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 Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]

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MessageSujet: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyLun 4 Juil - 13:30


Douce maison, havre du paix, domaine de repos et tanière privé. Enfin, elle déménage et quitte le foyer parental que la jeune femme avait rejoint après son malheureux accident et qui, peu à peu l’étouffait. Il est vrai qu’à 27 ans, Inki n’était plus vraiment dans l’optique de profiter du foyer de ses parents, préférant largement avoir son indépendance et cela malgré l’inquiétude de ses parents qui n’avait de cesse de l’insupporter après quelques années à être chouchouté à l’excès. Elle ne les remercierait jamais assez pour tout ce qu’ils avaient fait pur elle mais elle avait ses limites. Et maintenant qu’elle avait repris un poste en ville, dans le secteur qu’elle souhaitait qui plus est, elle se sentait plus que prête et motivée à reprendre la totalité de sa vie en main. C’est donc tout naturellement qu’elle avait épluché les différentes annonces disponibles un peu partout et que cette demande de colocation avait attiré son regard. Appartement sympa, avec pas mal d’espace, un colocataire masculin et apparemment souvent absents pour cause de travail stable et prenant. C’était tout bénéf’ pour elle qui de toute manière avait l’intention de se plonger corps et âme dans le sien. Ajouter à cela le loyer et tout autre frais divisé par deux, elle n’aurait pas pu rêver mieux, la jeune femme sachant se contenter de peu.

Tandis qu’elle observe l’appartement en sortant de sa voiture, un tas de ferraille assez crade et vieillot encore debout par miracle, mais assez spacieux pour contenir ses cartons les plus importants, emportant avec elle que peu d’affaires. Des vêtements, affaires de toilettes, quelques ustensiles de travail dont un ordinateur et de sport ainsi qu’un simple matelas comme meuble pour sa chambre. Un détail sans réelle importance, dormir sur un matelas à même le sol ne semble pas la déranger le moins du monde.

- Aller ma fille, faut tout monter et après t’es tranquille.

Dit-elle pour elle-même d’une voix enjouée et tapant dans ses mains, motivée. Les clés bien rangées dans la poche de son jean sombre et usé, elle prend les premiers cartons de son coffre et l’emmène à l’intérieur du bâtiment, s’en suivant alors quelques allées et retours entre son véhicule et cet appartement qu’elle découvre au fil de ses passages. Quelques longues minutes plus tard, c’est allongé sur son lit installé à la va vite au milieu de la pièce qu’elle soupire de bien-être. Inki était seule dans son nouveau logement, l’homme étant sûrement occupé avec son travail. Et bien soit. Elle lâche un soupire d’aise tout en prenant le temps d’apprécier cette liberté retrouvée.
Une sonnerie coupa le silence reposant de l’habitation et elle leva les yeux au ciel en apercevant le nom sur l’écran de sn téléphone portable, portant celui-ci à son oreille et observant le plafond alors que la voix de sa mère résonne dans l’appareil.

- .. Oui m’man, j’suis bien arrive … Ouais ... Oui … Maman, il est pas encore là …

« N’oublie pas de bien manger » « S’il y a le moindre souci tu peux revenir à la maison » « Je viendrais d’apporter plein de petits plats » « Tu nous fais visiter quand ? » Autant de questions en l’espace d’une maigre minute, une mère inquiète pour son enfant de vingt-sept ans et, quand bien même Inki sentait l’agacement pointer le bout de son nez, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Sa mère était une perle, tout comme son père d’ailleurs. Deux personnes extraordinaires qui l’avaient sauvé de la mauvaise passe dans laquelle elle s’était embourbée bien malgré elle. Mais c’était du passé et elle était revenue dans cette ville afin de démarrer une nouvelle vie. Au bout d’une bonne demi-heure occupée par le monologue incessant de sa chère maman, elle raccroche et dépose l’objet sur le lit, se mettant à espérer que tout irait bien et que son colocataire ne sera pas un immonde connard.

La jeune femme entreprit alors d’installer son ordinateur à même le sol afin de travailler un peu et de se mettre dans le bain. Visiter la demeure, elle le ferait lorsque l’homme sera rentré. Plongée dans ses recherches, elle ne vit pas le temps passer ni la nuit prendre possession du ciel.
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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyLun 4 Juil - 15:47


Come on baby
Et si tu faisais du rodéo?
Feat. Inki

Ruminer. Cela faisait maintenant un moment que Jör était au téléphone avec ce qu’il pouvait appeler le plus gros connard du monde. Celui qui avait pris soin de foutre une annonce sur le net. L’annonce de demande de colocataire. Parce que Jör n’avait pas eu son salaire ce mois dernier, il s’était rapidement retrouvé en rade de fric. Le boulot de garde du corps, le boulot le plus stable du monde. Que des conneries, tout ça. Il suffit de faire un pas de travers et boum, Jör se doit d’aller voir ailleurs. Tout ça parce qu’il avait presque tué la personne suspecte. Il lui avait sauvé le cul et c’est comme cela qu’on l’avait remercié. Une bonne blague de mauvais. Tout ça pour dire que Jör n’est pas de bon poil en cette délicieuse journée. Plus d’argent l’oblige alors à faire quelques sacrifices, comme par exemple se retrouver contraint à accepter un colocataire. Encore cela aurait pu être possible, bien qu’il préfère être seul. UN colocataire aurait pu être envisageable. Mais ce propriétaire, n’est pas du genre à aller dans le sens de notre violent Jör national. Bien loin de là. Et donc le voilà en train de se plaindre.

« Non mais sérieusement ! Tu déconnes j’espère ?! Non ? Elle est déjà installée… Putain mais tu es vraiment un connard fini ! »

Une personne polie s’expliquant avec une autre personne. La routine. Son propriétaire avec qui il avait une relation des plus explosif, venait de lui apprendre qu’il n’avait pas trouvé UN colocataire mais UNE colocataire. Le cauchemar quoi. Une femme dans son environnement personnel ? Jör n’arriverai jamais à se faire à l’idée, un mec il aurait pu s’en jouer, le faire peur, tout ça, tout ça. Mais une femme…. Ce n’est vraiment qu’une simple source de problèmes au quotidien. Il se demandait déjà comment il allait pouvoir se contenir pour éviter de la buter. Mais il avait beau contester, rien ne se passerait, le proprio lui fit bien comprendre que c’était ainsi et pas autrement. Et s’il avait un meilleur moyen, il n’avait qu’à se barrer. Ça avait le mérite d’être clair. Surtout venant du seul homme qui l’avait tout de même couvert de nombreuses fois et qui savait tout de son boulot. La loose. Jör raccrocha sous l’emprise de la colère, il savait bien qu’il était devant une impasse et qu’il n’allait pas avoir le choix. Vivre avec une barbie. Et cela sans la tuer. La violenter un peu de temps en temps pourquoi pas. Faire attention à une petite chose de la sorte, c’est pas son truc. Il râle une nouvelle fois, tapant dans le premier poteau venu.

Ce soir. Il n’arrive même pas à y penser. Rien que de savoir qu’elle doit actuellement se pavaner dans son espace, le met dans une colère noire. Il cache bien sûr cela sous son masque. Son employeur actuel ne devait pas le renvoyer, ce n’était pas le moment. Bien que dans deux jours, il avait un nouveau contrat à signer. S’il veut survivre à cette cohabitation, il lui faut absolument sa dose de boulot. C’est ainsi que Jör, reprend sa garde rapprochée avec une concentration la plus extrême. Il n’en rata pas une, profitant de la première occasion pour fracasser le crâne du premier malfrat venu. Il n’y a vraiment rien de mieux pour le détendre. Le temps passa tellement rapidement qu’il ne remarqua pas la nuit tomber, ainsi que l’arrivée de sa relève. Celle-ci annonçant alors son retour au bercail. Un retour qui risque d’être des plus mouvementé. Il prend le chemin du retour, traînant un peu la patte. Il n’avait aucune envie de rentrer et de rencontrer la madame envahissante.

Une fois devant la porte, il inspire un grand coup, rajustant son bandeau ainsi que son masque. Il avait déjà enlevé sa cravate qu’il trouvait super inconfortable, laissant sa chemise légèrement entrouverte. Il prend enfin la décision de tourner la poignet et rentre chez lui. S’il pouvait vraiment appeler cela un chez lui. II pénètre dans l’appartement, les sourcils froncés, pas vraiment de bonne humeur visiblement. Il remarque que la pièce principale est vide. Il pose sa veste sur le canapé en soupirant, avant de s’avancer dans le couloir. Il ne restait donc qu’une pièce. La seule vide de tout l’appartement. Une source de lumière. C’est alors qu’il tombe sur cette brune. Il devait bien se l’avouer, sa première impression était du genre : Oh putain mais elle est carrément bien roulée. C’est sûr il n’était pas tombé sur la moche de service. Intéressant. D’un côté en tout cas. Il l’observe de haut, lâchant un bon gros soupire.

« Salut. »

Tout simplement. Il n’avait aucune envie de se frotter à cette femelle. Le temps d’une sauterie, il ne dit pas. Mais actuellement, il n’en avait tout simplement rien à foutre. Il passe alors dans sa chambre qui se trouve être la pièce juste à côté de la sienne. Il mène sa vie, comme si de rien n’était, il se déshabille au plus grand des calmes. Enlevant d’abord sa chemise et son pantalon. Il enfile par la suite une tenue des plus décontracté. Un pantalon noir souple. Rien de plus. Gardant bien entendu son masque et son bandeau. Il repasse rapidement devant la chambre. S’arrêtant une seconde.

« Je suis un peu contraint d’avoir un colocataire en ce moment. Mais ne t’attends pas à ce qu’on fasse copain-copain ou quoi. Tu fais ce que tu veux, tant que tu ne rentres pas dans ma chambre ni dans la dernière pièce du fond tout cela pourrait se passer sans violence. »

Il plissa les yeux. Ces quelques mots auraient pu lui arracher la gueule. Pour lui il avait fait preuves de gentillesse. Il passa par la suite son chemin venant chercher une bière dans le frigo. Petite satisfaction de la soirée.


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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyVen 15 Juil - 19:21


Les noms s’étalaient sous ses yeux, clairs et frappant, les photos à l’appui lui permettant de mettre des visages sur les prénoms de ceux qui terrorisent la ville et qu’elle se doit d’arrêter à tout prix. Ceux qui par désir égoïste et stupidité sans nom pensent pouvoir agir sur une divinité qui les dépasse, sur un destin intouchable. Ramassis de conneries et d’inconscience capable de la mettre en colère bien trop rapidement. Il fallait que tout cela cesse, que cette organisation disparaisse pour que tous puissent se sentir enfin en sécurité. Les notes prisent dans un petit bloc-notes, écriture rapide et faite à l’arraché tant les informations étaient nombreuses, Inki sursauta violemment en entendant la porte d’entrée claquer, signe que son colocataire venait d’entrer dans l’appartement, surement pas de bonne humeur. Elle sentait d’ici la tension de ses pas, et la colère qui émanait de lui tant la tension ans l’habitacle s’était faite sombre et oppressante.

