Bienvenue au "petit café du bonheur" - avec Katsu Hasegawa

Il faisait chaud ce jour là ; du moins, plus que les jours d'avril passés.
Nous étions en mai désormais et une nouvelle fois, le café allait ouvrir.
Le ciel bleu, les quelques rares nuages blancs qui flottaient haut dans le ciel,
les oiseaux qui commençaient à chanter le levé du jour, les chats errants
-quémandant au passage quelques poissons afin de se nourrir- miaulant à tout va,
et mieux encore : la mer scintillante qui figurait là, non loin, à vrai dire même
juste à côté de ce café dont le large trottoir de pavés gris y menaient.
Ici, pas de voiture venant perturber les passants.

Ce n'était pas la seule boutique de la rue hoshikamienne.
Il y avait un également une petite couturière -à deux maisons d'écart-
qui façonnait méticuleusement le tissu afin d'en tirer de beau habits et
accessoires, ou bien recousait de temps à autre ceux de ses clients.

Oui, Ayamari se plaisait à vivre ici, elle qui n'avait jamais connu l'eau bleutée
et salée avant d'arriver jusqu'ici. La jeune fille, aux cheveux d'un blond-cendré
unique et au regard comme semi-clos en permanence, allait bientôt
faire son apparition. Le propriétaire du « petit café du bonheur »
était arrivé trois quart d'heure avant elle, préparant en somme toutes les
pâtisseries nécessaires à la vente et remplissait la machine de bons et chauds liquides
avec du thé, du café et du chocolat.

Ayamari arriva, la peau réchauffée par le soleil de mai, droite mais détendue,
sans se presser comme à son habitude, et toqua doucement quatre fois à la porte.
Quatre, c'était sa signature, ce qui prévenait tout le monde de son arrivée.
Avant d'entrer, la demoiselle à la peau si pâle et si claire
qu'on aurait pu croire qu'elle en était malade,
contempla un court instant le café dans lequel elle travaillait
et qui la rassurait tant, comme la plupart du reste de la ville.
Oui, c'était son café : unique, beau et accueillant.

Les murs étaient en briques roses et blanches avec quelque poutre apparentes,
le toit en tuiles brunes, les fenêtres -elles- voyaient leur contours décorées par
quelques sublimes arabesques. La porte, quant à elle, était d'un bois mitigé
entre le clair et le sombre, et à l'intérieur de la boutique
-juste en face de la porte fermée- une petite clochette qui tintait sans cesse
à l'arrivé des clients. Enfin, une grande enseigne en bois blanc indiquant
qu'on était bien rendu au « petit café du bonheur » au dessus de la porte,
un peu plus haut. Un petit panneau couleur crème sur la porte indiquait
les horaires, un autre indiquait si oui ou non le café était ouvert.
C'était Ayamari qui avait depuis quelques mois, chaque jour,
l'honneur de retourner la pancarte et d'ouvrir la boutique avec sa propre clé dorée.

Après un double tour de clé dans la serrure, un tintement retenti.
Vous l'aurait deviné, il s'agissait de la clochette décrite plus tôt.

- C'est moi~ ! dit d'un voix claire et douce la jeune fille en franchissant le pas de la porte.
- Bonjour, Ayamari ! répondit le patron âgé d'une cinquantaine d'année
tout en allumant le cassettophone afin d'y introduire de quoi écouter
de la musique. Une douce et agréable musique à l'image du magasin, bien entendu.

La jeune fille aux cheveux blonds se rendit dès lors dans les vestiaires
et enfila sa tenue de serveuse. Il s'agissait là d'une simple robe blanche
assortie d'un tablier bleu, ces couleurs avait été choisi à sa demande,
n'appréciant pas plus que ça le rose.

Ayamari se rendit par la suite derrière le bar et commença à ranger la vaisselle,
à préparer le petit déjeuner (composé d'un jus d'orange, d'une boisson chaude
et d'une viennoiserie au choix, pour seulement 600¥) pour les clients qui arrivaient assez tôt,
puis à décorer les tables afin que l'ambiance y soit conviviale et chaleureuse.
Et l'ambiance l'était en tout point et ce jusque dans ses moindres détails.

Bienvenue au petit café du bonheur ~

Feat Katsu Hasegawa & Ayamari Sayonakidori

Encore une journée radieuse en cette mi-saison de printemps. Le soleil fut étonnamment haut et chaud, peut-être est-ce parce que nous nous rapprochons de l'été et que le mois de mai est plus proche de celui de juin ? En tout cas, c'était un beau jour pour sortir, l'air printanier est plus frais et bien plus respirable au moment où les cerisiers sont ouvertes. Et puis c'est la saison des amours et le chant des oiseaux se fait plus en entendre. Katsu aime cette saison. Pour elle, ce temps, c'est le début d'une nouvelle vie, c'est là qu'on se met à oser, à nous redécouvrir.

