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 Celestial Bond. [Isa d'amur]

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MessageSujet: Celestial Bond. [Isa d'amur]   Celestial Bond. [Isa d'amur] EmptyLun 11 Jan - 18:48

5h30 du matin. Le silence régnait encore dans les rues endormies d’Hoshikami. Parfois, on pouvait entendre un chien aboyer, des chats feuler. Voire même des oiseaux chanter l’aube timide qui se levait juste. C’est dans cette ambiance un peu sombre qu’un bruit s’éleva, déchirant l’harmonie du paysage. Rrr. Rrr. Quelque chose raclait le sol. Kling. Klang. Des objets s’entrechoquaient dans une cacophonie désordonnée. Des objets en verre à en juger par le bruit. Dans une petite ruelle, une femme trainait derrière elle deux énormes sacs en direction de la rue. Oui. De bon matin, Hoshiko sortait les poubelles. Simplement.

Quelques minutes plus tôt, Hoshiko se réveillait doucement sous les premiers rayons de soleil qui venaient frapper son visage, pénétrant sa chambrée par la fenêtre sans volets et aux rideaux déchirés. Dans une absence totale et complète de volonté de se lever, elle rabattit la couverture sur sa tête, s’enfermant ainsi dans la douce odeur du renfermé et des couettes pas lavée depuis trop longtemps. Finalement, que ce soit par suffocation ou par l’influence de l’astre solaire, elle finirait par se lever. Le Destin en aura décidé autrement.

CLIC CLAC. CLIC CLAC. VLAN ! La porte tout juste déverrouillée rencontra brutalement  le mur sur lequel elle était fixée. La pièce trembla sous la violence du choc. Des pas lourds semblaient se diriger vers le lit de la jeune fille, et bientôt, la couette fut arrachée du sommier. Et une voix inamicalement bourrue résonna.

- Debout l’étoile. Y’a du travail qui t’attend déjà. T’as les poubelles à changer et à sortir. Alors tu te dépêche fissa si tu veux grailler un coup.

Et il repartit comme il était venu. Pour Hoshiko, le message était clair. Si elle voulait avoir un tout petit peu de temps pour manger et faire un minimum sa toilette, il fallait qu’elle se dépêche de faire les tâches qui lui étaient incombées. Ce qui, pour tout dire, n’était pas toujours le cas. « Manger », c’était surtout grignoter un vieux reste de la veille. Un crouton de pain déjà rassis ou un morceau de viande froide qu’elle n’aurait pas le temps de faire réchauffer. Ou encore bien des choses, mais pas de quoi faire un déjeuner décent ou équilibré. Mais elle s’en contentait, elle dévorerait ce qu’il lui passera sous la main. C’était mieux que rien avant d’attaquer une journée de dur labeur supplémentaire. Pareillement, sa « toilette » était très rudimentaire. Pas le temps de se nettoyer intégralement via une douche. Ce serait un simple coup de savon sur le visage, un brossage de dent vite fait et basta. Si elle avait le temps, elle  savonnerait quelques parties de son corps en plus. Mais c’était vraiment si elle avait le temps. Et celui-ci jouait contre elle. De toute façon, même lavée, elle ne pourrait jamais se sentir propre. Jamais.

Elle enfila sa robe de la veille. Un de ses seuls vêtements, et le seul qu’il autorisait qu’elle portasse durant ses journées de travail. Une longue robe noire, non sans rappeler les habits qu’on associait dans la culture populaire aux soubrettes. Avec son tablier qu’elle enfilait par-dessus, la différence entre elle et une servante était minime. Sauf qu’au lieu d’être parfaitement présentable, elle se montrait avec une robe aux coutures usées, rafistolée dont le noir ne l’était plus vraiment, laissant apparaître des tâches persistantes aux lavages à la mains qu’elle tentait d’effectuer le plus régulièrement possible, quand lui n’était pas trop sur son dos. Une robe qui, à l’instar de sa chambre qui nécessitait un bon coup de ménage, laissait sentir l’enfermement qu’elle subissait.