La porte de sa chambre légèrement entre ouverte laissait voir l’homme passer comme si de rien n’était, une ombre furtive dont elle n’arrive pas à discerner les traits, silhouette sombre et mystérieuse. Dans sa pièce, seule la luminosité claire de l’écran de son ordinateur éclaire l’environnement, piquant un instant ses yeux fatigués d’être resté si longtemps devant ce bout de technologie. Alors l’homme pousse doucement la porte, se dévoilant à la jeune femme, le regard hautain et mauvais, l’air un peu trop sûr de lui et méprisant, promesse d’une cohabitation qui s’annonçait plus difficile qu’elle ne pensait. Une salutation simple, grave, relent de mauvaise humeur et d’une mauvaise volonté certaine.

- Salut.

Répondit-elle simplement pour être poli, étirant un sourire aimable en une vaine tentative de contrer l’humeur noire de son colocataire. Inki se fit cependant la réflexion que le style de cet homme était spécial, un mélange de mystère et d’ombre, de rage contenue et de sex-appeal certain, vicieux et prenant alors que son corps se devinait athlétique, pâle et invitant. Et quand bien même son visage était caché par tout un tas de choses, elle resta un instant surprise par sa chevelure claire entre le gris et le blanc ainsi que son regard sombre et perturbant, un regard qui semblait pouvoir lire dans l’âme.

Il disparait bien vite, aussi rapidement que sa venue et elle l’entendit farfouiller ses affaires dans la pièce d’à côté, surement sa propre chambre. La jeune femme en profita alors pour se relever, étirant ses membres fourbus d’être resté trop longtemps devant le pc, au sol et courbé. Elle se déplaça, allumant la lumière du plafond grâce à l’interrupteur à l’entrée de la chambre, plissant un instant son regard émeraude face à cette agression lumineuse tandis que l’homme revint un bref instant, mettant les choses au clair, froid et cassant même si elle sentait qu’il faisait un effort considérable pour ne pas la jeter à la porte. Décidément … Alors qu’elle se retrouvait emballé par sa nouvelle vie, il avait fallu qu’elle tombe sur un personnage visiblement mécontent de son intrusion. Elle qui voulait éviter les conflits dans le domaine privé pour ne pas avoir à subir un stresse supplémentaire … C’était raté.

Elle n’eut même pas le temps d’en placer une qu’il repartait déjà dans ce qui semblait être la cuisine. Inki ne se gêna pas pour le suivre, en profitant pour découvrir son nouveau lieu de vie, réajustant un instant son débardeur qui laisse voir un bout de son soutien-gorge sans qu’elle ne le remarque, aussi sombre que le reste de ses vêtements, tranchant avec sa peau laiteuse et abimée par diverses cicatrices. Rapidement, elle attache sa longue chevelure brune en un chignon grossier et bas, lui donnant une allure non soutenue, un peu destroy et naturel qui lui va à ravir.

- J’comptais pas m’introduire dans ton intimité, j’conscience des limites. Je t’ai même attendu pour visiter l’appartement, j’voulais pas risquer d’voir quelque chose que j’devais pas voir. Le respect tout ça, j’connais, j’suis pas conne.

Commence-t-elle d’une voix plutôt calme et sereine, jetant de brefs coups d’œil au salon avant de déboucher dans la petite cuisine ouverte, simple et propre. Elle garda une distance respectable avec l’homme bougon, préférant rester à côté de l’entrée de la cuisine, le vert de son regard se posant un instant sur l’homme, profond et scrutateur avant de glisser sur l’espace détente, canapé et télé plongé dans le noir de la nuit à peine éclairée par la lumière de la pièce à repas.
Gardant un mince sourire sur les lèvres, ramenant une mèche rebelle derrière son oreille, l’hybride s’adresse une nouvelle fois à lui, plus douce et confiante, cherchant à lui prouver qu’elle n’est pas un ennemi, loin de là, juste une personne comme une autre qui avait besoin d’un toit sous lequel dormir.

- J’m’excuse si jamais ma présence te dérange à c’point, j’pensais pas que ça t’dérangerais tant que ça, l’proprio’ m’avait pas prévenu. J’avais juste besoin d’un endroit où crécher, j’débarque tout juste après de longues années d’absence.

Explique-t-elle avec toujours autant de calme et de légèreté, cherchant à dissiper cette tension de mauvaise humeur qui régnait dans l’air depuis que l’homme était rentré. Elle quitta les abords de la cuisine pour évoluer dans le salon, ne fouillant pas ce qui était à sa portée mais observant tout simplement la décoration sobre et masculine, une décoration peu présente tant la pièce ne semblait pas souvent utilisée, légèrement impersonnelle mais qu’importe. Elle n’était pas ici pour se la joue décoratrice d’intérieur.

- Tu n’me verras pas souvent de toute manière, j’suis souvent au commissariat, j’ai pas mal d’retard et d’cas à étudier vu que j’suis nouvelle dans l’service.

Son attention revient sur lui, cette fois-ci pleinement intéressé par l’homme mécontent et surement énervé par sa présence. Un homme qui lorsqu’il se met à l’aise chez lui se balade en simple pantalon souple et tombant sur ses hanches. Des hanches fines donnant naissance à un torse sculpté de manière harmonieuse débouchant sur deux bras aux muscles nerveux et visible, longs et épais. Un corps agréable et à peine plus grand qu’elle, quelques centimètres seulement, Inki étant le genre de femme d’une taille plutôt élevée par rapport à la moyenne féminine. Un mètre quatre-vingt-trois, plutôt rare pour une femme. Elle n’en restait pas moins plus fine, malgré son corps entraîné et musclés finement, des formes restant féminines mais d’une grande force.

La jeune femme s’imaginait sans mal un combat, lui, elle, se battant pour un entrainement ou même plus. Elle imaginait les coups, francs et dévastateurs, les esquives, rapides et agiles et ne put s’empêcher de vouloir, rien qu’une fois, tenter l’expérience. Elle manquait d’exercice et d’adversaire à sa hauteur, son pouvoir l’aidant bien trop souvent à mettre au tapis ses assaillants ou ses collègues. Elle n’en était pas forcément fière mais elle avait dû l’accepter. Alors voir cet homme-là, transpirant la force et la puissance, elle se dit qu’elle ne pouvait rêver mieux pour ce genre de choses. Et tandis qu’elle rêvassait discrètement sur ce genre de moment, le regard sombre qu’il posait sur elle, aussi froid et coupant soit-il, réchauffa un bref instant son corps. Contre son épiderme, c’est une toute autre tension qui semblait prendre le contrôle du moment, quelque chose d’électrique.

- Sinon mon nom c’est Inki. Tu t’en balance p’tetre mais ça peut toujours être utile, sait-on jamais, tout comme j’sais que le tiens est Jörmungand. J’suis plutôt contente d’faire ta connaissance.

C’est dans ces moment-là qu’elle remerciait son côté minutieux qui l’avait poussé à lire tout le contrat et le bail avec attention. Elle lui sourit, avec franchise, étirant ses lèvres rosées et pâle avec gentillesse, le regard verdâtre brillant d’une petite lueur de malice véritablement contente de faire sa connaissance. Après tout, à défaut de lui amener calme et stabilité, leur cohabitation lui apportera un peu d’action en dehors du travail, et quand bien même elle pourrait s’en retrouver fatiguée, elle préférait cela plutôt que de se retrouver avec quelqu’un de trop coincé ou trop flippé par sa véritable nature, car elle n’en doutait pas une seconde, ce type n’allait pas être effrayé par ses capacités, il devait être assurément tout aussi flippant qu’elle. Son instinct se trompait rarement.
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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyMer 20 Juil - 14:13


Come on baby
Et si tu faisais du rodéo?
Feat. Inki

Une femme. Ouais. Mais une femme qui semble avoir une sorte d’assurance mais aussi une grande gueule. Jörmungand, n’avait aucune envie de cohabiter mais quitte à ce que cela se passe mal autant avoir un peu de résistance. Une pleurnicheuse, cela l’aurait sans doute déjà mit à bout. Y a rien de pire qu’une femme qui se croit être une petite princesse. Vraiment une petite droite dans la gueule, c’est comme ça qu’il leur expliquait la vie à ces connes. Mais pour le coup, elle était loin de dégager cela, non bien au contraire. Une meuf avec qui il allait se prendre la tête. C’est sûr. Mais pas une meuf qui allait fondre en larmes après quelques mots cinglants. C’est ce qu’on pourrait appeler une bonne chose. Bien qu’il ne l’accepte pas pour autant. Il l’entend déjà. Cette voix féminine qui vient envahir son intérieur. Qu’est-ce que c’est chiant et tellement inhabituelle. Il lâche un soupir avant de venir laisser le liquide couleur le long de sa gorge. Une bonne bière, y a vraiment que ça pour le calmer dans ce genre de situation. Il écoute les paroles. Pas conne ? A voir. Elle semble bien calme pour une femme sur qui il venait de cracher une certaine colère. Dommage. Cela aurait pu dégénérer bien rapidement. Elle fait irruption dans la cuisine alors qu’il essaie simplement de passer un moment tranquille dans ce qui n’était plus son simple appartement.

Mais bon t’en qu’à faire autant profiter de ce qui apparait devant lui. La première chose qui lui vient à l’esprit, c’est que putain c’est loin d’être un petit bout de femme. Non, c’est une grande femme élancée. A en voir ses bras, elle ne passe pas simplement son temps dans le noir et devant un ordinateur. Elle semble plutôt entrainée. Il ne se cache pas. Il la matte sans aucune retenue. Faut dire qu’elle est sacrément bien foutue. Et c’est bien le genre de femme qu’il aimerait mettre sans attendre dans son lit. Il plisse les yeux, l’imaginant simplement à nu devant lui. Ce qui lui décrocha un petit sourire satisfait. Juste un tout petit qui disparut assez rapidement. Mais une femme c’est tellement prise de tête. Il jette sa bière qu’il venait de descendre d’une traite.

« Ouais t’me déranges. Le proprio’ c’est un con il ne prend jamais en compte ce que je demande. »

Des propos froids, venant simplement fendre l’air une nouvelle fois. Alors qu’il s’avance à son tour dans le salon. Elle l’avait attendu pour visiter ? Certes, il valait mieux pour elle dans un sens, mais rien que de penser qu’il devrait lui faire la visite il trouvait déjà cela gonflant. Quoi que la destination finale pourrait bien être son pieu. Il baisse les yeux sur son fessier, jouissant d’une vue des plus agréable. Il ne comptait pas la dépasser, après tout, avec ce qu’il a sous les yeux, il aurait pu s’en saisir pour profiter d’un toucher agréable. Mais il ne le fit pas ? Pourquoi ça ? Parce qu’il est tout de même un mec avec des principes ? Pas du tout. Il trouvait cela pas assez excitant voilà tout. Puis elle pourrait se casser après une telle tentative et même s’il voulait qu’une chose vivre seul, il avait besoin de ce colocataire. Et si elle se barre il pourrait très bien tomber sur une autre meuf, mais certainement pas sur une meuf aussi bien roulée. Autant profiter de ce qu’on a. Il passa une main dans la poche de son pantalon avant de s’avancer dans la pièce. Tournant la tête vers elle fronçant les sourcils.