Elle adorait cette idée qu'elle s'était faite du printemps, car pour elle, c'était une autre excuse pour pouvoir traîner avant le travail. Et oui, la jeune femme travaillait comme policière depuis moins d'un an, mais s'avère très très libertine concernant ces horaires. Du moins, depuis qu'elle est au Japon. Le travail est dur, mais étant nouvelle dans le domaine, elle s'occupe encore des petites missions ou devait juste analyser des preuves quand il y en avait. Or, depuis un moment, il y en a pas. Etant encore trop extérieur aux grosses affaires, elle est peu au courant des choses.

Elle savait juste que dans ses locaux, se trouvait un crépusculaire en captivité depuis presque trois mois, mais depuis la police semble flâner et son supérieur ne semble pas vouloir que les nouveaux, surtout dans le bloc scientifique, y mettent leur pattes dessus... Pour l'instant. Donc, c'était pour elle, c'était l'occasion de décompresser.

En ce début de matinée, Katsu traversait les rues de la ville sans se soucier de son chemin, comme d'habitude. Elle aimait marcher ainsi, sans but, juste pour le plaisir de sentir la sensation du vent sur sa peau. Quelques pensées arrivaient dans sa tête aussi vite qu'elle repartaient après. Qu'il y a-t-il d'ouvert pour l'instant ? Peut-être trouverais-je un endroit louche et je tomberais sur un crépu ? Ou bien sur un crépu ? Ça serait chouette ça ! Y'aurait enfin un peu d'action ! Oh ! Un chat ! On aurait dit une petite fille très distraite. C'est ce que pouvait être la jeune femme lorsqu'elle se lève de bon pied. Une jeune femme aux cheveux longs cuivrés qui se laissaient ébouriffer par le vent, portant son manteau fétiche écarlate, avec un caractère d'enfant.

Alors qu'elle suivait le chat qui s'était dressé sur son chemin, son ventre se mit à gargouiller très fort. Malgré le fait que la rousse s'était bien réveillé, elle n'avait tout de même pas pris de petit-déjeuner. Voilà peut-être pourquoi, elle était sorti au final, pour prendre son premier repas de la journée. Elle leva le regard du chat poursuivit et vit un bâtiment donnant une émotion de gratitude envers le petit animal

Comment par hasard, un chat me conduit là. Merci, le chat.

Devant elle, se trouvait un petit café tout mignon. Dont les couleurs faisaient très girly pour être situés près de la ville. Ce n'était le cas, car Katsu venait de se rendre compte, qu'elle s'était rendu près de la plage, à la limite de la civilisation. Un challenge se déroulait alors dans son esprit. Devait-elle faire le choix de manger dans ce café ou revenir sur ces pas pour ne pas être en retard au commissariat ?

La faim la perdra, toujours. Elle venait d'entrer dans le local de sa tentation dont le style se faisait plutôt très vintage. A l'ouverture de la porte, une mélodie résonnait. L'air était chaleureux à l'intérieur. Le soleil tapait sur les fenêtres dont la structure harmonise bien sur l'atmosphère du bâtiment, et réchauffait la pièce.

Bonjour !

L'accueil aussi avait une chaleur chaude. Le propriétaire venait la recevoir avec un sourire radieux tout en lui guidant à sa table. Il lui laissa la carte du café sur sa table où la gamme de choix se faisait voir par des images. Tant de choses que Katsu voulait tester, elle n'arrive pas à se décider !

© Hainely © MissKat pour Epicode
Inspirée de © MissYellow

Alors que la serveuse préparait les tables en l'honneur des clients, entra une jeune femme aux cheveux roux…
oups, pardon. « Blond vénitien » comme préfère l'entendre dire ces derniers
sous peine de vous taper sur les doigts. La jeune fille finis sa dernière table
avant de se rendre calmement auprès de la jeune femme, déjà en compagnie du gérant,
et de la saluer poliment et chaleureusement, comme l'exigeait le protocole
et comme elle faisait toujours pour tout le monde, sans se forcer.

- Bonjour mademoiselle, bienvenue au petit café du bonheur !
lui dit-elle en se courbant légèrement en signe de respect envers la cliente.

Tandis que le propriétaire du café installait la demoiselle aux longs cheveux roux-cuivré
à côté d'une fenêtre, sur un fauteuil couleur pastel en forme et à la texture
d'un doux marshmallow, Ayamari se lava les mains, remis sa tenue correctement,
puis une fois le patron retourné à sa place, se dirigea vers la demoiselle et cliente
avant de s'asseoir en face d'elle, posant l'un de ses coudes sur la table
et la main soutenant son menton finement tracé, bien dessiné.
Elle n'avait pas l'air « blasé » contrairement à ce que l'on pouvait croire
en la voyant dans cette position, c'était là tout l'inverse à vrai dire.
Elle portait un certain intérêt à chacun de ses clients
et s'arrangeait toujours pour passer un peu de temps en leur compagnie dans le café
afin qu'ils ne se sentent pas seuls.

- C'est compliqué de choisir, n'est-ce pas ? lui dit-elle avec un sourire doux
et le regard légèrement plissé de par celui-ci.

