La porte de son domicile s’ouvre et se fermer derrière lui. Le poid de la demoiselle commençait légèrement à tirailler ses bras, et c’est la raison pour laquelle il commença à presser le pas. Où la mettre ? Sérieusement. Le sang commençait sérieusement à lui monter au cerveau. Tellement désagréable. Tellement gênant. Une multitude de souvenirs refont surface, il poussa un soupir pour se calmer, ouvrant la porte d’une des nombreuses chambres qu’il possédait, faisant de son mieux pour déplier le futon avec la crépusculaire dans les bras.
Que faire si quelqu’un arrivait ? Nous trouvaient, là ? Non, non Fenrir, personne ne connait l’emplacement de ta demeure. Personne. Et si quelqu’un m’avait suivi ? Non, on l'aurait vu, et tu as emprunté les chemins les plus déserts et sombres.
Il allonge la jeune femme sur le lit. Déglutissement.
Et si la police remonte jusqu’à moi. Aaaaah, il ne faut pas penser à ça. Dans tous les cas, c’est pas comme si tu avais caché un crépusculaire chez toi. Matvey. Ah. Oh. Oui, bon, t’as juste intérêt à faire gaffe. Ouais, je vais faire gaffe. Juste faire gaffe.
Il jette un regard au corps de Mesysse. Il ne pouvait pas la laisser comme ça. Il se penche sur elle et la redresse un peu - plus qu’endormie, elle devait être évanouie, ça lui laissait donc une certaine liberté dans ses actes, il jette un coup d’oeil à la taille de ses vêtements avant de quitter la pièce.
Pas vraiment le temps de se changer. Le rouge n’est pas très visible sur le noir, de toute manière. Son corps abandonne alors sa demeure, il fend l’air, félin, avant de finir par s’arrêter devant un magasin de vêtement qui était sur le point de fermer. Il déboule, les employés l’observent avec de grands yeux et le questionnent sur ce qu’il comptait faire, lui mettent la pression sur le fait que le magasin va fermer, il n’écoute rien. Il prend une robe simple et large, teintée d’un blanc qui n’irait peut-être pas au carmin de la demoiselle avant de rapidement payer sans trop regarder combien il donnait.
Le vêtement sous le bras - en prenant soin de ne pas laisser le sang le tâcher, il se glisse jusqu’au fast food le plus proche pour commander ce que Mesysse désirait. On le dévisage. Il finit finalement par chopper une tablette de chocolat totalement random et passer à la pharmacie pour prendre un tissu qui serait bien plus efficace que sa pauvre écharpe, avant de retourner chez lui. Combien de minutes étaient passées ? Environ 15 - ouais, si la Mort était déjà venue la chercher, les crépusculaires seront définitivement faibles. Comment la police peut avoir des problèmes avec des gens pareil, franchement ?
Il dépose la bouffe et les vêtements dans la cuisine, jetant un regard à la chambre où reposait le corps de son invitée surprise. Elle semblait aller bien, ou du moins survivre, il profita de ce moment pour filer dans la salle de bain afin de nettoyer un peu toute cette hémoglobine qui collait à sa peau.
L’eau coule, se mêle à ce liquide ordurier et malodorant, il n’y reste pas bien longtemps - pas le temps de se détendre, il se sèche rapidement pour enfiler un simple jogging et un t-shirt dévoilant ses cicatrices sur son épiderme - pas vraiment le choix, il allait devoir s’occuper de mademoiselle avant tout, et elle sera sans doute trop down pour remarquer quoi que ce soit. Il attrape une bassine d’eau chaude avec lui avant d’attraper les bandages, la robe, et peut-être une paire de ciseaux dans la cuisine, puis de retourner jusqu’à la chambre où il a laissé la belle au bois dormant dans son sommeil léthargique.
