❝ In the night I realize this infection. ⚔ Takuya

Suprématie infernale.

Takuya & Mesysse

Le son d'une horloge vagabondait, imaginaire, dans le silence pesant qui régnait au sein de cette ruelle. Les lumières faiblissaient, clignotaient parfois même alors que les lieux avaient été désertés depuis longtemps par tous les âmes consciente du danger imminent qui s'avançait. La bête de sang sortait de sa tanière une nouvelle fois, attendant patiemment qu'un animal apeuré ne prenne la mauvaise décision de s'avancer en territoire ennemi. La peur se propagerait alors, imprégnerait les murs pour faire vibrer l'air putride des rues malfamés de cette ville ? Là où le crime régnait, là où l'odeur du sang flottait aisément dans l'air, là où les prostitués allaient et venaient, faisant claquer leur talon sur le sol, là où les drogues pourrissaient lentement sur le pavé. Cet endroit où personne sain d'esprit n'osait s'aventurer. C'est ainsi qu'aurait dû être la logique des hommes : fuir les lieux. Pourtant certaines personnes venaient toujours vers le monstre de sang qui, sagement, patientait de pouvoir bondir et arracher la vie qui les animaient. Un vice pour la torture et la mort, une âme grangrénée par les hommes eux-même. La justice.

Et comme chaque nuit, une entité innocente avait pris le chemin de la mort accompagnée d'une seconde dont la main s'enroulait avec celle de sa consœur. Couple dont l'amour se briserait sous la menace dominatrice que représentait l'étoile, sous la suprématie de son don. Don que les hommes ne pouvaient bafouer. Si faible. Alors ses orbes avaient suivis le mouvement, laissant les tourtereaux continuer leur chemin vers la Mort elle-même, donnant quelques minutes de répit autant par pitié que par envie de briser leur bonheur par la suite. Vile, mauvaise, sadique, étoile défigurée par la haine. Parce que Mesysse était tout ceci et plus encore.

Tic, Tac, Tic, Tac.

Les secondes s'écoulaient, suivant toujours ses proies depuis les hauteurs du toit, finissant par se fatiguer de voir ce spectacle aberrant d'une femme terrifiée de passer en ces lieux et d'un homme se croyant assez fort pour la protéger. Rien ne pouvait protéger les humains contre la bête assoiffé de carnage.

Boum.

C'est le bruit que l'on traduirait pour définir que ses pieds tombaient lourdement sur la terre ferme, enfin. Et les orbes effrayés de la femme se tournait brutalement sur l'origine de cette peur latente qui avait engloutis ses sens, l'homme se montrant bien moins terrifié en remarquant que l'origine avait une poitrine, que c'était une femme. L'homme est stupide sans nul doute, songeant qu'une femme ne serait pas un danger. Et c'est l'erreur qui condamnait les hommes qui finissaient par mourir entre ces murs.

« J'ai eu si peur. » que disait la jeune femme, se mettant à rire faussement. « Ne t'en fais pas, ce n'est rien. » que disait l'homme en posant une main bienveillante sur l'épaule de sa compagne. Rien ? Un fin sourire étirait les lippes de l'étoile, penchant légèrement la tête sur le côté. Son faciès donnait un air sombre à la crinière ébène, déchirant l'image d'une femme fragile pour donner vie à une aura ténébreuse et annonciatrice de la fin du monde. Un monstre alors que ses lèvres s'entrouvraient, laissant sa langue parcourir ses canines blanches. « Chéri.... » « Oui, partons ! » Parce que la peur s’enlisait finalement plus férocement à présent.
Cependant... La bête ne laisse jamais fuir ses proies.

Les secondes s'étaient écoulés. Les cris. Le sang. La Mort était arrivée. Lentement, douloureuse, violente. Sans pitié et sans regret, la peau diaphane se révélait à la lumière sombre d'un lampadaire du coin, ses orbes rouges vifs se portant sur le ciel un instant. Alors l'on pouvait voir un spectacle sanglant et entendre une petite voix implorer pour sa vie. C'était jouissif d'apaiser de manière bien éphémère cette haine virulente qui ne ferait que revenir plus ardemment par la suite.

Un cadavre jonchait sous son pied, l'homme n'ayant eu le luxe de pouvoir survivre à l'assaut vicieux du pouvoir de l'étoile de sang. Son faciès se dessinait à présent englué de sang, ce liquide si aimé de sa personne, dévalant ses traits fins qui dénotaient clairement avec sa violence sans borne. Et finalement c'était au tour de la jeune femme, mais la bête était généreuse et se baissait vers cette dernière une seconde.

