La vie est un obscur cycle qui ne fait que se répéter, encore et encore. Complice avec le temps, tout deux forment un terrible adversaire pour les mortels. Un adversaire létal. Et pourtant, on ne peut inéluctablement pas lutter contre - tributaire, victime de cette fatalité qui s’abat sur l’Homme, et lui rappel à quel point il est...mortel et faible.
Le corps de Fenrir déambule lentement dans la nuit, passant chaque tombe devant lui. Ses yeux glissent sur chaque tombe devant lesquelles il passe, alors que son coeur se serre un peu plus à chaque pas qu’il fait - chaque pas alourdissant un peu plus son organe vital et le poids qu’il exerçait sur sa cage thoracique.
Entre ses mains se trouve un bouquet de rose d’un blanc immaculé, symbolisant une pureté comparable à celle pour qui il était venu en cette funeste nuit. L’anniversaire de sa mort, il a préféré oublié combien de temps cela faisait à présent, seule cette date subsistait encore dans son coeur, accompagnée des souvenirs de son visage et de sa voix, chose qui était largement suffisante.
Il s’arrête devant l’edifice de pierre qu’il recherchait, lentement, son genoux de pose contre le gravas alors qu’il abandonne les fleurs pour les poser devant la pierre tombale, qui était aussi simple et pure qu’elle. Il était rare de le voir ainsi, Fenrir - avec cette expression faciale si anéantie. Un murmure s’échappe de ses lippes. Tu me manques. Il ne pleure pas même si sa gorge semblait progressivement se resserrer. Les minutes passèrent lentement - les pensées fusaient dans son esprit. Mais quelque chose vint troubler cette quiétude inquiétante.
Un frisson. Un bruit indescriptible vint rompre ce silence. Il déglutit, franchement pas à l’aise. Seule la reine de nuit à son apogée dans le ciel éclairait le cimetière, ce dernier était littéralement vide, et pourtant, il était sûr d’avoir entendu des bruits humains. Il se relève pour jeter un bref regard autour de lui - rien, personne, et pourtant, tout semblait devenir plus clair à son oreille.
Des râles ou des gémissements, sans aucun doute. Lentement, son corps s’avança en direction de ces bruits incroyablement glauques avec une méfiance et une précaution inhumaine. Son coeur commençait à battre plus rapidement. Oh, Fenrir n’était pas superstitieux mais n’importe qui aurait eu la trouille en entendant ce genre de bruits dans un cimetière vide de nuit.
Deux prunelles ensanglantées rencontrèrent les siennes. Une silhouette féminine - pas vraiment inconnue était adossée contre une pierre tombale. Elle semblait en piteux état. Mais son corps se détendit un peu plus, c’est alors lentement qu’il s’approcha de ce presque cadavre féminin. Il la reconnaîtrait entre mille, la crépusculaire Mesysse Escot. Il lui offrit un large sourire mêlant sadisme, amusement, inquiétude, et peut-être accompagné de quelques pigments de pitié et de curiosité.
...C’est impoli d’utiliser une pierre tombale comme adossoir, tu sais, Mesysse ? Tu n’es vraiment pas discrète, heureusement que ce n’est que moi, imagine si tu serais tombée sur un policier qui passait par là, ou même un civil mal intentionné qui aimerait remplir ses poches de billets verts? ~
Il se posa sur ses genoux et se pencha sur le corps de la dame carmin. Vous êtes vraiment forts pour vous mettre dans la merde les crépusculaires, pas vrai…? Lentement, et avec délicatesse, il glissa une main derrière son dos pour la redresser.
Tu peux te lever ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ?
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Sujet: Re: to help || pv. mesysse Lun 18 Avr - 18:32
Game over... ?
Fenrir & Mesysse
L'astre lunaire veillait. Si beau, si haut dans le ciel, éclatant. Sa lumière froide enivrait les ruelles vides d'Hoshikami, réveillant les loups qui pouvaient s'y terrer lorsque l'orbe solaire se faisait trop ardent, trop agressif. Il n'y avait que lorsque la nuit régnait en maître, que la bête pouvait alors errer.
