« The Strong Star » ✯ HASEGAWA

À première vu elle n'aurait rien de particulier. Des cheveux pâles, blonds cendrés, une couleur assez étrange mais peu excentrique. Des yeux chocolats, aux reflets dorés. Une peau pâle, un petit nez légèrement courbé mais qui lui donne un air un peu moins strict. Une petite bouche mais des lèvres pulpeuses, malheureusement souvent mordues ou gercés.

Son look urbain est globalement soft. En dehors du boulot, elle met rarement son corps en valeur. Ce qui est plutôt paradoxal car, elle possède un corps des plus somptueux. Une taille fille et marqué, une poitrine généreuse, de jolies jambes fines. Elle a tout pour elle comme on dit. Et ce n'est pas les hommes de mauvaise intention qui manquent de lui faire remarquer dans la rue...

En ayant marre d'être dévisagée dans la rue, elle opte généralement pour un sweat à capuche gris, des mitaines noires, et un jean noir déchiré, avec une paire de doc marteens.  C'est seulement au boulot qu'on peut observer ses courbes alléchantes, quand elle sert les boissons, dans son tailleur si bien coupé.  

Comme ça c'est vrai qu'elle parait si soft, on ne verrait aucune raison qu'elle complexe avec un tel corps. Pourtant son corps est loin d'être parfait. Notamment sous ses vêtements, se cachent de nombreuses cicatrices un peu partout sur le corps. Parce qu'évidemment quand on a de la force mais qu'on est maladroite, voila le résultat.

Nom du pouvoir — Force Surhumaine
Description du pouvoir —
La force physique de Shura est 10 fois supérieure à la moyenne. Soulever des masses insoutenables est pour elle un jeu d'enfant, et souvent, c'est bien TROP, facile.
Bien qu'habitué à son pouvoir, elle le vit mal.
Elle est souvent nerveuse, à l'idée de briser quoi que ce soit, ou qui que ce soit... La plupart du temps elle essaye de garder son calme au maximum car au fond tout dépend de son humeur. Si elle se sent en confiance et reste calme, elle n'aura pas plus de force qu'une autre jeune femme de son âge. Néanmoins, elle sait que la moindre nervosité ou colère en elle peut provoquer des catastrophes alors la plupart du temps elle évite tout risque, toute personne, potentiel à provoquer des dégâts.
Après 21 ans d'adaptation, on peut dire qu'elle a un minimum de self-control, mais évitez tout de même de l'énerver ou de la stresser, enfin, c'est un conseil hein...

Souvent la clope au bec, elle s'allonge dans l'herbe, dans la cour de sa résidence. Elle se pose pas mal de questions philosophique, un peu tous les jours. Shu' elle aime bien observer tout ce qu'il se passe autours d'elle, elle cause pas trop, mais elle pense. Elle aime bien bouger, se rouler dans l'herbe, ou sur son lit, puis tomber parce qu'elle est un peu tête en l'air. C'est une rêveuse quoi.

Au bar, elle est toujours polie avec les clients et garde son sang froid. Son indifférence fait sa force. Elle sait sourire quand il le faut, mais n'en abuse pas non plus. Elle fume et elle boit, fumer c'est mal, boire c'est mal, mais après tout, quels effets ça pourrait avoir sur un alien comme elle ? On se le demande. Sinon des fois elle troll des gens, parce que ça la détends.

Se détendre hein... Pas toujours si facile pour elle, au fond elle stresse toujours pour un rien, ça fait longtemps qu'elle souffre d'anxiété. Il parait qu'elle fait même un peu de dépression de temps à autre, probablement désespéré par l'avenir de l'humanité, ou par son propre avenir d'ailleurs. Mais bon, ça elle ne le montre pas, sauf quand elle passe en mode terminator.

Shu', tu peux la voir n'importe où. Dans une salle d'arcade, dans un musée, dans la rue, dans une salle de sport, ou même dans la forêt, même si on se demande qu'est ce qu'elle va y faire... Beaucoup de gens pensent qu'elle est schizophrène ou qu'elle se drogue. Mais en fait elle est juste difficilement compréhensible. C'est probablement un traumatisme du passé qui cause un problème dans sa tête. Enfin, on sait pas trop.

Évitant de se rapprocher des autres, on la juge souvent assez renfermée. Enfin normal, quand on a peur de casser quelque chose on évite de le toucher. Ben pour elle, c'est ça les gens, des choses fragiles. Mais bon, ils sont quand même gentils alors ça va. Shu' aime bien rendre service grâce à son pouvoir, ça la décomplexe un peu.

Au fond Shu' est un peu bisounours. Elle déteste aller vite et avance à la vitesse d'un paresseux, elle est vraiment flemmarde des fois... Elle est végétarienne, parce que manger des bestiaux c'est pas son délire. Bref, sauf quand elle s'énerve, on a rien à craindre d'elle. Si jamais elle s'énerve d'ailleurs, donnez lui du chocolat, c'est sa drogue.  

Hôpital d'Hoshikami, service psychiatrique.

Un psychologue assit confortablement sur son bon fauteuil attends sa patiente. Tenant un dossier assez épais, qu'il feuillette, les lunettes sur le nez.
Quand sans prévenir, elle entre.