« Et en plus de cela, il faut que je tombe sur une flic. Putain... »

Putain. Genre une flic sous le même toit que lui. Une grande blague, c’était comment dire quelque chose qu’il n’avait pas prévu. En soit Jör’ ne fait rien de mal mais il vend ses services et cela à n’importe qui, que ce soit la pire des ordures ou un politique sincère. Tant que l’argent vient dans sa caisse et qu’il peut jouir de casser des gueules. Et voilà, la femme qui allait certainement lui foutre des bâtons dans les roues à partir de maintenant. Il relève un peu le visage fixant la meuf un moment avant de s’approcher d’elle. Il la fixe froidement. Mais il ne peut s’empêcher de dévier légèrement sur son décolleté. Avant de se retrouver à sa hauteur.


« Je ne suis pas là souvent non plus, j’ai un travail mouvementé. Garde du corps. »

Cette tension lui explose carrément à la gueule alors qu’il se redresse doucement pour s’écarter de nouveau. Il ne semble pas très content de savoir qu’il allait vivre avec la flicaille mais dans un sens cette femme avait l’air d’avoir du mordant. Ce qu’il préfère. Mais bon généralement la plupart n’attende pas longtemps avant de vouloir passer aux choses sérieuses. Elles sont toutes pareilles. Elles se ressemblent toutes. Il lui jette un dernier coup d’œil avant de s’avancer dans le couloir, ignorant ses derniers mots. Contente ? Qu’est-ce qu’elle cache ? Il est loin d’être agréable avec elle et pourtant elle est contente. Il lève la main légèrement lui faisant signe de le suivre.

« Bon, c’est soulant. Mais tu as déjà vu le salon. La pièce à côté de la tienne c’est ma chambre. Si tu veux je peux te la faire visiter personnellement en suivant. »

Il ne pouvait s’en empêcher. C’était dans sa nature et il allait vraiment lui sortir tout ce qu’il pouvait lui sortir par la tête. Parce qu’il faut se le dire quand même, il comptait bien la foutre dans son lit. Même rien qu’une fois. Pouvoir goûter sa peau pâle, cela lui donnait des pensées vraiment malsaine mais soit il poursuit.


« Cette porte ci c’est la salle de bain. Les chiottes sont juste à côté. Et la porte du fond, c’est ce qu’on pourrait appeler une réserve pour mon travail. Salle d’entrainement. Muscu. Vu que je pense que tu connais le milieu, je n’ai pas besoin de te cacher ce que cela renferme. »

Dans un sens, c’était tant mieux. Une flic, il n’aurait pas besoin de verrouiller la porte ou l’empêcher à tout prix d’y pénétrer. Que ce soit lui ou elle, cette salle semble à peu près vitale dans leur métier. Il s’arrête dans le couloir devant la porte du fond. Avant de l’ouvrir en grand. Laissant à vue, une géante armoire, plusieurs poids sur le sol. Mais aussi le sol recouvert dans son intégralité de tapis. Pratique pour ses entrainements. En somme il lui présente sa salle de guerre. Comme une sorte de prévention. Lui montrer de quoi il peut être capable. Qu’il ne joue pas dans la cour des enfants. Serait-ce une manière de l’impressionner. Mais non, bordel, il n’a pas besoin de ça. Après tout, les femmes ne sont que des vipères qui aiment mentir et abuser de leur statut. Il se tourne vers elle avec un sourire malsain sur les lèvres, un peu caché par son masque.

« On pourra s’amuser s’tu veux. Tu sembles avoir du mordant. »

Il lâche un petit rire avant de lui passer à côté sortant de la pièce. Il venait de lui faire faire le tour de l’appartement, maintenant elle allait plus le faire chier n’est-ce pas ?


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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyMar 26 Juil - 21:25

La jeune femme sent plus qu’elle ne voit une lourdeur sur son corps, le poids d’un regard aussi méprisant qu’envieux, un regard qui dégage une appréciation certaine ainsi qu’une dédain, paradoxe qui l’amuse quelque peu alors, après avoir jeté un dernier coup d’œil au salon pour l’observer, lui, planté dans la cuisine vidant sa bouteille de bière d’un trait et la jetant sans plus s’attarder avec en profitant plutôt pour se plaindre du propriétaire de l’appartement, insulte pleine de choix et plainte grave, visiblement agacé rien qu’en pensant à cet homme qu’elle n’avait pourtant pas trouvé désagréable. Jörmungand avait laissé en elle comme première impression d’être un homme ronchon, grognon et assurément râleur à temps plein. Jamais content, aucun sourire autre que méprisant et quelque peu imbue de sa personne par sa trop grande assurance. Et la suite des évènements n’allait pas agir en sa faveur, la jeune policière ne perdant pas pour autant son mince sourire, plus amusée qu’autre chose par cet aspect redondant de sa personnalité. Elle aurait tout le temps de le taquiner et de creuser pour le découvrir, il allait vivre ensemble après tout.

Encore ce regard, pesant et bien trop chaud pour être neutre, elle lâcha un léger soupir se disant finalement que les hommes, tous différents ont tous finalement un point sensible, « ce » point sensible qui, quoi qu’il fasse, les déconcentre, tous guider par la même chose. Si triste et hilarant à la fois. Cela lui donnait matière à réfléchir, ça pourrait aussi bien lui être utile qu’être à son désavantage. Elle haussa un sourcil lorsqu’il râla une seconde fois. En quoi être flic pouvait bien lui poser problème au juste ? Au contraire, il avait l’assurance de ne pas manquer d’argent et qu’en plus de ça elle n’était pas spécialement une femme à problème. Du moins … De ce côté-là.

- Navré.

Dit-elle de manière ironique en croisant les bras, pas vraiment vexé par cette petite pique inoffensive. Il s’approche, sévère et jugeur, son regard déviant sur son décolleté mis en valeur malgré elle dans son débardeur détendu qui laisse voir quelque bout de son soutien-gorge et la naissance de sa poitrine remontée par ses bras croisés, en somme toute agréable pour les yeux aussi bien masculins que féminins. Elle le laisse faire, levant les yeux au ciel de brèves secondes avant d’ancrer son regard dans le sien beaucoup plus froid que ses yeux verts. Puis il révèle son job à lui, garde du corps. Elle comprenait finalement ses réticences. Les gardes du corps avaient tendance à accepter les contrats qu’importe qui était le commanditaire. Il avait autant de chance de protéger quelqu’un de politiquement correct comme un truand de haut niveau. Il lui fait signe, elle hoche la tête. La visite allait commencer après cet apéritif très … pimenté en compliments et autres joyeusetés.

« Si tu veux je peux te la faire visiter personnellement en suivant. » Elle marqua un temps d’arrêt et l’observa sans forcément exprimer un quelconque faciès et expressions pouvant trahir sa surprise intérieure. Elle reprit sa marche, écoutant plus ou moins attentivement ce qu’il pouvait bien lui dire, son regard découvrant peu à peu les lieux et notant le plus important et les petits détails qui peuvent bien attirer son attention. Elle prit la connaissance de la salle spéciale boulot, dédié à l’entrainement et pourvu de rangement qui ne fait aucun doute pour elle, cache surement un certain nombre d’armes. Une salle bien équipé qui lui tire un sifflement à la fois impressionnée et satisfaite. Elle allait se faire un plaisir de la lui piquer lorsqu’il sera absent. Rire méprisant en fin de visite, proposition d’amusement divers et variées, des sous entendues hurlés qu’elle ne peut que comprendre, faisant écho à cette fameuse visite de la chambre de l’homme grognon et mal élevé.

- J’te remercie pour c’te proposition d’visite de ta chambre mais j’vais d’voir refuser l’invitation. Si jamais t’veux qu’on s’amuse et qu’on s’éclate – du moins, que je t’éclate – je s’rais heureuse de t’foutre à terre sur c’tapis qui m’a l’air fort confortable.

En ce qui concernait son mordant, elle en avait, un caractère de feu à toutes épreuves qui assurément allait lui causer des problèmes avec ce colocataire remplit de défauts. Elle ne désespérait pas de lui trouver des qualités un jour mais cela promettait d’être compliqué et éreintant. Inki s’avança alors dans la pièce et se posta au milieu de celle-ci, le regard pétillant de tout un tas d’idées. Elle se tourna vers Jörmungand et lui fait signe d’approcher.

- Viens si t’l’oses, monsieur j’suis l’meilleur et j’méprise tout l’monde. Du mordant … T’crois pas si bien dire t’vas voir. Et si t’gagnes … J’te laisse choisir mon gage, t’pourras avoir tout c’que t’voudras.

La jeune femme rejette alors ses cheveux vers l’arrières, étirant rapidement son dos avant de faire quelques pas en arrière, fléchissant les jambes par la suite, courbant légèrement le dos et faisant glisser quelques mèches sombres le long de son visage laiteux et de ses épaules mises à nue. Ses lèvres rosées s’étirant en un sourire mutin, son regard émeraude pétillant de malice. Elle n’avait pas spécialement peur de perdre, elle avait confiance en sa force tout en se méfiant de ce dont était capable le garde du corps. Il sentait la puissance et le contrôle, quelque chose de force mais qu’elle se sent capable de déjouer et de briser. Elle était forte, plus forte que pas mal d’homme grâce à son pouvoir.

- Jouons ~
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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptySam 6 Aoû - 11:38


Come on baby
Et si tu faisais du rodéo?
Feat. Inki


Une femme avec du mordant. C’est bien ce qu’il pensait. Bien qu’un peu déçu qu’elle refuse aussi facilement son invitation dans son lit. Il ne pouvait s’empêcher de la jauger, de la fixer. Il venait de se rendre compte qu’il n’était pas tombé sur une cruche. Bien au contraire, une femme avec du tempérament qui voulait la défier. C’était vraiment une première pour lui. Généralement elle préfère finir dans son lit. Ou encore pleurer dans un coin parce que monsieur est bien trop violent. Les femmes de nos jours n’ont aucune envie de se faire mal. Ou d’affronter le danger. C’est bien dommage. Alors quand elle proposa de l’éclater dès le premier jour, fallait bien l’avouer il jubilait intérieurement. Se demandant bien si elle bluffait ou si oui, elle avait de certaines capacités physiques. Elle semblait apprécier la dernière salle qu’il venait de lui montrait. Une salle d’entraînement, pour une flic s’était le pied, plus besoin de passer son temps dans le commissariat pour s’entraîner quand on a ça, à domicile.

