Tape dans le tas [Ban]

Messages : 59 Date d'inscription : 07/01/2016

Ca faisait une éternité que je n’avais pas pris le temps de passer à la salle. J’avais des horaires totalement décalés au boulot et je préférais de loin, aller me battre pour gagner de l’argent, plutôt qu’à la salle. Ça me permettait de me défouler, bien plus que lors des entrainements, et j’avoue que tant que je gagnais, je ne ressentais pas vraiment le besoin de travailler ma boxe.
Sauf que, le cul bien posé sur mes lauriers, j’en avais oublié que je n’étais pas invincible. Comme un bon gros looser, la semaine précédente, je m’étais fait laminer. Bien comme il faut… Heureusement que c’était la veille d’un jour de congé, je n’ose même pas imaginer la tête de mes collègues s’ils m’avaient vu débarquer dans cet état… Et heureusement que je pouvais me prodiguer moi-même la plupart des soins dont j’avais besoin.

Bref, je ne sais pas ce qui faisait le plus mal, les diverses blessures, ou mon égo bafoué devant quantité de parieurs qui me voyaient régulièrement… Si je voulais éviter de revivre ce genre de moments bien peu agréable, j’avais intérêt à retourner m’entrainer.

Heureusement pour moi, la salle était ouverte jusqu’à 22h. Souvent, à partir de 20h, il n’y avait plus grand monde, et c’est vers cette heure que j’arrivais, après le boulot.
Passage express aux vestiaires pour enfiler mon short et sortir mes gants de mon sac. Vas savoir pourquoi, aujourd’hui, il n’y avait personne quand je suis arrivé. J’allais donc vers les sacs de sable et commençais à me chauffer tout doucement, frappant de la droite, puis du gauche, et recommençant inlassablement.

Au fur et à mesure, j’accélérais le rythme, laissant mon corps reprendre ses habitudes alors que, vraiment pas concentré, je laissais mon esprit vagabonder. Je pensais majoritairement à mes patients, aux soins que je devais leur apporter, à ceux qui n’étaient franchement pas en forme, à ce qu’il faudrait dire à la famille qui débarquerait le lendemain pour prendre des nouvelles.

Je passais mes nerfs sur le putching-ball.

Las. C'est la sensation, le sentiment qui primait actuellement dans l'esprit vidé du brun. Ses orbes parcouraient inlassablement les lieux, regardant cet appartement vide. Vide de cette personne à présent. C'était incroyable comme son monde pouvait changer après cette seule rencontre, ne comprenant encore guère ce que tout ceci signifiait. Un soupir passait inévitablement ses lippes, une main se perdant dans sa crinière. Vide, mais tant que cela alors qu'une boule de poils noire grimpait sur le canapé à ses côtés, miaulant pour attirer son attention. Gagné tandis que ses orbes glissaient sur les poils déjà assez longs de la bestiole, sa main la plus proche venant caresser doucement le haut de sa tête. Son chaton réclamait son attention et cette manière si adorable de miauler ne pouvait laisser l'humain indifférent. C'était également incroyable de se rendre compte qu'une présence animale pouvait réchauffer une atmosphère, une impression de solitude profonde. Un instant ses mains soulevaient son ami, venant le porter jusqu'à son torse pour le câliner dans une étreinte. Il était dur de reconnaître alors ce gamin qui avait passé son adolescence à se battre dans les rues, cette même personne qui avait passée dix ans en prison pour homicide involontaire. Tout du moins, c'était dur le croire pour ceux qui ne savaient rien en réalité, qui ne connaissaient pas l'histoire dans son intégralité.

Cela durait bien une vingtaine de minutes alors, finissant par relâcher la bête qui courait rapidement jusqu'à sa gamelle, réclamant de la nourriture à présent. Se levant rapidement, ce dernier allait donc nourrir le chaton. Des croquettes spéciales et du lait tout aussi spécial. Ban faisait grandement attention à bien s'occuper de lui même si c'est quelqu'un qui lui avait imposé de prime abord. Les humains s'attachaient parfois rapidement. C'était un fait.

