mad as a hatter ∆ archie [terminé]

N’en déplaise à tous mes détracteurs, ayant fait beaucoup de rencontre dans ma vie et ayant eu beaucoup d'amant, je pense que je suis en mesure de dire que je plais à la gente féminine et masculine. Bien sûr, c'est naturel. Je suis beau, je m'entretiens, que demander de plus? De la modestie? C'est pour les faibles.

Soit. A l’école, on m’a appris à faire une description dans l’ordre, du général au moins évident. Alors commence par ce que l’on remarque le plus, la corpulence. J’aurais aimé dire que je suis un mastodonte évident de muscle saillant et trempé par une sueur virile née de vaillant combat, mais la nature ne m’a pas gratifié de cela. Au moins, je suis déjà grand, mesurant un mètre quatre-vingt-huit, taille plus qu'honorable me permettant de regarder de haut une bonne partie de la population. Cependant, ma corpulence reste normale. Quoique, fin reste le mot. Mince, peu musclé sans être maigre cependant, de ce côté, je suis d'une banalité affligeante. Heureusement, j’ai les épaules carrées. C’aurait pu me conférer une quelconque stature mais elles sont malheureusement plutôt étroites. Quel monde cruel.

Bien. Sur ce corps ma fois très plaisant, du moins, je me conviens et je n’ai que faire de votre avis de gueux, se trouve ma tête. Une tête plutôt normale, ma fois, mais très agréable. La forme de mon visage n’est ni ronde ni carré, assez fin, pommettes marquées, rien de plus à signaler. Mon menton est plutôt carré, mais finement ciselé, accentuant mon côté masculin qui commençait à se faire désirer dans cette description. Sur celui-ci, on peut apercevoir –ou non, cela dépend du temps et de ma flemme- une petite barbe de trois jours, me conférant un petit côté négligé. Tout petit, ceci-dit. J’ai une bouche. Oui, cela peut paraître dingue, tout autant que le fait que tu possèdes un cerveau, mais j’en ai une. Fine, ceci-dit, et on peut souvent y voir un petit sourire plus proche du rictus que du sourie franc et sincère. N’y voyez rien de méchant là-dedans, ce sont justes mes manières quelques peu… spéciales.  Mon nez aussi ! Mon nez. Au milieu de la figure. Et puis… Il n’y a rien à rajouter, mon commandant. Droit, un peu long, sans spécificités spéciales et hors du commun, ma fois, ne nous attardons pas sur ce détail. J’ai deux yeux aussi, malicieux selon certains, vicieux selon d’autres, et m’aidant principalement à voir selon moi. Marrons, rien de bien folichon. Mes expressions. C’est utile de parler des expressions. C’est ce qui caractérise les gens. Dans mon cas, elles sont divers et variées. Bien trop selon certaines personnes. De plus, elles peuvent rapidement passer d’un éclat de joie des plus totales aux hurlements qui feraient peur à Hadès lui-même. Parfois, je porte aussi des lunettes. Ca me confère un air intelligent. Très intelligent même. Et ce n’est pas pour me déplaire. Cependant, j’en ai tout de même besoin, et leur utilité de se résume pas à un simple mouvement hipster de ma part. Je les utilise généralement pour lire, sinon les maux de tête ne prennent que peu de temps avant d’apparaitre.

Sur cette tête, mes cheveux. Coupés en gardant quelques longueurs, ils sont rarement bien coiffés et tiennent un peu en l’air tout seul comme des grands. J'ai une coupe assez… Spéciale, pour ainsi dire. Châtains, proche de la couleur de mes yeux, ils ne sont ni secs ni gras, mais ne brillent malheureusement pas comme dans une pub, car apparemment, je ne le vaux pas. Sur mon visage descendent deux pattes masculines, j’ai toujours trouvé ça classe. Dès que la puberté fut atteinte, j’ai expressément décidé de m’en tailler deux de chaque côté du visage. Mine de rien, cela demande de l’entretient.