« Me foutre à terre ? J’aimerai bien voir ça. »

Il ricanait. Il faut dire que le tempérament de feu de la jeune femme avait tout de suite détendu l’atmosphère. Une femme qui veut s’entraîner avec lui. Cette colocation n’allait peut-être pas se passer si mal. Même si il se devait de rester méfiant. Les femmes sont fortes dans ce qui est de manipuler les autres et Jör’ avait aucune envie de se faire avoir. Il l’a trouvé sur le coup plutôt intéressante mais il en restera là. Il ne lui donnerait pas que des bons points pour leur première rencontre. Une femme dans sa vie, une colocataire. Autant lui faire comprendre avec qui elle vit. Jör’ est loin d’être gentil et même face à une femme il ne se canalisera pas pour autant. Il remet en place son bandeau, l’attachant un peu plus fermement. Il étira ses bras. Avant d’enfin pénétrer dans la pièce à la suite de la femme. En profitant d’ailleurs pour la reluquer une dernière fois. Autant en profiter.

Il l’observe se placer, tel un prédateur, il regarde ses appuis sur le sol. Comment elle se tient. Il l’analyse quelques secondes avant de se rapprocher maintenant face à elle. Il sourit. Même si le masque l’empêche de montrer ses émotions. Il avait déjà hâte de la mettre à l’épreuve et si possible de pouvoir tester sa souplesse.

« Madame la téméraire semble bien sûr d’elle. J’espère pour toi que tu vas
gagner alors beauté. Parce que là, je ne compte pas te ménager. »


Il vient craquer les os de ses mains doucement, alors qu’elle se recule. Ne la quittant pas des yeux, il regarde sa position. Il ne doit pas la sous-estimer. Bien qu’elle soit une femme, elle reste tout de même une flic. Et à ce niveau-là il faut qu’il se méfie de la manière dont elle va se battre. Foncer dans le tas serait complètement stupide. Surtout pour un type surentraîné comme lui. Parier sur la force ne l’avancera pas sur les capacités physiques de cette femme. Non il fallait jouer plus malin. Et un ninja ne se lance pas dans une bataille sans avoir analysé la manière de se battre de l’adversaire. Il plaça alors ses poings légèrement serrés devant lui, en position de garde. Sa jambe gauche plus avancée que sa droite. Il était facile pour lui de lancer une attaque mais aussi de la parer de cette façon.

« Avec plaisir. »

Une fois ces mots dits. L’atmosphère de la pièce changea. Plus tendue, une certaine tension s’installa, alors que personne n’avait encore prit la peine d’attaquer. Jör’ l’observait de son œil perçant. Il prit enfin la peine de commencer un mouvement, il se déplaçait sur le côté. Tournant simplement autour d’elle. Ses mains encore bien placés devant son buste. Il baisse la tête légèrement gardant le menton rentré. Un geste de défense classique. Mais le temps se fait alors long. Cela fait maintenant quelques minutes qu’ils se jaugent et rien ne se passe pour autant. C’est alors que Jör’ prit enfin la décision d’attaquer. Agile. Il comptait sur sa vitesse et sa force de frappe. En un pas il se retrouva proche de la brune. Venant actionner son poing pour lui placer une droite en plein visage. Mais c’est un de ses pieds qui prit alors l’initiative de lui faire une balayette. Il avait anticipé qu’elle n’aurait aucun mal à éviter son poing. Mais une fois qu’elle serait concentré sur celui-ci, lui en profita pour lui faire perdre son équilibre. Fauchant ses jambes. Il ne resta pas statique. En profitant pour se mouvoir agilement et rapidement. Il avait profité de son déséquilibre pour se placer derrière elle, passant un bras sous le menton de la jeune femme. Il la tenait en tenaille avec une clé, au niveau de son cou, ses deux bras effectuant une pression sur celui-ci. Il ne comptait pas la ménager. Et les contacts physiques dans un combat étaient loin de le déranger.

« Montre-moi un peu ce que tu sais faire. »



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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptySam 3 Sep - 14:07



Elle n’avait pas vraiment eu le temps d’agir. Tout du moins, c’est l’impression qu’elle voulait donner, suivant du regard l’homme qui finalement ne la décevait pas. Rapide, fort, compétant, si bien qu’il la maintenant fermement contre lui, d’un bras sous son menton et l’empêchant de bouger ses bras, il ne lui laissait aucune échappatoire. Il provoque, il resserre sa prise sur elle, demandant à voir de quoi elle est capable sans vraiment croire en la possibilité qu’il pourrait perdre le combat. Elle sentait dans ses paroles, dans son attitude qu’il était persuadé que la victoire était sienne. Cruelle erreur de sa part. Il ne fallait jamais s’avouer vaincu certes, mais l’inversement était vrai aussi. Ne jamais vendre la peau d’une bête avant de l’avoir tué. L’adage n’avait jamais était aussi véridique qu’en cet instant et Jörmungand allait l’apprendre à ses dépens.

Mais pas maintenant. Inki voulait attendre un peu, lui faire goûter la suffisance d’une victoire facile, peut être allait-il être déçu d’avoir gagné si rapidement, peut être allait elle le surprendre d’une bonne manière, qu’importe. Elle s’en foutait finalement pas mal de ce qu’il pouvait bien penser d’elle, elle voulait juste lui montrer qu’elle était femme méritant respect.
Elle se sentait tendue, prête à riposter en cas d’attaque soudaine de la part de l’homme. Elle pouvait deviner les muscles de ses bras gonflés en mettant plus de force dans sa poigne, son torse se soulevant au rythme de ses respirations, son souffle calme contre sa nuque et ses mains chaudes sur elle. Elle ressentait chacun de ses mouvements, les moindres accros dans sa respiration brulante, ce qu’elle ne manquait pas de déclencher en se rapprochant un peu plus de lui, collant le haut de son dos à ses pectoraux fermes, son fessier rebondi contre son bassin étroit. C’était osé, faisant une mine insouciante alors que son visage se tourne vers l’homme, les yeux émeraudes miroitant d’une déception joueuse.

- Mince, j’crois que j’me suis faite avoir par mon vilain colocataire.

Voix innocente, chantonnant presque ses paroles tandis qu’elle souffle rapidement une mèche venant chatouiller son front et gênant sa vue. Elle fronça alors les sourcils, perdant son air enfantin et insouciant pour un plus concerné et sérieux, impitoyable.

- C’est c’que t’aurais aimé que j’pense hein ?

Un ton ironique, presque cruel alors qu’une toute autre lueur que la malice prend possession de ses prunelles devenues glaciales. Le garde du corps avait fait une erreur en la sous estimant, en la provoquant ainsi. Peut-être elle-même faisait elle une erreur en lui répondant de cette façon, d’un ton mordant et méprisant. Seulement, sa plus grande erreur avait été de la bloquer ainsi, de la toucher de cette manière, de la menacer et de la contraindre d’un bras autour du cou, de la couper de tout mouvement, de faire naitre en elle une sensation d’emprisonnement, d’étouffement. L’erreur fatale, changeant la situation, retournant l’atmosphère qui devient lourde et pesante.

- Erreur …

Souffle-t-elle du bout des lèvres, celles-ci se tirant en un rictus cruel, désabusé. La jeune flic sentait l’adrénaline monter en elle, faire frémir ses membres, tendre son corps, une sueur froide roulant le long de sa colonne vertébrale. D’un mouvement vif, elle fait cogner l’arrière de son crane contre le nez de l’homme, si fort qu’il ne serait pas étonnant de le voir saigner. Profitant de l’avoir ainsi déstabilisé, elle glisse un de ses pieds derrière son genou pour le déséquilibrer et le faire tomber vers l’arrière, usant de sa souplesse pour se glisser hors de ses bras musclés et qu’elle imaginait capable de briser quelqu’un s’il le désirait. Quelques bonds en arrière, glissant tel un serpent entre ses mains qui tentaient vainement de la retenir.

- J’crois que t’as un p’tit soucis juste ici.

Un mince sourire se dessine sur ses lèvres rosées et sèches alors qu’elle tapote le dessous de son nez pour lui montrer l’endroit du dit problème. Elle n’était pas plus que ça fière de son coup mais plutôt soulagée d’avoir pu s’échapper de sa prise.

Inki sentait qu’elle venait de se lancer dans quelque chose de difficile, surement n’aurait-elle pas dû le provoquer en duel. Elle ne savait rien de lui, de ses compétences, de sa force et du possible pouvoir qu’il pourrait posséder si jamais il s’avérait être une étoile, tout comme elle.  Elle se savait dangereuse et mortelle, peut-être l’était-il tout autant.
Elle n’éprouvait pas de regret juste un apriori, venant de mettre les pieds dans l’inconnu. L’excitation et la curiosité était de la partie tout comme la méfiance et l’appréhension. L’avait-elle mis en rogne ? Plus qu’il ne l’était déjà ? Elle n’en savait rien … Elle n’arrivait pas à prévoir ses réactions, ses futures actions, elle n’arrivait pas à y voir parfaitement clair tant leur proximité l’a perturbé, tant cette approche lui en a rappelé d’autres, bien plus mauvaises et malsaines, bien plus douloureuses et cruelles. Elle ne voulait pas laisser ses souvenirs remonter, ses anciens sévices prendre possession de son contrôle et la réduire à néant. Son regard qu’elle veut sûre vacille doucement alors que dans son esprit, les souvenirs de cet homme, la serrant comme Jörmungand l’avait fait, lui susurrait des choses à l’oreille, des choses écœurantes et qui, à la simple pensée, lui font remonter un haut le cœur léger.

Elle resta cependant sur le qui-vive, se refusant de montrer une quelconque faiblesse devant ce type qui venait à peine de débarquer dans sa vie, devant cet homme qui semblait vouloir la rejeter avant même de la connaitre. Peut-être était-ce mieux ainsi après tout. Qu’ils restent de parfaits inconnus partageant juste un espace de vie. Elle laissa alors échapper un soupir, tentant de reprendre ses esprit, de reprendre le contrôle sur son corps frissonnant d'horreur, sur son esprit brisé alors que ses yeux eux, ne quitte pas les abysses de ceux de son colocataire.
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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptySam 17 Sep - 22:09


Come on baby
Et si tu faisais du rodéo?
Feat. Inki

Moqueuse. Joueuse. Qu'est-ce qu'il en a bien à foutre ? Il est là pour la jauger, voir à qui il a vraiment à faire, après tout il n'a rien de mieux qu'un petit duel. Un combat rapproché pour mieux se connaître ? Conneries. Le contact, le poing contre le poing, le goût du sang, c'est bien cela qu'il recherche. Que ce soit avec une femme ou encore un homme il chercherait exactement la même chose. La violence. Pouvoir se repaître de la situation, en jouer pour vider tout ce qu'il contient à longueur de temps. Cette envie de tuer. Cette irrésistible envie de tuer n'importe qui. Mais dans cette société, il est bien difficile de faire ce que bon lui semble. Tout est tellement contrôlé, alors tuer est un plaisir interdit. Bien trop interdit. Alors autant se venger sur la dite flic. Femme ? Et alors, pourquoi devait-il se retenir, elle n'est que mensonge et tromperie. La présence du mal. Et même maintenant alors qu'il la maintient, qu'il la bloque, il sait pertinemment qu'elle va essayé de le tromper. Sa manière de faire, ce regard, ou encore ses paroles. Il meurt d'envie de lui foutre dans la gueule, de lui faire comprendre qu'elle ne risque pas de faire sa diva sans cet endroit. Femme ou pas, elle n'est pas désiré dans son antre, à part celui de ses draps pour une nuit. Elle se fout clairement de lui et il avait bien remarqué, resserrant sa prise sur son corps si petit. Qui semble si insignifiant. Cela allait vraiment finir de la sorte ? Si facilement. Cela allait tout de même un peu le décevoir, le défier pour en arriver à ça ? Vraiment elle avait que ça à faire de lui faire perdre son temps ? Sûrement. Elle aime le provoquer et il l'avait bien remarqué sa façon de parler. Comme si elle se fout ouvertement de sa gueule, il y a donc autre chose. Elle compte faire quelque chose.

