Et j'suis ivre jusqu'à tomber dans l'oubli. #Wes #EikoC'est amer ce qui passe entre tes lèvres. Comme le goût d'un verre de trop. C'est une réalité. Ce seul verre pour la forme qui brûle les veines. Ça te transperce de part en part et ta vision se trouble. Alors tu ris. Ouais Eiko, tu ris seul ou avec tes amis. Est-ce que t'as seulement des potes à recenser ? Sûrement, t'es juste trop cxn pour savoir l'avouer. Les insultes c'est plus facile à placer que des mots agréables. C'est bien connu quand on y pense. Alors tu erres comme un dément, attendant de trouver quelque chose à quoi te raccrocher enfin. Ce soir tu l'as trouvé cette seule chose à quoi tu puisses t'agripper fermement. Inévitablement tu le fais, esclave de tes démons, pour oublier un instant.
Et c'est là que vous vous tombez dessus, que vous vous rejoignez finalement. Wes et toi, comme deux gamins abrutis par une fête de fin d'année un peu trop arrosée. Pathétique probablement de voir ce que les jeunes font, ce que les jeunes deviennent. C'est ce que penseront les plus vieux, ce que les passants diront à votre vue. La critique facile, mais t'en as cure, déjà habitué à ce que les autres peuvent bien penser. Ouais, ça te passe au-dessus à présent.
Alors tu erres, marchant de travers sans savoir où aller réellement. Est-ce que t'essayais pas de rentrer dans ta baraque délabrée pour retrouver ta mère ? Sûrement. Pour une fois t'as oublié que tu devais à tout prix rester à ses côtés. Comme si t'as seule présence pouvait la sauver de ce destin qu'est la mort. L'alcool est un péché, mais à la fois ça aide bien parfois. Faut pas se voiler la face. L'humain préfère sombrer dans une dépendance délirante que de se battre chaque jour avec ses propres démons. Surtout toi, surtout parce que t'es encore qu'un pxtain de gamin. Tu ris comme tu ne l'avais plus fais depuis trop longtemps. Tu erres comme un abruti avec ton pote à tes côtés. Tu tangue à ne plus savoir marcher correctement. Tu chavires et l'espace d'un instant, le poids du monde s'enlève de tes épaules trop frêles.
T'es pas encore un homme, Eiko.
Juste un simple gamin qui flippe, qui agonisse et qui se défoule à insulter ou ignorer ce monde. Bah ouais, c'est clairement plus simple comme ça au final. Les gens s'éloignent d'eux-même, ils ne viennent pas s'accrocher à ton monde effrité, alors t'as besoin de flipper de les voir partir eux aussi un beau jour. Logique.
Pourtant t'es là ce soir, avec Wes à marcher dans la rue à bientôt cinq heures du matin. La gueule de travers et l'esprit embrouillé, t'essayes bien vainement de rentrer chez toi. Ou chez lui, t'sais même plus ce que vous avez sûrement décidé y'a pas une minute de ça. Alors ton regard flouté glisse sur lui un instant.
« Hé... On va d'jà ? »
Parce que t'as oublié ce que vous vouliez faire de base. D'ailleurs, qu'est-ce que vous foutez dans le parc maintenant ? C'est vraiment le parc au fait ? Le revers de ta main vient frotter tes paupières, essayant vainement de réveiller ta rétine qui s'endort. C'est pxtain de difficile de voir la réalité à présent.
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Carte d'identité Occupation: Blogueur-détective privé Nationalité: Japonaise Lié à: Lorelei la rousse
Sujet: Re: ❝ Drunk. — W E S Sam 7 Mai - 23:11
Informations diverses.
L'alcool est le pire ennemi de l'homme. Mais la Bible nous enseigne d'aimer nos ennemis.
Les nuages défilaient à une allure ahurissante mais les feuilles ne daignez même pas remuer de quelques millimètres. Wes fixa son ami, Eiko, qui buvait va savoir pour oublier quels foutus malheurs. Sa tête était lourde et ses pensées absurdes. Il se remémorait son passé aux Etats-Unis, laissant placer une marque de dégoût sur son visage rougi par l'alcool. Il marchaient hasardeusement dans ce qui semblait être un parc. Les yeux de Wes étaient rivés sur les lampadaires hauts et grandioses. Il avait cette étrange envie de monter dessus.