On m’a souvent dit que j’avais un style vestimentaire original. Pourtant, je n’en ai pas l’impression, du moins, je n’ai jamais rien fait pour me démarquer de cette masse informe et monochrome qu’est la population. J’aime les costumes. Marrons. Bleus. Bordeaux. Et les cravates. J’en possède plus d’une centaine au bas mot, et c’est quasiment tous les jours que j’en abhorre une. Parfois c’est un nœud papillon. Mais j’avoue que je bats toujours avec pour les nouer, j’en réduis donc l’usage. Au pied, je privilégie le confort. Exit donc, ces horribles chaussures en cuir qui vont normalement avec les costumes, si c’est pour me retrouver avec tellement d’ampoules que je pourrais éclairer tout Londres avec mes pieds. A la place, on me voit toujours avec une paire de baskets. Surtout des Converse. Ces chaussures sont géniales. Cinquante-sept. C’est le nombre exact que je possède. De toutes les couleurs, avec plein de motifs.

Et pour parfaire mes tenues, rien de mieux qu’un détail extravagant et amusant, incongru et saugrenu. En ma qualité d’accumulateur et de collectionneur aguerri, il est très probable que je m’affuble d’un quelconque chapeau original, d’un manteau ancien ou de lunettes spéciales. Et quand bien même j'aurais l'air idiot, un seul regard sur votre personne me rassurera immédiatement.

Enfin, pour terminer, j’imagine que d’écrire ces lignes n’ont servies à rien. Car après tout, vous m’avez forcément déjà vu. De près ou de loin, comme de jour ou de nuit. De toute façon, même si vous n’avez pas ouï-dire de ma personne, un simple regard et vous me qualifierez déjà de bizarre, quoi que ce mot puisse bien vouloir dire.

      Nom du pouvoir — Téléportatiooooon
      Description du pouvoir — Au niveau de l'originalité, on se situe en bas de l'échelle. Mais malgré tout, j'adore mon pouvoir. Je vous arrête de suite: n'allez pas imaginer que je peux faire un vol Paris-Tokyo en dix secondes, non. Les choses se présentent autrement. Limité à quelques kilomètres de distance de téléportation, j'ai néanmoins la capacité d'enchaîner les téléportations très rapidement et sans effort. En seulement quelques secondes, il m'est possible de me téléporter à plusieurs endroits, peut-être même sans que les gens le remarque. Enfin… Ils ne le remarqueraient pas si chaque téléportation n'était pas accompagné d'une petite fumée noire légère et d'un bruit semblable à un "pouf". J'ai … un pouvoir de dessin-animé, il faut bien l'avouer. Mais ce pouvoir reste idéal pour effrayer les gens, grimper partout, et éviter de marcher jusqu'au supermarché. C'est un peu comme de l'hyper-vitesse.
… En mieux, tch.

La première chose que l’on remarque chez moi est très certainement ma capacité à trouver des idées farfelues et dérangées et de les mettre à exécution dans la seconde qui suit. Inconscient. Irréfléchi. C’est ainsi que de nombreuses personnes me qualifient. Sûrement ont-elles raison, mais cela ne m’empêchera pas d’essayer de descendre une pente raide avec un caddie les yeux bandés. Je suis un éternel gamin. Dans ma tête, je ne vieillis pas. Quarante et un ans physiquement, sept et demis dans la tête.

Je suis dynamique. Enfin, c’est un euphémisme que j’aime utiliser pour ne pas avouer à moi-même que j’ai été bel et bien diagnostiqué hyperactif. Mais je démens cette accusation fausse, JE ne suis pas hyperactif. VOUS êtes trop mou. En retournant le problème dans l’autre sens, vous êtes coincés, n’est-ce pas, hm ? Le moment est opportun pour vous dire aussi que je suis têtu comme pas deux et que j’adore avoir le dernier mot. Usant et abusant de rhétorique et de jeu de mot, je ne refuse jamais une joute verbale et je ne supporte pas  me retrouver démuni de mot face à un adversaire. Mais lorsque j'ai épuisé mon stock de phrase, j'ai… La répartie d'un enfant, encore et toujours.

