que personne ne viendra te déranger, te sortir de ta rêverie. Car tu l'aimes ce rêve. Tu l'aimes. Tu aimes te perdre dans les notes. Tu sais bien que ce n'est pas d'un très haut niveau, ce n'est que ton oeuvre, que ce que tu aimes faire. On pourrait te dire que c'est laid, que tu t'en ficherais. Celui qui te dirait ça n'aurait rien compris à la mélodie, aux paroles. Il n'aurait pas compris que tout ne se résume pas à nos sens. Il y a de nombreuses choses que l'on se doit de sentir. Ou plutôt, de ressentir. Celles-ci doivent naître au plus profond de nos tripes, passer par le coeur, et prendre forme dans notre esprit. Alors seulement, nous mettons des mots dessus, nous les travaillons, comme une pierre précieuse à son état naturel.

Ton pied tape le sol carrelé. Il bat le rythme. Régulier. Ton pouce s'amuse à appuyer sur le bout de ton stylo, dans un petit bruit caractéristique, bruit qui se perd dans le brouhaha du lieu. Tu es perdu, perdu dans tes pensées. Tes partitions devant toi, tu es loin de tout ça. Loin de ce monde, encore une fois. Cael, tes pensées tournent en rond. Tu te demandes les mêmes choses, éternellement. Tu te demandes pourquoi les gens sont ainsi, pourquoi ces choses médiocres existent. Pourquoi l'hypocrisie fait-elle partie intégrante de notre société ? Pourquoi l'égoïsme est là, présent, en chacun de nous ? Pourquoi toutes ces émotions négatives ? Pourquoi, ce lien, même, qui lie humains et étoiles ? Pourquoi. Juste, pourquoi. Ta tête va exploser, Cael. Arrête de réfléchir. Tu penses trop, tu te poses trop de questions, tu cherches à savoir. Tu cherches à avoir des réponses que personne ne peut réellement t'apporter. La seule réponse -et qui n'en est pas réellement une, c'est que c'est ainsi, c'est tout, aussi simple que ça. Tu te mords la lèvre, agacé de ne pas trouver d'explications, les clics de ton stylo s'accélère. Ta jambe sautille. Tu es agacé, oui, agacé.

C’est toi qui a écrit tout ça ?

Brutale coupure. Tu sursautes. Tu relèves la tête et poses ton regard sur celui qui t'a sorti de ton monde. Ton visage laisse apparaître de la stupeur, pendant quelques secondes. Une. Peut-être deux. Reprend-toi, Cael. Cache tes émotions. Prends ce visage que tu arrives si bien à vêtir. Cache-toi. Ferme ton coeur, ferme ton esprit. Remets ce masque de froideur et de distance, que tu sais porter. Voilà. Ton expression n'est plus qu'impassibilité, inaccessibilité. Tu es là, physiquement, mentalement. Mais ton visage exprime une distance, tu espères qu'il ne brisera pas ta carapace, car oui, tu es fragile, tu le sais. Tu n'oses pas lui répondre. Mais n'est-ce pas impoli ? Tu ne sais pas.

Tu es tellement surpris que tu ne l'as pas détaillé, pas observé. Alors tu le fais. Tu plonges ton regard dans le sien. Perçant. Bleu. Un frisson te parcourt. Des cheveux bruns en bataille qui lui retombent sur le visage. Des jolies mains, posées sur la table. Tu ne saurais dire s'il est plus grand ou plus petit que toi. Mais, dans tous les cas, il te paraît charmant. Et, peut-être, que si tu n'avais pas peur de souffrir du monde, tu le laisserais toucher ta carapace, mais tu te fermes encore plus. Tu refuses. Ton esprit crie. Il veut que tu t'en ailles. Tu en as envie, tu as envie de t'en aller, prendre tes affaires, payer ta consommation et t'en aller. Il te paraît irréel, comme s'il était venu juste pour mieux te briser. Pourquoi es-tu venu ici, déjà ? Tu ne sais plus. Calme-toi, Cael, pourquoi est-ce que tu réagis de façon excessive ? Tout va bien, tu peux te calmer. La panique se lit dans tes yeux, tu ne sais pas pourquoi tu paniques, tu as déjà rencontré des gens, tu les as pourtant laissé t'approcher. Alors pourquoi cette fois, tant d'émotions t'envahissent ? Parce que, ceux que tu as rencontrés auparavant, ce n'était pas dans ces conditions. Pas dans un lieu rempli de gens, pas alors que tu étais perdu dans ta musique. Pas dans ces conditions, tout simplement. Tu t'apprêtes à te lever, les mains posées sur la table. Une feuille disparaît. Elle est entre ses mains. Inspire. Expire. Encore une fois. Calme-toi. Tout va bien. Tout va bien, Cael.  Prends sur toi, assieds-toi, réponds-lui.

