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 L'adultère en voie de sainteté. [Pv Reagan Harvey]

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Blaise H. Wenzeslaus
Blaise H. Wenzeslaus


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MessageSujet: L'adultère en voie de sainteté. [Pv Reagan Harvey]   L'adultère en voie de sainteté. [Pv Reagan Harvey] EmptyVen 15 Jan - 0:53

feat. Harvey Reagan

1860 mots
#803ec1


When you get an intruder.
Avoir un toit, ça ressemblait à ça? À vrai dire, Blaise n'avait pas vu un appartement depuis un bon moment. Soyons encore plus précis: Blaise n'avait pas squatté d'appartement propre depuis un bail! En effet, entre les cartons des rues, les bancs des métros qui puent la pisse et les bicoques délabrées qui servaient de plus de salles de shoot que de dortoirs pour les pauvres diables comme elle. Cette manière de vivre sédentaire lui avait complètement fait oublier le confort de la vie: un canapé moelleux, un lit et une couette chaleureuse, une douche et du savon parfumé ainsi qu'un réfrigérateur plein. Oui, c'était loin tout ça. Enfin, maintenant, elle avait tout ce "luxe" devant elle!

Jamais elle n'aurait pensé une seule seconde pouvoir se faufiler dans la cage d'escalier à l'abri des regards. Elle était peut-être folle, mais Blaise avait passé la journée à regarder les gens entrer dans l'immeuble. On se demande bien pourquoi! C'était une entrée avec un code digital, et bien entendu, son esprit malade à quand même réussit à mémoriser le code, et ce après une bonne journée de mémorisation. Bon, elle n'a pas réussi du premier coup à rentrer dans l'immeuble, mais la cinquième était la bonne. La nuit était déjà bien avancée d'ailleurs. Elle s'était glissée en silence dans l'immeuble. Ses yeux s'étant adapté à la pénombre de l'extérieur, elle avait retenu un cri quand la lumière de l'entrée l'éblouit! Bordel, ils n'en ont pas marre de mettre des lumières partout?! La divine lumière blanche donna un teint des plus blafardes à la belle qui rapidement, fuyant la lumière en se réfugiant sous les escaliers. Elle tremblait.Eh, BIEn tE VOiLA DanS DE BeaUX DRaPS. Ah, si seulement elle pouvait la fermer, elle! Elle posa la paume de ses mains sur ses yeux, tirant ses paupières vers ses tempes, lui donnant une tête encore plus asiatique que jamais! Elle passa ensuite plusieurs fois ses mains sur son visage. Elle jeta un coup d'œil. Elle pensait avoir été suivie, peut-être, mais par qui? Elle hausse les épaules, se posant cette même question. Quelle peur futile qui l'est moins quand on est paranoïaque. Elle finit par sortir de sa cachette, la lumière étant resté allumé tout ce temps. Elle monta les marches rapidement, aussi vite qu'elle le put avant d'arriver... À un cul-de-sac?

IdIOTe, Y a PAs de CUL de SaC AUx esCALIers! C'est vrai putain! Elle était arrivée tout en haut, donc dans les combles? Bah, qui vivrait dans les combles?! Elle jeta un rapide coup d'œil dans son dos, s'assurant que personne ne la suivait, l'oreille tendue. Verdict: PERsonnE à TeS FeSSEs. Il y avait cependant un petit détail: comment ouvrir la porte quand on n'a pas les clefs. La crasseuse fronce alors les sourcils, plissant les yeux en regardant la porte. Elle posa le bout de son index et de son majeur sur la poignée, attendit quelques secondes sans rien faire, puis elle agrippa la poignée qui n'avait rien demandé, et fit ce geste si simple d'ouvrir une porte. La porte n'était pas vraiment d'accord, et elle ne bougea pas. Mais Blaise ne perdit pas espoir, et en continuant ce mouvement de haut en bas, la porte ennuyée finira par céder. Elle faisait un boucan pas possible! L'étoile finit par froncer les sourcils, énervée. Y avait de quoi: la porte ne voulait pas s'ouvrir putain! Y a encore des gens qui ferment leur porte à notre époque? bAH ouI EsPècE DE CrétINE, PERSonne NE VEut laISSer des GeNS CoMme toI EntrER eT ToUT sALir! Elle lâcha alors la poignée, se gratta la joue. Quelle était la solution à ce problème. Une voix lui souffla que le moyen était de crocheter la serrure, c'était silencieux. Et L'AUTre DIT de DEFONCER la PORte! Blaise secoua négativement la tête. Pourquoi elle était là d'ailleurs? Elle avait déjà oublié... Mais sa mission, dans l'immédiat, c'était de faire sauter la porte de ses gonds! Elle se gratta le haut du torse, comment elle pourrait enfoncer une porte avec le peu de force qu'elle avait?!