Mais revenons aux problèmes. Je vous ai bel et bien dit que j’étais hyperactif, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est loin d’être le seul de mes problèmes. Malheureusement, oui. Je suis aussi insomniaque. Ce qui fait que je peux passer des nuits sans dormir, et le lendemain, m’endormir paisiblement sur mon bureau pendant une heure de cours. Evidemment, les sales gosses que je tente d’éduquer en profite allègrement, mais dès que je me réveille, à chaque fois, leur ardeur et leur malice s’évapore tout comme mon sommeil. Je souffre aussi de syllogomanie. Vous vous demandez très certainement ce que c’est. Si non, vous pouvez vous dispensez des lignes qui vont suivre. Pour résumé, je suis complètement et inexplicablement incapable de jeter quoique ce soit, me contentant d’empiler des objets aussi magnifiques qu’inutiles dans mon appartement, dans l’espoir et dans l’optique, qu’un jour, ceux-ci se révèlent être la clef qui résoudrait un quelconque problème. D’autant plus que, combiné à mon étrange passion pour les collections en tout genre et la recherche d’objet mystérieux et originaux, cela donne un résultat assez… encombrant. C’est pour ça que… N’entrez jamais chez moi avant d’avoir eu une préparation psychologique nécessaire. Jamais. Sinon vous risquez dix ans de psychothérapie. N’allez pas dire que je ne vous ai pas prévenu.

BIEN. Je ne suis pas qu’une boule de problème, un ramassis de dysfonctionnement, non. Je suis aussi quelqu’un d’intelligent et qui réfléchis très vite. Trop vite selon certain, il est difficile de me suivre lorsque je m’atèle à un problème. Mon cerveau est une batterie qui, contrairement à celle de votre Iphone, ne s’éteint jamais, ne s’épuise jamais. L’organe rose et visqueux contenu dans ma tête est toujours en activité.

Puisque je suis face caméra pour raconter tout sur ma petite mais merveilleuse personne, autant dire tout de suite que je suis plutôt… narcissique. Arrogant, aussi. On me fait souvent la remarque que je manque de modestie. Mais pourquoi cacher notre fierté et notre confiance envers soi-même ? J’ai pitié de ces gens qui sont incapables de reconnaître leur qualité et qui ne savent pas reconnaître lorsqu’ils ont fait du bon travail. Quand je suis fier de moi, je le crie sur le toit !

Je parle trop, et bizarrement en plus de ça. Je suis sans cesse en train de raconter mes aventures et mes amours à un quelconque individu qui est tombé sur ma route. Souvent, on me fait la remarque de parler moins vite, moins fort, et de faire des phrases diantrement plus courtes. Mes phrases étonnamment longues sont ponctuées de gestes habituels dont je peine à me débarrasser. Faire craquer mes doigts en fait partie. Je le fait tout le temps. On peut aussi mettre que je cligne rapidement des yeux lorsque quelque chose ne va pas et que  je remue toujours la jambe gauche lorsque je suis assis… Oui. Comme les chiens. Remarque très intéressante.

Aussi… On m’a déjà dit (j’use beaucoup de cette réplique, car honnêtement, je n’ai fichtrement aucune idée de comment je suis réellement. Je pense que le regard, aussi malsain et pervers qu’il puisse être, des autres est le mieux placer pour faire un compte rendu de ma personne) que je suis à côté de la plaque et que je ne connais rien à l'être humain. Alors souvent, lorsqu’on me parle, je réponds de travers, je dis ce qu’il ne faut pas. Car je ne comprends pas, tout simplement. Je ris de tout, alors on me dit que je suis sans cœur. Je ris de la mort, on me dit que je n’ai pas de moral. Je dis intentionnellement « tu vois pas qui je suis ? » à un aveugle. Je ne pense pas à mal, cependant. C’est juste que… Nombreux et majoritaire sont ceux qui ne comprennent pas le détachement que j’ai face à la vie ni l’humour noir dont je peux faire preuve. De toute façon, on est tous condamnés à mourir, alors en attendant, prenons une tasse de thé et rions ensemble !  

