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| Toi et moi ma femme [PV Aïn] | |
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| Sujet: Toi et moi ma femme [PV Aïn] Mar 9 Fév - 12:30 | |
| Elle était couchée comme chaque fois qu'elle attendait son colibri adorée. Elle voulait la toucher, l'enlacer dans ses bras sans pour autant la casser en deux, après tout elle était si fragile cette enfant. Et elle l'aimait. Ses yeux étaient rivés vers le ciel doré par l'aurore. Les couleurs se modifiaient jusqu'à, plus tard, devenir bleutée. Le ciel était en quelque sorte comme son caractère, il changeait constamment. Un coup douce, un coup agressive et provoquante. Oui, la jeune fille était telle une flamme, elle s'énervait vite, pour ensuite s'éteindre crescendo une fois l'air manquant. L'air qui savait la calmer n'était autre qu'Aïn, il suffisait de penser à elle et la jeune fille se calmait aussitôt. Enfin, c'était toujours mieux lorsqu'elle était vraiment à ses côtés, mais bon, elle n'allait pas tenir sa protégée en laisse après tout, elle était libre de ses mouvements et de ses actions. Alys la sortirait d'un embarra si elle se mettait en danger, après tout ce n'était pas comme si elle n'avait jamais saigné.
Elle toucha le coin de sa bouche, elle avait là encore des picotements d'une blessure passée. D'une blessure qui avait été soignée par les soins d'Aïn. Elle souffla doucement, dire que cet ange la voyait souvent sous un état pas fameux...il faudra qu'elle songe à la remercier, cela serait quelque chose de bien utile pour resserrer d'autant plus leur liens. Même si elles étaient meilleure amie, Alys ne disait pas toujours tout à Aïn, comme certaines de ses raisons de ses bagarres et sa soif de se battre. Mais bon, Aïn n'était pas débile, elle pouvait très bien l'avoir deviné par elle-même. Alys lui faisait confiance pour ça, pour tout même.
Le regard de la jeune fille pivote vers la porte alors qu'elle sursaute. Elle marmonne dans sa mâchoire avant de se dresser et de se cacher sur le côté pour surveiller que ce ne soit pas un surveillant qui va là. La mâchoire serrée, elle est prête à assener un coup au malvenu. Elle serre les poings, et les balance en entrevoyant une silhouette, mais s'arrête juste à temps. Aïn pouvait très bien la regarder légèrement surprise, mais bon elle devait avoir l'habitude. Alys se détendit en lâchant sous un air à la fois surpris et heureuse, mais aussi las.
- Je croyais que tu préférais passer par l'extérieur sous forme de colibri plutôt que par les escaliers! Tu m'as fait peur bébé!
Un sourire s'attarda finalement sur sa bouche légèrement abimée. |
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Messages : 49 Date d'inscription : 05/02/2016 Age : 27 Avatar : oc tae4021
| Sujet: Re: Toi et moi ma femme [PV Aïn] Jeu 11 Fév - 6:38 | |
| tu regardes le vide. tu le scrutes, comme s’il conservait quelques secrets en son sein. des rêves cachés, abandonnés aux mains invisibles d’un vieil ennemi. un adversaire nommé silence. tu l’observes, les billes frôlées par le néant. tu le chasses, à la manière des humains qui assassinent les anges. inconsciemment ; affublée d’une nonchalance excessive. une indolence feinte. entre tes côtes frêles, il hurle. ce cœur épuisé de n’être plus accroché à un morceau de velours sombre, au milieu de quelques centaines de congénères, il saigne. les minutes s’égrènent, sans que tu n’esquisses un geste. tu lis son absence sur les draps froids. tu remarques que sa présence manque. que son rire résonne, même après son départ. un rire que tu aimes plus que tous les autres. un rire que tu veux entendre, en vrai. un rire qui se répercute douloureusement entre les murs étroits d’une chambre où le vide s’invente conquistador. tu luttes, un peu. contre