Tic tac, tic tac, tic tac.
L'horloge non loin semblait préciser que l'heure s'avançait paisible dans un silence glacial, l'air ambiant semblant vibrer de l'habituelle noirceur ténébreuse de l'étoile de sang. Sept heures ? Huit heures ? Neuf heures ? Dix heures du soir ? Quelle était l'heure exacte à cet instant précis ? Seule le voile de pénombre épais qui envahissait le ciel pouvait témoigner d'une heure approximative, laissant muette la chevelure de jais qui, sans aucun doute, n'en avait cure à présent. Les heures pouvaient défiler, les minutes s'écouler, les secondes filer, ce n'était plus la priorité dans sa vie, patientant simplement. Deux pupilles d'un rouge sang vagabondaient alors d'un toit à l'autre, laissant entrevoir une faible respiration. Un calme olympien, un silence de plomb, une atmosphère pesante. Parce que les abîmes rongeaient tout ce qui entraient dans leur champ de vision, inéluctablement.
Arrêt.
La proie du chasseur s'était avancée, attirant toute l'attention et l'intérêt de l'animal. Ses pas se stoppaient net, fixant d'un air froid les êtres humains qui passaient en avant, songeant vainement à protéger celui dont la tête devait tomber ce soir. Le sang repeignerait les pavés putrides du monde des humains, la haine se défoulerait en maître, brisant tout sur son chemin. Il était vain de croire que la Mort ne pouvait accomplir son destin. Vain ? Ce ne fut cependant pas impossible lorsqu'au milieu de la danse des flots de sang, l'étoile avait sentie l'acier transpercer si profondément l'épaule gauche, non loin du cœur, que la mort aurait pu se retourner contre elle-même. La surprise avait emprunt son faciès sombre, mais la noirceur avait repris son droit, décapitant tout ce qui respirait encore.
Fuit.
Une respiration lourde brisait l'harmonie silencieux des ruelles désertes, des pas maladroits se déchaînant à essayer d'avancer. Plus loin. Plus vite. Depuis quand la bête devait-elle fuir à l'instar de poursuivre ? Sa mâchoire se serrait furieusement à cette idée, sa vision se troublant légèrement. Alors les marques étaient apparues, lentement. Une à une, les veines prenaient leur place, donnant l'aspect si inhumain à l'étoile. Témoignage de ce que l'homme avait créé. Ils voulaient sa mort ? Ils voulaient sa capture ? Ils voulaient sa souffrance et la torture ? Ce n'était que justice pour le monstre de se déchaîner pour sa liberté. Pourtant si faible à présent. Triste sort.
Ses pas la guidaient sans raison, sans logique, se contentant de suivre un chemin vainement reconnaissable entre les nuages qui, déjà, brouillaient sa vision. Le cimetière était apparu néanmoins. Aucunement aussi clair que d'ordinaire, les pierres tombales semblaient danser sur son chemin, manquant de trébucher à maintes reprises, mais enfin l'inévitable arrivait. Et au bout de ses dernières forces, la bête tombait. Alors ils avaient gagnés ? Parce que la régénération serait trop longue pour sauver le peu de sang qui arpentait encore l'entité, elle allait mourir. Peur de la Mort ? Qui avait peur de soi-même.
Et enfin, le salut. Vraiment, le salut ? Une voix parvenait à son ouïe, attirant l'attention de la pénombre qui relevait vaguement ses orbes s'éteignant sur son vis-à-vis. Fenrir. Un rire moqueur faisait faiblement sursauter ses épaules, sa voix fébrile brisant le silence pesant à son tour, grognant à son contact.
« Même si c'était un humain... ou la police... Je vais mourir de toute façon... Alors avant de le faire, j'aurai simplement eu à tous les découper en un temps record pour mourir en paix... »
La haine traversait ses lippes ensanglantée, le sang remontant déjà au travers de sa trachée. Alors l'étoile toussait, détournant le regard pour repeindre la pierre de sa marque.