Elle semblait toujours endormie. Il la redresse, retirant l’écharpe autour de sa plaie avec délicatesse pour l’abandonner à côté. Il attrape les ciseaux pour venir découper le haut de la crépusculaire et lui retirer plus facilement, en faisant de même pour le dernier vêtement qui retenait sa poitrine. Il n’attarda pas son regard sur cette dernière - c’est un fait, Fenrir n’est pas sensibles aux atouts des femmes, ni des hommes, et c’est la raison pour laquelle il n’est pas choqué ni excité par la vue d’une paire de nichons. Il essore le gant dans la bassine pour essuyer le sang présent sur sa peau de porcelaine en lavant cette dernière au passage, sans effleurer sa plaie encore ouverte cependant. Etait-ce une bonne idée de traiter ça ici, vraiment ? … Il ne pouvait pas faire marche arrière de toute façon. Il allait simplement devoir faire avec, et ses connaissances en médecine pure étaient vraiment pitoyables.
Il préféra laver sa plaie avec les doigts plutôt que la texture rêche d’un gant, c’est donc avec précaution et délicatesse qu’il ôta le mieux possibles les morceaux de tissus coincés entre ses tissus de chairs malgré le dégoût. Même si cela n’allait pas avoir de grands effets (si ce n’est nuls), il appliqua du désinfectant sur sa blessure avant de, de nouveau, l’emprisonner - elle et l’entièreté de sa poitrine dans un tissu bien plus délicat que l’écharpe, réalisant un bandage digne de ce nom. Le sang n’allait pas tarder à troubler ce blanc, et c’est la raison pour laquelle il préféra ne pas lui mettre la robe de suite. Il la rallongea alors doucement et plia la robe juste à côté du futon. Il passa une main humide sur le visage transpirant de Mesysse avant de finir par quitter la pièce en compagnie de son écharpe, foutant cette dernière à tremper.
Cuisine - il prépara un plateau où reposait chaque aliment que la jeune femme désirait, il prit cependant une bouteille d’eau en plus, puisqu’il serait évident -ou normal?- qu’elle désire ce nectar plutôt que du soda à son réveil. Il le déposa sur la table de nuit à côté du futon avant de finir par pousser un soupir soulagé. Il prit place sur un siège un peu plus loin dans la même pièce, ses doigts pianotant contre les accoudoirs.
A présent, il n’a plus qu’à attendre qu’elle se réveille.
#745e7c
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Sujet: Re: to survive || pv. mesysse Mer 4 Mai - 16:52
To Survive
Fenrir & Mesysse
Le néant se dessinait, si intense, si profond, plongeant la Mort dans les ténèbres l'espace de quelques instants, de quelques heures. Parce que rien n'était jamais défini en réalité. L'inconscient pouvait durer, encore et encore, des jours voir des années, mais la bête n'avait pas ce luxe de pouvoir perdre si longtemps de sa propre existence déjà en lambeau. Il fallait détruire rapidement, dominer également, avancer sur le chemin périlleux qu'était la vengeance. Le temps n'était pas une option à perdre de vue. Rien ne devait entraver les projets incertains de l'entité désarticulée. Alors les heures ne passeraient probablement jamais ou une tout au plus si cela lui était permis. Oui, une heure serait une bonne idée. Assez longtemps pour reposer le corps éprouvé par le don et la blessure, assez court pour ne pas laisser filtrer trop d'opportunité. Un bon compromis, mais encore fallait-il que l'inconscient soit d'accord, se laisse gentiment mettre de côté pour revenir à la réalité.
Si seulement c'était aussi simple qu'un claquement de doigt.
Impossible, cependant c'est la faim qui avait raison de son sommeil, de son évanouissement quand l'estomac grognait bruyamment. Un gémissement signalant un réveil imminent passait ses lippes, brisant son silence. Une bras se levait, le bon heureusement, sa main venant rejoindre ses orbes encore fermés, frottant doucement. La bête n'était pas si effrayante quand elle dormait, quand elle se réveillait, quand la conscience n'était pas encore revenue dans cet univers.