Néanmoins, l'ex-taulard avait à faire. Caressant une nouvelle fois la bestiole, sa main se saisissait par la suite de son sac de sport ainsi que de sa veste en cuir et ses clés. Un irrémédiable besoin de se défouler le prenait, arpentant ses tripes avec envie. Ses mains tremblaient à l'idée de frapper violemment dans un sac de boxe. Il en avait besoin, clairement. Peut-être parce que dernièrement, Ban avait mis ceci de côté, ne déversant plus cette colère dure à maîtriser qui pouvait le prendre bien souvent.

Alors rapidement, l'humain grimpait sur sa moto, rejoignant la salle qui avait l'habitude le voir de temps à autre. Ce n'était pas un grand fan de ce genre d'endroit, mais au vu de l'heure, cette dernière devrait être plus ou moins vide. Plus ou moins parce qu'en arrivant, son regard tombait sur un visage qui n'était pas si inconnu que cela. L'observant une seconde, ce dernier semblait perdu dans son monde, le laissant alors seul pour se changer. Un respect quelque part parce que le brun n'appréciait pas forcément qu'on l'arrête dans son entraînement, alors il ne faisait rien de similaire aux autres.

Se changeant alors aussi rapidement que possible, ce dernier retournait dans la salle, prenant place à l'autre bout. Naturellement son poing se resserrait, s'armant déjà pour venir donner un seul et unique coup sec d'une violence rare au vu de son esprit souvent neutre. Une seconde s'écoulait, s'échappant alors que le néant se dessinait, mais bientôt un second coup voyait le jour, rejoignant le premier. Ses pieds jouaient sur le sol, sautillant à intervalle régulier, en position de combat visiblement. Bien loin de ne se battre qu'avec ses poings, c'est un coup de pied transversale qui s'ensuivait. Naturellement suivit d'un coup de poing par la suite. Dans son esprit se dessinait clairement un combat de rue comme il avait eu l'habitude de voir plus jeune, comme il avait l'habitude de vivre directement. Une bonne manière de ne pas oublier ce passé.

Messages : 59 Date d'inscription : 07/01/2016

Absorbé dans mes idées sombres, laissant mon corps reprendre ses marques, je retenais un peu mes coups contre le sac de sable. Je sentais dès que je frappais le putching ball, mes phalanges douloureuses, l’onde remonter le long de mes bras, jusqu’à mes épaules réveillant les douleurs de mon dernier combat. Bien que sachant que la souplesse de mes jambes était fondamentale, j’avais du mal à rester bas sur mes appuis et à avoir autant de ressort qu’à l’accoutumé. J’avais encore mal dans les côtes, mon simple short sur mes hanches réveillant des hématomes encore bien présents. Bon sang j’étais salement amoché. Quel con de m’être laissé aller à penser que l’entrainement c’est bon pour les autres.

Malgré les bobos, je serrais les dents. Je n’allais pas baisser les bras aussi facilement, et je ne sortirais d’ici que quand je me sentirais à bout de force. Je me faisais donc violence pour ne pas tourner les talons et claquer la porte rageusement.
Tiens, quand on parle de porte, j’entendais le cliquetis caractéristique de la serrure, suivi du claquement du battant. Relevant la tête, j’apercevais un type qui venait de temps en temps à la salle. Pas moyen de me souvenir de son prénom cependant. Il partit vers les vestiaires avant de revenir dans la salle. J’avais déjà repris ma lutte acharnée contre le sac. Il n’était pas venu me voir, respectueux de l’entrainement des autres. Ça c’est bien !