Il n'a pas le temps de lui faire payer ses quelques paroles, qu'elle se met enfin à riposter. Réagir. Jör prend alors de plein fouet ce qu'il devine être le dos de son crâne. Elle venait de lui foutre un coup de tête en plein dans le nez, profitant de cette occasion pour se dégager. Se défaire de sa prise. Par réflexe, il place sa main devant son masque, sentant bien un liquide chaud imbiber son masque. Son nez devait pisser le sang dessous le tissu. Il avait rapidement reprit ses appuies, sa garde. S'attendant à une attaque plus agressive, mais rien ne vient. Elle avait juste eu comme but de se dégager, bien dommage. Il aurait bien profité d'une erreur de sa part pour la défigurer un peu. Un si joli visage mérite bien quelques bleues. Et il ne pense pas encore aux plaies. Lui qui l'avait prit pour une femme naïve, il se retrouvait devant une vicieuse. Jouant avec lui avec une certaine malice. Le sang coulant jusqu'à ses lèvres, ce liquide chaud… enfin. Enfin, quelque chose d'intéressant, quelque chose qui vaut la peine d'en sourire. Dessous le masque, il affiche un sourire carnassier. Mécontent de cette riposte ? Certainement, mais non en fait. Il s'éclate enfin, il ne faut pas sous estimer son adversaire et pour le coup il ne peut que se réjouir, elle en a dans le ventre, la conne.

Il la fixe avec un certain intérêt de son seul œil visible. Que cache une telle tigresse ? Comment se fait-il qu'une femme soit devenue aussi forte ? On s'en fout finalement. Dans tous les cas elle finira par comprendre pourquoi il aime tant ça… le sang. Voir les autres souffrir, voir tout le monde souffrir, parce que le monde est ainsi, un monde de vices et de souffrance. Il n'a aucune honte à afficher sa déviance. Il se redresse alors sur ses pieds, laissant le sang couler le long de son cou. Foutaises. Il la regarde de haut. Toujours aussi satisfait, aussi calme. Si elle avait voulu le déstabiliser, elle avait encore du chemin à faire, lui aussi est un professionnel. Un professionnel de la défense, un garde du corps ne flanche jamais. Et ce métier bien que chiant, il en respecte chaque règle. Il la regarde encore confiant, fier.

« Un petit soucis ? Il doit être tellement infime que je ne m'en rends même pas compte. C'est con hein ? »

Il se bouge une nouvelle fois, gardant ses mains devant lui, il n'est pas assez sot pour s'approcher sans aucune défense. Mais il n'en perd pas pour autant son sourire, il s'avance vers elle. Baissant son seul œil valide vers elle. L'analysant un moment. Ce regard qu'elle avait affiché quelques secondes, qu'est ce que cela pouvait bien cacher ? Il avait envie de savoir. Envie de la torturer, de lui enlever cette confiance aveugle. Lui enlever cette provocation. Alors il frappe. Il vient frapper rapidement avec ses jambes puissantes, bien assez intelligent pour se douter qu'elle risque de parer facilement. Il le sait. Il continue sur sa lancée pour se rapprocher. Il ne lui faut juste ça. Lui passer une nouvelle fois, tourner autour d'elle. Avant de finalement se pencher s'approcher. Un rire venant quitter ses lèvres alors. Enfin à sa hauteur. Comme un moment de suspens. Il l'observe, venant sans aucune délicatesse coller son front au sien. Alors qu'une de ses mains vient tirer sur le bandeau cachant son œil. Il baisse le rideau, penchant légèrement la tête.

« Et si tu me montrais tes peurs les plus profondes ? »

Voilà, il ouvre enfin. L'oeil rouge sang, il vient enfin l'ouvrir, mettant son pouvoir à disposition. Que ce cache t-il derrière ses formes délicieuses.

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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyLun 19 Sep - 15:38



Une goutte, puis deux, attirées par la gravité vers le sol propre maintenant habillé de tâches rouges et poisseuses. L’émeraude de son regard suit celles-ci s’écraser de manière impitoyable sur la surface dure et froide soutenant leur poids. La jeune femme n’avait pas raté son coup, son crâne avait sûrement brisé légèrement le nez camouflé par ce masque sombre et présentement imbibé de sang. Elle dédaigna cette fierté qui pointait en elle, restant sérieuse, concentré, délaissant ses craintes pour se concentré sur l’homme puant le danger et la mort à plein nez. Elle voyait qu’il était intrigué, intéressé et sûrement bien excité à l’approche d’un combat plus intéressant qu’il ne l’aurait cru. Elle l’avait surpris, elle était remontée remonté dans son estime, trop peu pourtant, elle en était sûre, pour qu’il la laisse tranquille maintenant. Il n’est pas déstabilisé, il est calme, les yeux vifs, le corps détendu, comme s’il se foutait de sa blessure, comme si se moquait de l’avoir laissé s’échapper.
Il lui répond alors, menant un sourire sarcastique sur ses lèvres devenues sèches par l’attente et l’appréhension qu’elle se refuse à montrer. Cette même mimique s’affiche sur le visage de son adversaire, impitoyable, insupportable, lui donnant cette envie de se défouler sur lui pour lui faire ravaler cette expression satisfaisante. Il s’approche, lentement, imprévisible, sur ses gardes et pourtant bien trop serein pour ne rien cacher. Il la teste, il l’observe, elle se sent analyser, elle se sent épiée, comme si cet œil à lui seule pouvait voir à l’intérieur d’elle, si sombre et indescriptible, perturbant et effrayant. Elle ne flanche pas cependant, bien trop fière, ayant cette envie forte de lui ratatiner la tronche.

Un coup qui se rapproche, vite et puissant, un coup qu’elle pare sans difficultés, les réflexes bien trop présents. Elle l’écarte de lui, le poussant plus loin, l’empêchant de la toucher alors qu’elle ne bouge pas, restant ancré sur ses pieds, prenant soin de ses appuis, prête à rejeter toutes tentatives d’approche. Il tourne autour d’elle, lui donnant cette impression de voir un fauve tourner autour de sa proie, une proie malheureusement trop grosse et meurtrière pour lui. À trop jouer avec le feu, la brûlure le frappera de plein fouet et elle allait se faire un plaisir de le lui prouver. Et pourtant, alors qu’elle engageait un mouvement il fut plus rapide, s’approchant d’un pas, frappant son front contre le sien, alors que son rire résonne depuis quelques secondes dans la pièce, théâtre de leur rencontre, de leur combat et du désastre à venir. Entrouvrant ses lèvres, elle ne parvint même pas à parler tant la surprise est forte, l’œil rouge lui coupant toutes pensées cohérentes, tout mouvement et la plongeant sans comprendre dans des abysses effrayant.
Une erreur cruelle, une chose à laquelle elle ne s’était pas attendu, une surprise au goût amer, à l’odeur âcre et saturée, une surprise faisant office de bélier contre ses barrières bien trop fragile.

Inki se perd, dans ses souvenirs, dans ses peurs, dans ce qui la terrifie le plus, dans ses échecs, dans cette amertume qui grignote son esprit à chaque instants vécu.
Un hurlement, strident et empli d’une souffrance. Violence, douleur, terreur.
Les ténèbres, tout est noir, tout est invisible, tout submerge un être aux résistances meurtries.
Cet espoir perdu qui n’est même plus visible, qu’elle ne peut même plus imaginer.
Une crainte immense, de cette routine macabre.
Les pas qui se font entendre, la mélodie malsaine de cette voix répugnante qui résonne dans le vide effrayant que renferment quatre murs, la porte en ferraille grinçant, départ d’une litanie angoissante, départ d’une torture qui lui semble sans fin.

« Non .. Non .. Pas encore ! »

Sa voix, muette, s’évapore bien trop vite dans cet atmosphère saturée aux effluves écœurante de sang et de spermes, aux effluves de crimes et d’immondices. Un éclat de lumière apparaît, juste sur elle, dissimulant les alentours aux milles épouvantes. Et toujours sa voix est étouffée, ses dents serrant un tissu épais et imbibé de salive, sa langue cherchant en vains à formés des sons, sa gorge abîmés par les cris et les appels à l’aide. Elle le voit alors s’approcher, plus près, trop près. Son visage camouflé dans la pénombre de son esprit. Elle ferme les yeux, ne pouvant ravaler ses larmes. Elle ferme ses yeux ne pouvant plus affronter cette abomination. Elle ferme les yeux mais ne peut fuir. Attachées, ligotées et maintenue sans échappatoires. Complètement soumise contre sa volonté aux bons vouloirs d’un autre, d’un inconnu, d’un homme aux tréfonds les plus mauvais et aux mains crasseuses de plaisirs malsains aux souillures indélébiles. Il rit, il rit de son état, des pauvres forces qui lui reste et qu’elle utilise dans de maigres tentatives de fuite. Rire gras et abject.

Un frisson de dégout secoue violemment son corps nu et trempée de sueur froide alors qu’il pose ses doigts sur elle. Elle remue, elle tente de s’éloigner, de ne plus avoir ce contact poisseux entre eux, de ne plus toucher ce corps immonde qui prend plaisir chaque fois à poser sa marque sur elle, son odeur, ses meurtres, son sang, ses bassesses et ses plus sombres fantasmes. C’est le bruit des vêtements tombant sur le sol qui lui font rouvrir les yeux et amène les regrets tant cette image font remonter en elle un haut le cœur, tant cette action promet mille et une choses qu’elle ne veut plus jamais vivre. Le corps déposé contre le sien, elle plisse les yeux, ses larmes s’échappant en nombre de ses orbes vertes et sombres de tristesse. Elle voudrait lui hurler « laisse-moi ! » mais rien ne sort à part un gargouillis et un gémissement d’horreur. Il se promène sur elle, étalant ses longs doigts sur son corps, sur son ventre crispé et amaigris, sur sa poitrine douce et moelleuse, sur ses hanches larges, sur ses jambes repliées et honteusement écartées malgré elle. Il s’est glissé contre elle, entre ses cuisses tremblantes, prêt à assouvir le moindre de ses besoins égoïstes et interdits.  

