Sujet: ❝ Secret Admirer. ⚔ Zeljiko. Mer 23 Mar - 17:49
Admirateur secret.
Zeljiko & Mesysse
Un voile de pénombre engloutissait les ruelles sombres comme chaque nuit, laissant libre court à l'imagination sanglantes de l'être de sang qui, sans mal, déambulait tranquillement sur les pavés. L'ennuie semblait pourtant pointer le bout de son nez depuis quelques instants, ne trouvant aucune âme à tourmenter et, ceux qui résidaient sur le sol putride, mourant à petit feu autant de maladie que de probable drogues, n'avaient rien de divertissant tant la Mort ne semblait plus les effrayer. Certains, un poil fous sûrement, se permettaient même de saluer la jeune femme que l'on pouvait croiser ici toutes les nuits, se voyant foudroyer sur place par le regard haineux de la peau d'albâtre. Pourtant, si vite ennuyée de tuer ceux qui ne savaient rester à leur place visiblement, la belle tournait les talons pour changer, ne tuant aucune entité sur son passage. Une pensée armait son esprit, traversant ses idées les plus noires, ses envies les plus viles. Son humain, ce visage si matte contrairement au sien, hantait les méandres de son esprit depuis cette fameuse rencontre. Dominée sans nulle doute par cet être sensé lui être inférieur, la rage s'accumulait depuis, mais la mort ne pouvait lui être donnée. Parce que la mort entraînait inévitablement la sienne.
Un soupir. Jarod était une nuisance dans sa vie.
Marchant lentement, errant telle le pire cauchemar de votre vie, sans peur et sans crainte que l'on vienne à lui tomber dessus au coin d'une ruelle infâme, la crinière ébène se laissait porter par le vent, rejoignant inconsciemment le centre-ville. Lorsque les lumières soudainement si lumineuses et aveuglantes venaient irriter sa rétine fragile, une main se portait instinctivement à ses yeux rouge vifs, ayant brusquement peur d'avoir laissé trop de temps s'écouler à rêvasser. Furieusement sa tête se relevait vers le ciel pour s’apercevoir que, non, l'orbe solaire dormait toujours dans les contrées lointaines de ce monde. Sa ronde était d'un tel ennuie décidément, pour en arriver à ne plus connaître l'heure exacte et se laisser si stupidement surprendre.
Un nouveau soupir. Rentrer serait peut-être mieux.
Déjà des regards se posaient sur elle, certains se demandant probablement ce que cette femme faisait ainsi à se cacher les yeux. Des murmures, des messes-basses ou de l'ignorance. La dernière option restait bien la meilleure à vraie dire. Moins contraignante, moins ennuyante, moins révélatrice de la stupidité de l'homme. Un grognement franchissait ses lippes, rebroussant chemin pour s'enterrer à nouveau dans les noirceurs de ce monde. Parce que sa place y était sans nul doute, parce que c'était là, son chemin à suivre en tout temps. La terreur et la mort. Rien d'autres ne pouvaient compter.
Rien et personne ne viendrait à marcher sur ses plates bandes, ni ne viendrait l'importuner. Enfin... C'était probablement un peu idyllique de sa part à bien y songer.