« Cours. Cours pour ta vie si tu peux seulement le faire ! »

Un sourire déformait ses lippes à nouveau, laissant l'humaine fuir si elle le pouvait. Fuir aussi loin que possible, mais l'impossible ne pouvait être réalisé. Et il serait bien impossible pour elle de distancer le monstre.

Que la chasse commence alors.

Messages : 86 Date d'inscription : 18/03/2016 Avatar : Sinbad • Magi Post-it :

In the night I realize this infection

The two avatars of wrath.

▬ ft Mesysse Escott

Nuit noire et le calme le plus complet qui régnait en maître. L'endroit idéal pour vagabonder alors que l'on était recherché, traqué par cette brigade dont il faisait autrefois parti. Ce soir là, il n'y avait rien à l'horizon, un peu de répit, de calme mais il ne fallait se relâcher. Ses sens étaient toujours autant à l’affût, craignant d'entendre le bruit d'une arme déverrouillée, dénuée de sa sécurité et orientée vers son crâne. S'en suivrait toute cette phrase construite de A à Z que l'on entendait partout, dans les films, les séries aussi mauvaises étaient-elles, c'était la phrase typique qui ressortait de la bouche de chaque policier attrapant un prédateur qui se retrouverait bien vite au simple statut de pauvre petite bête égarée. Il prit son paquet de cigarettes en main, jouant avec l'ouverture comme si il s'agissait d'une sorte de boule anti-stress, brandissant un briquet de son autre main et secouant le paquet pour attraper entre ses lèvres un des bâtonnets toxiques qui s'étaient surélevés. Il gardait le paquet en main alors qu'il venait allumer son poison pour le recracher sous forme de fumée après qu'il soit venu se cramer les poumons un peu plus, consummant sa propre santé déjà bien dégradée.

Il se tenait là, adossé contre un mur froid, vide de toute pensée, ce qui était une chose rare en ce moment. Il fixait le ciel et ses points lumineux, ses étoiles qui perdraient certainement leur forme si lumineuse, si radieuse un jour pour rejoindre leur destinée. Son regard fut bien vite détourné en direction d'un cri, le cri aigu d'une jeune femme terrorisée. Celle d'une femme qui appelait désespérément à l'aide, priant certainement pour qu'une main charitable ne se tende vers elle. L'ancien policier se décolla du mur, se mettant au milieu de la ruelle, sa clope au bec, le regard dirigé vers un bruit de pas auquel vint s'ajouter un souffle saccadé, épuisé, terrifié. Il sentit un regard se posé sur lui, un regard ayant certainement vu en lui une lueur d'espoir, comme quelqu'un qui pourrait l'aider alors qu'elle était ensanglantée, apeurée. Comme un pauvre lapin dans le quel l'on venait de tirer une balle qui manqua de peu sa cible elle avait couru, tenter d'échapper au chasseur qui ne tarderait surement pas à faire son apparition à son tour. Et la pauvre petite chose était là, tenant à peine sur ses jambes, elle était là à le supplier de l'aider, de l'aider à fuir. Elle bégayait, elle tremblait, il comprenait mais il la fixait sans rien dire, la laissant se faire encore plus emportée par sa folie que la terreur avait sût réveiller. Elle vint s'accrocher à son bras, le tirant vers le bas pour s'appuyer à lui, pour ne pas tomber une énième fois, faisant tomber puis écrasant le paquet de cigarettes à force de bouger, de trembler. L'homme aux cheveux de jais, lui, ne lâchait pas un mot en écoutant ses complaintes. Il voulait voir le chasseur...il l'attendait.

Et il arriva. Il posa son regard fais de rubis sur cette personne qui venait de faire son apparition...pauvre petit lapin, il n'aurait eu aucune chance. Il connaissait le chasseur, ou du moins la chasseuse dont il était question ici.

« Tu ne t'en lasses pas de leur courir après alors qu'ils tiennent à peine debout ? »

Chasser des gens comme si ils étaient du bétail...il n'avait jamais aimé faire ça, si ils partaient, ils partaient, il s'en foutait complètement, ce n'était pas comme si il craignait de devenir recherché de toute façon. Il posa de nouveau son regard sur la future victime sans broncher, sans rien dire, sans rien laisser paraître. Il n'allait rien lui faire personnellement, il n'avait pas vraiment envie de se retrouver sur la liste des personnes à être abattues par Mesysse.

Suprématie infernale.