Les yeux rougis et devenus vides, elle observe le plafond invisible comme si elle ne cherchait pas à le voir, l’abandon dans l’âme, la mort en prière alors que son corps trésaille de malaise au contact de cette langue humide et puante qui se balade dans son cou. Lui semble motivée là où elle ne souhaite que la fin, où elle ne rêve que de cette faucheuse d’âme qui ne veut pas la récupérer pour l’emmener au-delà de tout. Combien de fois avait-elle vécu cela ? Dix ? Vingt ? Cent fois ? Elle ne sait plus, elle ne compte plus. Ni les jours, ni les heures. Elle se perd dans ce cauchemar incessant à la lame aiguisée découpant son âme un peu plus à chaque seconde, comme si son but était de la voir réduite en bouillit immonde de regret, de terreur et d’assouvissement.

Il la déchire, il se fait une place là où il ne devrait pas être, brisant les droits, brisant le corps tendu et les dernières barricades qu’elle pouvait avoir. Et comme si ça ne suffisait pas, comme si le simple contact de son corps récalcitrant de pouvait assouvir cette soif habitant son agresseur, il dégaine un couteau, il dégaine son arme du jour, son choix de souffrance et calvaire. Bientôt, l’odeur du sang et des blessures agresse son nez reniflant de trop pleurer. La douleur fait cambrer son corps et tordre ses cordes vocales. Il prend son pied à la voir se débattre, à la voir saigner, à la voir souffrir. Il prend son pied à bouger en elle, à forcer cette entrée, à se glisser dans ses entrailles comme s’il était conquérant de sa personne. Il rit encore, suffisant et fier. Il aime ça, la voir se tortiller sous lui à la recherche de la fuite et du repos, à la recherche de cette accalmie qu’il ne veut pas lui donner. Lui-même frissonne, mais d’une jouissance qu’il sent s’approcher, d’une jouissance qu’il trouve délicieuse et méritée quand bien même le corps étendue et prisonnier qu’il utilise tremble de tout part, quand bien même ce qu’il fait être exécrable. Il lèche l’hémoglobine contre la lame mortelle, il déguste par tous les moyens ce repas qu’il s’est offert de nombreuses semaines plus tôt et qu’il dévore jusqu’aux os.

« T’es à moi … sale putain de flic … chienne de la vie. »


Un sanglot qui éclate, dans un rêve artificiel et apparaissant comme sans fin. Un sanglot qui surgit dans une réalité plus douce en apparence au travers tout aussi sombre que les phobies dormantes au sein des Hommes. Dans cette pièce, dans cet appartement, représentant un havre de paix pour bien des gens, un cri se fait entendre, un cri empreint d’une douleur sans nom, d’une peur sans équivoque, d’une horreur incontrôlable et sauvage. Le bruit d’un corps qui s’écroule sur le sol se fait entendre, sourd et sans précédent. Personne tremblante violemment, le regard écarquillé et les ongles griffant les bras pâles à portée de main. Une pâleur qui rougit, les griffes acérées et humaines écorchant le blanc laiteux de l’épiderme tacheté de cicatrices fines.
Parce que l'humiliation de l’âme est trop présente, la souillure du corps trop évidente.

Inki, complètement égarée dans une peur irrationnelle, dans des souvenirs remontés trop violemment, trop soudainement. Mise face à la cruauté de la vie, butant contre un pouvoir qu’elle n’avait même imaginé, butant contre une faiblesse aussi grande et forte qu’un mur infranchissable.
Inki, éclatant au sol comme un verre qui se brise n’est plus capable de rien. Sans force, sans pensées cohérentes, sans volonté, sans répondant. Une loque pleurante et aux paroles incompréhensibles, à la douleur évidentes et aux dégoûts prononcé.

Défaite cuisante et victoire d’un homme au pouvoir immense. Une défaite qui se marque au fer bouillant en elle, une victoire amère pour l’autre. La fierté poindra-t-elle le bout de son nez pour ce bourreau au masque ensanglanté ?
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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyMar 20 Sep - 16:52


Come on baby
Et si tu faisais du rodéo?
Feat. Inki


Sang. Obscurité. Incertitude. Combien de fois Jör’ avait utilisé ce pouvoir sans se rendre compte à quoi il allait se confronter. Tellement de fois. Il en avait vécu des phobies, des peurs profondes cachaient dans le fond de l’existence humaine. Des vices, des envies cachées. Ce pouvoir qui le brise petit à petit, mêlant sa folie à celle du monde entier. Jamais il ne l’avait regretté, jamais il n’avait eu à retourner sur sa décision. Mais c’était bien la première fois qu’il l’utilisait sur une femme, généralement il n’a pas besoin d’en faire usage. Il est bien simple de battre une femme de la mettre à terre. Mais celle-ci semble si costaud, elle l’avait défié sans une once de peur et c’est ça qui lui avait donné envie d’en savoir plus. De savoir ce qu’il se cache derrière ses yeux. De savoir de quoi elle peut avoir peur. Ouvrant le rideau sur une nouvelle scène. Le voilà dans sa tête, dans l’image de sa phobie. Cette image de l’horreur. Il est là dans la pièce, il fait partie de cette phobie, même si elle ne peut pas le voir. Même si cela semble bien réel, il est là camouflé dans la pénombre, observant. Il vit cette scène, il ressent chacune de ses sensations, de ses émotions, il se nourrit de sa peur. Cette pénombre.

Il arrive à la sentir, cette sensation de peur. Le crie qui retentie alors, comme s’il venait de briser son esprit. Il la voie, il peut l’observer nue sur le sol. A cet instant aucunes pensées déplacées ne lui traversent l’esprit. Aucunement. Parce qu’il ressent, il ressent ce qu’il se passe à l’intérieur d’elle-même. Il la sent se décomposer, s’écrouler comme si son esprit refusait de revivre ce moment. Cette phobie profonde. Cette saleté. Il se sent sale. Comme souillé, quelque chose vient lui faire ressentir un certain dégout envers lui-même. Il ne saurait l’expliqué. C’est donc ça ? Sa phobie. Sa peur. Cette femme qui semble si forte, mais qui est pourtant si faible, fragile. Elle crie, elle se brise aussi facilement, sans la moindre résistance. Montrant à Jör’ la peur, un côté qu’il n’aurait jamais soupçonné chez elle. Ce dégout de soi-même. Cette haine. Il le vie, il le ressent, alors qu’apparait cet homme, la nature de toute sa phobie, de sa folie en quelque sorte. Viol, déshonneur. Il pourrait presque sentir son contact sur sa peau, il ressent du dégout et de la haine. Comme la flic, son esprit se brise, il s’effondre tel un tas de lambeaux. Jamais. Il n’avait jamais vécu une phobie comme celle-ci. Et pourtant il en avait vécu, celle de la mort étant celle qui l’avait le plus blessé auparavant. Mais là, c’était se reconsidérer en tant qu’homme. Ressentir les sensations d’une femme qui perd toute dignité, qui se fait voler son corps sans scrupule. Une image à laquelle il n’avait jamais eu affaire. Il s’en fou, il n’y prête pas attention, une femme se faisant violer. Tant pis pour elle. Mais là… Tant de souffrances, l’odeur de l’humidité, de la transpiration. Comment tenait-elle encore debout, comment avait-elle pu lui tenir tête de la sorte ? Elle qui semble brisait de toute part. Connerie.

Comment peut-elle vivre normalement après ça ?? Hein ! Pourquoi semblait-elle si sereine il y a encore quelques instants, alors que lui depuis si longtemps il se plonge dans la folie. Dans la haine, dans la tuerie, dans le sang. Elle aurait dû sombrer. Se faner comme lui. Tout simplement. Alors pourquoi ? Cette scène sous ses yeux, il l’observe encore et encore, cet homme prenant possession d’elle par la force. Pitié. Pleure. Crie. Tout cela résonne dans son esprit. Se brisant une nouvelle fois. Cette phobie, cette peur dont il se nourrit, il ne s’en satisfait pas. Lui qui passe son temps à se nourrir de la peur des gens, de s’en moquer. Connerie. Ce n’est pas possible, il n’y a rien de jouissif là-dedans. Rien. Elle avait gagné depuis bien longtemps, là où il avait perdu il y a déjà de cela quelques années. Elle n’avait pas sombré, non elle n’avait pas sombré dans la folie. Connerie. L’énervement prend possession de lui, il frappe un grand coup dans cette phobie. Dans cette peur, dans cette scène qui lui devient insupportable. Et le rideau tombe de nouveau.

Un œil se ferme et le retour à la réalité est alors imminent. Encore front contre front, Jör se recule rapidement avant de tomber sur les genoux, replaçant immédiatement son bandeau sur son œil. Reprenant alors sa respiration, il peut encore sentir les gouttes de sueur froide couler le long de son corps. Il ne faut que quelques secondes, un rien de temps, la jeune femme se brise, s’effondre sous ses yeux. Cause de sa phobie, elle sombre une nouvelle fois. Laissant Jör comme seul survivant, il venait de gagner, de lui rabattre son bec et en même temps son audace. Elle avait joué avec le feu, elle l’avait allumé et maintenant plus rien ne reste d’elle. Pitié. Non, jamais. Comment se satisfaire d’une telle victoire ? Encore un crie retentit dans la pièce, il venait de la briser, de la ramener dans le passé. Seul, la douleur le ramène à la réalité, alors qu’il aurait pu rester dans un état second bien plus longtemps. Mais il se redresse, le liquide rouge continuant de couler. Les yeux abaissés sur la personne sur le sol. Sur la personne qui souffre. Encore et encore. Un grognement semble s’échapper d’entre ses lèvres, alors que d’un geste brusque il se débarrasse de son masque pour pouvoir cracher. Laissant une tâche rouge marquer le tatami. Méprisant. Il laisse alors à vu, cette marque, cette géante cicatrice marquant entièrement le bas de son visage. Cette trahison. Cette haine. Cette jalousie. Tout pouvait lui revenir en mémoire rapidement. Trop rapidement. Il secoua la tête. Connerie. Encore et toujours.

« Putain… »

Un juron, alors que le corps git encore sur le sol, se tordant dans tous les sens. Encore et encore. Encore enfermée dans cette peur. Il aurait pu la laisser là et en profiter pour se moquer, se foutre carrément d’elle. Mais il ne le fit pas… Pourquoi ? Parce que le vrai gagnant ne se tient pas debout à cet instant présent. Non. Loin de là. Il se considère comme le seul perdant de cette manche. Alors il s’approche d’elle. Essuyant le sang sur son visage d’un revers de main. Il se tient juste à côté d’elle maintenant. Il reste perplexe un moment avant de se pencher. Il s’en saisit. Il se saisit de ce corps qui semble si fragile, brisé. Sans aucune délicatesse, il la soulève, la tenant dans ses bras. Elle semble ailleurs, comme si même sa présence et le retour à la réalité ne pouvait pas lui rendre ses esprits. Il se contente de la tenir fermement pour ne pas qu’elle se débatte de trop. Avant de tourner les talons. Tout semble si silencieux. Il la mène dans sa chambre, cette pièce sombre, il ne prend pas la peine d’allumer la lumière, il ne se sent pas à l’aise. Il la pose alors sur le lit avant de se reculer. Redressant un peu le menton, il la regarde une nouvelle fois, avant de prononcer un nouveau juron. Une nouvelle fois.