« J'vais difficilement bouger là... Actuellement j'ai bien du... perdre 3 litres de sang sur 5... Ou plus... »
Sa main se retirait alors de son épaule, dévoilant l'étendue des dégâts qui n'arrivaient pas encore à se résorber, pourtant loin de se plaindre, un sourire aussi bien sombre que sadique voyait le jour.
« Il m'a pas raté, l'enfoiré... Mais... J'l'ai pas ratée non plus ! Les flics seront contents de devoir rassembler les morceaux... pour l'identification ! »
Sujet: Re: to help || pv. mesysse Mar 19 Avr - 15:22
to help ft. mesysse
Du sang. Tellement de sang. Elle était dans son élément, Mesysse, et pourtant, rien ne semblait aller - c’est ce qui arrive en jouant avec la mort, en s’amusant à l’effleurer sans pour autant s’offrir à elle. Triste sort qu’elle fut obligé de subir de plein fouet. La présence de Fenrir pouvait être aussi salvatrice que destructrice, et pourtant, le choix était déjà fait. Il n’avait aucune raison de la laisser pourrir ici.
Il sent le sang envahir ses mains gantelés et traverser le lycra. Il soupira, la reposant contre la pierre tombale souillée de son hémoglobine. Il lui offrit un large sourire. Pourquoi te limiter à quelques humains alors que ce monde entier attend de périr par ta lame ? Tout de même. Il ne détestait pas les crépusculaires, il entretenait même une relation clandestine avec certains d’entre eux et il n’a jamais eu de problèmes, ni avec la police, ni avec eux.
Elle retire sa main de son épaule gauche, dévoilant assurément une plaie - une tâche de sang, les vêtements collés à sa chair meurtrie et dégoûlinante. Le psychologue grimace un rictus dégoûté, se retenant bien de dégueuler sur le coup. Bah bravo… Il regarde son propre corps, à la recherche de quelque chose qui pourrait arrêter cette hémorragie, même le temps de quelques minutes - quelques heures.
Il déglutit, avant que son écharpe ne quitte son cou - à contre coeur. Il fallait parfois faire des sacrifices, et il allait en faire un en cette soirée en espérant que la crépusculaire allait lui être redevable, et surtout que son écharpe ne serait pas souillée éternellement par cette couleur si disgracieuse qu’était le rouge.
Je sais pas si ça vaut vraiment le coup de découper quelqu’un et de crever juste après. Ton pouvoir n’est peut-être pas si puissant que ça, après tout, puisqu’un simple humain (je l’espère) t’a amoché. Il se rapproche d’elle, essayant déchirant le plus doucement possible les tissus présents sur le côté gauche de son corps - exposant à présent sa peau, elle-même couverte de ce liquide vermeil, essence de vie et de mort.
Je ne suis pas médecin, et encore moins chirurgien. Alors ça va faire mal, mais mademoiselle est forte, non ? Il soulève légèrement son bras afin de pouvoir glisser son écharpe sous son aisselle, la dépliant pour qu’elle puisse recouvrir une plus grande surface sur son épiderme. Une extrémité vient rejoindre son autre épaule afin de garantir la tenue de ce bandage, avant de l’enrouler autour de son dos pour rejoindre l’autre bout, il réitère cette action en serrant un peu plus à chaque fois afin de compresser sa plaie, et ce jusqu’à ce que l’écharpe ne lui laisse plus l’occasion de s’étirer davantage. Déjà, il voyait le rouge se mêler au violet, il voulu presque pleurer pour son vêtement mais n’en fit rien.
Il se leva plutôt pour regarder la pauvre jeune femme, croisant les bras. Attend ici trente seconde, je vais te chercher de l’eau. Sans attendre une réponse, son corps disparu dans la nuit avant de réapparaître une poignée de minutes plus tard au même endroit, des feuilles encore perdues dans l’obside de sa chevelure.