les bribes du sommeil. contre les bras de Morphée. même contre le demi-sourire de papa. celui qu’il retrouve, au creux des souvenirs monochromes. ceux de Berlin, évidemment. ceux où tu étends les bras vers les cieux, vêtue des lumières de Noël. ceux où tu éclates d’un rire si heureux qu’il semble chanter un hymne à la joie. ceux où, habillée d’un blanc aveuglant, tu sembles retrouver le chemin qui mène à ce Paradis chimérique que les Hommes imaginent. il est là, le goût âcre. celui du désarroi. celui des larmes salées qui dégueulent et frôlent deux lippes craquelées. souvent, tu imagines que Berlin est loin. que les éclats de rire le sont, aussi. et même le chemin vers le Paradis est fermé. ce n’est pas faute d’avoir cherché à l’atteindre, ce Nirvana inventé. ce n’est pas faute d’avoir couché les marches sur une feuille immaculée. tu les as dessiné si souvent, ces marches hissées vers un éther que tu penses inanimé ; plongé dans la semi-pénombre, avec les étoiles à portée. ce lieu d’où tu es tombée. d’où Alys s’est écroulée. tu rêves de l’y ramener. de l’y traîner, même si sa volonté est contre. même si ses cris caressent les nuages. tu n’as qu’un vœu à formuler, Aïn. offrir à la femme que tu aimes la sécurité. une sureté que l’immensité de votre ancienne demeure est la seule à accorder. le pénible échec s’arrime à tes prunelles incolores. grises comme les vieux films. tu régresses, Aïn. tu sombres doucement dans les méandres angoissées de ton crâne. tu régresses, Aïn. comme les enfants. comme les vieux. comme ceux qui, offerts à la maladie, en oublient où ils sont nés. tu y renonces, à ton âme bousillée. tu ne veux que la sienne. tu ne veux aucune autre âme que celle qui luise dans les pupilles d’un bout de femme à la crinière teintée du crépuscule. ses cheveux ressemblent à des flammèches enragées. et ses yeux... dieu, ses yeux. semblables à des améthystes où tu meures piégée. tu sens que l’oubli effleure ta silhouette. qu’il cherche à happer le plus beau visage du monde entre ses griffes acérées. tu ne veux pas. tu dois recommencer, depuis le début. comme chaque jour, réinscrire son squelette dans tes rétines. même si son reflet calcine ta fovéa. même s’il est la dernière chose que tu vois.○○○ tu claudiques. du gauche au droit. du droit au gauche. tu trépignes, d’un pied à l’autre. les chausses enfilées à la hâte, tu renonces au cocon bordélique où s’amoncellent vos affaires. tu aimes ça, étrangement. vos fringues, balancées sur les petits bureaux. vos cours, mélangés. ce qui est à l’une est à l’autre, à ce qu’il paraît. tu sens les regards qui pèsent sur tes malingres épaules, dans les couloirs. leurs œillades sont médusées, tu le sais. « Je suis désolée ! » que tu lances, à la dérobée, aux injures couinées par un étudiant bousculé. tu n’y peux rien. ralentir ? non. tu ne sais pas faire. tu as oublié comment appuyer sur le frein. tu ne sais plus comment apaiser le rythme lancinant de ton palpitant malmené. il crache son hémoglobine. il le dégueule à tes veines, aussi vif que le souffle qui s’échappe de ta trachée. tu brûles. tu te décomposes de l’intérieur, les chevilles usées de ronger les escaliers. finalement, tu y es. à cette porte. à ce sanctuaire. du bout des phalanges, tu caresses la clenche. comme souvent, tu hésites. les entrailles nouées, tu l'enserres. jusqu'à ce que le poids de tes doutes frise celui d'un quinze tonnes. tu pousses, alors. timidement. avec la crainte sourde que ton tout n'y soit pas. le sanglot déchirant de la porte mal huilée est succédée d'un gémissement incontrôlé que tu lâches, les mains devant la trogne, lorsqu'un corps se dépêche près de toi. une voix éclate, plutôt que le son d'un coup. brusquement, tous les muscles de ton enveloppe charnelle se détendent, au