« Sérieusement… Comment tu veux que je tienne tête à une personne si faible… » Il marque une pause avant de froncer les sourcils. « Réveilles toi bordel !... »

Il ne reste pas une seconde de plus, alors que la colère prend possession de son corps. Il se contente de frapper dans le premier mur venu. Traversant celui-ci sans mal, une nouvelle fois il jure encore et encore. Alors qu’il ressort sa main ensanglanté, sortant alors de la pièce en vitesse, pénétrant dans la salle de bains. Miroir. Le voilà face à lui-même. Face à cette blessure. Le sang. Serrant la mâchoire, il se contente de rester calme, le plus calme possible. Alors qu’il se sent encore partir. Oui encore une fois il se sent se briser. Encore et encore.


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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyJeu 22 Sep - 15:49

Inki ne voyait plus rien d’autre que ce cauchemar, n’entendait rien d’autre que la voix rauque et grasse de ses souvenirs, que les claquements de son corps contre le sien. Elle était égarée dans ses souvenirs dégoulinants d’humiliations et de souillures comme si finalement le reste de sa vie n’avait été que le fruit de son imagination.
Pourtant, une vague de chaleur l’entoure, chassant peu à peu son angoisse. Une chaleur qui semble faire disparaitre peu à peu la scène effrayante dans laquelle elle croit être plongée depuis de longues heures déjà. Une chaleur qui s’écrase sur elle, repoussant toutes peurs et horreurs.
Son bourreau disparait en un nuage de fumée, son bâillon libérant sa bouche, ses chaines s’ouvrent pour lui redonner sa liberté. Puis tout disparait en même temps que cette chaleur enchanteresse venu la sauver.

Violemment, sa conscience s’éveille et c’est la chambre de ce nouvel appartement qu’elle retrouve. Il y fait sombre, elle est seule, entouré par le silence seulement perturbé par sa respiration hachée et la fin de ses sanglots. Ses mains viennent frotter ses yeux rougis de larmes et descendent sur ses joues mouillées pour les essuyer. Elle devrait faire peine à voir dans cet état et un relan de honte mai aussi de dégout envers elle-même fait tressauter son corps.
Elle regarde alors ses mains aux bout des doigts salis par le sang et au dos de celles-ci fragilisé tant son pouvoir est sans dessus dessous. Entre la naissance de ses doigts, sa peau se déchirait pour laisser apercevoir ses débuts de griffes acérées et empoisonnées. Elle ne se contrôlait plus, arrivant à peine à les maintenir à l’intérieur mais sans cesse elles revenaient à la charge. Son corps gardait cette sensation d’agression et son cœur battant à tout rompre ne parvenait que peu à se calmer.

Elle souffla longuement dans une veine tentative d’apaiser ses souffrances alors que le noir de la pièce ne fait que l’angoisser un peu plus. Elle ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive. Pourquoi cette remontée de souvenirs, pourquoi cette impression d’intrusion et de violation psychologique ?
Elle cherche dans ses souvenirs, elle cherche les réponses. Elle se battait quelques minutes plus tôt contre cet homme peu aimable, sarcastique et amère. Elle se battait avec envie, elle vacillait, elle s’était sentit aspirée en plongeant par inadvertance dans le regard masculin devenu rouge et effrayant. La jeune femme trouva alors la vérité. Un pouvoir sombre et puissant était la cause de son état. Un pouvoir dont elle n’avait jamais soupçonné l’existence, une étoile qu’elle n’avait pas vu en lui. Un semblable, qui avait usé de son don pour la faire flancher. Elle s’était écroulé devant lui comme si elle n’était rien, comme si elle ne valait rien, faible et sans interêt.

Un mince sourire s’étire sur ses lèvres sèches, un sourire désabusé alors que la honte ne la quitte pas. Son épiderme frisonne en pensant aux derniers évènements, peu fameux. Elle en vient à se frotter les bras, son corps sensible à la fraicheur de la pièce et à sa soudaine fragilité. Frottant alors ses plaies, elle grimace, se souvenant par ailleurs s’être griffée à sang le long du bras. Triste conséquence de sa défaite, preuve de sa volonté d’en finir avec cet insanité bien trop fréquentes dans ses rêves et cauchemars.

Elle ne pouvait rester ainsi, le sang maculant sa peau, l’esprit rongé par la honte, dans ce noir glacial et oppressant. Inki se lève alors de son lit inconfortable et sortit de la pièce, arrivant dans le couloir peu accueillant et aussi sombre que le reste, à peine éclairer par la lumière de la salle d’entrainement et celle tamisée de la salle de bain à la porte entre ouverte. Aucun bruit ne s’en échappe, l’eau ne coule pas, personne n’est dans la douche. Peut-être que son colocataire s’y trouve, fier de son coup et de sa victoire ou peut-être est-ce un simple oubli de sa part et, se trouve-il dans sa propre chambre prenant le repos qu’il croit mériter.

Haussant les épaules, elle s’avance à pas feutrés et entre avec lenteur dans la salle d’eau, contrôlant du mieux qu’elle le peut ses tremblements. Il est là, face au miroir, face à une haine profonde qui semble l’habiter et qu’elle ne comprend pas. Elle remarque son visage dévoilé, cette cicatrice profonde qui marque ce qu’il semble cacher chaque jour, un visage aux traits agréable et marqué de sang. Un spectacle macabre aux charmes étranges. Elle ne dit rien, détournant simplement le regard alors que son esprit se rappelle qui l’a mise à terre, qui lui a fait revivre cette humiliation, qui l’a vu dans un état pitoyable. Elle se pare du peu de fierté qui lui reste, de ses propres forces et s’avance vers les placards dans l’espoir d’y trouver de quoi soigner ses plaies. Elle fouille sans lui poser de questions, les brûlures des griffures acharnées grignotant sa peau et ses nerfs.

Accroupi devant les petites portes de placards ouvertes, juste à côté de lui, elle se refuse de le regarder et attrape finalement de quoi désinfecter ses blessures, finissant par se redresser et disposer le matériel de soin sur le bord de la seconde vasque.

- T’as vraiment un pouvoir puissant, j’m’y attendais pas.

Finit-elle par lui dire, sans une once d’agressivité ou de reproches, simple constatation de la puissance de son colocataire et adversaire.
Elle ne jette pas un regard au miroir devant elle, n’ayant aucune envie de croiser son propre reflet minable aux joues rougies par les larmes et aux corps ensanglanté par sa folie. Le désionfectant appliqué sur une compresse, elle se l’applique sur un bras, retenant une grimace tout en tentant vainement de cacher ses griffes rebelles qui, tout de même, parviennent à rester quelques secondes cachées dans ses mains ne laissant sur leur passage qu’une peau déchiquetées et dégoulinantes d’hémoglobine.

- Porte pas trop d’importance à c’que t’as pu voir. Mon état, tout ça … ça m’empêchera pas t’payer l’loyer, t’inquiète.

Dit-elle avec un semblant d’humour. Elle ne voulait pas perdre la face devant lui. Il fallait qu’elle continue d’avancer après tout. Pourtant, alors qu’elle jette un nouveau coup d’œil à Jörmungand, ce n’est ni de la pitié ni du jugement qu’elle y voit mais quelque chose de bien plus sombre et inquiétant.

Aurait-il … Aurait-il vu ce qui se passait dans son esprit ? Ça ne lui était même pas venu en tête et pourtant … en le voyant ainsi elle ne pouvait en douter. Il avait tout vu. Pas seulement son état post-traumatique mais tout la scène. Une de ses nombreux viols dont elle avait été victime. Ils venaient à peine de se rencontrer et il venait de découvrir ce qu’elle cachait à tout le monde. Il l’avait tout de suite méprisé et ça n’avait pas dû arranger son cas. Triste constatation …

Après avoir soigné ses bras, elle passe ses mains sous l’eau qui se teinte aussi d’un rouge clair. Ses ongles débarrassés du sang, ses mains redevenues propres et pâles laissent entrevoir à la place de son pouvoir une chair à vif sur des restes de cicatrices bien trop marquées.

- J’te félicite en tout cas pour cette victoire écrasante. Mais j’te préviens, la prochaine fois c’est moi qui t’éclates !

La jeune femme se tourne vers lui, sa voix devenue plus douce par la fatigue et s’éteignant lentement alors qu’elle lui offre un mince sourire. Elle n’était pas du genre à se laisser aller, à rester sur une défaite. Elle aspirait à bien d’autres choses. Et quand bien même cette fois-ci s’avère plus difficile, ô grand jamais elle n’allait lui montrer son véritable état.
Elle frisonne de nouveau, son corps devenant gelé alors que quelques instants plus tôt un cocon de chaleur l’avait sortie de son horrible transe.
Elle fait passer une compresse vers l’homme, une compresse qu’elle glisse finalement dans sa main, effleurant de ses doigts gelés et encore légèrement tremblant à ceux bouillant et abimés de l’homme.

- Tu d’vrais soigner ton nez et tes mains. J’vais m’fumer une clope, bonne nuit.

La jeune policière le laisse là, seul, sans attaque, sans critique. Seulement une admiration pour ses capacités, cachant au fond d’elle la terreur qu’il lui inspire. L’image de son visage balafré ne quitte cependant pas son esprit, pénétrant dans sa chambre distraitement. Elle allume une petite lampe au sol, ne prenant pas la peine de ferme la porte alors qu’elle enfile un large pull en laine verte et sombre, ouvrant la fenêtre et allumant la dernière cigarette qui se trouvait dans un paquet au sol.
La première bouffée lui fait du bien, le goût fort et puissant du tabac la ravissant. Peu à peu, cette drogue douce calme son corps et son esprit, son regard vers se perdant dans la contemplation de la fumée s’envolant vers l’extérieur. Accoudée à la fenêtre, elle se demande de quoi sera fait son avenir, espérant par-là échapper à ses traumatismes encore bien trop présents.
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MessageSujet: Re: Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\]   Let's go for a Bizarre Adventure ! [Feat Jör'] [Scène dure /!\] EmptyVen 23 Sep - 1:30


Come on baby
Et si tu faisais du rodéo?
Feat. Inki



Haine. Douleur. Colère. Rage. Tellement de stade parmi lesquels Jör’ était passé. Et cela tout le long de sa vie. A quel moment avait-il eu droit à un moment de calme, de silence, de paix. Sans doute jamais, quand on est hanté par le mal comme lui, rien ne peut nous apaiser. Rien, pas même son propre reflet dans le miroir. Bien au contraire. Quand il se regarde, il voit quelque chose de laid, quelque chose de détruit, quelque chose qui ne devrait sans doute pas exister. Il est l’incarnation de pas mal de vices à lui seul. Le sang, la violence, la jalousie, il avait plongé dans tout ça il y a bien longtemps déjà. Il s’était noyé, sans aucun espoir de pouvoir remonter à la surface un jour. C’est comme ça et il savait pertinemment qu’il n’avait pas le choix. Parce qu’il est différent, parce qu’il est la phobie cachée dans chacun de ses humains. Il est la représentation même de leur peur, il la ressent, la vie, la subit. Et cela chaque jour, chaque instant. Se brisant au fur et à mesure des secondes. Disgracieux. Malsain. Violent. Il n’y a pas de mal à ça, il survit ainsi en profitant du malheur de l’autre. Se jouant de lui, sans aucune pitié. Alors qu’encore une fois il s’est joué de quelqu’un, pourquoi se retrouve-t-il aussi déboussolé. Le contre coup, un simple contre coup n’est-ce pas ?