Takuya & Mesysse

La victime courait à en perdre haleine, se rendant une nouvelle fois compte des limites de l'homme, de la médiocrité de ces derniers. Sans jamais essayer de se battre, ils fuyaient, apeurés d'une situation qu'ils ne pouvaient aisément pas comprendre. Parce que les étoiles n'étaient qu'une rumeur, un vague mythe d'ailleurs pour certains. Alors face au don du sang qui se manifestait si rapidement, la peur les paralysaient, puis les faisaient fuir quand la bête elle-même donnait une chance éphémère de survivre. C'était absurde, inutile et stupide. Tout ce que l'homme représentait à ses yeux et pire encore. Il serait pourtant si simple d'abattre le monstre, de découvrir son secret et sa faiblesse d'humaine comme la leur. Le monstre était faible sans son don, incapable de frapper assez fort quelqu'un pour le mettre à terre. Mais rien ne l'indiquait, alors l'humain courait vainement jusqu'à mourir d'épuisement sur le pavé et cela ne faisait que renforcer inexorablement cette haine viscérale que la jeune femme portait à cette sous-race d'être-vivant. Si faible aussi bien physiquement que mentalement, c'était d'un pathétique que sa haine passait les pores de sa peau, faisant vibrer l'air ambiant de sa suprématie malsaine, de sa rage incommensurable. Assez pour annoncer sa venue à tous, faisant rapidement fuir les pauvres fous qui songeaient à sortir sur son chemin.

Ainsi le vide se dessinait, rien ni personne ne s'avançaient en terrain ennemi, là où les pas de l'étoile se posaient. Son territoire était déserté, offrant simplement le bruit de cris strident de cette âme en perdition, de sa respiration saccadée et de ses gémissements de terreur qui n'avaient de cesse que d'agacer rapidement la chasseuse. Une surprise arrivait cependant.

Et au détour d'une ruelle, entrant dans l'intersection pour suivre les pas de la jeune femme, ses orbes rouges vifs se posaient inévitablement sur un intrus. Les traits de son faciès se détérioraient pour afficher une mine bien impassible, dénotant sans nul doute avec sa colère qui émanait toujours de sa peau. Puis un soupir alors que ses pas se stoppaient à quelque mètres seulement, croisant alors les bras en faisant disparaître les lames de sang cristallisés qui avaient pris forme sur ses avant-bras, laissant le liquide âcre s’effondrer sur le sol sans scrupule, formant rapidement une marre de sang.

« Je ne me lasse pas de tuer les misérables qui peuplent ce monde. Ils m’écœurent, ils sont tellement... pathétique, mais pensent pouvoir faire ce qu'ils leur chantent, je ne fais que remettre les chiens à leur place. Je ne suis pas adepte de la chasse, je préfère tuer vite et bien, mais les femmes me font pitié alors je donne une chance de survie. »

Un mensonge à moitié alors qu'il fut évident qu'effectivement, la jeune femme à la chevelure ébène avait bien pitié des femmes. Songeant sans nul doute que c'étaient bien les plus faibles en général. Tout du moins, c'était parfois le cas. Certaines femmes avaient tout de même le mérite d'avoir du mordant tout comme elle, mais pas assez pour la surpasser.

« En tout cas celle-là est bien trop bruyante, alors rend-moi le prochain nom à ajouter à ma liste des meurtres. »

Sans bouger, l'étoile attendait de voir ce que l'humain ferait par la suite. Sans avoir une haine sans borne à son égard, Crépuscule oblige, il n'existait aucune affection à son encontre. Cependant, ce n'était guère étonnant venant du monstre, ne se liant bien à personne finalement. Les étoiles n'avaient pas d'intérêt à ses yeux en terme de meurtre, les humains étaient l'espèce à éradiquer de ce monde. Aucun paramètre d'affection entrait en compte dans sa vie. Sentiment bien inutile à son humble avis.

Elle l'aimait bien sans l'aimer du tout. Compliqué.

« C'est mon territoire ici, alors tu pourras simplement partir après me l'avoir rendu. »

Son ton tranchait le silence, laissant entendre que le refus n'était pas une option, que les contestations n'étaient pas envisagés, qu'il ne valait mieux pas mettre d'avantage en colère la bête qui arpentait ces rues. Parce que la patience n'était pas une vertu pour tous les êtres-vivants.

Messages : 86 Date d'inscription : 18/03/2016 Avatar : Sinbad • Magi Post-it :

In the night I realize this infection

The two avatars of wrath.