“Nobody likes a clown at midnight” ✻✻✻ La nuit était si calme... Ou peut être était-ce seulement l'impression que Zeljiko avait? Être parfaitement supérieur à tous, il ignorait son entourage tandis qu'il arpentait les rues, les yeux au ciel et un air de dédain si prononcé pour son prochain qu'on aurait presque pu croire que son visage était un masque rigide dont l'expression ne pouvait changer... Et pourtant, il souriait parfois, à quelques passants. Pas pour leur faire plaisir, pas par politesse, mais plutôt, car il distinguait de loin les peureux du reste. Le sourire de Zel n'était pas un sourire innocent, il était destiné à faire peur aux personnes qu'il choisissait. Quel étrange frisson de satisfaction quand leurs regards se détourner du siens... Délectable. Que faisait-il si tard dehors ? Eh, cela a bien peu d'importance. Des tournées nocturnes sont des choses courantes pour lui, il y a énormément à observer quand le soleil se couche. La nuit, l'humanité est bien plus pitoyable que de jour. Ils s'abandonnent à leurs envies, leurs péchés, s'enfoncent dans leur propre crasse, les adolescents mineurs ricanent pathétiquement autour de leurs verres d'alcool, comme si c'était admirable de faire ce minuscule geste illégal. Tch, Idiots. Quel dommage pourtant... Madame Nuit est si belle... Soupir... Il souhaitait de la distraction et s'éloigner des quartiers trop fréquentés, écoutant d'une oreille attentive les petits racontars des gens, parfois, il y trouvait son bonheur. Et une fois encore, il avait eu raison. Une femme aux allures quelque peu effrayantes serait passée par ici, c'était suffisant pour attirer sa curiosité, ainsi, il demanda par où était elle passée et pris le même chemin. Quand il l'eut enfin dans sa ligne de mire, la surprise fut merveilleuse. C'était elle. Ses yeux brillèrent d’excitation, luisant dans le noir comme un prédateur. Cette femme, c'était une perle rare dans l'esprit de l'homme. Elle le fascinait bien plus qu'elle ne le devrait. C'était un sentiment affreux et délicieux pour lui. Certes, il aimait la beauté, mais celle-ci était particulière. Indescriptible. Il l'observait de loin, admirant tout d'elle, sa démarche élégante, ses vêtements, ses courbes et la dangerosité qu'elle émanait même de dos. Il la suivie, c'était peut-être glauque de sa part, de marcher à plus d'une quinzaine de mètre de quelqu'un sans dire un mot. Seulement en fixant, les mains dans le dos, à la recherche d'un défaut. De cette imperfection qui démolirait enfin cette obsession malsaine qu'il avait envers cette personne. Parce que oui, il haïssait en quelque sorte le fait que lui, lui qui avait un point d'honneur à ne jamais être subjugué par quiconque excepté son propre reflet, que lui puisse ressentir autant d'adoration pour un être vivant. Il s'en mordit la lèvre, la légère douleur le ramenant à la réalité. Il se dit que ça n'était qu'une question de seconde avant qu'elle ne lui saute à la gorge et décidât d'annoncer sa présence. Il pressa le pas, comblant la distance entre eux se penchant légèrement vers elle avec un rictus morbide.
Il y avait des vibrations dans l'air, celles qui témoignaient sans nul doute d'un intrus dans son espace vital, d'un intrus sur son propre territoire. Peu importait la rue ou le lieu qui se dessinait à présent devant ses orbes, partout où arpentait la bête, là où ses pieds se posaient, ou son allure se faisait voir, ces endroits étaient à l'étoile. Sa suprématie dominait tout être vivant qui se respectait en ce bas monde. Tout du moins c'était sa pensée la plus profonde, songeant toujours que rien ni personne ne pouvait dominer la montagne de sang que représentait son entité. Une conviction qui se fanait lentement dans les méandres de son esprit, sachant déjà que ses échecs n'étaient pas une nouveauté, mais pour continuer à avancer, à faire un pas en avant, la jeune femme se cantonnait à cette idée, cette idéologie que rien ne pouvait l'abattre, même pas son propre don.
Alors, continuant sa marche légère, mais lourde de tension meurtrière, ses orbes rouges vifs guettaient. Peu importait l'idiot ou l'idiote qui, sans peur suivait sa démarche de loin, cette personne allait mourir quand ce petit jeu aurait fini d'amuser la Crépuscule. Ce fut un divertissement de courte durée cependant, se rendant bientôt compte que l'entité s'approchait finalement à grand pas, prenant les devants, se préparant déjà à le transpercer de part en part avec son pouvoir. Néanmoins le visage surgissait dans son champ de vision, stoppant son mouvement de bras qui s'était armé un peu plus tôt, le laissant lâchement tomber le long de son corps avant de froncer les sourcils.
Un nouvel emmerdeur. Le deuxième dans son existence. Peut-être même le troisième, qui sait réellement. Parce que tout le monde emmerdait bien profondément l'étoile qui, loin d'être sociable, n'aimait guère ceux qui l'entourait chaque jour. Ainsi un grognement passait ses lippes blafarde, arrêtant tout mouvement. Seule une main venait jeter la crinière ébène de la bête dans son dos.
« Dégage de mon chemin, j'ai mieux à faire que causer dînette avec toi ! »
Détournant son attention pour reprendre sa route, faisant déjà quelques pas sur sa lancée précédente, l'étoile ne pouvait cependant s'empêcher de s'arrêter à nouveau, laissant une seconde s'écouler avant de faire résonner sa voix une nouvelle fois.