La vision se faisait trouble, clignant plusieurs fois des yeux avant de pouvoir distinguer clairement les lieux. Lentement son regard parcourait la pièce, tombant inévitablement sur la présence qui s'imposait dans le silence. Fenrir. Alors les souvenirs revenaient tranquillement à son esprit, et étrangement un fin sourire perlait ses lippes une seconde. Un sourire sans fioriture, sans malaise, comme si cela l'avait simplement fait rire de se trouver ici. Flippant probablement de voir le monstre sourire ainsi sans paraître macabre et ténébreux. Pourtant ce dernier disparaissait l'instant d'après, laissant un faciès impassible se dessiner, essayant de se redresser jusqu'à s'asseoir. La douleur avait beau vriller son bras gauche, ce n'était pas un obstacle insurmontable pour l'ancien sujet d'expérience des hommes. Alors rapidement sa longue chevelure venait à tomber sur ses cuisses, assisse à présent. La tête basse, ses orbes parcouraient sa poitrine un instant, remarquant les changements. Une main venait d'ailleurs à la rencontre de ce qui la recouvrait à présent.
« J'vois que tu t'es permis de me déshabiller. T'as sûrement pas pris ton pied à voir ma peau se craqueler et cette poitrine limite plate. »
Auto-critique parce que cela ne faisait littéralement jamais de mal et quand bien même, l'étoile n'en avait cure de son enveloppe charnelle. Ce n'était qu'un outil. Elle pouvait être torturée, marquée à vie, ce n'était là que le moyen d'accomplir une vengeance sur ce monde.
« Ma peau a continuée de se craqueler pendant mon sommeil ? »
Parce que ses veines se creusaient toujours, sa peau donnant l'impression de se craqueler. L'apparence du monstre, si infecte pour les hommes, si inhumain. Les étoiles pouvaient-elles seulement comprendre également cet aspect de sa personne ? Un doute. C'était néanmoins un bon moyen de connaître l'évolution de son don. Plus la peau se craquelait sur une longue durée, plus la récupération serait longue. Extrêmement au point d'arriver parfois à des jours entiers. Une plaie sans aucun doute. Un soupir.
Fébrile, fatiguée, la bête blessée se trouvait bien calme, bien posée tout à coup, ses mouvements se faisant lent comme si un traitement de médicaments trop lourd pesait sur toute son entité. Et c'est lentement que ses orbes étaient tombés sur l'odeur alléchante qui chatouillait ses narines depuis quelques secondes.
« C'est pour moi j'imagine ? Alors j'me sers ! »
Sa main droite venait se saisir du plateau, essayant tant bien que mal de ne rien renverser et même si la tâche semblait ardue, elle ne fut cependant pas impossible. Et sa première réaction était effectivement de prendre la bouteille d'eau, vidant cette dernière plus rapidement que la minute qui tentait de s'écouler. Un grognement s'ensuivait cependant, cette même main venant rejoindre son épaule un instant.
« A ton avis, j'en ai pour longtemps à guérir ? Quoique, t'peux pas vraiment savoir vu comment je me régénère plus vite que le commun des mortels. »
Une chance à bien y songer. Parce que le monstre restait alité bien moins longtemps que tout ce qui vivait, respirait sur Terre. Tout, sauf lui. Jarod. Un détail cependant.
Un regard - elle se redresse, finalement ôtée des bras de Morphée qui l’avait arraché depuis bien longtemps. Il ne sourit pas, ne parle pas, se contente de l’observer dans la plus grande des indifférences, lui laissant briser ce silence quand bon lui semble. Ce moment finit par arriver, même si elle cracha des mots bien nocifs à son oreille, l’auto-dérision étant parfois bien barbare. Un haussement d’épaule.
Tu sais, que ta poitrine soit grosse ou pas, ça change rien pour moi. Tu ne m’intéresses pas.