Hm.

Quelle éloquence. Tu aurais pu répondre de façon plus approfondie, mais non. Tu ne sais pas quoi lui dire. Oui ? Ca reviendrait au même, à tes yeux. De toutes façons, il suffit de voir les notes dessinées à la main, pour voir que ce n'est pas juste une partition que tu as achetée. Non. Ceci est ton imagination, tes sentiments.

… C’est pas mal

Il a marqué une hésitation, tu le sens bien. Son visage se crispe. Il te provoque. Tu le vois. Il essaye de ne pas sourire. Et quelque part, au fond de toi, ça te fait sourire, toi aussi. Quelque part, tu as envie de faire la même chose. Sourire. Honnêtement. Sans artifices. Un sourire sincère, comme ceux qu'ont certaines personnes dans la rue. Beauté. Mais, cette beauté, tu sais qu'elle sera ternie.

Probablement.

Sourire dans tes yeux. Sourire dans ta voix. Mais rien sur ton visage, toujours fermé. S'il t'observe, il verra. S'il écoute, il entendra. Mais tu sais déjà qu'il le fera. Après tout, n'est-il pas venu, attiré par la musique, par les partitions, ou peut-être ta voix, puisque tu chantonnais. Peut-être.
Tu attrapes ta tasse. Tiède. Tu te caches un instant derrière celle-ci, et bois son contenu.

Inspire, gonfle ton ventre. Expire, creuse le. Tout va bien.  

 
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MessageSujet: Re: Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov.   Jour 1 - « Find me where the wild things are. » ft. Figaro L. Oulianov. EmptySam 4 Juin - 10:02


you'll be the moon i'll be the earth and we will burst — cael & figaro
Une onomatopée pour seule réponse, une mine immobile face à la sienne, qu’il devine, vu qu’il préfère attendre avant de se risquer à relever la tête. C’est quitte ou double, tout ou rien. Lui, il a toujours le regard rivé sur les feuillets, qu’il observe distraitement pour de faux. Accoudé à la table, son menton posé dans le creux de sa paume, tenant sa tête comme si c’était trop fatiguant de rester bien droit sur sa chaise. Et ça se dit issu d’une bonne famille, avec une désinvolture pareille, normal que certain en doute.

— Probablement.

Électrisant. Une décharge. Comme si on avait enfin fichu un coup de défibrillateur au temps. Et il ne trouve plus le brouhaha ambiant si désagréable que ça. C’est la mélodie de quelque chose qui s’active, quelque chose de bien vivant, et c’est ça qu’il aime, Figaro. Il est accro à ces petits moments où le monde se met à tourner plus vite tout à coup. Amoureux des premières fois, il voudrait que sa vie ne soit qu’une succession de ça. De premières rencontres, de premiers mots, de premiers sourires. Ça sonne lyrique comme tout dit comme ça, mais c’est ce qui dérange chez lui. Parce qu’il faut pas se voiler la face, elle est malsaine, cette soif de nouveauté constante et insatiable. Le plus agaçant des défauts. C’est qu’il est rageant de le voir passer à autre chose en permanence, d’assister à ses lubies soudaine qui se changent en désintérêt flagrant aussi vite qu’elles sont apparues. Et le pire, c’est qu’il ne fait pas exprès, il ne s’en rend même pas compte. Ça exaspère autant que ça attire. Forcément, on a envie d’être de la partie. C’est comme tenter sa chance à la roulette anglaise, tirer sur le manche d’une machine à sous. On se dit "pourquoi pas moi ?".

