Messages : 124 Date d'inscription : 16/05/2016 Avatar : 'Nah - Creature13 Disponibilité : Dispoo Post-it :
Carte d'identitéOccupation: Livreur de pizzaNationalité: Anglo-jap'Lié à: Toccard. ♥
| Sujet: Well. I'm totally fucked up. || Saturnin Uriel Edo [Finie !] Lun 16 Mai - 15:07 | |
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Nom — Edo Prénom — Saturnin Uriel Peter Âge — 23 ans Sexe — Masculin Race — Étoile Nationalité — Anglo-Japonaise Occupation — Livreur de pizza - en profite pour dealer un peu (ça camoufle bien, les boîtes à pizza) / Indicateur Orientation sexuelle — Gay
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physique couleur des yeux — dorés ; couleur des cheveux — Blonds cendrés ; taille — 1m72 ; poids — 55kg ; tatouages ou piercings — Lobes strechés, bras droit tatoué en manche, avant-bras gauche tatoué, cheville droite tatouée, a le téton gauche piercé ; cicatrices — Son dos en est couvert, son torse aussi, vestiges du passé; style vestimentaire —T-shirts délavés, trop larges, jeans troués, rangers défoncées ou baskets au choix, c’est ce qu’il préfère. pouvoir Nom du pouvoir — Procréation. Description du pouvoir — Je suppose que le nom du don veut bien dire ce qu’il veut dire. Saturne est un homme, un mâle, un vrai, avec tout ce qu’il faut là où il faut. Mais la petite étoile à un pouvoir, inutile offensivement ou défensivement, qui fait qu’il peut procréer. Oui, Saturne peut tomber enceint et faire des bébés. Utile ? Non. Mignon ? Carrément.
caractère Qui j’suis… ?
J’suis pas un géni aux neurones surpuissants. J’ai pas inventé l’eau tiède, ni la machine à courber les bananes. Je comprends toujours pas E=Mc². J’ai pas écrit de mémoire ou de thèse. Je comprends rien à la politique. Je suis pas un grand ponte de l’humanitaire.
Je ne suis que moi. Uriel Edo. Jeune homme effrayé par son passé qu’il fuit. Et qui ne le reconnaîtra jamais ailleurs que dans l’intimité de ces quelques lignes. Je n’aspire pas à être connu. Ni même reconnu, en fait.
Je ne suis qu’un homme qui cherche à vivre une vie paisible, le plus loin possibles des emmerdes qu’il semble pourtant attirer comme une mouche est attirée par la merde. C’est ça. J’dois être une merde. Parce que les mouches, elles sont bien attirées par moi…
Faut dire que j’ai une grande gueule. Le genre de grande gueule qui finit souvent par se faire amocher quand elle joue avec plus baraquée qu’elle. Ce qui, là encore, n’est pas compliqué, étant donné ma carrure de moustique. Cela dit, faut croire que le corps de faible, ça a son avantage. Et qu’ça trouve son public. Parce que je suis plutôt du genre populaire, le soir, en boîte de nuit. J’aime les boîtes de nuit. C’est bruyant, c’est sombre, ça sent la sueur, le stupre et la luxure, l’alcool, le cannabis, l’ecstasy… bref. C’est à ce genre de milieu que j’appartiens. Là où je me sens à l’aise. Dans des boîtes un peu miteuses, voire craignos, où je finis la joue collée contre un mur poisseux, les mains d’un parfait inconnu se baladant sur mon corps tandis qu’il satisfait ses propres besoins avant tout, avant de me lâcher un billet, pendant que je me rhabille correctement.
Ah. Ouais. J’aime le sexe. Je sais, c’est dit cash. Non, j’en ai pas honte. L’humain est un animal comme un autre, avec ses pulsions, ses envies, ses instincts. Vrai qu’on a un peu plus de jugeote. Enfin, il parait. Parfois j’en suis pas si sûr. Mais voilà, le fait est que j’m’endors pas souvent seul. Ça a commencé tout bêtement par le fait que… eh bien… sujet aux terreurs nocturnes comme je suis, j’ai cherché le meilleur moyen de dormir sans rêver. Somnifères ? Nan. Sexe ? Carrément. Épuisé, j’tombe dans le repos du guerrier. Celui qui répare sans causer d’autres dommages derrière. Et puis, de fil en aiguille, c’est devenu une habitude. Parfois j’fais payer. Mais ça… c’est une autre histoire.