Il redresse le regard, sombre et perdu. Rentrant encore une fois en contact avec sa propre vision. Son corps mutilé, ses cicatrices qui marque chaque parcelle de son corps. Cette cicatrice… cette putain de trahison. Rien que de la voir, le lance. Il sent comme une vive douleur venant le chatouiller. Venant raviver certaines douleurs, certaines brûlures, certaines balles. Il se souvient, il se souvient parfaitement de chaque coup qu’on lui a porté, de qui il s’agissait, le pourquoi du comment. Mais ce qui lui revient d’abord en mémoire c’est cette douleur. Vive. Lancinante. Lui collant à la peau. Il reprend doucement sa respiration, inspirant un grand coup, avant de cracher un reste de sang dans une des vasques. Encore une fois cette vision, le sang, encore et encore. Cette couleurs qu’il avait tant fait couler et cela sans aucun remord. Une personne normale ne ferait pas ça n’est-ce pas ? Non. Normal. Non plus. Il est différent. Malin. Il est l’enfant d’un démon, comment une personne aussi infâme peut-elle descendre du ciel. Hein ? Dis le moi ! Connerie. Il vient sans doute du plus profond de la Terre. Et il retourna plus vite qu’il ne le pense.

Sa main vient s’approcher doucement de son visage, alors que ses doigts touchent de nouveau cette plaie, chacune des bosses de cette monstrueuse cicatrice. Un monstre. Cette cicatrice qui marque sa chair au fer chaud, la seule qui le fera sans doute éternellement souffrir. Il y a tellement de rancunes, de pleures et de désespoir dans cette marque. Tout. Il porte tout encore aujourd’hui, même si cela remonte à bien longtemps. Un froncement de sourcils, un grognement, il peut encore l’imaginer lui infliger cette blessure, il peut encore l’imaginer. Cette connasse. Cette souillure. Cette colère qui l’envahit, alors qu’il pense à elle, à lui, à eux. Encore et encore devant ce reflet. Il lui faut relâcher tout ça, tout ce qu’il ressent, il contracte ses muscles. Son corps se crispe, il se voit se mouvoir dans le miroir, il sait très bien ce qu’il va se passer. Son poing, le miroir, il a envie de le briser autant que celui-ci est en train de le briser. De le rendre fou. Il allait le faire, il était en train de le faire, quand un bruit détourna son attention. Le grincement de la porte, laissant entrevoir la jeune femme contre qui il avait usé de son pouvoir. Sa colocataire. Cela le stoppa net dans son mouvement, plutôt étonné de la voir déjà sur pied avec ce qu’elle avait subi plus tôt.

Il la regarde perplexe, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il aurait pu l’engueuler, la renvoyer avec un coup, ou se mettre en colère. Mais il ne le fit pas. Il n’arrivait tout simplement pas à le faire. Il se sentait presque honteux devant une personne comme ça, sa défaite, sa victoire, plus il y pensait et plus il avait envie de tout foutre en l’air. Parce qu’il ne veut tout simplement pas perdre. Mais qu’il sait pertinemment qu’ils ne sont pas du même monde. Alors quand elle se détourne de lui pour simplement chercher dans le placard, il se contente de faire comme si de rien n’était. Une gêne, un silence tendu s’installe dans la pièce alors qu’il évite tout simplement de rentrer une nouvelle fois en contact avec son reflet. Il est hors de questions qu’elle le voit comme ça, qu’elle arrive à lire en lui. Non, pas lui le fort Jörmungand, le tueur de sang froid qui aime se jouer des autres. Jamais.

Alors quand elle finit par ouvrir la bouche, il baisse de nouveau les yeux sur la silhouette féminine, ne comprenant même pas le sens de ses paroles. Puissant ? La grande blague. Elle n’a vraiment que ça à dire à celui qui vient sans aucune retenue lui enlever toute dignité. Celui qui vient de lui refaire revivre tout cela. De la haine, de la jalousie, quelque chose. Il attendait quelque chose dans le genre. Rien de tel. Rien. Il ne comprit pas, vraiment il resta en suspens un moment. Alors qu’elle continue tranquillement son affaire, désinfectant ses blessures. Il se contente de fixer la blessure de son bras, histoire d’occuper son regard. Du sang, de la douleur mais aucune rancœur. Pourquoi ? Elle se fout de lui, ce n’est pas possible autrement. Enfonce lui le couteau dans le dos, je ne sais pas, fais quelque chose. Mais elle ne fait rien de plus. Comme si tout était tout à fait normal. Laissant Jör’ complètement sur le cul, on peut le dire. Elle reprend même la parole quelques secondes plus tard.

Il essaie de comprendre sans grand résultat. Après tout elle le regarde, elle croise son regard, il peut voir qu’elle n’a aucun mépris, aucune envie de meurtre. Putain. C’est pas vrai. Elle venait de vivre le pire… le pire ouais. Alors quand elle joue sur l’humour, il secoue légèrement la tête, serrant la mâchoire. Il fronce les sourcils alors.

« Je m’fous bien de tout ça. »

Grave. Violent. Il se fiche bien de l’argent. Ce n’est pas la question, pas maintenant. Bordel. Elle n’est pas normal cette femme, vraiment pas normal. Comment peut-il encore se regarder dans le miroir, alors qu’elle continue encore de l’enfoncer. Oui, s’affichant de la sorte, comme si de rien n’était alors que lui se brise, lui continue de plonger dans le vice. Et elle, elle se relève encore une fois. Elle le provoque, sans même sans rendre compte. Sans même se rendre compte de l’impact de son comportement. Il la regarde faire, sans vraiment ajouter un autre commentaire, pour lui tout était clair. Elle ne devait clairement pas s’afficher de la sorte, pas maintenant, pas devant lui. Il la regarde, la fixe, un regard insistant. Il cherche à déceler quelque chose, une faiblesse, un truc. Comprendre avant tout. Mais une nouvelle fois elle vient lui clouer le bec. Victoire ? Son corps se crispe de nouveau, un choc, comme s’il venait de prendre un coup de poing dans le ventre. Connerie, une nouvelle fois elle se fout bien de sa gueule. Ou est-ce qu’elle ne se rend vraiment pas compte ?

Et en plus de cela elle compte bien remettre ça, encore, après ce qu’elle vient de subir. Elle se fout vraiment de lui, c’est une blague. Ce n’est pas possible autrement. Et pourtant cela semble des plus sérieux. Il le sait, il le voit, dans ses yeux. Elle ne ment pas. Elle ne se laisse pas noyer dans ses profondeurs sombres, non elle a déjà rejoint la surface. Et cela depuis bien longtemps. Traînant simplement avec elle un boulet, mais elle avance. C’est bien cruel, de lui infliger ça. De les faire se confronter. Tellement différent. Puis le contact arrive, ses yeux verts, sa silhouette se mouvant. Il marque chacune de ses réactions, alors qu’enfin elle s’approche. Il reste lui, immobile. Alors que ce contact gelé le surprend. Gelé, sa peau est tellement gelée, il en fronce les sourcils, alors que celle-ci prendre même le temps de lui conseiller de soigner ses blessures. Soigner son adversaire, de mieux en mieux. Laissant alors là, seul Jör’. Encore devant la glace immobile, maintenant en train d’observer la compresse qu’on vient de lui donner. Soigner… Il n’y a rien à soigner, il n’y a que de la souffrance. Il aura beau se soigner, il se blessera de nouveau, lacérant une nouvelle fois son corps sans aucun respect pour lui-même. Le respect n’existe pas quand on est un monstre.

Non. Il sert la compresse entre ses doigts, soupirant longuement, avant de la porter à son visage. Lentement il se débarrasse des traces rouges. De ses marques de douleurs. Ils les laissent au passé. Il se contente de faire ce qu’elle vient de lui dire, soigner, panser ses plaies. Cela sans grande conviction. Par la suite il se regarde de nouveau dans le miroir. Elle l’avait vu, cette monstruosité. Cette marque. Son corps mutilé. Et pourtant… Il se souvient encore de la température de sa main. Froide. Tellement froide. Un grognement s’échappe alors d’entre ses lèvres, alors qu’il se laisse reculer légèrement en arrière. Avant de reprendre route, sortant de cette pièce de silence. Pénétrant dans le couloir, avant de franchir, cette porte qu’il avait franchit un peu plus tôt. La porte de sa chambre. Tombant sur un spectacle nocturne, sa silhouette qui se dessine dans la pénombre, la fumée l’entourant légèrement. Il ne prend même pas la peine de frapper.

« Une défaite… Je considère cela comme une défaite. La prochaine fois, je te laisserai pas gagner, je ferai en sorte de t’en faire baver avec le seul pouvoir de mes poings. »

Clair. Net. Cela lui fait du mal de l’admettre, lui le chieur, le jaloux. Mais il faut bien le reconnaitre c’est la première fois qu’il perd de la sorte, prit à son propre piège. Il s’avance dans la pièce, il n’avait pas prit le temps de remettre son masque ou même encore de s’habiller, laissant le froid de l’extérieur piquer sa peau. Il place ses mains dans ses poches, nonchalant. Essayant de retrouver consistance. Il n’hésite même pas une seconde, venant alors s’assoir sur la première surface offerte, c’est-à-dire son lit. Laissant son seul œil valide, l’observer encore et encore. Comme une source de curiosité.

« Tu es faible. Tu es chiante. Tu as une grande gueule. Et en plus de ça tu te permets de jouer sur mon propre terrain et de gagner. » Il stoppe un moment sa phrase. Avant de se laisser tomber en arrière, croisant ses bras derrière son crâne. « Tu es intéressante dans ton genre. »

Il observe alors le plafond, sortant ses mots de façon maladroite, comme s’ils les cherchaient depuis un moment déjà. Sa voix grave avait résonné dans la pièce. Il est certes meurtri, mais elle aussi n’est-ce pas ? Il n’est pas le seul, même si lui il se plonge dans la noirceur. Il pourrait peut-être comprendre ainsi. En l’observant, comment… comment elle peut résister à tout ça.

« Tu es la première. La seule femme qui peut me tenir tête. »



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