« Ne me suis pas, j'te préviens. »
Ses orbes glissaient en coin, ne laissant apparaître que l'une d'entre elles brillant d'un rouge plus vif que d'ordinaire.
« J'te tuerais sans faire de distinction. »
On sentait aisément l'air ambiant vibrer de sa haine habituel, creusant un peu plus les abîmes qui régnaient en ces lieux, reprenant par la suite sa route.
“Nobody likes a clown at midnight” ✻✻✻ De claires intentions de meurtre. C'est ce qu'on pouvait lire sur le visage de la femme, comme si le fait qu'elle s'était préparée avec son pouvoir pour l'éventrer n'était pas assez évident. Il résista à agiter la main comme pour dire « Coucou c'est moi ! », ça l'aurait amusé ,mais pas sûr que ce soit le cas de la brune, déjà que toute son attitude hurler qu'elle n'avait aucune envie de le voir, ou qui que ce soit d'autre de toute façon... Mais s'il se retint de faire ce geste, il ne put pas en faire de même pour le léger ricanement qui lui passa entre les dents, il semblait que les gens aimaient lui parler comme à un enfant, 'causer dinette', intéressant comme expression. Il l'a regarda s'éloigner de quelques pas, puis se stopper pour lui jeter un autre avertissement, avec une promesse de mort en bonus. Mais il ne l'entendait pas de cette oreille, il était trop occupé à fixer son œil visible, puis sa tignasse noire qui lui entourait le visage. Bien sûr que l'idée d'être tué le faisait frissonner, mais il se disait toujours qu'au final, au moins s'il crevait il aurait la réponse que les vivants n'auraient jamais , à savoir ce qu'il y a après la mort et curieux comme il était, il se trouvait parfois presque pressé de découvrir ce mystère. Il l'écouta un peu cependant, en restant à sa place, n'avançant pas plus.
« Hmm. Certes. Ce serait un honneur que de mourir par vos mains, ça doit être magnifique. Une pluie écarlate... »
Il était atrocement sincère quand il disait ça, on le voyait facilement dans ses yeux. Une mort spectaculaire, il ne pouvait souhaitait mieux. Quelque chose de grandiose ! Il eut un sourire fou rien qu'à y penser, avant de secouer la tête pour sortir de ses pensées cadavériques.
« Par contre, avant de me tuer, il faudrait arranger un peu vos cheveux. Quand était-ce la dernière fois que vous avez fait un soin ? Vraiment, je vois d'ici les fourches. Vous finirez chauve dans un an si vous continuez. »
Il avait clairement l'intention de s'en occuper. Hors de question qu'il laisse une chose pareille passer. L'objet de son admiration ne pouvait avoir une chevelure aussi bordélique. C'était une insulte envers lui-même ! Révoltant, inconcevable !
« Je vous ferez un prix. Voire même gratuitement si vous me laissiez arranger ceci. »
On en parle du fait qu'il demandait à une crépusculaire recherchée d'être sa cliente ? Oh, mais il était parfaitement sain d'esprit sinon. Bien sûr. Comment est-il possible d'en douter ? Voyons.
Cette personne n'avait rien de commune avec autrui, comme si toute sa fureur, sa haine pouvait passer au travers rien qu'avec un sourire ou un rire presque aussi dérangeant que l'existence même du monstre. Peut-être était-ce pour cela qu'au final, la crinière ébène ne pouvait le supporter. Parce que l'homme se foutait bien de ses mises en garde, parce qu'il en avait cure de mourir de sa main et cela était un poil irritant, nous n'allons pas mentir. Pourtant, alors que la mort aurait pu être une option radicale et efficace de l'éliminer du paysage en un claquement de doigt, rien. Rien ne se faisait voir de sa part, aucun mouvement, aucun indice laissant à penser que, oui, elle allait le tuer. Pourquoi devait-il seulement être une étoile ? Pire encore, pourquoi devait-il seulement être ainsi ? Les gens restaient un mystère pour l'ancienne prisonnière, ne pouvant comprendre toute l'étendue des réactions d'autrui, ne pouvant comprendre ce qui forgeait quelqu'un finalement. Des mystères qui pouvaient s'avérer tout aussi inutile à savoir à son sens, que dérangeant parfois. Cet homme en faisait partit, de ceux qui étant dérangeant, bouleversant son monde, son univers pré-fabriqué dans un laboratoire.