Revenons-en à ce qui vous intéresse…
J’ai pas fait de grandes études, parce que j’suis pas intellectuel. J’m’intéresse à pas grand-chose dans la vie. J’ai pas vraiment d’amis. J’ai pas cherché à m’en faire de nouveaux depuis mon arrivée à Hoshikami. Ma dernière expérience s’est plutôt soldée par un échec marquant que je ne souhaite pas réitérer. Je suppose qu’on peut dire que j’ai peur des relations sociales. Et j’m’en fous. Alors non… j’essaye de pas m’attacher. Parce que c’est effrayant. Parce que j’suis qu’un pauvre rat traumatisé. Que j’suis qu’un fragile pas courageux pour deux sous.
Un loser qui se satisfait de son boulot de livreur de pizza. Parce que c’est cool de courir la ville sur ma fidèle mobylette. Parce que ça m’permets aussi de faire des livraisons d’un autre genre. Adieu les garnitures champignon / saucisse / saumon whatever. Bonjour la farine non alimentaire et l’herbe pas de Provence.
Alors, qui suis-je ? Un raté. Un moins que rien. Le type que vous ne remarquerez sans doute pas, avec sa gueule en vrac, son air décharné, dégingandé. Un gratteux, un briseur de corde, soulageur de démangeaison guitaristique. Un gars qui s’brise les cordes vocales quand l’envie lui en prend. Et qui chante pas forcément toujours juste. Et qui s’en bat totalement.
Un type qu’a pas la meilleure estime de lui. Clairement pas l’estime du siècle même. J’suis juste… un mec qu’a honte de rien. Et qui voit pas pourquoi on devrait avoir honte. Un gars sur lequel vous pourrez cracher, que vous pourrez juger, que vous pourrez critiquer et qui vous enverra simplement péter parce qu’il trouve que ça vous serait plus utile de regarder votre propre trou du cul plutôt que le sien. Sauf si c’est pour le trouer.
Un mec qui parle sans détour. Sans tortiller du cul pour chier droit. Sans chercher à faire de rime ou d’alexandrin. Parce que je vois pas l’intérêt. Parce que si j’dois vous dire que vous êtes con, j’vous le dirais. Parce que si vous puez de la gueule, j’vous le dirais aussi. Parce que si j’veux vous foutre dans mon lit, je vous le dirais… ou vous le ferais comprendre, c’est souvent plus… populaire comme méthode. Bref.
Un mec qui vous jugera pas. Blanc, beurre, noir, jaune, pseudoïquement "normal" ou non, gay, hétéro, bi, pan, genré ou non, travesti, humain, étoile... j'en oublie sûrement, mais je m'en fous. Tant que vous êtes bien comme vous êtes. C'est ça qui vous rend attirant. Qui vous rend intéressant. Qui vous rend... unique. Vous.
Qui suis-je ?
En un mot comme en cent : P.E.R.S.O.N.N.E.
histoire J’aimerais bien vous dire que j’ai mené la vie la plus basique du monde. Que j’ai jamais eu d’emmerdes, ni de fait marquant dans ma vie. Mais ce serait me mentir à moi-même. Je ne me souviens de rien avant mes cinq ans. Mais je suppose que c’est normal. La mémoire, à cet âge-là, ça va et ça vient, non ? Le fait est que j’ai vécu et grandit dans une famille aimante. Mes parents étaient ce qu’il y a de plus basique. Enfin. Pour moi, ça l’est. Pour les autres, un peu moins. Il faut dire qu’à ce qu’il paraît, des parents, c’est un papa et une maman. Mais moi, j’ai jamais été malheureux avec mes deux papas. Et puis, après tout, Jésus aussi avait deux papas. Non, j’rentrerais pas dans la polémique. Pas plus que nécessaire.