Je m’entrainais encore un moment avant de m’accorder une pause pour boire un coup. M’éloignant de mon poste, je marchais jusqu’à ma bouteille posée contre un mur, à mi chemin entre mon sac et celui de l’autre boxeur. Je le regardais faire. Il avait un bon jeu de jambe, une bonne allonge… Et ses mouvements ne faisaient pas penser à ceux de quelqu’un qui a appris en club, plutôt à l’école de la rue. J’eu un petit sourire en coin en pensant à cela. Je n’étais donc pas le seul dans mon cas.

Je buvais par petites gorgées jusqu’à ce que je le vois redresser la tête. Un sourire, un signe de main. Un salut de loin quoi. A voir s’il resterait à son sac ou viendrait lui aussi s’accorder une pause.

Son corps se tendait, oubliant la présence qui armait la pièce à ses côtés. L'ex-taulard était seul dans son monde, seul dans sa bulle tandis que ses poings s'acharnaient toujours. Son jeu de jambe continuait, se faisant plus rapidement à un moment précis, armant subitement sa jambe d'appuis avant de décocher un coup de retourné à son sac d'entraînement actuel. De légères gouttes de sueur perlaient naturellement sur ses traits au vu de sa cadence effrénée, cherchant visiblement à vider cette colère hargneuse dont l'homme ne savait quoi faire. Cet amas de colère noire qui brimait son être, rongeant les méandres de son esprit. Seul le combat avait raison de tout ceci, donnant la possibilité de se défouler sans aucune restriction, mais même cela, le brun n'avait plus le droit. Un seul combat pouvait encore le ramener en taule. A cette pensée, son poing venait mourir sur le sac, restant une seconde dans sa position finale, soufflant bruyamment. C'est à cet instant précis que ses orbes captaient à nouveau la présence, reprenant sa position initiale. On lui faisait signe, le saluait et notre ami faisait de même, baissant simplement légèrement sa tête comme tout bon japonais.

Fermant ses paupières une minute, l'humain soufflait, calmant ses instincts de colère bien aiguisés comme toujours. Durant ce laps de temps, ses mains s'activaient à retirer les bandes qui les armaient. Parce que Ban ne portait évidemment jamais les gants de boxe. Ce n'était pas ainsi qu'on pratiquait dans la rue après tout. Une fois que tout ceci fut fait, ses pas le guidaient jusqu'à son vis-à-vis, venant s'asseoir à ses côtés sans rien dire de prime abord. Cependant, sa voix se faisait tout de même entendre, tranchant le silence ambiant subitement revenu.

« Je ne voulais pas te déranger tout à l'heure, alors je me suis permis de ne pas te saluer ! »

Ce n'était pas une manière de se justifier d'un peut-être manque de respect, simplement son honnêteté qui refaisait toujours surface pour tout et n'importe quoi.

« J'ai cru voir que tu souffrais, tu t'es blessé ? »

Ce qui était visible à l'oeil apportait souvent un petit côté curieux et même si Ban ne l'était pas spécialement en temps normal, cette question s'était posée d'elle-même à cet instant précis. Peut-être parce que l'un comme l'autre, c'était des combattants et que le corps était important après tout.

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Il me saluait à son tour, de loin pour le moment, inclinant la tête à la japonaise. C’est dingue ça, ça fait pourtant une paire d’années que je me traine au Japon, et pourtant je suis toujours étonné par ces saluts polis et cordiaux.
Il retirait les bandes qui protégeaient ses mains. Je n’ai plus franchement de doutes sur là où il a appris à se battre. En temps normal, moi non plus je ne prends pas de gants, mais là, j’ai les phalanges tellement abimées que je me suis dit que pour une petite reprise en douceur, il ne fallait peut-être pas pousser le vice, et j’ai sorti mes gants du placard.

Alors qu’il s’approche du banc, j’essaie de remettre un nom sur sa tête. Si je me rappelle bien, il n’a pas un nom très nippon. Allez, un effort, on fait bosser sa mémoire. Je le regarde, l’observe, un peu à la dérobée pour ne pas le rendre mal à l’aise, cherchant son nom dans les traits de son visage. Rien à faire, je n’arrive pas à me souvenir.