point de ne laisser qu'une sourde douleur dans leur sillage. le souffle court, les bras retombés le long de ton tronc, tu offres un sourire désabusé à ton amie. « J'ai cru que mon cœur allait s'arrêter, tu sais ? Je n'aime vraiment pas quand tu me surprends de cette manière ! » sans répondre à son accusation, tu n'émets aucun son de plus. de ta démarche délicate, tu t'éloignes de la porte. tu vas vers « votre coin » ; celui, dissimulé des regards, d'où vous écoutez les déclarations gênées des lycéens. « Tu as profité que je file à la douche pour t'enfuir, c'est vile. Si vile. » tu ne lui en veux pas. tu ne lui en veux jamais. « Pour sanction, tu ne goûteras pas aux gâteaux que j'ai ramené ! Tu me regarderas seulement manger, na. » candeur innocente, tu dévoiles tes canines dans un sourire et tires la langue. môme pudibonde, touchée par la forme la plus primaire de naïveté - la puérilité - tu t'amuses de vos bêtises. |
| | | | Sujet: Re: Toi et moi ma femme [PV Aïn] Jeu 11 Fév - 12:52 | |
| Elle l'aimait, cette petite qu'elle protégeait de tout. Elle l'admirait, aussi, elle aimait ses défauts tout autant que ses qualités. Elle n'était pas seulement un petit un bout de d'elle, mais plutôt une énorme partie. Elle était son sang, son air, sa vie, quelque chose de vitale dont jamais elle ne pourrait se passer. Au tout début c'était seulement des regards, des attentions futiles. Puis ça s'est transformé en manque lorsqu'elle n'était pas auprès de toi. Une flamme qui l'animait. Ses yeux s'éteignent sans la présence de cette joie qui l'enivre. Alys souhaiterait tellement pouvoir tout donner à cette fille. Pouvoir effacer les maux en un simple mouvement futile. Mais ce n'était pas le cas. Aïn gardait probablement chaque douleurs au fond d'elle, mais Alys savait, lui répêtait sans cesse qu'elle pouvait l'aider à tout moments. Qu'Alys était toujours là pour elle. Même si ce n'était qu'un "je t'aime", ou bien un "tu me manques", " fais attention à toi", elle espérait que ça réchauffe ce petit coeur malingre dont elle ne souhaitait que le meilleur du monde. Comme une mère, elle la protégeait, elle soigner ses blessures intérieur, ou du moins faisait de son mieux, après tout elle ne sera et est ta seule amie à ton compte. Mais Alys ne fait pas les choses à moitié. Même si elle n'a qu'une amie, elle lui donne tout, car finalement, elle est devenue celle qu'Alys aimait et chérissait le plus au monde, et par la même occasion ta meilleure amie.
Elle sursaute la brunasse, mais son regard durcit s'adoucit à la vue d'Aïn. Un sourire s'échapp à la suite d'un soupir de soulagement. Elle lui en veut celle qui a les cheveux ébènes. Et pourtant elle semble détendu. Des piques s'échangent toujours entre elles, mesurées, petites, mais des piques quand même. Elle s'en veut, Alys, après tout c'est vrai qu'elle est sortie de la chambre sans prévenir. Elle voulait prendre l'air, pour une chose qu'elle avait déjà oublié. Toute son attention était dirigé vers Aïn. La jeune fille ferme lentement ses yeux et respires la senteur fraiche de la douche. Aucune traces de crasses, juste une odeur qui lui donnait envie de croquer sa meilleure amie. Un sourire en coin alors qu'elle la laisse s'exprimer.
- J'ai cru que mon cœur allait s'arrêter, tu sais ? Je n'aime vraiment pas quand tu me surprends de cette manière !
Un petit rire qu'elle étouffe en formant un clin d'oeil de ses yeux. Elle est amusée, et les secousses violentes de son rire manquent de la faire tomber. Elle ne s'arrête pas. Elle aime cette innoncence, aussi. De toute façon, elle aime son tout. Aïn ignore totalement son accusation, mais Alys n'en dit rien, elle laisse passer, comme chaque petites erreurs qu'elle a pu faire. Alys lui réponds finalement, reportant alors son accusation.