« Impossible... BOn baH La sERRure alORS. »

Les interactions intempestives avec elle-même étaient... Gênantes! L'aubergine gonfle alors les joues: elle n'avait pas le matos po... Attendez! En se grattant la tête, elle avait retrouvé une épingle à cheveux. C'était déjà un bon début! Bon, maintenant il faudrait en trouver une deuxième, peut-être? Ses deux mains sur la tête, elle en chercha une deuxième, qu'elle finit par trouver! Que l'étoile divine soit louée! Elle allait pouvoir... Euh, pouvoir faire quoi d'ailleurs? Ah oui, profiter d'une maison sans payer quoi que ce soit! C'est bien beau d'avoir trouvé tout ça, mais dis-moi Blaise, es-tu sûre qu'il n'y a personne à l'intérieur? Ne fais pas ses grands yeux étonnés, tu aurais dû t'en douter! Et comme pour réparer une bêtise, elle colla son oreille à la porte et... Entendit du silence? Elle aimerait tellement que ce soit comme ça dans sa tête parfois. Et aussi, si quelqu'un dormait là-dedans, il aurait certainement entendu la porte être hantée par on ne sait quel fantôme qui avait la haine des portes fermées! Ou bien cette personne avait le sommeil le plus lourd du monde! Blaise se redressa, clignant rapidement des yeux avant de faire son affaire à la serrure. Qui aurait pu croire qu'une dingue comme elle soit assez doué pour se concentrer autant sur une tâche si minutieuse!

Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit lentement. Blaise fronce les sourcils, se glissant dans l'appartement, sans refermer la porte derrière elle. Nous revoilà au début du texte, me diriez-vous. Elle découvrit, dans le noir, l'appartement. Elle n'avait pas envie d'allumer la lumière. Comme-ci elle en avait peur de cette maudite lumière artificielle. En même temps, ça avait le don de la surprendre et de l'éblouir, c'était compréhensible! Elle avança sans faire de bruit, tâtonnant un peu partout. Si on venait à porter plainte pour intrusion, la police aurait pleins de preuve! Blaise ne veut pas vraiment de mal. Elle finit par trouver ce qui semble être... La cuisine? Peut-être, son ouïe fine aurait reconnu le bruit d'un réfrigérateur. Elle attrape alors ce qui semble être la poignée du frigo, et l'ouvrit! À sa grande surprise, la lumière était moins forte, mais elle recula légèrement. Quelle belle invention tout de même! Mais elle remarqua qu'il n'y avait pas grand chose... Mais il y avait de la bière. Elle prit une bouteille, plissant les yeux en l'approchant devant son nez. Elle arrivait pas à lire. Elle savait lire au moins?! Elle laissa la porte ouverte, une nouvelle fois. Comment on ouvre ça d'ailleurs? Avec un décapsuleur, bien sûr! Mais... Elle n'en avait pas. Et elle n'avait pas la foi de chercher! Elle se sentait frustrée, puis elle se rappelle comme ouvrit une bouteille en verre! Elle tâte le plant de travail, approcha le goulot contre le bord, recula son bras et... Voilà! Elle avait brisé le goulot de sa bière, c'était un vrai jeu d'enfant, tant pis pour les débris au sol, elle fait ce qu'elle veut, elle n'est pas chez elle!