▬ ft Mesysse Escott

Misérables qui l’écœurent, des chiens, dans chacun des mots qui sortaient de la bouche de l'étoile, la haine frappait un grand coup, violemment. Était-ce une sorte de provocation en un certain sens ? Le brun pouvait voir les choses ainsi, mais sûrement était-il suffisamment intelligent pour ne pas montrer les crocs dès que l'on insultait son espèce, dès qu'on le prenait de haut lui et ses semblables. En un certain sens, ces mots le faisaient rire, n'était-elle pas au même pied d'égalité face à la mort ? Oh, bien sûr qu'elle l'était. Tout le monde l'est face à cette chose. Personne n'est invincible, il y a juste des idiots qui pensent l'être et la Mort qui en rie. Mais elle, elle prenait des vies comme si elles n'étaient que des choses insignifiantes, et ça, c'était ce qui écœurait en un certain sens le brun. Comme si prendre la vie de pauvres personnes n'ayant rien à voir avec toute cette histoire changerait les choses.

Il restait silencieux alors que elle, continuait de réclamer la demoiselle qui tremblait encore, gémissant en suppliant à voix basse de ne rien lui faire. Proclamant qu'il était sur son territoire et qu'il pourrait partir en un seul morceaux à la condition qu'il lui livre sa proie. Comme si ça l'aurait amusé de piquer la proie de l'étoile de sang juste sous ses yeux. Comme si abattre de sang-froid une femme terrorisée à vie signifiait quelque chose pour lui. Lui-même ne le ferait pas, parce qu'abattre quelqu'un sans raison, de sans-froid était comme contraire à ses principes. Cela ne ferait rien avancer aux choses à part rajouter un nom sur la rubrique nécrologique du journal du lendemain si jamais elle était trouvée à temps pour cela. L'homme aux cheveux de jais retira son bras brutalement sans regarder la femme qui sera certainement bientôt privée de sa vie.

« J'ai pas l'intention de lui faire quoi que ce soit. Ça m'éclate pas ce genre de choses. » Lâchant un soupir audible à souhait , il vint se masser le cou avant de plonger son regard dans les yeux noyés par la rage de la jeune femme qui partageait les même teintes que lui. « Ah et, navré d'être sur ton territoire, j'avais pas vu la pancarte. » Il avait fini sa phrase sur son ton habituel, froid, impassible. Il restait cet homme sérieux bien qu'il ait certainement lancé un petit pic. Sûrement le prendrait-elle pour un idiot qui n'avait pas froid aux yeux ou qui se pensait immunisé par son appartenance au crépuscule. Mais ce n'était absolument pas le cas. Il était juste resté fidèle à lui-même, n'ayant ni tenu sa langue dans sa poche et en ayant comme répondu à l'appel de la provocation, du danger. Un parfait idiot qui assumait.

Suprématie infernale.

Takuya & Mesysse

Les hommes ont fait d'elle cette personne d'aujourd'hui. Pour le bien de l'humanité qu'ils disaient. Sans savoir quel monstre ils avaient créés. La souffrance et la mort, elle ne connaissait que cela et s'y cantonnait. Comme une enfant en pleine rébellion. Apprentissage lent et morbide. Au bout du chemin, il ne resterait finalement que la mort, mais qui avait peur de la mort ici ? N'était-ce pas ce que l'étoile attendait patiemment depuis toujours ? Enfin mourir. Combien de temps avait-elle priée, enfermée derrière quatre murs immaculés que la mort vienne enfin la chercher, que tout ceci s'arrête brutalement ? Égoïsme de ne pas se suicider alors, épargnant des centaines de vies innocentes d'une haine sans borne ? On ne lui avait simplement pas appris à mourir de sa main et la vengeance avait pris le pas, guidant l'entité incapable de vivre en société sur un chemin périlleux et sans avenir. 20 ans d’emprisonnement avait fait de l'ébène, un véritable monstre sans scrupule, incapable de comprendre les sentiments des gens, incapable de vivre. Parce que Mesysse n'avait existé nulle part durant tout ce temps, rien de plus qu'un bout de papier avec un numéro et des annotations sur son don. Parce que la Mort n'était personne. Et personne ne pouvait comprendre la Mort.

Un sourcil s'arquait alors de sa part, l'écoutant sans dire mot, seule sa colère faisait trembler l'air ambiant qui l'entourait, transportant ses sentiments si néfastes au reste du monde, sans se cacher. Pourtant l'enfant était capable de jouer la comédie, de paraître avenante et adorable. Un côté bien plus flippant que celui qui s'arborait fièrement en ce moment. Le monstre ne pouvait nullement être autre chose qu'une bête après tout. Et dans ce lieu oublié, décrépit et putride de ce monde, la vérité pouvait exister, laissant l'être sombre se révéler sans sourciller. C'est ainsi que les choses resteraient alors qu'un pas de sa part se faisait voir en avant, puis un second et un troisième, se rapprochant inéluctablement des deux entités inférieurs qui respiraient dans cette ruelle. Mesy n'était plus invincible, la réalité l'avait doublement frappée depuis peu, mais l'homme ne pouvait surpasser son don. Une confiance se faufilait au travers de ses pores, se tenant droite, la tête haute. Fière d'une fierté que l'homme avait bafouée jadis.