Au fond, personne ne l’intéresserait vraiment mais cela était un détail pas vrai ? Cela n'avait rien à voir avec cette fille, surtout qu'elle n'était pas spécialement moche et que cette couleur d'yeux pour le moins atypique lui donnait un charme qui aurait fait sans aucun doute tomber un bon nombre d'hommes à ses pieds... Si elle ne se servait pas de son corps comme arme, et si elle était un peu plus chaleureuses, aussi.
Ses yeux la parcourent un instant, soulagé de constaté que malgré sa stase évidente, elle avait l’air plutôt en pleine forme, assez pour pouvoir déblatérer de telles choses en tout cas. Une question, le psychologue lève un moment les yeux au ciel pour y réfléchir.
Hmm, plus ou moins. Disons que j’avoue ne pas y avoir fait spécialement attention, mais il est certain qu’elle était un peu, bizarre disons ? Ma principale occupation était de m’occuper de ta vilaine blessure, pas d'observer ce qui se passe sur ta peau, ou autre part d'ailleurs. Il pointa son épaule gauche du doigt pour joindre gestes aux mots.
Qu’elle était pathétique et faible. Chacun de ses gestes semblait alourdi par une pression considérable - même ses papillonnements semblaient lents et altérés. Cependant, elle lui arracha un sourire lorsqu’elle donna de la voix face à cette nourriture - c’était donc pas des conneries, elle se goinfrait véritablement pour se rétablir, et ce sans véritablement être grosse, ou même assez ronde en forme. Triste destinée d’ectomorphe, ou tout simplement de nana mal foutue.
Il la laissa se désaltérer, observant par la fenêtre avant d’encrer de nouveau ses prunelles dans les siennes. Combien de temps allait-elle mettre à guérir ? En effet, si elle avait une régénération accrue, cela ne serait sans doute pas bien long. La blessure était bien profonde, mais pas spécialement mortelle - ou du moins, elle n’aurait pas été un souci si elle avait été traitée par des professionnels dans un hôpital. Il plissa les yeux, lâchant quelques mots.
Je dirais un jour et tu seras sur pieds. Bien entendu, tu devras rester au lit toute la journée, sinon tu risquerais de rouvrir tes blessures et d’allonger ta souffrance en plus de ton temps de régénération. Et accessoirement, écourter ton espérence de vie en temps que crépusculaire, même si je me suis assuré que personne ne nous suive ou ne nous retrouve.
Haussement d’épaules.
Reste ici pour l’instant, et lorsque tu iras mieux, tu pourras t’en aller. Libre à toi de ne pas respecter ce que je te dis de faire, mais ce sera à tes risques et périls. Au fait, j’attend mes remerciements. Sourire. En réalité, il s'en fichait, il disait juste ça pour la taquiner, sachant déjà, au vu de son personnage que ce simple mot si respectueux était tabou pour elle.
Il s’autorisa à quitter la pièce quelques secondes afin d’enfiler un autre haut qui voilerait correctement ses bras et revenir, agrippant ses manches à l’aide de ses doigts - simple mécanisme habituel. Il la pointa du menton.
Sinon, que dirais-tu de m’expliquer comment fonctionne ton pouvoir ? Tu es toujours dans un état si critique en l’utilisant, Mesysse ?
#745e7c
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Sujet: Re: to survive || pv. mesysse Lun 16 Mai - 17:34
To Survive
Fenrir & Mesysse
Fenrir était un personnage bien particulier autant dans la compréhension de sa gestuelle que dans ses actions. Tout n'était qu'un ensemble désarticulé d'intérêt et de désintéressement profonds à la fois. C'était aussi étrange que malsain à bien y songer. Pourtant c'était encore loin de pouvoir mettre la bête mal à l'aise. Parce qu'elle ne craignait qu'elle-même et personne d'autre. Amusant de savoir que rien ne pouvait rendre la crinière de jais mal à l'aise ou fébrile vis-à-vis des autres. Il n'y avait que son propre corps, son don pour détrôné son arrogance. Une arrogance qui, cependant, se faisait bien moindre actuellement. Bercée dans un monde aléatoire qui se créait à la limite de son pouvoir, son esprit vagabondait plus aisément, se détournant de ses principes, de ses objectifs si importants. Peut-être paraissait-elle plus gentille alors. Un poil seulement. Et plus humaine certainement alors qu'un rire soudain passait ses lèvres. Ce que venait de dire son vis-à-vis l'avait amusée. Comme quoi il n'était pas impossible de faire rire le néant.