- Bonjour Mademoiselle, asseyez-vous je vous en pris. C'est votre première séance pour cette année ?

- Oui, j'ai été transféré avec vous depuis que j'ai terminé le lycée.

- Je vois, vous avez un sacré dossier à ce que j'ai pu lire. Hasegawa Shura, 19 ans. Premières violences dès le primaire, vous avez changé de famille d'accueil, avec des passages à vide, vous avez même faillit tuer un élève au collège si j'en crois ce qui est écrit à votre propos.

La jeune femme sourit en coin, les bras croisés, elle tient tête à l'homme en le regardant dans les yeux.
- C'est facile de juger une personne rien qu'avec un papier hein ?

- Ne soyez pas insolente. Racontez moi donc.

- Eh bien, pour aller vite. Une femme m'a un jour trouvé dans la rue, je devais avoir 4 ans, mon identité réelle reste un mystère, on sait juste que je portais un bracelet avec une plaque sur laquelle était marqué mon prénom, «Shura».
On m'a placé en orphelinat, et je fus vite adoptée, probablement parce que j'avais une bonne bouille, ou que les japonais n'étaient pas habitués à voir une petite tête aux cheveux si pâles...

Enfin bref, j'ai vécu avec une famille assez aisée et strict, on m'apprenait la discipline. Au primaire, je restais toujours dans mon coin, j'aimais bien le dessin et la lecture, et j'étais assez timide et introvertie, alors je ne jouais pas avec les autres. Jusqu'au jour ou un garçon m'a lancé un ballon dans la tête. J'ai saigné du nez et cela avait gâché mon dessin, j'étais très vexé, l'élève rigolait et moi j'avais mal. Alors j'ai pris le ballon, et je lui ai lancé, fort, trop fort... Il a hurlé, et son bras s'est cassé, net. Le plus drôle est que ce garçon n'était pas un simple garçon, c'était mon demi-frère. Ce qu'il m'énervait celui-la. Il était jaloux. Il me tirait les cheveux, il ricanait quand je tombais, il me faisait toujours accusé à sa place. Bien sur, je ne voulais pas lui faire aussi mal, mais ... Toute ma haine et monté, et ce jour la j'ai pris conscience de ma puissance.

Rapidement, j'ai été convoquée et renvoyé, puis ma famille m'a abandonné. Mon père m'a battu, à coup de ceinture, en me disant que j'étais le déshonneur de la famille. Mais je m'en fiche, je les détestais tous. Eux et leur honneur.

Alors en effet, j'ai eu un passage à vide après cela, j'ai eu des cours à l'orphelinat, les bénévoles étaient très gentils avec nous, j'ai toujours aimé la vie à l'orphelinat. Les gens, les enfants. Souvent les gens nous plaignent mais moi j'ai toujours été bien la bas.

Enfin, il y eu après ma deuxième adoption. Un couple altruiste, dont la mère était stérile, et prête à accueillir un enfant, même avec des défauts. Ils m'ont trouvés mature. Je leur ai dit que c'était une mauvaise idée avec ma situation, mais ils ont ri et ils m'ont pris. Je ne les ai jamais compris mais bon, eux au moins ils étaient sympas...
Bref je devais avoir neuf ans, et tout ce passait bien. Mes résultat scolaires étaient correct. J'avais réussi à m'insérer socialement tant bien que mal. Jusqu'à mes treize ans... Où, un garçon immature, a commencé à me coller.
Au début, c'était rien, juste un gars qui se faisait remarquer, pour que je le remarque. Bref, j'y faisais pas attention. Mais un jour c'est allé trop loin. Un jour, en intercours, alors que je l'ignorais comme d'habitude, il m'a plaqué contre un mur, et porté ses lèvres aux miennes. Et je l'ai giflé.

Conséquences, de nombreux dommages à la mâchoire et traumatisme crânien. Il est resté dans le coma deux mois, en se réveillant, il était amnésique.
Évidement j'ai été renvoyé, encore une fois... J'en avais vraiment marre à cette période, de me faire reluquer, parce que j'avais de la poitrine ou des hanches. À partir de ce jour, j'ai plus voulu mettre des habits moulants ou "trop féminins". J'ai sûrement tort mais, pour moi ça évite les problèmes.

Depuis, le temps, je me suis excusé envers ce gars, j'ai de la peine pour lui. Mais il m'a fait peur... Tellement peur. Je n'ai pas pu me contrôler. J'ai pensé, à toutes ces femmes, qui se font violés, touchés, j'avais la haine en moi, de toutes ces femmes... Alors voila.

Je suis rentrée à la maison en pleurs, en criant, j'ai voulu fuir. Puis, en voyant mon comportement, mes parents comprirent vite que je n'avais pas voulu faire tant de mal. Je suis passé, devant le tribunal des enfants, et on m'a mis sous suivi psychologique. De mes quatorze à mes seize ans j'ai suivi une scolarité à domicile, puis j'ai eu le courage de reprendre ensuite pour finir jusqu'à mes 18 ans. Mes parents m'ont toujours trouvés courageuse, je les ai toujours bien compatissants... J'ai eu de la chance de tomber sur eux, je ne m'estime pas avoir une vie très difficile. Au final, j'ai toujours eu de la chance dans un sens, au fond c'est seulement certaines images qui m'ont marqués...