Si je suis à côté de la plaque, je dois bien avouer que je suis le genre d'homme à pleurer devant sa télévision en regardant les informations. Très facilement ému, je pleure souvent devant une comédie romantique débordant de niaiserie. Je suis souvent sujet à de puissantes émotions, émotions que je peine à contrôler. J'ai une fâcheuse tendance à vouloir arranger les choses, et que tout aille bien. Alors j'apporte toujours mon grain de sel, espérant relever une situation. Parfois, j'ai aussi ce côté trop protecteur envers les gens que j'apprécie. Parfois, ça les agace, et on me le fait ressentir. J'essaie de me contenir, mais chasser le naturel et il revient au galop.

Pour terminer sur une note positive d’ensemble et pour ne pas griser ce portrait pourtant si plaisant de ma personne, passons sur mes passions. La science est l'un des domaines me passionnants le plus. Des mathématiques à la physique, passant par la biologie et la génétique, l'astronomie reste néanmoins la matière qui m'a le plus fait de l'œil si bien que j'en suis devenu professeur. De plus, il faut avouer que la pop culture reste bien ancrée dans ma personne. Complètement fan de sciences fiction, j'ai lu tellement de livre, vu tellement de série, et jouer à tellement de jeux-vidéos que ma bibliothèque déborde. Et en tant que collectionneur aguerri, inutile de préciser que je possède de nombreux produits dérivés.

Evidemment, je crois aux étoiles. J'en suis une, ce serait un peu… idiot de ne pas y croire. En revanche, je pense que ce lien entre les humains et les étoiles est une bonne chose. Quoique, certaines personnes préfèrent être seul. Mais bon. Nan… C'est bien. Ou pas? En fait, je ne sais pas. Joker?

J'imagine… Qu'il est temps de clore ce chapitre sur mon esprit et mon mental, pour votre plus grand malheureux. Et comme dans un bon vieil épisode d'un quelconque dessin animé, je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures!

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Une information manque cependant sur Archie. S'il est passionné par l'astronomie, l'idée d'être une étoile et de n'avoir aucun souvenir de sa vie antérieure l'obsède. Cela l'obsède à tel point qu'il n'en dort plus, à tel point qu'il désespère. Derrière cet éternel sourire à la fois naïf et sarcastique se trouve un esprit certes farfelu mais qui n'en reste pas moins torturé.

Le pire des souvenirs que je puisse avoir est très certainement de me réveiller, dans le jardin d'un couple, sans le moindre petit souvenir qui parvenait à la surface. Aucun. Rien. Nada. Rien de plus que la phrase "Je suis une étoile" qui se répétait en boucle dans ma tête, sans être sûr de sa signification. Tout ce dont j'étais sûr, c'est qu'il faisait froid, sûrement car l'automne s'achevait, mais surtout car j'étais nu.
Complètement nu.
Dans le jardin de parfait inconnu.

Alors que je tentais de m'orienter en touchant tout ce qui se trouvait à mes côtés, le cri déchirant et lancinant d'une voix féminine me fit comprendre que j'étais repéré. En me retournant vers l'épicentre de ce bruit, je vis le visage d'une femme, la trentaine, vraisemblablement effrayée. J'imagine qu'ici, on ne trouve pas des gosses d'environ six ans à poil dans son jardin tous les jours.

Mais madame était gentille, et avant de m'assommé comme beaucoup l'aurait fait, elle m'a recueilli, lavé, habillé, nourri, et ce pendant un certain temps. Combien de temps exactement? Douze ans.

J'avais été adopté.

Monsieur et madame Fawkes étaient un couple de britannique tenant une mercerie familiale. Des gens simples mais aimant, le fait que ma venue au monde était pour le moins… Original, ne les a pas empêchés de me traiter comme leur fils. J'avais un grand frère, Edgar, de cinq ans mon ainé, et une petite sœur, Hilda, de quatre ans ma cadette. Rapidement intégré, je me suis vite fondu dans la masse, allant à l'école, jouant, et s'amusant comme le premier petit anglais venu.

Ou presque.

Abordons un passage compliqué. Mais je n'ai strictement aucune envie de vous ménager, allons droit au but. Si je me souviens bien, il était relativement tard, et je sortais avec une bonne heure de retard de l'école après avoir traîné avec quelques amis. Redoutant la réaction de mes parents, je m'étais mis à courir pour essayer de rattraper –ou du moins limité- mon retard et ainsi échapper à une probable punition.