Alors sa voix résonnait, arrachant une expression surprise à la belle qui, s'arrêtant bien rapidement, se tournant dans son intégralité pour le fixer de ses deux orbes rouges sang. La situation devenait incongrue, presque sortit tout droit d'un rêve. La peur ne prenait pas ses tripes en croisant son chemin, l'homme ne se détournait pas d'elle, au contraire. Pourquoi ? Alors instinctivement à la mention de sa chevelure de jais, sa main venait quérir une mèche, la fixant un moment avant de retourner son attention complète sur ce dernier.
« Quoi ? Je ne serais pas belle en étant chauve ? Je ne vois pas pourquoi je m'occuperais d'un détail aussi insignifiant que mes cheveux. J'ai bien mieux à faire à vrai dire. »
Sa voix s'était-elle légèrement radouci alors ? De manière infime, sa haine se mettait de côté, n'ayant pas lieu d'être actuellement dans des mots aussi simples que ces derniers. Il n'y avait pas la place pour se montrer hargneuse dans quelque chose d'aussi basique et cela n'aurait été qu'un brin inutile autant que stupide voir puéril à vrai dire. Néanmoins, un soupir ennuyé se faisait entendre par la suite.
« Je ne peux de toute manière pas me promener comme bon me semble. A moins que cela te ravisse que je décor ton salon avec la cervelle des flics qui y viendraient en moins de dix minutes ? N'as-tu donc aucune notion du danger que je représente par ma seule présence ? … Je te savais collant, mais pas si stupide ! »
Agréable, toujours, n'est-ce pas ? Une option autre voyait cependant le jour la seconde qui suivait, se dépêchant d’enchaîner rapidement.
« Il est hors de question que tu viennes chez moi également. Alors... Tu veux toujours t'occuper d'un détail aussi inutile que ma chevelure ? »
L'étoile avait-elle dans l'idée que cela suffirait à faire partir le gêneur ? Probablement, mais sans savoir qu'il en faudrait plus à l'heure actuelle pour se dégager de la sympathie incompréhensible de cette personne à son égard. Sympathie fut un mot bien fort peut-être, mais ce dernier se montrait tout du moins assez intrusif sans raison valable autre que celle-ci dans l'esprit de la bête.
Sujet: Re: ❝ Secret Admirer. ⚔ Zeljiko. Ven 13 Mai - 20:46
ADMIRATEUR SECRET.
Mesysse & Zeljiko
“Nobody likes a clown at midnight” ✻✻✻
Il se tut pendant qu'elle parlait, l'écoutant attentivement, c'était rare de l'entendre autant, alors il profitait, attendant patiemment son tour de prendre la parole. Il n'était pas d'accord avec le début, du moins, il aurait pas mal de choses à dire. Une femme pouvait être sublime, même chauve, il n'y avait aucun doute là-dessus, mais comme une jupe taille longue allait mieux à des personnes de taille haute, une coupe de cheveux est tout un travail esthétique et comme un vêtement, il faut les styliser en fonction du corps de la personne. Pour la femme en face de lui, les cheveux longs, noirs, sans extravagance étaient le choix le plus simple en accord avec sa personnalité et son physique, soit, le plus naturel que possible. Dans la tête du blond, ce n'était donc rien d'insignifiant, il trouvait même cela révoltant que de pouvoir penser une chose pareille. Remarque, de la part d'un esthète, ce n'était pas étonnant. À la fin, son sourire s'effaça, laissant place à une mine ennuyée, presque soucieux. Presque.
« Hmm... Stupide... Je ne sais pas. Danger... Oui... Vous représentez un grand danger, mais toutes personnes avec lesquelles on peut raisonner sont moins effrayantes. Regardez, là, nous parlons, mais vous ne m'avez pas éventré sur place. Vous m'avez même donné l'option de m'enfuir avant. De plus, qu'est-ce que ma mort, vous apporterez à part un semblant de tranquillité ? »
Il fronça les sourcils un moment, réfléchissant un instant au problème.
« Bien sûr que je veux toujours. Et ce n'est pas inutile ! Cependant, j’admets que ce ne serait pas bien prudent de vous amener chez moi et je ne peux m'introduire de force chez vous. Surtout chez une dame, ce serait vraiment grossier. »
D'accord, ce n'était pas du tout le plus important dans l'histoire, il passait totalement à côté de ce qui était vraiment un problème ici. Police, crépuscule, c'est à ça qu'il devrait penser plutôt qu'à des manières de soit disant gentleman. Elle avait raison. Stupide.
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