Blaise porta la bouteille brisée à ses lèvres, risquant fortement de s'ouvrir la bouche! Elle fronce les sourcils, continuant sa balade dans l'appartement, éclairé par la lumière du réfrigérateur. Elle ouvre une porte. On dirait... Comment on appelle ça déjà? Une salle de bains! Elle fronce les yeux, et elle s'y glissa, refermant cette fois la porte derrière elle, et... Alluma la lumière! Cette illumination n'était pas trop agressive, mais quand elle vit sa sale tronche dans le miroir, elle eut presque peur d'elle-même! Elle n'était même pas sûre que ce soit elle au deuxième coup d'œil... Elle posa la bière dans l'évier, plissant les yeux pour observer son reflet. Sale gueule, hein. Des cernes qui ne lui avaient jamais été infidèles jusque-là, mais en plus de ça, elle avait un beau cocard à l'œil gauche. Qu'est-ce qu'elle avait fait hier? Elle ne s'en rappelait pas. Elle n'était pas si gonflée que ça, ça allait encore! Elle leva les yeux au ciel en soupirant doucement. Et elle finit par découvrir une douche? Une baignoire-douche? Enfin, un truc pour se laver quoi! Elle esquissa une sorte de sourire, et immédiatement, elle se déshabilla. Elle laissa tomber au sol ses fringues violettes et dépouillées, ainsi que les sous-vêtements crades! Elle s'engouffra sous la douche après avoir chopé sa bière au passage. Elle prit la douche la plus chaude et la plus odorante de sa vie, sirotant sa bière sous l'eau.

Par on ne sait qu'elle chance, elle ne s'était pas ouvert les lèvres comment on aurait pu le croire vu l'état du goulot complètement exploser. La bière trônait maintenant dans le lavabo de la salle de bains. Et l'étoile avait quitté la pièce, nue, ayant pris la peine de sécher son corps. Elle n'avait cependant pas éteint la lumière. Elle pouvait voir un peu plus en détail l'appartement. Elle fronça les sourcils, elle n'avait pas le temps d'admirer tout ça! Elle regarda les autres pièces, et en trouva une qui correspondait à ses attentes. Une chambre!

Combien de siècles ont passé entre la dernière fois où la demoiselle à poser son corps sur un matelas? Beaucoup trop! Elle affichait un si grand sourire sur son visage qu'on aurait dit une horrible grimace! Elle se glissa dans la dite chambre, fronçant les sourcils. Elle s'assoit au pied du lit. C'était quoi ça? C'était le confort! Et tout émoustillée par sa découverte, elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire, d'être presque heureuse! Elle se lève rapidement, faisant le tour pour carrément s'allonger dedans! Elle ne se laissa pas tomber, elle se glissait vicieusement sous les draps, comme un serpent. Notre horrible jeune femme qui sentait bon maintenant, découvrit les joies des draps propres et qui sentait bon. T'Es dAns de BEAuX DrAps! Blaise dus reconnaître que la voix avait raison sur ce point: les draps étaient si doux, cela fait si longtemps! Elle ferma immédiatement les yeux. Mais un lit confortable ne veut pas dire qu'elle ne fera pas les mêmes cauchemars encore et encore toute la nuit, bon lit ou non. Lit chaud ou non. Pardon? Le lit était... Chaud? Même si la température était agréable dans l'appartement, cela n'explique pas pourquoi le lit était si douillet et chaleureux! Mais comment Blaise pouvait s'en soucier? Cette idiote sombrait peu à peu dans le sommeil, elle avait une dette de sommeil plus énorme que la dette d'un pays!

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MessageSujet: Re: L'adultère en voie de sainteté. [Pv Reagan Harvey]   L'adultère en voie de sainteté. [Pv Reagan Harvey] EmptyVen 15 Jan - 9:28


seigneur dieu

La journée s'éteignait sur Hoshikima, sonnant le réveil de la nuit et des illuminations de la ville. Elle était toujours active, la population était nombreuse et hétéroclite ; les restaurants étaient occupés par des familles, certains bourdonnaient de disputes, de couples lorsque la femme apprenait qu'elle était faite cocue depuis deux ans par la baby-sitter, ou plus paternelles lorsque le fils annonçait au père son abandon des études pour devenir acteur porno.

Harvey lui n'était pas trop motivé à sortir ce soir.