Une bouteille sous le bras, il posa un genoux au sol en glissant de nouveau sa main derrière le dos de Mesysse pour la redresser, faisant sauter le bouchon du récipient pour glisser le goulot tout près de ses lèvres, esquissant un sourire amusé.
Allez, fais pas ton enfant et sois sage, je te jure que j’oublierais dans quel état je t’ai vue ce soir quand tu iras mieux. Oh non, ça va rester dans ma tête à tout jamais. Rince toi au moins la bouche, c’est degueu le sang.
#745e7c
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Sujet: Re: to help || pv. mesysse Mar 19 Avr - 16:25
Game over... ?
Fenrir & Mesysse
L'un semblait naturellement s'amuser de l'autre. Parce que la bête n'avait rien d'effrayant, tout au plus un animal blessé, rien d'autre. Bien qu'un animal blessé pu être bien plus dangereux qu'à l'accoutumée, dans la scène qui se déroulait actuellement, il fut dur pour l'étoile de se montrer impitoyable et sans scrupule. Pourtant l'aura d'une noirceur ténébreuse vibrait toujours, brisant l'air qui aurait pu être paisible à ses côtés, ne faisant régner dès lors que les sentiments humains les plus néfastes qu'il fut possible de créer. La contradiction entre son silence soudainement de plomb, ses orbes se contentant de fixer vaguement le vide et ses instincts destructeurs qui eux, ne pouvaient jamais définitivement s'effacer. Comme les souvenirs ne s'effaçaient jamais, la rancoeur et le rejet d'autrui ne pouvaient disparaître. Inévitablement les deux étaient liés à vrai dire. Autant le passé que les sentiments qui dominaient aujourd'hui.
Alors dans son silence, son corps bougeait, aidé par les mains de l'étoile qui demeurait à ses côtés un moment, venant panser sa plaie avec des équipements de fortunes. Parce qu'il n'y avait rien à leur porté pour sauver la montagne de sang. Et ce dernier ne faisait que se répandre toujours, s’enlisant sur le sol sain, profanant la demeure d'un mort l'espace d'un instant. Qui s'en souciait après tout ? Les gémissements auraient pu traverser ses lippes, sa souffrance aurait pu s'exprimer librement dans ce lieu désertique et pourtant, seul le silence vivait ici. Rien n'était en réalité plus affreux que la situation actuelle, sentant le tissu recouvrir sa peau diaphane et creusée, donnant alors l'impression que l'Enfer tombait à présent sur son enveloppe charnelle. Est-ce la fierté alors qui poussait l'entité à se taire ou bien était-ce les souvenirs de vingt ans de souffrance qui avaient forgé l'esprit ? Il fut certain que ce seul instant à endurer n'aurait jamais pu être plus dévastateur que les vingts dernières années.
Le silence alors toujours, l'eau venant soudainement s'insinuer entre ses lippes, se mêlant inévitablement au goût du fer qui s'imprimait toujours un peu plus dans sa cavité buccale. C'était dégueulasse, crachant instinctivement l'eau sur le côté mêlée à son propre sang. Ainsi la bête se réveillait à nouveau de sa torpeur douloureuse.
« J'préfère le goût de mon sang... que le mélange, alors dégage-moi cette bouteille ! »
Sa respiration se faisait lente. Annonciateur de la fin d'une vie pour le commencement d'une nouvelle selon certaines croyances ? Elle lutait. Parce que l'humain était naturellement programmé -dans la plupart des cas- pour survivre. Avant tout le reste, l'instinct de survie primait toujours, luttant parfois vainement des années pour espérer vivre. Si stupide. Un rire amer autant que moqueur se faisait entendre, sonnant probablement comme étrange pour son vis-à-vis, mais la seule pensée de tout ceci l'avait entraîné fatalement. Parce que c'était stupide, n'est-ce pas ?