« Je ferais une pancarte avec sa tête au bout d'une pique, ce sera suffisant ! »

Ses orbes avaient glissés sur l'humaine à ses mots, un bref sourire en coin voyant le jour. Toute sa haine ne pouvait se concentrer que sur elle. Parce que les hommes responsables de tout ceci n'étaient plus. Parce que l'étoile avait déjà fait le ménage dans ce laboratoire de torture. Aucun n'avait finalement survécu à l'éveil de la bête, et pourtant.... Pourtant la haine ne voulait pas disparaître, s'ancrant toujours plus dans chacune de ses cellules, dévorant l'humanité qui aurait pu exister, qui aurait pu vivre. Il n'y avait donc rien à faire pour sauver l'âme d'une enfant en tourment ? Rien qui puisse faire oublier vingt ans de souffrance sur une gamine capturée ? Quelqu'un devait encore payer pour tout ceci, incapable d'oublier, incapable de dormir sans rêver, incapable de vivre. Parce que tout ne faisait que lui rappeler ce temps-là. Demain, quand son don aurait atteint sa limite d'utilisation, son corps révélerait un nouvel aspect de la torture de l'homme sur son être.

Elle ne pourra jamais oublier.

Cette pensée stoppait un moment l'étoile dont le regard se voilait, fixant toujours l'humaine sans rien dire, sans rien faire, ses pieds s'ancrant férocement dans le sol. Une seconde, une minute, mais finalement se voile se brisait et sa main attrapait violemment le bras de la jeune femme, la relevant. Sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit, un couteau de sang cristallisé prenait forme, tranchant brutalement sa gorge pour la faire taire. Le corps s'écroulait lourdement sur les pavés putrides de ce monde. Et déjà l'étoile faisait demi-tour pour s'enfoncer dans les ténèbres, une marche lente se faisant voir.

« Ne remet plus les pieds par ici, je ne tolère pas que les membres du Crépuscule me voient travailler. Vous ne faites que me gêner et je te conseil de faire attention à tes mots en ma présence ! »

Menace ? Simplement une réalité. Le Crépuscule ne suffisait pas à sauver les hommes qui en faisaient partit si ces derniers manquaient de respect à l'étoile de sang.

bouh

Triste soirée ; sûrement assez pour le faire soupirer de désespoir. Il ne saurait définir l’heure. Juste qu’il était tard. L’heure à laquelle les vilains monstres quittaient leurs tanières. On aurait pu le prendre pour tel mais détrompez-vous. Il venait juste de passer sa journée avec une charmante demoiselle ? Charmante, oui. Son regard se porta sur la dite créature qui avait passé avec lui, une bonne partie de la journée ... et de la nuit pour être honnête. Mais il ne pouvait pas en faire autrement, après tout. C’était bien sa collègue préférée.

» Et en gros, pour toi, c’est un raccourci sympa de passer par les ruelles ou tu t’attends à attraper des yakuzas par ici ? J’aime pas faire des heures supp’, Botan. Je fais pas dans le volontarisme.
Il s’étira, sûrement ennuyé par tout ce qui se passait en ce moment. Pas que les affaires crépuscule, lui prenaient déjà assez la main, mais si quand même. Il saurait se plaindre de sa poisse constante, mais il ne saurait définir si la situation actuelle était en quelque sorte bonne ou mauvaise ? Dans tous les cas. Le commandant ne put fuir les heures supplémentaires. Un bruit attira son attention et même s’il aurait préféré l’éviter, il devinait que la Watanabe aurait vite pris sa place.

Rapidement, il suivit la source et rapidement, il s’était arrangé pour attirer sa collègue sur le côté. N’ayant pas les talents d’un ninja, -même en étant japonais oui, il n’aurait pas douté une seconde qu’on les aurait remarqué, à bien se retourner. La scène pas moins choquante que frustrante, le fit déposer son regard sur les « vilains monstres » du coin. Comme quoi, les rumeurs sur les activités illicites dans les ruelles sombres n’étaient pas uniquement une œuvre de fiction. Il pouvait comprendre pourquoi les gens détestaient venir par ici. La mafia japonaise en était sûrement pour quelque chose également. Mais s’il pouvait croire son sixième sens ou du moins, les figures familières qui apparurent dans son champ de vision, faiblement éclairés par la lumière des lampadaires, il n’avait pas à faire à une reprise de gangsters italiens mais bel et bien ... Crépusculaires.