Bref. Après avoir enfilé sa robe en quatrième vitesse et dévalé les escaliers, elle se retrouva face à son patron qui lui présenta d’une main les deux énormes sacs poubelle qu’elle devrait sortir. Ces deux mêmes sacs qu’elle traînait présentement derrière elle, non sans difficulté. Les poivrots de la veille avaient consommé une quantité incalculable de boissons et de nourriture. Elle avait d’ailleurs nettoyé le vomi de l’un, à quatre pattes, sous les rires gras des autres. Tout ça, elle se le trimbalait maintenant.

Hoshiko serra les dents. Tracter ces sacs était pour elle une torture que nul ne pouvait comprendre d’un simple coup d’œil. Cette torture était aussi raison de pourquoi elle n’avait pas simplement hissé les poubelles sur ses épaule. En dessous sa robe, son dos était parsemé de cicatrices éphémères et traces de coups encore rougeâtres. Deux soirs plus tôt, il l’avait encore frappé. A coup d’elle-ne-savait-pas-quoi, vu qu’elle s’était recroquevillée sur elle-même, ne laissant que son dos comme seule cible à battre. Frappée sur d’autres stigmates pas encore guéris, ni refermés, aggravant ces derniers. Résultat, chaque effort demandé à chaque muscle de son dos la tirait, causant moult douleurs pouvant s’apparenter à des brûlures. La sensation même de la robe sur la peau de son dos enflammait ses vieilles cicatrices. Alors elle ne pouvait s’imaginer porter les poubelles sur son dos. Simplement pour ça. On pouvait dire qu’elle s’était accoutumée à la douleur à force, certes, en laissant son esprit se réfugier ailleurs et ignorer les plaintes que son corps frêle pouvait pousser. Elle laissait la mémoire du corps travailler à sa place, faisant les choses machinalement et en courbant l’échine, bien que cela lui déchire le dos. Donc certes, elle était habituée, mais elle ne le supportait que très difficilement. Elle préférait éviter toute souffrance inutile supplémentaire. Bien d’autres viendraient, et c’était déjà assez.

Elle arriva tantôt au bout de la ruelle. Enfin. Il ne lui restait plus qu’à hisser les lourds sacs sur la pile d’autres sacs à déchets laissés là par les autres riverains. Elle se précipita quelque peu pour prendre dans ses deux bras le premier sac, quitte à éveiller un peu son mal de dos, et arma le geste pour le balancer sur la montagne devant elle. Elle fut, dans un instant de faiblesse, emportée par l’élan qu’elle prit. Elle finit sa course en percutant tous les sas empilés. Ses derniers s’éparpillèrent, poussés par la chute de la jeune femme. Certains, mal fermés ou dévorés par des animaux errants commencèrent à déverser leurs contenu odorant sur le trottoir et la chaussée. Les longs cheveux d’Hoshiko, dorénavant à plat ventre sur le sol, captaient en leur sein des immondices. Elle se releva difficilement en s’appuyant sur ses mains égratignées. Elle observa le désastre. Une catastrophe. C’est ce qu’elle était. Une catastrophe ambulante. Il fallait qu’elle ramasse tout maintenant. Elle n’aurait jamais le temps d’aller se laver après ça. Ni même de manger. Elle restera comme ça, tâchée, puant la mort, avec des bouts de déchet collés dans les cheveux. Certes en journée, elle resterait derrière la cuisine, à l’abri des regards, question d’hygiène, mais dès la soirée, quand il ne restera plus que les vieux saoulards du coin, elle subirait son courroux, encouragé par ses clients les plus fidèles.

Elle s’activa à ramasser les détritus, à quatre pattes au milieu de la rue, ignorant l’endolorissement progressif de son dos et de ses nouvelles plaies aux mains et au menton.
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Isaiah Mimasu
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MessageSujet: Re: Celestial Bond. [Isa d'amur]   Celestial Bond. [Isa d'amur] EmptyMar 12 Jan - 22:40


Celestial Bond

 Isaiah  &  Hoshiko

PARTICIPANT ♥
PARTICIPANT ♥

 

Dans une ruelle sombre

 

 