Et là ça commence. Ce petit jeu qu’il adore. Il avait levé son regard vers le jeune homme, le détaille désormais. Le type aurait mieux fait de l’envoyer chier. C’est ce qu’il faut faire quand il cherche à s’occuper, Figaro. Quand il débarque sans gêne, s’impose tout à coup. Ça évite pas mal d’emmerdes, en général.
Mais trop tard.

Il a du mal à retenir une risette qui relève inévitablement un coin de sa bouche, et il sourit furtivement. Un sourire aussi amusé qu’innocent, celui qu’esquisse un gamin qui jubile lorsqu’il a réussi à attirer l’attention. Sauf que. Ça ne suffit pas encore. Il incline la tête, efface vite la moindre trace d’enthousiasme pour un instant encore, alors qu’il fait mine de toiser le blond d’un regard plein d’appréciation. Le style d’œillade qui vous analyse de la tête aux pieds pour porter un jugement un peu hâtif.

— J’me posais la question. Parce qu'entre nous, t'as pas vraiment la dégaine d'un virtuose.

Raillerie, sous couvert d’une remarque désinvolte, comme évaporée à peine sortie de sa bouche. Ça pourrait sonner méchamment à l’oreille, mais c’est toujours comme ça avec Figaro. Aux premiers abords, la plupart des gens ont envie de tout prendre mal venant de lui. Alors qu’au fond, là tout de suite, c’est quasi un compliment. Le type ne correspond effectivement pas au portrait robot des musicos qu’il a eu l’occasion de croiser. Les petits prodiges du conservatoire, bien trop sages et tirés par quatre épingles, même ceux qui font semblant de déroger à la règle.

Non, le garçon qu’il a en face de lui, c’est autre chose. Il ne l’aurait pas entendu chantonner, il ne l’aurait pas vu composer, Figaro n’aurait pas cru que le type faisait de la musique. Parce qu’il est si. Esseulé. Tellement bien caché derrière son masque sérieux qu’on ne se douterait pas qu’il observe le monde depuis celui ci. Le genre de personne auxquelles il ne fait pas l’effort de s’intéresser en temps normal.

Il le dévisage, silencieux quelques secondes, un peu pensif. Peut-être qu’il a parlé un peu trop vite. Il ne ressemble pas aux prodiges barbants du conservatoire, le garçon en face de lui, mais il a l’air tout aussi compliqué. Le genre de personne curieusement complexe, qui fait semblant d’être barbant pour qu’on ne vienne pas trop s’atteler à résoudre la moindre énigme.

— Enfin quoique.

Mais il a vu dans ses yeux, entendu dans sa voix. Cette fois-ci, on pourrait presque l’entendre sourire, Figaro. Plus envie de retenir son rictus amusé, il le laisse s’esquisser à sa guise sur ses lèvres. Regard à nouveau reporté sur les partitions, et il réitère. Sans une ombre d’insolence cette fois ci, plus pensif qu’autre chose.

— Vraiment, c’est pas mal. Le peu que j'ai entendu sonnait bien en tout cas.

À nouveau, ses prunelles courent sur le papier, déchiffrent distraitement les notes. Durant, quoi, une dizaine de secondes à peine, moins que ça. Il relève à nouveau une œillade espiègle vers son voisin de table, hausse un sourcil, mimant un semblant de politesse faussement confuse. Joue le mec qui se soucie du bien-être de l’autre avant le sien.

— Mais j’ai l’impression de gêner, j’me trompe ?

Sans perdre sa risette, évidemment.

m o r g a n
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