Pourquoi était-il flic déjà ? Adressant un regard à sa partenaire, s’assurant qu’elle aussi avait saisi la situation dans laquelle ils s’étaient retrouvés ; ce qui, heureusement, semblait être le cas. Vraiment problématique. Il se pencha à son oreille, affirmant ses pensées. « Takuya Shouta. Mesysse Y. Escot. C’est dangereux d’intervenir, seuls. Mais on serait capables de gagner du temps. » Des regards échangés, un accord muet. Genkishi ferma les yeux, vérifia la présence de son arme accrochée à sa ceinture et fit finalement le premier geste. Enfonçant sa main dans sa poche, il prit son paquet de cigarette en main, avant d’en allumer une pour la coincer entre ses lèvres. Pris d’une nonchalance soudaine, presque certain que la fumée attira l’attention des deux criminels, il fit acte de présence.

Se décalant sur le côté, il leva soudainement les mains en l’air avant d’entrer dans leur champ de vision.
» Enchanté. Je suis armé.

FEAT. on squatte coucou

Codage fait par ©PAINDORE sur APPLE SPRING △ 752 mots.

Mains dans les poches, elle marchait au côté de son supérieur. Ils rentraient tout deux bien tard aujourd'hui, malheureusement c'était quelque que chose qui arrivait fréquemment avec leur métier, la paperasse et tout autres problèmes qu'ils se devaient de régler d'eux même les retenaient assez souvent. Ce n'était jamais très plaisant, mais au fur et à mesure, chaque policier finissaient pas s'y habituer. Triste réalité.

Botan lâcha un faible rire lorsque Genkishi évoqua les heures supplémentaires. A croire qu'il s'agissait là du passe-temps de la japonaise. Non, bien sûr que non. Elle n'aimait pas les heures supplémentaires non plus -surtout si elles n'étaient pas payées-, même si au final chaque membres de son équipe savaient clairement, que si il y avait bien une personne pour faire des heures supplémentaires, c'était Botan. Même si elle allait en vouloir à la terre entière, même si elle allait pester contre le moindre innocent. Parce que ses jeux et ses séries n'attendaient pas. Enfin, c'est ce qu'elle répétait sans-cesse. Alors qu'au final, Botan aimait son travail. Oui. Au point de faire des heures supplémentaires même si elle n'en donne jamais l'impression.

▬ Je me demande surtout si me marier avec un yakuza, ça a des avantages.

Elle n'avait rien d'autre à répondre, elle aurait pu se taire mais elle avait préféré se rappeler ce que ses parents lui répètent souvent depuis son retour des États-Unis. Plus d'un an maintenant qu'ils aimeraient que leur petite fille trouve un mari histoire de se poser, mais surtout d'oublier sa malheureuse histoire en Amérique. Botan comptait continuer, lancer une vrai conversation avec son supérieur histoire que la sombre atmosphère qui les entourait ne paraisse pas trop lourde.

Sauf qu'il y eut ce bruit. Les deux policiers eurent la même réaction et sûrement la même réflexion. Botan avait haussé les yeux au ciel avant de suivre Genkishi vers la source de ce bruit. Ils n'étaient évidemment pas seuls dans les ruelles sombres, clairement ce raccourci, même habituel, avait été une très mauvaise idée aujourd'hui.

Surtout qu'ils n'avaient pas pu espérer tomber sur mieux en cette soirée, déjà épuisés par tout leur travail. Lorsque Genkishi lui murmura les noms des deux êtres sur lesquels ils venaient de tomber, Botan avait pendant un instant pensé que croiser des yakuzas ou n'importe quoi d'autre, aurait été beaucoup plus amusant. Mais non, il avait fallut que ce soit eux. Takuya Shouta, l'ancien policier et Mesysse Y. Escot, elle. Botan claqua sa langue tout en serrant l'un de ses poings, elle ne pouvait pas oublier cette nuit là.

C'était vraiment compliqué, que devait-elle faire maintenant que son imbécile de patron venait d'entrer dans leur champ de vision ? Appeler des renforts ? C'était l'une des réactions les plus logiques que la lieutenant pouvait avoir, pourtant elle savait pertinemment qu'à cette heure-ci, il n'y avait que très peu de gens encore présent au commissariat, et qu'évidemment, le temps de prévenir des inspecteurs qui n'étaient pas en service à l'heure actuelle allait prendre beaucoup trop de temps. Alors, vue qu'elle n'était pas encore entrée dans leur champ de vision, elle pouvait tout aussi bien abandonner son commandant à son triste sort et rentrer chez elle, comme si de rien était, en passant par un autre chemin.