« Hé... On va d'jà ? » disait-il en attendant une réponse.
Le futur journaliste recula sa tête et cligna plusieurs fois des yeux, tout en affichant cette face d'ahuri. Comme si la situation était étrange.
Il n'en avait foutrement aucune idée.
C'est au bout d'une minute de cogitation et de réflexion sur la vie fortuite qu'il réussit à placer ces quelques mots :
« On reste là ? »répondit-il tardivement avec un mal de crane persistant.
Il regarda autour de lui puis se dirigea vers un bon. Wes s'affala dessus comme si il se jetait dans un lit, se cognant par la même occasion tout en feintant l’ignorance de ce triste coup.
«On est bien là, il fait bon et y a pas trop de bestioles.» s'exclama-t-il avec peine, tout en agitant sa bouteille d'alcool fort tel un ivrogne. Peut-être en était-il un, même ?
Pauvre garnement qui avait quitter son pays natal afin de trouver le gros lot lui promettant argent et popularité pour finalement n’être qu'un esclave de l'alcool et du tabac. N'était-il pas la simple définition de l'échec du haut de ses dix-neuf ans ? Lui qui dès sa naissance avait été propice à cet échec cuisant, qui feintait de se battre pour ne pas finir comme ces gros tas américains, sans parents, avec pour seul maison un carton. Wes était à deux doigts de devenir comme eux, en fait.
Il laissa tomber son crane en arrière.
«J'ai envie de gerber putxin ! Une gerbe au clair de lune ! »
Invité
Sujet: Re: ❝ Drunk. — W E S Lun 16 Mai - 16:38
Et j'suis ivre jusqu'à tomber dans l'oubli. #Wes #EikoT'es pas prêt d'arriver à marcher droit. La vision floue, dans le vague, ton regard persistait à s'accrochant pourtant à quelque chose de tangible qui ne soit pas en train de basculer dans un sens puis dans l'autre. T'avais bien l'impression que le monde alentour tournait un peu trop vite à ton goût. L'alcool avait des effets carrément flippant. Alors une main vient passer tes paupières. Tu baille comme pour essayer de remettre tes idées en place et ton cerveau qui, lui aussi, tourne depuis t'as l'heure. Bientôt tu vas finir par t'allonger par terre comme une larve. La jeunesse d'aujourd'hui, la réussite de demain, elle est belle pxtain.
T'en aurais presque envie de rire, mais la voix de ton pote te sort de tes pensées alors tu le suis. Un peu comme un mouton, incapable de se dire peut-être que, non c'est pas une bonne idée de se poser pour décuver pendant des heures. Ce serait mieux de rentrer mourir sur son lit, mais t'as pas le réflexe d'avoir une pensée cohérente. Alors toi aussi tu te poses lourdement sur le banc, marquant un temps d'arrêt à fixer une poubelle qui semble te défier à onduler dans tous les sens. Elle cherche les problèmes, mais t'as la flemme. Tes paupières se ferment, lourdes tout à coup.
T'aurais bien envie de pioncer là, comme le déchet que t'es, comme celui que les gens voient. Ironique. Eiko, tu cherchais à vivre, à devenir quelqu'un et finalement t'es qu'un gamin flippé par la vie. Pathétique enfant abandonné. Tu ris. Fort. Tout à coup même. Sans aucune raison valable, juste mué par un trop plein de liquides forts dans les veines.
« Va gerber ailleurs si tu veux le faire, j'reste pas si ça sent la mort ! »
Parce que c'est pxtain de désagréable de sentir l'odeur nauséabonde des gusses qui arrivent pas à retenir ce qu'ils ont bu. Et t'as pas tellement envie d'avoir la gerbe à ton tour ensuite. Parce que ouais, t'es typiquement le mec qui gerbe s'il voit quelqu'un d'autres le faire. Des narines trop sensibles et c'est pas toujours la joie, faut bien se l'avouer.
« Si tu gerbes, j'gerbe aussi alors fait gaffe ! »
Parce que ce serait bien plus pathétique encore de les voir tous les deux gerber leur tripes dans les hortensias. Mais t'es content, à l'heure qu'il est, y a personne dans le coin. La solitude ou bien le sentiment tout d'un moins. Celui d'être seul sur Terre avec ton meilleur pote. C'est pas une bonne idée ? Ça te fait sourire en tout cas.
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