Un verre.
Ce soir, c'était détente absolue dans un bar de la ville.
Ces amis lui avaient proposés de se rendre à un - pardonnez-moi, je ris - goukon. Harvey n'a que 25 ans, il avait encore une dizaine d'année devant lui avant de devenir officiellement périmé et de devoir se rabattre sur les jeunes étudiantes.
La chaire tendre et fraiche japonaise.
Tout ceci était extrêmement loin de ses priorités.
Vodka, s'il vous plait.
Il avait supplié ses amis de ne pas s'y rendre, il trouvait l'idée même de draguer en groupe plus que ridicule, à l'image de charognes attendant leur proie. Et tout le monde sait que les goukons sont juste - plus ou moins - un moyen de se trouver un petit casse-croûte dans les périodes sèches.
Il se trouvait ridicule.
Assis sur les genoux, devant 3 femmes.
Il essayait de s'imaginer être ailleurs, n'importe tout, même dans le Mordor.
Mais rien à faire, il était toujours là.
A genoux, devant ces 3 femmes.
Il n'avait qu'une envie, lever son cul et se barrer.

C'était bizarre un occidental dans un goukon.
Il avait la terrible impression d’être dévisagé de toute part.

Il essaya de se faire social, de prendre son plus beau sourire et de prendre part à la discussion.

*Quelle barbe.*

Il espérait de tout cœur d’être du gout d'aucune des mademoiselles.
Elles étaient relativement banales, comme lui.
Mais Harvey priait pour que - un jour lointain - la femme parfaite lui vienne.
Et elle n'était clairement pas ici, assisse en face de lui.

Et puis d'un coup, on parla d'aller dans un bar.
Il se réveilla d'un coup, proposant d'offrir une tournée à tous.

Les bars eux suintaient l'ivresse joyeuse -il était encore tôt pour les bagarres et les abus sexuels- chacun ayant son ambiance propre et la clientèle qui en découlait.

Un second verre.

Il se sentait à l'aise, dans ce bordel bruyant puant l'alcool et la sueur.
Si bien qu'il aurait pu y rester jusqu'à la fermeture.

Cul sec.

C’est froid, sucré, mentholé, alcoolisé.
C’est bon.
Ça glisse dans la gorge.
Ça glisse jusqu’à ses paupières mi closes, ça les inonde de chaleur et d’étoiles.

Harvey n'arrive pas à savoir ce qu'il essaye de noyer, pour que ça coule tout au fond.
Mais qu'importe.
Assez bourré pour aborder les autres femmes, assez conscient pour ne pas proférer des injures.

Encore et un autre.

Lorsqu'il commence à mettre ses mains sur les hanches d'une femme, il sent que c'est la bière de trop et qu'il est grand temps de rentrer chez soi.

Il manque de se prendre la porte de son immeuble et de se casser la gueule dans les escaliers.

Il galère à fond.

Il s’affala sur le fauteuil , rejetant sa tête en arrière. Il allait bientôt être 23 heures. Il avait bien de la chance, demain, il n'avait aucune répétition de prévue.
Malgré tout, il fallait qu'il retire ce gout d'alcool prononcé qu'il avait sur les lèvres.
Il ne put retenir un soupir et se dirigea vers sa cuisine propre. D’un geste pensif, il s’empara à tâtons de la boite qui contenait les capsules à café, mais se rendit vite compte qu’elle était vide. Il n’avait plus aucun moyen pour recharger ses batteries et à cette pensée, il se sentit comme lourd d’épuisement. Il était encore assez lucide pour ne pas avoir la bêtise de se rendre au supermarket. Un occidental bourré, ça fait toujours jaser.
Et avec rien dans le frigo, il lui était impossible de préparer un dîner correct.
Rien d'autre que de la bière et un tube de mayonnaise.
Il ferma la porte de son frigo en la claquant.
Fais chier.
Même pas un petit bout de pain à avaler.
Demain, après avoir dessoulé, il se promettait d'acheter des provisions pour 1 mois complet.

Pour se changer les idées, il décida de prendre un bain brulant.
Il manqua de s'endormir et de se noyer.

L'alcool lui donnant chaud, il décida de rester nu.
Il avait encore trop chaud et décida d'ouvrir une fenêtre.
Il se fichait bien du vis à vis, il vivait dans les combles.