« Mon pouvoir n'est pas... comme il aurait du être ! » Sa voix se faisait légèrement saccadée, semblant reprendre de longue respiration quand l'air lui manquait. « Peut-être qu'il aurait pu être... plus puissant, ou pas... Mais il est assez puissant pour... tuer la moitié de cette ville au moins. Alors j'éviterais de te montrer... sarcastique sur la situation actuelle... Qui sait, j'pourrais avoir envie... de te tuer un jour ! »
Un sourire macabre voyait le jour sur ses lippes, le sang s'écoulant à nouveau entre ces dernières en un filet fin et irrégulier. Alors lentement une main venait le chasser, étalant son propre liquide écarlate sur les traits fins de son visage blafard. Tout n'était qu'une harmonie de pâleur, de noir et de rouge chez le monstre qui rôdait en bas de chez vous la nuit.
« Plutôt que de l'eau... me faudrait surtout trois litres de sang pour me sauver la vie... Tu peux essayer, mon groupe est... AB-, bonne chance ! »
Un rire cauchemardesque régnait alors. Pourquoi ? Etait-ce la folie qui prenait le pas sur les derniers instants probable de sa vie ou bien seulement ce qui découlait de toutes ses années de meurtres qui, au final, allaient se terminer si pitoyable que planté par un humain ? C'était drôle autant qu'improbable, impossible. Les humains ne pouvaient avoir le dernier mot comme ils avaient eu le premier, sur l'existence de la jeune femme. La haine reprenait soudainement sa place, faisant serrer fermement la mâchoire à la chevelure de jais.
« J'vais pas crever... Hors de question... Alors tu peux me laisser là... Si les flics nous tombent dessus, t'vas finir en taule... Et crois-moi, t'es trop faible pour survivre en taule... »
Sarcastique ? Mauvaise ? Ironique ? Les trois ? Mesysse arrivait alors au point ou bientôt les pensées n'auraient plus aucun ordre de priorité dans les méandres de son esprit. Le moment où la faim ferait tomber l’inconscience sur son existence. L'instant où la vulnérabilité serait si forte que seule, la mi-humaine ne pourrait plus se protéger.
Sujet: Re: to help || pv. mesysse Mar 19 Avr - 17:29
to help ft. mesysse
Il éloigna alors la bouteille de ses lippes gersées et abîmées en l’observant se débattre pour rester en vie. Il était clair qu’il ne pouvait pas l’amener à l’hopital, qui voudrait s’occuper d’une crépusculaire, et quand bien même, elle n’en sortirait pas vivante, car ce sera sa liberté qui sera scellée à jamais. Fenrir reste alors là, coi, l’écoutant simplement parler, après tout, c’était la seule chose qu’il était capable de faire à l’heure actuelle.
Qui sait, j'pourrais avoir envie... de te tuer un jour ! Un large sourire déforma ses lèvres. C’était sérieux ? Elle ne devrait pas lui balancer de telles choses dans un état pareil, si vulnérable, alors qu’il était capable de faire tout ce qu’il voulait maintenant. D’ailleurs, quelques idées émergèrent dans son esprit, par exemple il pourrait tout simplement abréger ses souffrances lui-même…
Non, non, après tout, les affiches placardées dans les rues la voulaient en vie à tout prit, ce serait cracher sur la prime qu’il pourrait toucher, pas vrai ? Oh qu’il se sentait fier et supérieur plus qu’égale à l’étoile, et c’est la raison pour laquelle il gardait son calme, entrouvrant les lèvres pour souffler des paroles tout près d’elle comme une toxique exhalation.
Me tuer… Tu ne devrais pas sortir de telles insanités alors que c’est moi qui peux avoir envie de te tuer maintenant… Et ça ne sera pas bien compliqué de mettre fin à tes jours, crois-moi. Après tout, tu as déjà perdu tellement de sang. Un temps de pause, il ne peut s’empêcher d’étouffer un rire moqueur. Je rigole. Rictus.