Ce n'était pourtant guère ce qui préoccupait le plus la bête alors que ses orbes parcouraient sa peau tout en commençant à attaquer la nourriture qui lui était réservée. L'écoutant lui répondre à ses questionnements, mais aussi à le laisser la questionner à son tour. Un sourire en coin voyait le jour une seconde, seconde éphémère qui s'évanouissait rapidement cependant. C'est sa demande de remerciement qui la faisait sourire. Non pas de joie loin de là, il s'agissait de ce sourire malsain que la bête arborait si aisément pour tendre à mettre en garde ceux qui l'entoure.
« Je sais que tu n'attends pas réellement des remerciements. Tu n'es pas assez stupide pour croire que je puisse le faire, nous le savons tous les deux d'ailleurs. De plus, il me semble bien avoir dit "peut-être qui sait." … Cependant, je te donne ça. »
Ils n'étaient pas assez stupide l'un comme l'autre pour ne pas s'entendre sur quelque chose d'aussi flagrant, mais la bête tendait une fritte dans la direction de son vis-à-vis. Probablement sa manière de le remercier de ce fait et c'était le cas. De façon bien détourné pour s'éviter de le dire ouvertement. Parce que l'arrogance n'aimait pas se courber trop l'échine face aux autres.
Attrapant alors le reste de fritte, ces dernières se voyaient engouffrer comme si c'était là, l'annonce de la fin du monde. Comme si demain il serait impossible d'en trouver à chaque coin de rue. Comme si sa vie en dépendait, mais sa vie en dépendait peut-être un peu quand on y réfléchissait réellement. Alors elles venaient craquer sous ses canines, se brisant violemment avant d'être avaler sans aucun pitié. Et c'est seulement quand quelques survivants se trouvaient encore dans le paquet que la bête reprenait la parole enfin.
« Pourquoi veux-tu savoir comment fonctionne mon pouvoir ? Si t'es curieux de savoir s'il me tuera, alors ma réponse est oui, il me tuera un jour et probablement plus rapidement que je le crois moi-même. Et non, je ne suis pas toujours dans cet état quand je l'utilise. Tout dépend de la quantité de sang dont j'ai besoin. Alors je crains que tu n'auras plus le luxe de me voir ainsi, je te conseille de bien en profiter donc. »
Parce que la bête n'avait pas l'intention de se montrer aussi si faible si souvent. Il n'était d'ailleurs pas difficile de s'avouer que si son chemin avait été celui du cimetière, ce n'était par pur hasard. Inconsciemment, l'antre des morts de nuit était un endroit dépeuplé en temps normal. Le Destin avait simplement posé sur son chemin son vis-à-vis, mais il n'aurait guère dû s'y trouver en toute logique. Un endroit isolé pour que la bête puisse se reposer en paix, se faire oublier le temps de revenir à la charge plus droite que jamais. Pour ne pas que le monde la voit s'effondrer si aisément. Manque de chance cependant, Fenrir s'était trouvé là.
« La prochaine fois, je trouverais un endroit vide de tout. Mais du coup... J'avoue être curieuse également. Que faisais-tu au cimetière si tard la nuit ? Les gens ordinaires n'y vont-ils pas seulement en journée comme tous les autres ? »
Et alors les frittes revenaient hanter ses lippes.
