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 The wolf and the boy [ PV Banouille]

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MessageSujet: The wolf and the boy [ PV Banouille]   The wolf and the boy [ PV Banouille] EmptyDim 1 Mai - 17:58






bad day et coup de téléphone

Ban Wolfgang
Dylan Miller

L'objet tapota frénétiquement contre le meuble en bois, chaque seconde, parfois lentement, parfois plus soudainement. C'était une variation de mouvements. Un soupire, un regard blasé, las et avant tout fatigué par l'heure avancée. Puis un autre, bien plus amusé où dans le fond une colère palpable rendait l'air beaucoup plus étouffant. Cela faisant bien une heure qu'ils étaient tous les deux dans la même pièce et le jeune adolescent ne comptait pas faciliter les choses. Son dos vint s'écraser contre le dossier de la chaise pivotante, il esquissa un sourire on ne peut plus moqueur, presque ravi de pouvoir lui faire perdre son temps. Dylan jeta un bref coup d’œil  travers la fenêtre, s'appuyant sur le sol pour prendre son élan, puis se mit à tournoyer sur place, s'amusant comme un gosse devant l'agacement de ses parents.

— Je vous le redemande encore une fois, qu'elle est votre nom ?
— Je ne vois pas de quoi vous parlez, je m'appelle Alfred.

Un nouveau tour sur lui-même, le garçon s'arrêta face au bureau du propriétaire du magasin, se penchant pour venir s'accouder sur la surface plate, sans aucune gêne. Il aimait cela, jouer avec ses nerfs comme un chat jouerai avec sa boule de laine. Il aimait le retenir dans ce bureau, voir son visage déformé par l'agacement de voir qu'un gosse pouvait lui pourrir sa journée et ses affaires. Bien. Parfait. Ce serait sa vengeance pour l'avoir empêché de garder des jouets, puis de donner une bonne raclée à un vieillard trop curieux à son goût. Il détestait qu'on se mêle de ses affaires, c'était pourtant pas compliqué à se mettre dans la caboche. Un nouveau coup d’œil fût jeté en direction de la porte, l'homme plus âgé à ses côtés souffla la fumée de sa cigarette tout contre son visage, lui susurrant qu'il ne pourrait pas partir tant qu'il ne lui aurait pas donné les informations nécessaires.  Les informations nécessaires... comme s'il allait leur donner le plaisir de pourrir sa vie, il venait à peine de quitter un enfer en centre de redressement, le fauve refusait catégoriquement de remettre les pieds dans ce lieu, il n'avait aucun problème, si ce n'était qu'il était entouré de gens complètement barges et souvent dénués du sens de l'humour. Parfois ils étaient bien trop tendres, des petites souris qui titillaient ses nerfs et qu'il avait envie de dévorer, de taper jusqu'à ce que leur sourire quitte leur visages et qu'ils apprennent à se battre, à relever la tête et à ne plus être ses sales créatures qui survivaient et non vivaient correctement. Puis d'autres fois c'étaient juste des gens qui lui tenaient tête, qui croyaient pouvoir décider de sa vie et qui étaient bien trop persévérants pour qu'il ne s'énerve pas auprès d'eux. Peut-être bien qu'il était trop intolérant, toutefois il ne l'avouerait jamais. Il était bien plus amusant et facile de mettre la faute sur le dos d'autrui.

La porte s'ouvrit avec lenteur, sans faire le moindre bruit mais attira tout de même l'attention du garçon qui le sourire aux lippes, admira l'entrée de la jeune fille qu'il avait un poil titillé tout à l'heure. Il s'était bien amusé tout de même, dans le fond. Il avait fallut que l'on vienne gâcher son plaisir. Tout cela parce qu'il avait volé plusieurs boules de billard et qu'il avait ensuite faillit tabasser un vieillard. Ah peut-être aussi parce qu'il avait accidentellement tenté de séduire la fille du patron.

La partie se poursuivait devant ses yeux, le brun miel devenait presque doré face à cette fascination qu'il avait pour les joueurs de billard. Ils n'étaient tendres que des rares fois, leurs gestes étaient méticuleux et choisis, ils calculaient et jouaient en fonction de comment était le terrain. Non pas qu'un jour il les avait trouvé fascinant à part en cet instant, toutefois les choses avaient changé, il voyait le monde autrement, d'une manière certes pus belle que lorsqu'il avait été enfermé, mais aussi plus énervante car tout ce qui se trouvait ici, tout son royaume avait été détruit en un claquement de doigts. Il avait perdu ce qui lui avait été le plus cher : sa liberté. Et bien qu'il l'avait retrouvé, ce goût amer restait entre ses lèvres nuit et jour, lui rappelant à quel point il haïssait ce gamin, cette chevelure rousse et ses yeux verts. Un jour, il le retrouverait et lui mettrait son poing entre les deux yeux, lui passerait toute sa rage à travers ses coups jusqu'à ce qu'il souffre et se torde de douleur. Ses canines se plantèrent sur sa lèvre, lui donnant un air prédateur, la colère ruisselant dans ses veines donnant à son sang un aspect brûlant. Plus qu'en colère il était en rage contre ce sale gosse.