Il se pose à côté de moi. Le silence est un peu gênant, je regarde mes mains débarrassées de mes gants, mes phalanges défoncées. Il explique pourquoi il ne m’a pas salué, je hausse les épaules en lui souriant. Ca n’a pas la moindre importance, j’aurais surement fait la même chose. Puis il embraye sur mes supposées blessures. Ahah, bon, visiblement, ça se voit gros comme le nez au milieu de la figure, ou comme les hématomes qui couvrent ma peau.

– Ah, heu… Un combat qui s’est mal fini…

Je ne veux pas dire concrètement que je participe à des combats pour de la thune, mais d’un autre côté, quel genre de combat pouvait me mettre dans un tel état.

– J’ai vu comment tu te bats, je pense que tu sais ce que c’est, même les victoires laissent des traces, alors les défaites…

Je glisse une main dans mes cheveux pour dégager les mèches bleues qui me tombent devant les yeux. Malgré mes efforts pour rester désinvolte, je n’arrive pas franchement à faire le fier, à le regarder dans les yeux. Ce n’est pas super glorieux de raconter qu’on s’est fait laminer sur un ring illégal.

Les soupçons prenaient naturellement forme en le voyant ainsi. Les combats de rues pouvaient avoir des conséquences graves ou évidentes sur un corps, mais il fut rare d'être aussi marqué pour un combat comme ceux qu'avait pratiqué le nippon. Certes, ses blessures furent souvent visibles, mais jamais aussi nombreuses. Parce que les combats de rues des jeunes se voyaient souvent interrompre par les flics ou tout simplement parce que plus fort vous mettez au tapis plus rapidement que prévu. Néanmoins les combats illégaux avaient pour but de durer, donner du « plaisir » à ceux qui pariaient, ainsi l'acharnement se faisait plus intense, plus poussé. Sans dire mot cependant, le brun se contentait de le fixer un instant, détournant ses orbes par la suite.

« Les combats de rues que j'ai pratiqué semblent bien différents des tiens cependant... Je n'ai fais que jouer au rebelle étant gamin, c'tout ! Maintenant c'est juste une habitude de m'entraîner pour garder la forme. »

C'est cependant la rue qui forgeait le mieux en général, vous plongeant inévitablement dans une réalité autre que les apprentissages en dojo ou dans des cadres sportifs. Les muscles se dessinaient plus férocement sous les impacts violents. Des entraînements qui venaient à vous déterminé dans la société comme des délinquants bon à rien. Cette seule pensée relative à son passé, venait faire naître un léger sourire sur ses lippes. Cependant, contrairement à la plupart, l'ex-taulard l'avait payé bien plus cher et la prison avait eu raison de tout ceci. L'ennui l'avait par contre poussé à s'entraîner pour s'occuper, évacuer cette colère d'adolescent et dans la continuité de cette habitude, il se trouvait là aujourd'hui.

« Tu devrais éviter les combats un moment, mais j'crois que tu le sais déjà, tu dois avoir l'habitude. Même lorsque l'on gagne, on est blessé après tout. »

Se penchant en avant pour poser ses coudes sur ses genoux, ses orbes fixaient le sol naturellement. Chaque combat venait à blesser inévitablement aussi bien le gagnant que le perdant. C'était un fait. Seul quelqu'un de supérieur en tout point à son adversaire pouvait espérer en sortir sans rien. Une chose assez rare en réalité finalement.

Messages : 59 Date d'inscription : 07/01/2016

[Mes plus plates excuses pour le temps infiniment long que j'ai mis à te répondre]

On fait quoi là ? On joue les gaillards en comparant vaguement nos expériences, posés tous les deux sur ce banc, on s’entraine pas, on n’échange pas vraiment, on tente de jauger l’autre sans pour autant poser trop de questions, ou oser faire trop de suppositions… Ouais, une conversation de mecs quoi…
Alors comme ça, lui c’était juste des petites bastons d’ados ? Pourtant, il a l’air de cacher autre chose. Peut-être a-t ’il arrêté à cause d’un combat ayant mal tourné, il n’est pas rare de voir les flics débarqués lors de ce genres de pugilats, encore plus s’ils ne sont pas organisés comme ceux auxquels je participe, dont le lieu est gardé secret jusqu’à l’heure précédent le début des hostilités, où il y a quelqu’un qui monte la garde, et averti les organisateurs dans le cas d’une descente de police… Bref.

