"Il faut que je sois cruel, rien que pour être humain."

C'est un grand garçon d'un mètre quatre vingt quatre pour soixante treize kilos. Des yeux banals, noisettes et un peu en amende, cela étant dû à ses origines japonaises. Des cheveux châtain bouclés qui font absolument tout ce qu'ils veulent... comme s'élever gracieusement vers les cieux... ils sont ingérables, mais il fait de son mieux je vous le promets. Il a une certaine carrure étant donné qu'il aime bien le sport. Il a trois percing à l'oreille : "industrial, snug et conch". Sa peau est blanche, celle d'un européen standard en fait. Et comme tous ces européens standards il devient rouge comme une écrevisse en été. Il a un style d'habit plutôt classique. Quoi que... ces t-shirts portent des inscriptions un peu provocatrice... le style de vêtement qu'aiment les ados donc...

Matthieu... que pourrais-t-on dire sur toi mon pauvre agneau ? Vous le voyez et la première chose à laquelle vous pensez c'est "Mon dieu, ce type est d'un calme !". Eh oui, c'est un jeune homme tout ce qu'il y a de plus placide et indifférent, une sérénité qui force le respect. Les choses vont, telles quelles sont sans que ça ne lui pose problème. Il n'hausse pas le ton, il ne cri pas, il ne se bat pas. Ça n'a a rarement de l'intérêt. Mais lorsqu'il le fait, il le fait avec fougue. Mon beau petit Matthieu... ton orgueil te perdras, et tu le sais ! Vous êtes toujours "moins bien" tandis que lui est "toujours plus". Osez dire le contraire, et là, il mettra tout en oeuvre pour vous prouvez que vous vous trompiez. Sacré petit gars ! Rare sont ceux suscitant un quelconque intérêt chez lui, et d'ailleurs... il n'est pas curieux, il n'aime pas parler. Tous ces blablatages inutiles... hein mon mignon ? Tu réserves ton souffle pour des personnes qui en vaillent la peine !

Il est rancunier , le genre qui vous fait payer amèrement vos erreurs. Peu importe si la sentence et pire que le crime commis ! Il est injuste, il l'admet, et il le vit plutôt bien. Un brin égoïste, un brin manipulateur, servir ses intérêts avant ceux des autres est une règle qu'il s'est fixée. Peut-être que notre pauvre chaton ne fait là que de "l'anticipation". Blesser avant d'être soi même blessé. Oh oui, que tu es méchant mon petit, méchant ! Il arrive cependant que parfois, il ai un excès de clémence, la folle envie de venir en aide aux pauvres âmes égarées. Cela peut partir d'un bon sentiment... comme il ne peut s'agir qu'un perfide stratagème pour se donner bonne conscience. C'est vrai car après tout, n'est-il pas capable du pire ? Mais... cette perversion, cette limite tracée entre lui et les autres... ne serait-elle pas révélatrice d'une grande sensibilité ? D'une trop grande peur de l'autre ?

N'allez pas croire, mes chers amis, qu'il n'est qu'un ado arrogant et froid ! C'est quelqu'un qui, s'il s'engage dans une relation ; quelle qu'elle soit ; s'y engage complètement. Il est plutôt réfléchis et, malgré sa grande indifférence, c'est quelqu'un sans préjugés. Il vous détestera ; ou soyons fou, vous aimera ; pour ce que vous êtes et pas ce que les gens disent de vous.

Que dire de plus ? Ils croient aux étoiles, comme il ne néglige pas la possibilité qu'ils puissent en réalité s'agir d'un complot. A vrai dire, il faudrait qu'il rencontre sa bonne étoile pour fixer son point de vu. Il a beau être ouvert d'esprit et essayer de considérer tous les points de vu, il trouve l'avis des anti-étoile complètement stupide. Eh bien quoi ? La situation ne leur convient pas ? HA ! Pauvre chou, inquiétés du lien qui vous unis... Des gens meurent tous les jours, il n'y a vraiment pas de quoi s'inquiéter.


"Il faut que je sois cruel, rien que pour être humain. Commencement douloureux ! Le pire est encore à venir." Hamlet - William Shakespear

"Eh bien mon petit, qu'est-ce qui t'as amené chez moi ?
"-La voiture."

Matthieu était plus que réticent. Il était là, assis en face du psy, dans un bureau, ma foi tout ce qu'il y a de plus banal; absolument pas comme son esprit naïf l'aurait imaginé. Pourquoi diable était-il obligé de venir ici ? Sa mère, s'inquiétait sans doute de la santé mentale de son pauvre enfant qui avait jugé bien ingénieux de ""dénigrer"" le professeur. Tout de suite les grands mots. Il l'avait seulement remit à sa place, un peu rudement certes, mais la stupidité sans limite de ce professeur l'y avait obligée. Il ne voyait pas le mal.

Cela expliquant son attitude hostile envers le médecin. D'ailleurs, celui là rigolait, ne comprenant pas qu'il était tout ce qu'il y a de plus sérieux et qu'il ne comptait pas vraiment avouer des problèmes qu'il n'avait pas. Sa mère, sachant pertinemment que son fils, têtu comme il était, ne lâcherait pas un mot, s'empressa de prendre la parole, lui expliquant la situation. L'homme, après avoir écouté les absurdités de la femme en vint finalement à la redoutable question : "Et toi, comment tu vois ça ?". Il soupira :

"-Ok. Laissez moi vous expliquez une chose. Je trouvais tout simplement ce prof stupide et j'ai été franc. Je n'ai ai aucun problème existentielle ou ce genre de trucs. D'ailleurs ici, celui qui aurait besoin d'un psy c'est pas moi, mais elle."

Oh, les choses se gâtaient. Le jeunot avait pointé sa mère du doigts, et la scrutait avec méchanceté. Voyons, voyons, est-ce que ce sont des manières de parler à sa génitrice ? Celle-ci avait ouvert la bouche, prête à répliquer, mais s'était fait devancer par la chair de sa chair :

"-Oui. Tu hurles pour rien, sur tout le monde. Sur Papa, sur ma sœur, sur mon frère. Et surtout sur moi, tout le temps. T'es complètement folle ma vielle, fais toi soignée."

Elle était offusquée. Haha, "offusquée", elle s'offusquait pour rien. N'est-ce pas ?
"-Je rêve ?! C'est toi ! Tu es infernal ! Tu sèches, t'en fais qu'à ta tête et par dessus le marché tu es cruel et complètement indifférent ! Ensuite tu prends tes airs innocent et tu te places en victime !"

Il ne fit que la regarder froidement, ne voyant en son discourt qu'un tissus de mensonge. Elle pouvait bien causer autant qu'elle le voulait, il avait dit ce qu'il avait à dire. Elle ne l'avait jamais aimé de toutes façons. Haa... quelle petite phrase typique de pré-ado. Tu n'es qu'un pauvre gosse, et les gosses comme toi sont égoïstes, ils s'inventent des problèmes, des peurs et des souffrances. Calme toi, tout va bien et tout ira toujours bien.

"-Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Qu'est-ce que j'ai raté ? Tu me tues."

Elle murmurait, pensant sans doute qu'il n'entendrait rien. Cependant, il est vrai que nous serions bien tranquille sans cette énergumène.