Oui. Après tout, toujours la même rengaine, elle n'était plus en service. Elle n'avait pas de raison de faire des heures supplémentaires. Même si elle aimait énormément son travail, comme l'avait évoqué Genkishi plus tôt, aucun des deux n'étaient dans le volontarisme. Et surtout, elle avait une partie prévue dans moins d'une heure. Finalement, secouant sa tête la japonaise lâcha un soupir avant de sortir son talky walky pour y murmurer deux-trois indications. Fais chier. En y réfléchissant bien, elle ressemblait un peu à un aimant à crépusculaires et ça commençaient à devenir lassant cette histoire.

Avançant à son tour, la femme entra dans le champs de vision des deux terroristes. Secouant sa main pour les saluer comme le ferait une enfant de bas-âge, elle leur lança un sourire radieux.

▬ Belle nuit n'est-ce-pas ? Ne t'en va pas maintenant Mesysse, j'ai des choses à régler depuis la dernière fois !

De son autre main, elle tenait fermement le manche de son arme pour réagir au moindre mouvement suspect de l'autre côté. Son sourire toujours aussi rayonnant.

▬ Oh. Et en fait, de toute façon vous êtes déjà cernez, donc soyez sympa, rendez-vous tous ou ce sera la guerre. Non, franchement. Son sourire disparu rapidement, tristement. Enfin vous avez pigés.

❝ In the night I realize this infection.

Messages : 86 Date d'inscription : 18/03/2016 Avatar : Sinbad • Magi Post-it :

Takuya Shouta a écrit:

In the night I realize this infection

The two avatars of wrath.

▬ ft Mesysse Escott

Le fracas sourd du corps sans vie de la jeune femme qui tombait lourdement sur le sol alors que l'homme au cheveux de jais avait posé son regard sur elle il y a tout juste quelques instants. Le silence le plus complet s'installa avant que l'étoile de sang ne décide de le mettre en garde ou plutôt de le menacer. Elle tournait les talons et puis..il y eut des bruits, des bruits de pas. Des junkies ? Des yakuza ? Non...il ne serait certainement pas assez idiots pour venir allonger la liste d'une étoile meurtrière qui semblait être determinée à allonger sa liste. Quelques instants s'écoulèrent avant que finalement les bruits ne dévoilent leur origines d'eux-même. Ah...et voilà, ça leur apprendrait à faire trop de bruit, à se faire entendre sûrement un peu trop pour qu'on les laisse vagabonder tranquillement.

Les deux policiers se présentaient à eux comme des gamins le feraient. Et en plus de tout ça ils étaient tombés sur le Commandant en personne. Quelle veine. Le brun regarda longuement son ancien collègue qui annonçait directement la couleur, il était armé et l'autre jouait le jeu du "Vous êtes cernés rendez-vous.". Espéraient-il vraiment que les deux hors-la-loi se rendraient sous cette si grande menace. Il n'y croyait pas plus que ça, au fait qu'ils étaient encerclés, on leur aurait déjà tombé dessus plutôt que de faire durer les choses et prendre le risque de voir la tête du lieutenant et du commandant rouler sur le sol parce que les deux ne se seraient pas rendus de façon pacifiste.

Et puis dans le cas où il s'agissait de la stricte verité, ils ne pourraient vraiment rien y faire et dans ce cas là, les deux iraient rejoindre leur camarade. L'ancien policier posa la main sur son arme, la prenant dans sa main également, montrant qu'il n'était pas tout à fait sans défense à leur assaillants. « Toujours ce même air d'abruti et ce courage énorme. » fit-il finalement avec l'intonation la plus provocante au monde et ce visage fermé sur lequel on aurait pourtant bien mis un rictus de tête à claque histoire d'accentuer le côté insupportable du personnage. « Et ta galanterie légendaire qui laisse ta collègue t'occuper du réel danger. Courageux, galant, fort, que de qualités. »

Il jeta un œil rapide à ce qui se tramait derrière lui. Ah...il n'aimait pas ça, pas ça du tout. Ils étaient clairement dans la merde et jusqu'au cou. Même si il était persuadé que pour sa "camarade" il n'y aurait pas vraiment de soucis...étrangement elle était nettement plus dangereuse qu'il ne l'est. Et lui, il ne savait pas comment se sortir de ce merdier...Il fallait qu'il trouve une solution.

Un policier bloqué par des policiers, quelle belle scène de mauvais feuilleton.

Suprématie infernale.