Il continua de l’écouter se moquer en silence, usant de la bouteille d’eau afin de rincer le mieux possible le sang impregné dans ses tissu, frictionnant ses mains entre elles, laissant le liquide translucide se mêler à l’hémoglobine et couler le long des dalles du cimetière.
Il se redresse finalement suite à ses dernières paroles, les sourcils arqués, il porta sa main à son visage pour humidifier ce dernier et effacer le sang qui commençait à sécher sur sa peau et surtout la maintenir bien réveillée. Un grognement. Arrête. Range-moi cette fierté mal placée, s’il te plaît, ça marche pas avec moi. Si la police vient, bah je m’en tape. Ils pourront pas me mettre sous les barreaux pour non-assistance à personne en danger pas vrai ? Je la respecte leur loi, moi !
Un rire. Il sert son poing afin d’extraire les dernières goûtes d’eau. Je suis peut-être trop faible pour aller en taule, mais toi t’es trop faible pour survivre ici dans l’état où t’es. Je ne te demande pas de me remercier, Mesysse, parce que je sais que tu le feras pas. Mais fou toi dans le crâne que je fais ce que je veux, et que c’est mon choix de pas te laisser pourrir ici.
C’est sur ces mots qu’il glissa une main derrière son dos pour la rapprocher de lui, alors qu’une autre se nicha sous ses genoux. Il la souleva ainsi, se relevant sans trop de mal - tout en ignorant les jérémiades qu’elle déblatérera sans doute. Oh, il n’avait pas spécialement choisi de la porter de cette manière pour l’humilier, mais elle se serait sans doute fracassée la gueule s’il l’avait prise sur son dos.
La faisant quelques fois sautiller sur ses bras afin d’adopter une position plus agréable pour lui, il observa les alentours pour vérifier si personne n’était toujours dans les parages.
Dis-moi où tu veux que je te ramène, on peut pas rester là, c’est bien trop dangereux. Je peux pas te laisser là, et je veux pas te laisser seule non plus. Je suppose que le choix se fait vite entre chez moi et ton QG. Il esquissa un sourire taquin. Même si...je connais pas son emplacement.
#745e7c
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Sujet: Re: to help || pv. mesysse Jeu 21 Avr - 15:43
Game over... ?
Fenrir & Mesysse
La fierté. Celle qui tout au long des années avait pris de plus en plus de place dans la vie de la bête de sang. Comme un condamné qui refusait de baisser l'échine et supplier pour sa liberté, l'enfant avait mûri dans l'idée qu'un jour, c'est elle qui dominerait sans nul doute. Les hommes avaient forgés son don dans l'espoir de faire de sa vie, une arme, un outil capable de détruire l'organisation en un claquement de doigt. Alors patiemment, la jeune femme avait attendu que le moment soit enfin venu d'arracher sa liberté à main nue, sans sourciller. Quand les remords et l'humanité avaient totalement disparu, quand le doute s'était voilé sous la haine, quand les scrupules s'étaient enterrés à l'idée de trucider les innocents, quand la patience s'était envolée, fracassée dans la souffrance. L'esclave avait repris ses droits, muée par une fierté humaine très ancrée, celle-ci même qui, toujours, continuait à pousser l'étoile à se surpasser pour prouver parfois vainement sa supériorité imaginaire.
Parce qu'il existera toujours plus fort que soi. C'est immuable.
Un rictus froid entrouvrait ses lippes à ses dires, faisant clairement comprendre que même ainsi, il n'était jamais impossible pour la chevelure de jais de se défendre quitte à mourir par ses soins. L'idée semblait bien meilleur dans son esprit à vrai dire. Mourir de sa main, de sa stupide fierté, de son besoin de domination à l'instar de mourir par le vice d'autrui. Rien ne pouvait encore faire peur à celle qui n'avait rien. Aucun nom, aucune existence réelle, aucune identité, aucun cachet en tant qu'être vivant, rien. On raconte qu'un homme qui n'a rien, ne peut avoir peur de mourir. Il n'en est que plus vrai à la voir ainsi.