Dans mon élan, j'ai fermé les yeux. Et en les rouvrant, je me suis retrouvé debout, en plein milieu de mon salon, devant ma mère, qui, étrangement, s'est mise à pousser le même cri que lorsque qu'elle m'a trouvé dans son jardin.

Mon statut d'étoile confirmé, ce dernier conférait souvent de grande peur et de grande surprise à mes parents. Ils acceptaient ce fait, mais… Ils avaient tout de même du mal à s'y faire. Et en tant que gosse turbulent, je prenais un malin plaisir à me téléporter derrière le dos, dans un grand "bouh!" bien plus ridicule qu'effrayant.

En parallèle à ma vie familiale, je continuais ma scolarité, oscillant entre excellents résultats et disciplines désastreuses. Une fois ma scolarité de base terminée, on m'envoya au Japon, dans une ville nommée Hoshikami. Oh, ne vous imaginez pas que j'ai atterrit ici sans savoir un mot de japonais, loin de là.  J'avais derrière moi une année complète de cours qui me permettais de savoir dire bonjour, au revoir, et où sont les toilettes.

Hm? Oui. J'étais effectivement mal barré.

Cependant, je rejoins une université ou la majorité des cours étaient en anglais. J'étais devenu étudiant en science, attisant depuis le collège une forte passion pour la chimie, la physique et surtout l'astronomie. En parallèle, je suivais des cours intensifs de japonais pour tenter d'améliorer mon niveau.

Pour ainsi dire, la vie à cette époque était bien tranquille. Mes cours allaient à merveille, je me faisais des petits copines (le charme anglais sur les japonaises? Imbattable) et je profitais de la vie comme n'importe quel humain. En parlant d'humain, j'attendais le mien. Je ne savais diantrement pas quand il allait se pointer. J'étais inquiet et à la fois impatient, être une étoile n'était pas chose facile pour moi. C'est d'ailleurs à cette époque que j'ai commencé à développer mon obsession pour mon passé. Je n'avais aucune trace de qui j'ai été avant, et ma passion pour l'astronomie me rendait fous. Je venais de là-bas, et mon envie d'y retourner était si forte. Pourquoi donc n'avais-je pas le droit à un seul misérable souvenir? La vie a été une belle garce sur ce coup.

Une fois mes études finies, je suis enfin devenu professeur avec mon diplôme en poche, et enfin, ENFIN, un japonais maîtrisé. Professeur de sciences désormais, j'ai déménagé dans un appartement plus grand que ma piaule d'étudiant, et j'ai commencé une vie d'adulte responsable.

Je déconne.

J'ai commencé ma vie d'adulte irresponsable. J'enchaînais toujours les coups d'un soir, j'étais toujours aussi bordélique et indisciplinée, et mon obsession pour les étoiles s'était accrue. Je ne dormais pas de mes nuits, soit pour m'occuper de façon pour le moins étrange (création d'un lance-flamme maison à deux heures du matin pour ne citer qu'une chose) ou pour tenter de retrouver des traces de mon passer comme je le pouvais. Que rajouter de plus? La vie se déroulait ainsi.

Bien sûr, je pourrais vous raconter cette quinzaine d'année entre ma mise en fonction en tant que professeur et de nos jours. Mais au fond, que s'est-il réellement passé? Jamais je ne me suis marié, je n'ai rien trouvé sur mon passé, mes idées sont de plus en plus tordues d'années en années, et... Toujours aucune trace de mon humain. Aucune idée d'où il se cache, je sais juste que je ne l'ai pas encore croisé.

En revanche, nombreux sont ceux à m'avoir croisé. Après tout, comment me manquer? Je suis Archie, l'anglais à l'accent japonais lamentable, celui en costume même les dimanches, toujours en train de grimper quelque part, de parler à quelqu'un, de bidouiller quelque chose, de se faire remarquer, et d'agir comme un gosse. Quoique tu penses, quoique tu fasses, si tu m'as déjà vu, tu te souviens de moi.