Takuya & Mesysse

Le silence régnait, le monde des ténèbres prenait le dessus de son côté, voilant le peu d'humanité qui ne mourrait lentement dans les méandres de son esprit. L'étoile s'en allait, digne et fière comme toujours, ne pouvant cependant partir sans mettre en garde son « collègue ». Et si la belle s'était attendue à une réplique de sa part ou ne serait-ce qu'un mot à son encontre, il n'en fit rien. Les bruits dérangeant d'intrus envahissaient rapidement les lieux, stoppant la bête dans sa marche solitaire. Ses orbes se contentaient de fixer droit devant, tournant toujours le dos aux trois protagonistes qui vivaient à présent entre ces murs. Les voix se faisaient rapidement connaître, donnant un visage, un nom sur ceux qui osaient piétiner les pavés putrides de son « territoire ». Et sans bouger toujours, se terrant dans un silence de plomb, la chevelure de jais attendait. Attendait que tout les insectes ici présent décident enfin de se taire un peu.

Et lorsque ce fut le cas, enfin, le silence fut brisé. D'un rire macabre, d'un rire presque amusé, d'un rire. La bête riait. Il était si rare de l'entendre rire si franchement, si incongru également. Parce que le monstre ne riait que rarement et pourtant.... Elle riait à s'en tordre les côtes, se tournant finalement dans leur direction, posant ses orbes de sang sur les trois être vivants présents. Et toujours son rire brisait le silence, si fort. Incontrôlable rire qui cependant se voyait dompter après quelques instants, portant une main au bord de ses paupières pour en essuyer les larmes qui perlaient. Si stupide que sont les hommes, mais amusée visiblement, la Crépusculaire levait les mains en l'air de façon bien innocente, prenant un air désolé tout à fait simulé.

« Je me rend, par pitié, ne me tuez pas ! Je ferais ce que vous voulez, je le jure. »

L'étoile savait jouer la comédie en tout temps, mais actuellement la situation semblait si pathétique à son sens qu'il était fortement impossible de cacher le mépris qui prenait le coin de ses lippes. Fatiguée, les mains tombaient lourdement le long de son corps, soupirant bruyamment.

« Aaaah... Mon dieu. Je n'ai pas la force de jouer, pourtant ça aurait pu être amusant. Enfin, j'imagine que je suis un poil trop mauvaise comme être humain pour avoir vraiment l'air désolée, hum ? »

Lentement un pas se faisait voir, se rapprochant à nouveau de son « camarade » qu'était Takuya. Si le monstre n'en avait cure des humains, il faisait partit de ceux qui pouvaient avoir au moins son attention. Si le sort d'autrui ne la concernait guère, la police était un aspect qui la répugnait dans ce monde, ne pouvant donc se résigner totalement à abandonner lâchement Takuya à son sort. Alors oui aussi incongru que ce soit, Mesysse aiderait son coéquipier. Improbable peut-être. Il ne fallait chercher aucune logique dans le raisonnement déstructurée d'une humaine qui se construit à vingt-huit ans.

« J'attends vos renforts, votre armée qui nous encercle déjà. Mon dieu que j'ai peur, j'en tremblerais presque à l'idée de voir leur tête d'abruti apparaître soudainement dans le paysage ! Boooouh, j'aimerais bien me cacher quelque part. Laissez-moi la vie sauve, s'il vous plaît !! … Putain que c'est pathétique. Vraiment. Vous pensez quoi ? Que je vais lever les mains en l'air comme une gentille fille simplement parce que vous avez des armes ? »

Un rire, encore. Décidément, n'était-ce pas une situation tout à fait palpitante au fond ? Si cela sonnait ennuyeux à son sens, pathétique également, énervant aussi, il y avait une pointe d'excitation qui prenait vie au fond de ses pupilles rougeâtre. Néanmoins le rire se brisait à nouveau, laissant place à la haine, la colère palpable de l'étoile. Son faciès se détériorait dans un aspect sombre, ténébreux.

« Vous me faites chier. J'vous conseille de vous tirer avant que ma patience n'atteigne ses limites ! Vous pensez être supérieur parce que vous vous trimballez avec vos joujous à deux balles et que vous êtes flics ? »

Se penchant soudainement vers le sol, attrapant le bras sans vie de la jeune femme, la chevelure de jais tirait alors le corps, faisant un pas, puis deux et enfin un troisième, laissant tomber à nouveau lourdement le corps de l'humaine.

« Je crains que vous ne souhaitiez pas finir dans le même état que cet être inférieur, je me trompe ?... Vous n'avez pas les capacités à vous deux de pouvoir faire quoique ce soit à l'heure actuelle. Combien de balles ? Six ? Des chargeurs en plus quelque part ? Oui, non ? Parce que si c'est tout ce que vous avez, vous n'aurez plus de balles avant même d'avoir eu l'infime chance de me frôler et je vous aurais découpés en morceaux avant que vous ayez eu l'infime chance de pouvoir vous mettre à courir. C'est triste ! »