Son conseil me fait sourire. Eviter les combats ? Sans blague ? Je souris, me relevant pour métirer un peu. J’ai franchement mal partout.

– Je ne comptais pas m’y remettre de si-tôt. Ça ne sert à rien de combattre si on n’est pas au top de sa forme. Ce serait me jeter bêtement dans la gueule du loup. Et puis, je bosse dans la santé, des types salement amochés j’en ai vu un certain nombre, je n’ai pas envie de finir aux urgences entre les pattes de mes collègues. J’étire mes épaules, tirant doucement sur mes bras, l’un après l’autre. Ca parait absurde de la part d’un gars qui reçoit des grands blessés quotidiennement de se foutre dans des états pareils…

Moi-même, je ne me l’explique pas. Comment je suis entré là-dedans pour la première fois ? Une histoire de thune ? Un besoin d’adrénaline ? Une envie de me prouver quelque chose à moi-même ?
J’entends mon ventre qui gronde.

– Ca te dit d’aller manger un morceau après ton entrainement ?

Pourquoi pas après-tout ? Ca pourrait être sympa, on pourrait faire un peu plus connaissance, parce qu’à part son jeu de jambe et son crochet du droit, je ne connais rien de lui, il a pourtant l’air d’un type bien, enfin, je suppose. Et puis, ça me changerait de la compagnie des collègues.

Son regard suivait son interlocuteur, silencieux un instant, l'écoutant simplement. Parce que le brun avait pour habitude d'observer son monde, étudier les autres par méfiance, mais aussi par intérêt finalement. L'humain était un être néfaste autant qu'amusant à bien y songer, mais l'ex-taulard ne jugeait pas trop autrui, ne songeant que peu à ce que ce monde deviendrait avec leur présence ici bas. Les hommes pouvaient bien le détruire lentement, ce n'était pas son combat d'essayer vainement de changer les choses. C'est égoïste ? Non, c'est réaliste. Parce qu'un homme seul ne peut rien et qu'il avait déjà assez payé cher pour sa bonté envers ses congénères. Un bref soupir se faisait entendre, hochant simplement la tête sans que cela ne veuille rien dire de spécifique, néanmoins ses mots ne pouvaient s'arrêter à sa gorge, se faufilant inexorablement pour se faire entendre.

« On a tous nos raisons pour se battre ou non, fin j'imagine. »

Qui était donc Ban pour juger ? Lui qui avait passé sa jeunesse à se battre pour se sentir exister stupidement, comme un gamin en pleine rébellion. Non, c'est bien ce qu'il en était en réalité, un gamin en rébellion. Autant envers ce monde que ses parents, cette famille si étrange et mentalement instable à son humble avis. Une longue rébellion inutile pour avancer alors que lentement, il n'avait fait que reculer jusqu'à le payer. Un demi-seconde un fin sourire voyait le jour sur ses lippes, si fade, si amer. Les gamins étaient bien stupides parfois.

« Ouais, j'te suis ! T'as fini ton entraînement ? Je n'ai pas besoin de le faire ici, j'ai un sac chez moi alors on peut aller bouffer direct si tu préfères ! »

Ce n'était simplement qu'un moyen de s'évader des quatre murs de son appartement que de venir en salle. Un moyen également de se changer les idées, d'essayer, un bref moment, d'oublier alors que frapper ne faisait que renforcer ses doutes et sa colère. Absurde. Alors autant arrêter, autant calmer les ardeurs.

[T'inquiète, tu réponds quand tu veux hein !!]