Il n'avait qu'une envie désormais : s'allonger dans son lit.
Harvey se traina jusqu'à celui-ci et se recouvra entièrement avec les draps, sombrant dans le sommeil.



Le corps de Morpheus lui paraissait excessivement agréable, baigné dans une chaleur douce et agréable.
Il avait presque l'impression de serrer un vrai corps.
Il ouvrit les yeux.

Son cœur fait un triple salto arrière.
Il n'ose pas se défaire de sa prise qui l'électrise et la rassure.
Comme pour être bien sûr qu'elle était là devant lui.
Dans son lit.
Qui était cette putain de gonzesse.
Il avait beau racler les tréfonds de sa mémoire, rien ne venait.
Il avait très bien pu l'avoir rencontrer dans le bar, ou pire que tout, le goukon.

Il restait là, comme un imbécile.
Était-il en train de rêver ?
Si oui, et bien, il était grand temps de se réveiller.

Il se pinça le scrotum.
Rien n'arriva, hormis la douleur.
Et une terrible envie de gerber.

Il hésite grandement à réveiller l'étrange créature qui gise, à moitié morte dans son lit.
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Blaise H. Wenzeslaus
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MessageSujet: Re: L'adultère en voie de sainteté. [Pv Reagan Harvey]   L'adultère en voie de sainteté. [Pv Reagan Harvey] EmptyLun 25 Jan - 23:52

feat. Harvey Reagan

1135 mots
#803ec1


When you get an intruder.
Il était quelle heure? La chose violette dormait encore dans le lit, les paupières cousues entre elles par l'horrible fil du sommeil. Combien de temps s'était écoulé entre le moment où elle avait fermé l'œil et quand elle l'avait ouvert. Enfin, ouvrir son œil, avec l'état dans lequel elle était, ça relevait du miracle! Elle ne dormait plus, mais elle gardait les yeux clos, ne bougeant pas. Elle ne bougeait pas, car elle avait senti du mouvement à ses côtés. Eh oUI ma GRaNDe, LE liT N'EsT pAS CHAuffANT! La voix criarde qui commençait alors que Blaise venait à peine de s'éveiller. EN PlUs oN T'A tOUché! Un HUMain t'A pEUt-êTRE touCHER! Mon dieu, rien qu'à cette idée folle, la manique ouvrit de grands yeux injectés de sang. Horrible. C'était horrible de savoir que quelqu'un la touche, pardon, que quelqu'un l'enlace. Est-ce que vous vous rendez un peu compte de la situation? Y a un mec, ou une nana, dans ce lit, qui est en train de coller le corps nu, et propre car il faut le préciser, de Blaise contre le sien. Peut-être tout aussi nu?! ÇA sE TRouvE EllE AUra dES sEIns Plus GROS QuE LeS TIeNS.

Blaise à poil était dans le lit de quelqu'un, se faisant serrer par ce quelqu'un qui à 50% de chance d'être à poil ou presque. Si on devait faire une échelle sur 10, un contact tactile, avec n'importe qui, n'importe quel genre, lui faisait avoir une crise d'urticaire psychologique, on notera son horreur au dessus de 15. Elle se gratte l'endroit qui a été exposé à d'autres cellules "supposément" humaines. Putain de merde, elle ne pourrait pas gratter tout son corps! Elle deviendrait rouge. Et vous avez déjà vu des aubergines rouges et pleines de griffures? Moi non plus. Et sans attendre que les effets néfastes de ce "câlin" n'affectent notre chère étoile, elle repoussa violemment la personne, s'échappant de l'étreinte sans problème! Elle dormait encore? Enfin, il? Apparemment, c'était un mâle. La chose renifla l'air un instant, s'étant redressé soudainement dans le lit, perpendiculaire au matelas. Son regard fatigué et rouge se posa sur la personne. C'était quoi ça? Ça C'ESt Un TRUc quI TE FAis COMprendRE quE C'eST un mEC. La première fois que le cadavre ambulant en voyait un? Pas tout à fait. Vous savez, quand on fréquente des lieux un peu... Bizarre, on finit par voir et devenir une chose bizarre! Blaise plisse les yeux, et après avoir fixé un instant le paquet, elle lève les yeux vers le visage du propriétaire de l'appartement.