Sujet: Re: to survive || pv. mesysse Sam 21 Mai - 16:58
survive
Vulgaire morceau de pomme de terre tendu en sa direction, suffisant à l'amusement du psychologue. N'était-ce pas là le comportement d'un enfant qui, bien trop fier d'exprimer de véritables excuses, préférait donner un bien plus matériel en gage de remerciement implicite ? Sans aucun doute. Mais c'est en un large sourire narquois que le psychologue attrapa le bâtonnet frit entre ses doigts, le laissant ensuite se perdre et disparaître entre ses lèvres, se servant de ses vêtement pour essuyer les parcelles de gras qui subsistaient sur ses appendices de peau et d'os.
Et puis, il l'observe alors se repaître goulûment en attendant une réponse à sa question trépignant à un point qu'il en vint à torturer ses lèvres. Bien entendu que cette fille, malgré elle était intéressante, comme une forteresse regorgeant de mystères et l'où on se perdait dans les nombreux dédales d'un encéphale divergeant de ceux qu'on pourrait appeler "ordinaires" si ce n'était "normalement constitués"... La crépusculaire finit enfin par répondre. Attentif, il l'écoute, plongeant ses prunelles orageuses dans le cramoisi des siennes.
Oh, il ne désirait pas spécialement la voir morte et n'était pas non plus curieux quand au fait de savoir si la Faucheuse allait tôt ou tard lui ravir ce qui lui était cher -ou pas-, même si l'information en elle-même était relativement alléchante malgré le fait qu'elle lui soit des plus inutiles - il ne ressentait aucune animosité pour cette Bête, aussi exécrable pouvait-elle être, et peu importe ses actions, ce moment de vulnérabilité et de pseudo sympathie, si on pourrait qualifier ça comme ça resterait gravé dans son encéphale et dévierai toute pensée obscure. Fenrir sourit.
Je vois. Attend, je vais chercher ma caméra alors ? Je vendrais la vidéo au journaliste du coin "Mesysse dans son état le plus critique", tu auras finalement la notoriété qui t'es due et qui sait, peut-être que ta prime montera, de quoi gonfler ton ego, hein ? Certains hommes te trouveront peut-être même craquante dans un état si déplorable. Sarcasme. Il roula des yeux, étouffant un rire moqueur suite à cette image des plus loufoque et pittoresque.
Sa question cependant lui fit perdre ce sourire, alors que c'est ses sourcils qui finirent par s'arquer, faisant arborer au crépusculaire une expression un peu moins amusée. Bah, au fond, c'était logique qu'elle pose cette question, il était évident que personne ne visitait les cimetières à une telle heure. Mais lui, était-il seulement normal ? Haussement d'épaules.
Que penses-tu faire en te rendant à un cimetière toi, Mesysse ? Ses yeux arborèrent et redécouvrirent la pièce comme pour la première fois, alors que lentement ses joues semblaient elles prendre une couleur carmine. Je suis venu poser des fleurs sur la tombe de celle qui m'a recueillie quand je suis tombé au Japon. Dit comme ça, c'était incroyablement niais, et elle allait sans aucun doute se foutre de sa gueule pour cette phrase digne d'un dessin animé à l'eau de rose.
On dirait pas comme ça, mais j'ai une certaine fierté moi aussi. Je ne me sens pas vraiment à l'aise lorsque des gens me voient avec un visage si déchiré. Je préfère y aller le soir, je suis sûr que personne ne viendra me déranger. Son regard se reposa de nouveau sur elle, la fusillant. Ou personne n'est supposé venir me déranger. Soupir agacé.
C'est moi qui subit un tel interrogatoire alors que tu es celle qui t'es mise dans la merde dans un tel endroit, t'es gonflée, huh ? Tu sais quoi, pour la peine, je vais continuer à poser mes questions agaçantes. Un sourire bien plus sadique. Comment ça se fait que tu t'es fait si salement défoncé par ce qui semblerait être une arme blanche ? Tu vaux combien déjà, 280 000...? Doit y avoir une explication, parce que sinon on a mit un zéro en trop à ton avis de recherche.