J’ai commencé ma vie à Londres. Chris Redmayne et Naraku Edo étaient deux hommes amoureux l’un de l’autre. Qui peut les blâmer d’avoir voulu un enfant ? Cet enfant, c’est moi. Ils m’ont choyé comme si j’étais la chose la plus précieuse à leurs yeux. Et sans aucun doute l’étais-je réellement. J’ai grandi dans un cocon d’amour pur. Ils me passaient mes petites bêtises d’enfant, me grondaient lorsque c’était vraiment grave – comme la fois où j’ai échappé à leur surveillance pour suivre un inconnu qui avait fait tomber son porte feuilles et dont je n’arrivais pas à capter l’attention pour le lui rendre. Ils ont eu tellement peur… et j’peux le comprendre… mais que voulez-vous, enfant, on a du mal à totalement réfléchir aux conséquences de nos actes. Surtout quand on veut être gentil et rendre service. Bref, v’là le genre de gamin que j’étais. Pas bon à l’école. Mais mes parents ne me grondaient pas lorsque je ramenais une mauvaise note. Ils cherchaient plutôt à comprendre ce que moi j’en pensais. Pourquoi l’école ne m’intéressait pas. Pourquoi je n’y arrivais pas. Et ils m’ont aidé à trouver des solutions. Et j’ai travaillé, pour les remercier, et pour moi aussi. Pour sortir plus vite de ce système qui m’emprisonnais. J’restais pas une tête, mais au moins, j’avais la moyenne partout. Sauf en maths. Mais ça, c’est… enfin, j’y pouvais rien. Mon cerveau était pas calibré pour ça. J’étais bon seulement en musique, en fait. Ça, j’le comprenais, comme si ça faisait partie de moi. J’ai donc commencé à m’investir un peu plus dans ce domaine, tôt. Sept ans, je grattais ma première corde de guitare. Et bon dieu ce que je m’étais senti grisé… j’ai jamais cessé.
Et puis, le temps passait, je m’améliorais, sans totalement délaisser les autres matières. Je suis arrivé au lycée, tant bien que mal. C’est là que j’ai déjanté. J’y ai rencontré Ethan. Le premier véritable ami que j’ai jamais eu. Un type au charme bestial. Plus grand que moi, plus musclé, plus imposant, plus impressionnant. Lui et son sens de l’humour étrange. Lui et sa grande gueule. Lui et son haleine chargée de tabac. Lui… et sa drogue.
Il me fascinait, littéralement. Au début de la première année, il m’observait de loin, entouré de sa horde de groupies. Mais il n’avait pas tenté de m’approcher. Au milieu de l’année, alors que je cherchais à rentrer au plus vite à attendre l’infirmerie car je ne me sentais réellement pas bien, je lui suis rentré dedans. Littéralement. La bonne grosse scène clichée. Je regardais pas où j’allais, et paf. En plein dans le mur de muscles. Je me suis retrouvé sur le cul. Il n’a pas bougé d’un millimètre. Je me suis senti un peu vexé sur le coup. Avant de lui vomir sur les pompes, alors que j’essayais de me relever. J’ai cru qu’il allait me coller son poing dans la tronche. Au lieu de quoi il a ri, avant de m’attraper par le bras pour me relever, puis carrément me soulever et m’emmener à l’infirmerie. J’vous dis pas comment je me suis senti horriblement gêné. J’voulais lui gueuler dessus, lui dire que c’était pas la peine de se donner en spectacle de la sorte, que ça m’impressionnait pas, que des connards arrogants qui aiment se montrer comme lui, j’pouvais pas en cadrer un seul. Mais si j’ouvrais la bouche, j’risquais de lui lâcher un renard sur le torse. Et sur moi aussi au passage. Alors j’me la suis fermée. Valait mieux. Sauf qu’à partir de là… le lendemain, il est venu prendre de mes nouvelles, savoir si j’allais mieux.
J’aurais dû sentir que j’avais affaire au diable incarné. Car commencer à sympathiser avec Ethan, c’était le début de la fin. D’abord, on se voyait au sein de l’école, lors des cours. Puis on s’est mis à se voir en dehors, sortir. Aller « draguer ensemble comme des bonhommes », ou boire une pinte de temps à autre, se faire une toile, manger un McDo ensemble. Bref, sortir comme des vrais potes. On s’est rapproché, encore et encore. Et il a commencé à m’entrainer dans des soirées étranges ou sexe drogue et rock’n’roll étaient les maîtres mots. Alors, le premier ne m’intéressant pas réellement, j’ai fait la découverte du deuxième. Cannabis pour commencer doucement. Puis, très vite, de plus en plus fort. J’ai redoublé ma deuxième année de lycée. Mes parents ne comprenaient pas. Mais ils m’ont encouragé comme ils ont pu. J’ai réussi à passer je ne sais comment en troisième année. J’étais presque défoncé à chaque examen. Je comprends toujours pas ce qui m’a permis de passer à l’année supérieure, mais j’l’ai fait. Ethan, lui, avait réussi deuxième et troisième année, ce qui fait qu’il finissait avec une année d’avance sur moi. Sauf que… comme il n’était plus au lycée avec moi, il a commencé à m’inciter à sécher les cours. Et moi, comme un pauvre couillon, j’ai pas foncé droit dans son jeu. Non, du tout. J’ai fait ma putain de Ferrari et y suis allé les yeux fermés à la vitesse de la lumière !