- Et toi alors? J'ai cru que c'était un surveillant! Je t'ai déjà dis que tu devais éviter de passer par la porte. Moi j'ai échappé à la crise cardiaque, donc bon, c'est rien comparé à ta minisclue frousse!
Elle aime se comparer à elle comme ça. Cela l'amuse, et énèrve peut-être bien un peu la môme qui par la suite ressort une comparaisons bien pire entres elles. Alys la suit jusqu'à leur coin, et son sourire ne s'efface pas, elle pense à la façon dont elles avaient de nombreuses fois entendus les déclarations de quelques lycéens, mais aussi à une fois précise où Alys en avait empêché une en pouffant de rire. Et Aïn l'avait en quelque sorte boudé par la suite. Alys entends ensuite ces mots encore acusateurs qui ne viennent que de cette moue boudeuse.
- Tu as profité que je file à la douche pour t'enfuir, c'est vile. Si vile.
- Tellement vile que ça me plait.
Le sourire constant, elle la provoque, en quelque sorte, de ces mots qu'Alys sait, mais espère toujours, qui ne la blessent pas. La voir triste te détruit. Littéralement, car après tout, Alys elle-même se sent triste. Si elles n'avaient pas eu toutes les deux des pouvoirs, Alys l'aurait suspécté d'être son étoile, ou bien son humaine. Après tout elles sont tellement fusionnelles, au point même de penser parfois la même chose, avec tout ce temps passé ensemble. Elles se connaissent presque par coeur, la faiblesse et les points forts de l'autre. Heureusement, jusqu'ici elles ne se sont jamais réellement disputées si ce n'est que pour des choses inutiles de la vie comme pour sortir la poubelle, ou encore faire la vaisselle. A elles deux elle forment une famille unie. La famille qu'Alys aurait probablement souhaité. Elle en avait eu une pourtant, mais rien n'était comparable avec ce lien. Cet étrange fil qui les lit tout de même l'une à l'autre. Sans Aïn, Alys ne serait plus rien d'autre qu'un pauvre déchet dans ce monde macabre qui la détruirait petit à petit. Elle aurait aimé être son humaine, car au moins, si l'une mourrait, l'autre n'aurait pas à vivre ce deuil. Fin, si l'on pouvait appeler ça vivre... Ce manque qu'elle a en la seule petite absence d'Aïn, elle ne peut se l'imaginer sans elle pour le restant de sa vie.
Elle revient ensuite soudainement à la réalité alors qu'Aîn lui lançait une cruelle punition qu'elle utilisera prochainement pour la punir au moindre faux pas qu'elle n'hésitera pas à lui faire remarquer.
- Pour sanction, tu ne goûteras pas aux gâteaux que j'ai ramené ! Tu me regarderas seulement manger, na.
Alys se décompose, enfin fait plutôt mine. Mais il y a tout de même une part de réalité dans cette mine qu'elle aborde. Après tout ses pensées l'ont quelques peu boulversée, et puis, ces gâteaux...ils étaient tellement méga délicieux!
- Méchante, sale...euh non, tu reviens de la douche...douce cruelle. Tu es si cruelle de m'imposer un tel supplice! Tu devrais en avoir honte !
Un sourire s'ammorce sur son visage alors qu'elle lâche un faux grognement avant d'exploser de rire. Jamais elle n'a été capable de rester totalement sérieuse aux côtés d'Aïn, c'était un peu comme lorsque vous faisiez des gamineries. Dans ces moments là il n'y en avait pas une pour rattraper l'autre. Il y avait aussi quand Alys mangeait trop de sucre que ça partait en cacahuète, alors seulement que cette dernière se retrouve sous les symptomes joyeux d'un alcool jamais touché. Ellles sont dans une telle joie lors de ces moments là, que personne n'ose les déranger. Alys lance un clin d'oeil avant de donner un coup de coude à cet meilleure amie dont elle ne souhaites que le bonheur. |
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