Son esprit vagabondait brièvement, ses orbes parcourant vainement les lieux, ne constatant rien de tangible alors que sa vue se détériorait rapidement. Seul le contact de ses mains vrillait son estomac, sentant la douleur vive parcourir l'intégralité de son être. Un gémissement étouffé passait ses lippes inexorablement, crachant soudainement une gerbe de sang sur le sol. Techniquement, un humain serait déjà mort sans nul doute. Si l'étoile n'en faisait pas de même, résistant encore, elle le devait uniquement à sa régénération supérieure à la normale, le peu de sang encore présent se renouvelant inlassablement sans pouvoir se contenir pourtant dans ses veines. Cela pouvait bien durer des heures encore.
« Arrête de me faire sautiller putain... ça fait un mal de chien ! … T'es un putain de sadique... Pire que moi j'suis sûre... » Un faible rictus prenait ses lippes, visiblement amusée au fond. « Si tu dis que j'suis trop lourde... avec mon 55 kilos tout mouillé... J'te trucide ! »
A nouveau un sourire prenait ses lippes, presque amical, presque banal comme si la bête n'était pas incapable de savoir s'amuser également. Si cela pouvait paraître un poil flippant en la connaissant, cela devait probablement paraître bien plus surprenant à bien y songer.
« Fais c'que tu veux... J'vais... J'vais dormir un moment... J'veux à manger en me réveillant... Des frites... Un hamburger aussi... Et du chocolat... Un coca aussi... Si tu fais ça... J'te remercierais peut-être, qui sait... »
Lentement ses orbes se fermaient alors sur ce monde, sentant ses paupières bien plus lourde qu'à l'accoutumée. Parce que la faim vrillait ses tripes, le sang manquait, la fatigue tombait, les joies d'avoir un don modifié avec le temps. Si faible. Si vulnérable. Les instants où l'étoile pourrait mourir si facilement que l'image de la monstruosité ambulante se détériorait forcément, se brisant même en imaginant que finalement, Mesysse n'était rien de plus qu'une femme que l'on pouvait enterrer aisément. Encore fallait-il seulement le savoir pour le pouvoir. Et maintenant Fenrir le savait. Amusant.
"Que fera-t-il maintenant qu'il sait ?"
Une question qui s'imposait un instant, souriant à nouveau faiblement.
Sujet: Re: to help || pv. mesysse Dim 24 Avr - 17:04
to help ft. mesysse
Sadique, lui ? Peut-être bien. Il fallait dire que la voir à sa merci, dans un état si pitoyable ne pouvait qu’attiser son amusement et ce désir de la voir plus inférieure qu’elle ne l’était - c’était du joli monsieur le psychologue. Ses pas étaient assez prudent sur ce pavé ancien, à chaque petites marches qu’il traversait, il faisait en sorte de la faire rebondir un peu sur ses bras juste pour cet egoïste plaisir de l’entendre gémir et râler.
Lourde ? Carrément pas non, je pense même que tu devrais prendre un peu plus. Ca ne te ferait pas de mal, on ne dirait pas comme ça, mais tu es si...frêle. Ironique, huh…
Il l’écoute faire sa commande, silencieux, attentif - c’était donc tout ce qu’elle avait besoin ? Il n’aura qu’à passer au fast food du coin et à la supérette, si de la nourriture permettait d’assurer sa survie, il n’allait pas passer devant cette occasion, pas vraiment friand quant au fait de jouer au médecin avec elle. Il sentit sa tête reposer contre son épaule, elle s’était sans aucun doute endormi.
Mesysse était endormie, et pourtant, la Lune elle semblait bien éveillée, et toisait l’étoile de toute sa puissance. Allait-elle le blamer pour avoir aidé une terroriste en danger de mort ? Sourire narquois - sans aucun doute.
Si aider cette femme était illégal, alors il serait un hors-la-loi.
Cachant le plus possible le visage de l’hackeuse, il se fond dans l’obscurité.
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