La chute en enfer avait bien commencé, elle continuait de plus belle. En soit, ce sont des choses que je regrette pas forcément, le plus important étant que j’ai réussi à me sortir de ces conneries dans lesquelles j’étais empêtré. Mais… la seule chose que je regrette, c’est de ne pas avoir su voir l’exactitude des sentiments qu’éprouvait Ethan pour moi. Et qui l’ont poussé à déraper autant.
Oui, Ethan était tombé amoureux de moi. Et dans ses défauts que je n’avais jamais su voir, on pouvait compter la jalousie et la possessivité. Tout a tourné au cauchemar quand mes parents ont fini par ouvrir les yeux sur mon état et qu’ils ont décidé de faire ce qu’il y avait de mieux pour moi : m’envoyer de force en désintox. JE leur en ai voulu sur le coup. Mais plus les jours passaient, plus je comprenais et les remerciais. Au bout de plusieurs mois -une éternité à mon sens-, lorsque le personnel a estimé que j’étais réellement apte à m’auto gérer, ils m’ont permis de rentrer. Cela faisait trois mois que j’avais pas vu Ethan. Et … je ne voulais pas le revoir, en fait. Car je savais pertinemment qu’il me ré-entrainerais dans tout ça. Je suis donc rentré chez moi, mes parents étaient venus me chercher. Et je suis directement aller chercher ma guitare pour me dégourdir les doigts qui n’avaient pas effleurer de cordes pendant tout ce temps. Une semaine est passée, comme ça. Je me reposais, je sortais un peu avec mes parents, je jouais de la guitare… je me remettais à un rythme plutôt correct, petit à petit. Et puis, au bout de cette semaine… il a débarqué, en pleine nuit. J’ai été réveillé par... en sursaut, par…
Je… c’est… Donnez-moi un instant…
Réveil en sursaut. Sa main sur ma bouche. Son souffle sur ma peau. Ce… rictus effrayant sur ses lèvres. La folie dans ses yeux. J’ai eu peur de lui, à l’instant même où je l’ai vu. Ce n’était pas normal pour lui de rentrer chez moi sans prévenir, par effraction. Ni de me réveiller ainsi. De me réveiller tout court, en réalité.
« Tout va bien… »
Qu’il me disait. Mais non. Non, ça allait pas. JE le savais, je le sentais au fond de moi. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, je flippais à mort. Je comprenais pas tout. Mais je savais qu’un truc allait pas.
« Tu vas voir. On va être de nouveau ensemble… personne pourra nous séparer. »
C’étaient ses propres mots. En mon absence, il avait totalement sombré. Je… c’est… j’aurais jamais cru que… enfin…
J’ai passé… plus d’une semaine, à être à tour de rôle enfermé dans mon placard, attaché dans le salon, à le voir maltraiter mes parents, à me faire maltraiter moi pour vouloir tenter de les défendre, de les protéger. Au début, ce n’était que des coups, ses mains, ses poings. Ca a fini en lames de fer me tailladant le dos, le torse, l’abdomen. La douleur physique, encore, était supportable. Plus que celle mentale qu’il m’infligeait en s’en prenant aux deux hommes qui m’avaient toujours aimé, élevé, protégé…
Et puis, au bout d’une semaine… J’ai rien pu faire. Je… j’ignorais que mes parents étaient… étoile et humain… oh, ils ne me l’avaient pas spécialement caché, je suppose. Je pense qu’ils ont juste pensé que c’était inutile de me le dire. Bien qu’ils m’aient toujours dit que les étoiles existaient, qu’elles sont partout autour de nous, plus ou moins discrètes… mais… ce couteau… cette coupure, nette… la gorge… le sang…
Deux corps qui s’écroulent…
Mes larmes, mes cris, les coups, les baisers, les caresses, les coups de nouveau…
« Saturnin, tu n’es pas reconnaissant pour la liberté que je viens de nous accorder… »
Je ne savais plus quoi faire. Alors j’ai prétendu me calmer, pour qu’il abaisse sa vigilance. Je lui ai rendu ses baisers, ses étreintes. Et quand j’ai entraperçu une ouverture, j’ai couru hors de la maison, à la recherche d’aide. On a appelé les policiers. Il a fui entre temps. Mais avec mes descriptions précises, il a été attrapé. Déclaré instable mentalement. Envoyé en hôpital psychiatrique. Et moi, je suis devenu orphelin. Et sujet aux crises d’angoisses, aux terreurs nocturnes, à la paranoïa. On m’a envoyé en hôpital, également. Pas le même que lui, bien sûr. J’y suis resté quelques mois, avant d’être envoyé chez ma famille restante, au Japon. Celle que je ne connaissais pas. Celle qui m’a accepté dans mes heures les plus sombres. Qui m’a soutenu. Qui m’a aidé à m’en sortir en me payant des séances chez le psychologue. Qui m’a offert de l’amour. Tout. Je leur dois tout…
Je me suis reconstruit petit à petit et lorsque je suis allé mieux, j’ai décrété que je devais cesser d’être un poids pour eux. Alors j’ai enchainé les petits boulots pour mettre de l’argent de côté, jusqu’à avoir quelques mois d’avance en loyer d’économisé. Je me suis trouvé un petit appartement, puis un petit boulot fixe, comme livreur de pizza. Mais c’était pas suffisant pour subsister.