Elle observa la carte un court instant puis lui proposa alors trois choix :

- Si vous êtes plutôt fruit, je vous conseille alors notre spécialité fruité : « Fruity Pie »
tout bêtement nommé par mes soins ! Il faut dire que… j'étais en manque d'inspiration,
avoua t-elle l'air embarrassée. Celui-ci est composé de tous les fruits possibles
à mettre dans une tarte : pomme, poire, nectarine, banane, abricot et j'en passe et des meilleurs...

Alors que la jeune femme avait visiblement toujours l'air gênée par ce choix immense
qui s'imposait à elle, Ayamari continua alors de lui prodiguer ses conseils
tout en observant la carte d'un air amusé, elle qui la connaissait par cœur.

- Si vous êtes plutôt bonbons… nous avons une multitude de cupcakes dédiés aux friandises,
comme vous avez pu le remarquer. Tandis que si votre palais raffole davantage du chocolat,
nous pouvons vous proposer divers desserts et mets sucrés à base de chocolat de toute sorte :
noir, blanc, au lait… comme le traditionnel fondant, les indémodables cookies aux triple pépites,
ou encore une part de forêt noire ! Ceci dit, en dernier recours,
je peux vous proposer les « Autres » comme les crêpes, gaufres, crème-brûlée, salade de fruit… etc...

La serveuse voyait bien qu'elle parlait trop et se tut alors, observant discrètement l'endroit
où se posait le regard bleuté de la jeune femme jusqu'à ce que celui-ci se posa quelque part
sur la carte, comme hypnotisée, attirée par ce dessert. Ayamari souris doucement de nouveau,
les yeux toujours semi-clos comme à son habitude, même lorsqu'elle avait bien dormi.

- Désirez-vous une boisson en supplément ? demanda la jeune fille en tenue de travail,
toujours le sourire aux lèvres. Nous avons du jus de fruit, du café, du chocolat chaud
ainsi que du thé en tout genre.

Alors que la cliente essayait de choisir, une fille venait se poser à sa table. Elle semblait plus jeune que Katsu, mais sa peau rendait son visage encore plus magnifique. D'un blond clair cendré, ses cheveux pouvaient atteindre la longueur de Raiponce, ne voyant pas le bout de ses cheveux caché par la table. Ses yeux étaient d'un marron profond comme si elle lisait en vous. Par son tablier bleu, on pouvait savoir qu'elle était une serveuse. La jeune femme restait gênée et perplexe. Une serveuse normale se comporterait ainsi avec ses clients ? S'asseoir à leur table et attendre leur commande avec un regard perçant ? Puis la serveuse en question se mit à parler.

C'est compliqué de choisir, n'est-ce pas ?

Son visage terne laissait apparaître un sourire dont la bienveillance rayonnait dans son sourire. Katsu redevenait plus sereine. Elle se disait que l'adolescente avait sa manière d'accueillir les gens. Et pendant que le tablier bleu proposait des plats au manteau rouge, le manteau rouge lâcha un petit rire. Elle semblait si enthousiaste pour juste réciter le menu, que la cliente fut éprise dans son discours enjouée. Cela lui rappelait son adolescence, bien que ce n'était pas si loin, mais avec les études, on pense que si.

Lorsqu'elle finit de réciter les pâtisseries fruités, elle se mit à parler des bonbons, mais la rousse savait déjà ce qu'elle allait prendre. Toutefois, lorsque le passage chocolat arrivait, Katsu se remit à hésiter. Encore pire, lorsque qu'elle mentionnait les mots "gaufres" et "crêpes", des gâteries qu'elle adorait. Le choix était si dur qu'elle affichait une mine boudeuse tout en fronçant les sourcils sur la carte. Puis au bout d'un moment, elle explosa sortant un petit cri tout en secouant comme un enfant.

C'est trop dur, là !

Un silence s'était posé alors. Normal, vu sa réaction, la serveuse devait semblé gênée d'en avoir trop dit, trop vite. Elle se tut avec un air un peu plus calme, mais elle finissait son speech par les boissons.

Katsu se rappelait qu'on était encore le matin. Il fallait donc éviter les aliments froids afin de ne pas avoir de surprise avec son ventre la journée. Essayant d'imiter un sourire aussi bienveillante que la blonde, elle lui dit:

C'est bien d'être enjouée ainsi pour servir le client ça fait plaisir. Néanmoins, pour la demande essaye déjà de proposer au client les plats selon les moments de la journée. Le matin, c'est mieux des plats chauds que froids non ? Afin que le ventre se réveille bien. Ce n'est pas un reproche, hein. Juste un conseil. Ne le prend pas mal hein ?

L'adulte s'y connaissait bien dans ce domaine. A force de fréquenter de nombreux cafés, elle savait bien ce qui fallait faire ou pas. En tant que cliente, elle a bien observé et puis, elle voyait bien que ce café semblait lui tenir à coeur.

Je prendrais un thé "Earl Grey", si vous avez. Pour le plat, je ne saurais choisir, il y a bien de chose que je veux prendre, mais je ne sais si je vais finir. Veux-tu bien partager avec moi ?

Evidemment, c'était un mensonge. La galloise pouvait très bien finir 3 plats même si c'est encore le matin, elle pourrait manger la même quantité le midi. C'était juste pour lui tenir compagnie, elle avait horreur de manger seule.

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