Qu'est-ce qu'il s'était passé hier soir? Quelqu'un l'aurait trouvé sur la route et aurait eu pitié d'elle, et du coup, elle se retrouve comme un chat de gouttière qui aurait attiré l'amour d'une vieille femme à chats? Mais nous, nous savons la triste vérité. La menteuse compulsive s'était infiltrée chez lui, ayant clairement squatté. Mais Blaise l'avait oublié, ça, et du coup, elle était en train d'essayer de recoller les morceaux: pas besoin de boire pour avoir le cerveau en vrac, surtout quand celui-ci s'amuse à mélanger ou effacer des morceaux de mémoires! Donc, au lieu de partir sur la base dans laquelle c'était une sale intruse, son cerveau justifia rapidement que la gonzesse s'était fait harponné par le mec qu'elle venait de violemment repousser. Une question sortie si rapidement de sa bouche...

« On a baisé?! »

Blaise couvrit rapidement sa bouche avec ses deux mains. Sa langue ne tenait vraiment pas en place! Elle fronce les sourcils, regardant autour d'elle. Elle se lève rapidement du lit, emmenant avec le manque de pudeur car elle ne prit pas la peine de couvrir son corps nu! En plus de s'infiltrer chez les gens, elle faisait de l'exhibition chez eux. C'est pas mal, mais on peut toujours faire mieux! Elle alla se caler dans un coin de la pièce, comme un chien qu'on aurait battu ou qui aurait fait une bêtise et qu'il attendait sa punition!

« Dis-moi qu'on a pas niqué! »

Non parce que, vous savez, les ébats sexuels, ça rentre parfaitement dans la case "Je déteste le contact alors papa dans maman, c'est mort", voyez. S'imaginer qu'ils avaient fait quelques folies du genre et... Ah, bah c'est trop tard, la grande aubergine sortie rapidement de la chambre, elle allait vomir. Elle arriva dans la salle de bains, lumière encore allumée. Elle... Vomit pas grand chose car ça faisait un moment qu'elle n'a pas eu un bon repas consistant. Le lavabo fut rapidement souillé par la bile de la jeune femme. Et le pauvre mec qui devait l'entendre, un plaisir au réveil! Espérons qu'il ne soit pas émétophobe. Elle releva sa tête, ses cheveux ayant trempé dans la soupe gastrique, elle jeta un coup d'œil au miroir. Elle était en train de se gratter le ventre frénétiquement, puis la poitrine. Elle se sentait si mal à présent. Elle avait encore envie de vomir car elle repensait à la chose. Et pour ajouter du détail, elle connaissait bien son propre corps, et elle semblait avoir eu un aperçu du corps du mâle qui l'avait serré contre lui.

Cette histoire allait être compliquée. Mais il faut savoir une chose: Blaise ne sait pas la vérité, et mentira automatiquement. Sans compter que maintenant, dans sa petite boite crânienne, elle était persuadée d'avoir picolé la veille au soir, et de s'être tapé le monsieur dans la chambre. Heureusement qu'elle ne s'était pas réveillée en hurlant à tout-va qu'il y avait un inconnu nu dans sa chambre car ce n'était pas la chambre de Blaise...

« PuTAin DE MeRDe, saLE CHieNNE. »

Pour se rassurer, du moins, tout le monde l'espère, elle était en train de lancer des jurons. Vu sa voix brisée, comme si elle avait hurlé toute la nuit, peut être à cause de leurs ébats torrides du moins c'est ce qu'elle pensait, on pouvait en déduire que ce n'était pas vraiment elle qui parlait. Elle s'insultait au moins, espérons, à nouveau, pour la pauvre âme dans la chambre, qu'il n'ait pas entendu ça. Imaginez-vous, vous venez de vous réveiller avec une sorte de trou noir dans la tête, et vous vous réveillez avec cette énergumène violette, qui vomit, s'insulte, s'insurge presque d'avoir couché avec quelqu'un.

Alors que nous savons parfaitement la vérité, il ne s'est rien passé cette nuit avec ceux deux là!

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