— Hey gamin, tu m'as piqué ma place.
— Je m'en br*nle. Dégages.

Un simple mot qui avait fait effet boule de neige.


Avec une légèreté toute féminine, la jeune demoiselle se rapprocha du bureau dans lequel il était accoudé. Le visage ferme, légèrement rancunier, son parfum de fleurs le fit hausser un sourcil. Elle n'avait pourtant rien de féminin hormis sa démarche aguichante. D'une main ferme, elle attrapa ses bras et les retira du bureau, le bronzé ricana de manière purement moqueuse.

— Dylan on arrête de jouer maintenant, donnes-nous le numéro de tes parents.
— Tu en as mis du temps uniquement pour trouver mon prénom. Maintenant sois sympa rends-moi ma carté d'identité, je te l'ai laissé assez longtemps.

Bien sûr, il avait remarqué la disparition de son bien, il n'était pas stupide. Toutefois il avait préféré leur laisser un peu de marge, leur faire croire qu'il avait été surpris qu'ils trouvent son nom alors que ce n'était absolument pas le cas. Malgré sa bouille angélique, il restait malgré tout un renard fourbe aimant manipuler son monde au besoin.

— Un numéro.
— Non.
— Ne rends pas la tâche plus difficile, fais un effort et on pourra tous rentrer chez nous.

Mauvais argument. Il ne désirait pas rentrer chez lui, dans une maison presque vide, ou aucun chat ne vivait. Ses parents étant pratiquement toujours absents, il avait un endroit où habiter seul, cependant c'était ennuyant, à force. L'étudiant jeta un regard sur la montre accrochée au mur, grimaçant face à l'heure qu'il lisait. Il n'avait plus de temps à perdre avec ses deux personnages, sa guitare l'attendait, tout comme son groupe. Ils étaient plus importants, pour le moment.

— Files-moi une feuille, c'est pas mon père alors débrouillez-vous avec, mes parents ne sont pas en ville.

Ban. Son fichu coach, son prof de boxe, celui - qu'il avait l'impression - tentait de le remettre dans le « bon chemin » avec un sale caractère qui l'agaçait autant qu'il l'amusait. Il ne s'attendait pas à se faire appeler à cette heure, ni encore pour cette raison. Sans doute allait-il rager, soupirer de lassitude. C'était cela qui était plaisant. Sans un mot, il tendit le papier désormais plus blanc, avec le numéro de son professeur. En cet instant, son sourire innocent ne présageait rien de bon.


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MessageSujet: Re: The wolf and the boy [ PV Banouille]   The wolf and the boy [ PV Banouille] EmptyMer 4 Mai - 14:57






Sale mioche & Ex-taulard

Dylan Miller
Ban Wolfgang

Les jours défilaient, changeaient l’existence, le monde qui tournait autour de sa personne. Les gens allaient et venaient, certains semblaient rester plus longtemps, s'accrochant aux frêles branches que tendaient encore l'humain aux autres. Tout ne pouvait jamais être rose, tout ne pouvait être éternellement noire, parce que le monde évoluait tout autant que les hommes le faisaient. A un rythme différent, avec une volonté différente, mais le quotidien bougeait et dans un univers qui semblait dépeuplé, un jour quelqu'un revenait. Une personne, puis deux, puis trois. Inlassablement il y avait des gens pour venir à vous, avec ou sans effort, certaines personnes semblant dégager l'envie de venir à eux. Peut-être qu'il était ainsi alors. Peut-être que l'ex-taulard avait la capacité d'attirer les gens vers lui, parce que finalement l'ancien délinquant qu'il fut, n'avait jamais eu mauvais fond et que ce n'était toujours pas le cas après tout ce temps. Alors le monde revenait. Lentement ce qui semblait manquer, se comblait sans raison apparente. Étrange, mais l'homme se trouvait bien moins silencieux et froid qu'auparavant.