Et c’est là que les mauvaises habitudes reprennent. La drogue. Pour oublier que j’étais quelque peu dans la merde. Et alors, la solution m’est apparue. Je veux dire… le gars qui me fournissait se plaignait souvent de devoir faire tout le boulot tout seul. Alors… j’ai ouvert ma grande gueule et j’lui ai dit que ça m’intéresserait de bosser pour son fournisseur. Il m’a dit qu’il allait lui en parler. Mais qu’il allait falloir que je fasse mes preuves. Il n’y avait pas de souci pour moi.
Et au début, j’ai commencé basique, dans la rue, en boîte, pendant les heures où je ne travaillais pas. Ça a fonctionné, un petit moment. Le souci, c’est que je me suis fait chopé. Par les flics. Une fois. Deux fois. Mais je ne les intéressais pas. Alors j’étais relâché. Sauf qu’au bout de la troisième fois… on m’a pas réellement arrêté. Enfin. C’est… si. Mais…
Disons qu’on m’a proposé un marché. Pour ne pas retourner en taule et risquer ce coup-ci d’y aller de manière plus… permanente. Je devais… les tenir au courant de certains trucs. Concernant mes employeurs. Au début, ça m’avait foutu grave les boules. Sauf que… concrètement, après m’être fait passer à tabac parce que j’avais pas rempli mon quota… histoire de me donner une leçon, vous savez… ben j’ai plus trop fait la fine bouche. Entre ma sécurité, voire ma vie, ou les faire tomber, le choix était vite fait. J’ai commencé à bosser plus sérieusement, réalisant des chiffres d’affaires démentiels. Du coup, on m’a un peu plus fait confiance. Et j’ai commencé à avoir accès à des infos juteuses. Et j’ai commencé à les vendre, y a peu, aux flics.
Depuis, je suis un peu agent double. Je suis pas protégé avec une garde rapprochée. Mais au moins, on ne m’envoie pas en prison. Je continue de me faire de la thune des deux côtés. Et moi, ça m’arrange bien. Et puis, le soir, je peux continuer à sortir, et m’envoyer en l’air avec qui je veux.
Voilà. C’est ça, ma petite vie minable. Des secrets à droite à gauche, un masque que je refuse avouer porter les 99% du temps. Une peur à l’idée de m’attacher à qui que ce soit. Un papillonnage sans cesse. Le bruit du moteur de mon scoot, l’odeur chaude des pizzas et les junkies qui viennent me réclamer leurs doses…
C’est ça. Ma vie de mec insignifiant…
Ha. Et si vous vous posez la question... ouais. Je fume encore un joint ou deux de temps à autre. Mais pas plus. Je vois assez de types se fracasser au quotidien avec ce que je fournis, j'compte plu' me rajouter en plus. Et puis... les gros bonnets... i' kiffent pas des masses les subalternes qui se défoncent et qu'arrivent pu à penser droit pour vendre leur cam. Les flics non plu', au sujet des indics. Et comme j'veux m'faire ni virer -voire pire-, ni m'faire emprisonner... j'me tiens autant à carreau que possible. Mais dès que le groupe pour lequel je bosse sera démantelé... Je ferais quoi ? Hein ?
Ouais. Ca m'angoisse. Un peu. Beaucoup, p't'être bien... mais j'aviserais. C'est pas encore le cas, hein ... ?
Pseudo — Eury Vous; en cinq mots — C’est encore m o i ! :D Personnage sur l'avatar —‘Nah – OC – Creature13 Comment avez-vous découvert le forum — Uhuh. Présence ( /7) —Autant que possible ‘-‘ Pedobear ou bisounours — PEDONOURS 8D. |
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