C'est dans cette nouvelle optique que son patron avait su faire la remarque en ce jour, laissant perplexe le brun un instant. « Tu as l'air plus serein. » Une idée qui avait travaillée ses méninges toute la sainte journée, y réfléchissant quand le temps libre se faisait sentir, les instants de répit au milieu de toute les réparations qui s'enchaînaient à présent. La boutique tournait, occupant aisément les mains de l'ancien meurtrier comme certains aimaient à le penser. Au fond, n'y avait-il pas toujours cette infime lueur de rancoeur qui vivait toujours ? Celle d'avoir perdu dix ans de sa propre existence pour un crime qu'on n'avait pas commis ? Indéniablement, ce seul souvenir hanterait probablement à jamais son univers, le rendant méfiant inconsciemment des autres.

Un soupir avait passé ses lippes lorsque la fin de journée s'était annoncée, clôturant silencieusement des heures à remuer tout ce qui vivait dans cet être tourmenté, humain. Une main passait sa crinière brune, se dirigeant déjà nonchalamment jusqu'à son appartement pour prendre la douche qu'il méritait. Ses pas le guidaient alors, ouvrant la porte sur la boule de poil blanche qui régnait à l'intérieur et qui, déjà, miaulait pour attirer son attention. Muzai attendait patiemment, chaque jour, chaque soir, toujours posté à ce même coin du mur, toujours à miaulé dès que le visage de son maître apparaissait. Cette seule habitude, cette chaleur qui avait, petit à petit, ouvert l'esprit d'un gamin perdu, un gamin qui avait mal vécu. Alors un bref sourire peignait ses lippes, se baissant pour le prendre dans ses bras, le câliner un instant. Et lorsqu'une seconde s'était écoulée, ses orbes avaient parcouru l'appartement. Ce même endroit où lui aussi était venu une fois. Kane. Son sourire s'agrandissait une demi-seconde, posant finalement la bestiole qui, malheureusement, se peignait de tâches noires à présent.

« Merde... Désolé ! »

Lui aussi irait à la douche, tant pis.

Et c'est dans cette atmosphère légère que l'ex-taulard prenait une seconde pour souffler, se douchant tranquillement, sortant par la suite une bière comme à son habitude. Un moment si simple et ordinaire, mais si reposant à bien y penser. Pourtant ce moment se voyait rapidement brisé. Jamais tranquille. Sur l'instant, lorsque son téléphone sonnait sur la table basse, l'homme se demandait s'il ne s'agissait pas de son agent de probation qui souhaitait s'entretenir avec lui, mais étrangement, le numéro était inconnu. Arquant un sourcil, perplexe avec sa bière à la main, machinalement il décrochait.

« Allô ? ... »

Une conversation rapide et très vite expédiée voyait le jour. Et lorsque cette dernière se terminait, laissant le brun raccrocher, un soupir se frayait un chemin entre ses lèvres, fronçant légèrement les sourcils. Le temps lui manquait pour râler maintenant. Alors caressant brièvement le chat à sa porté, posant sa bière sur le petit bar qui se trouvait non loin, l'homme attrapait sa veste en cuir, ses clés et sortait à nouveau.

L'escalier se dévalait aisément, ouvrant la porte du garage pour en sortir le monstre de fer. Et comme souvent dans le silence ambiant d'un quartier calme, le moteur rugissait, faisant vibrer les lieux désert.

* * * * * * * * *

Ses orbes parcouraient la façade un instant, arquant un sourcil, soupirant à nouveau alors que son casque venait se poser sur le cuir du siège. Une main passait sa crinière bordélique encore humide qui n'avait pas eu le loisir de sécher correctement en si peu de temps. Et n'ayant toujours pas ce temps, Ban franchissait la porte.

« Je suis Ban Wolfgang, je viens récupérer le sale mioche ! »

Une présentation et une raison à sa présence simple et concise qui avait le mérite de ne faire perdre de temps à personne, car déjà on le conduisait au bureau. La porte s'ouvrait alors, laissant entrevoir trois personnes qui résidaient en ce lieu, remarquant aisément le concerné de toute cette histoire. Alors son regard se fixait sur lui une seconde, une visage impassible plaqué sur le faciès. L'adulte était-il énervé ? Blasé ? Rien ne semblait l'indiquer pour le moment.

« Bonsoir, je suis Ban Wolfgang. Je peux savoir ce que le gamin a fait pour que vous le reteniez comme ça et que vous me faites venir jusqu'ici ? »

Aucun mot ne s'adressait directement à Dylan qui reposait sur une chaise devant le bureau. Ce serait probablement pour plus tard.


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