   Était il tard ou tôt ? Il se posa la question durant sa longue marche, bien que cette dernière ne fut pas si longue, en fait, il ne marchait même pas depuis longtemps, elle lui semblait seulement longue, à lui et lui seul. Ce soir là, il n'avait pas obtenu ce qu'il voulait, mais que désirait il ? Des infos, oui. Des infos. Les avait il trouvé ? Bien sur que nan, sinon il ne semblerait pas aussi contrarié . Êtes vous sûr de bien suivre ?
 Ses pas étaient lourds de reproches. Il martelait – à sa façon – le sol ; n'était ce là que le seul moyen qu'il avait trouvé de se venger de ce monde qui lui refusait ses secrets ? S'il y avait bien une chose qu'il détestait, c'était qu'on ignore ses plans ; plans qui avaient été contrariés. Contrarié ? La famille de son indic assassinée le serait sûrement aussi, mais peut importe. Il n'avait pas put apprendre ce qu'il voulait savoir et ça, ça le frustrait ; tout ce temps perdu. Mais que voulait il donc savoir ? Ça ne vous regarde pas, du moins, pas temps que vous ne prenez pas part à son jeu.

   Pour une fois, il se tenait à l'écart de la foule. Pas qu'il désirait se cacher, juste qu'il n'éprouvait aucune envie de scruter le monde alentours. Il était cette heure de la rotation cyclique de la terre à laquelle les gens de la nuit ne participent plus et ceux de la journée ne participe pas encore. Seuls les travailleurs honnêtes et les poivrots en phase de désoulage arpentent les rues à cette fameuse heure. Des gens biens sous tour rapport et d'autres totalement vides. Rien d'intéressant en somme. Autant ne pas les croiser.
 Isaiah préféra donc les ruelles aux avenues, l'air y était frais alors que le vent s'y engouffrait. Ses cheveux bataillaient avec les bourrasques, tandis que le souffle du monde se couvrait d'un froid mordant alors qu'il glissait sur ses joues. Il progressait dans un dédale de ruelles, s'enfonçant de plus en plus profondément dans le quartier dans lequel il se trouvait. C'était pour lui quelque peu plaisant, voir même rassurant que de voir qu'il pouvait encore se perdre dans cette ville. Il n'était encore que le fils illégitime de cette ville et elle avait encore tellement à lui apprendre. Soit. Il l'apprivoiserait avec plaisir et douceur, comme un enfant apprenant la vie de sa mère. Il saavait dores et déjà que cette relation d'amour filial ne serait pas tendre, aujourd'hui – à titre d'exemple – elle l'avait punit d'avoir été trop curieux trop rapidement. Soit. Si elle ne le considérait pas encore apte à découvrir la vérité, peut être l'orienterait elle vers quelque chose de plus à sa porté pour le moment ?

   - Je sais pas moi, un programme jeunesse par exemple ? A peine se fit il cette réflexion qu'il éclata de rire, seul, dans sa ruelle sombre.

   Son rire clair et innocent trouva écho contre les parois de bétons l'entourant, le son se propageant alors dans ces couloirs urbains comme autant de vaisseaux lumineux dans une galerie armée de miroirs.
 S'approchant de l'angle d'une ruelle faisant face au dos de divers établissements culinaires, certes peu renommés, mais servant une bouillie tout à fait mangeable pour les gens du coin – bien loin des goûts raffinés de notre jeune homme, qui lui préférait une cuisine saine – ainsi qu'une bière bon marché, à en juger par le cadavre d'une bière roulant alors à ses pieds depuis l'angle. Cadavre ? Ce mot fut d'une étrange rigueur tout à fait solennel dans cet instant.
 La bière roulant au milieu des tessons de ses petites sœur, telle une marche funèbre. L'odeur infecte des poubelles éventrées se répandant comme celle d'un mort en décomposition. Sa silhouette gisant au sol, pareille à la victime d'un crime. Puis, un mouvement. Un second. Un être à quatre pattes. Visiblement un humain. Une humaine ? Oui, c'est bien une paire de seins, timides, qui donnent courbes et volupté à cette mince forme de vie.
 Il prit quelques secondes pour observer la scène, encore caché dans la pénombre, sa 'cape d'invisibilité' à lui. Ses yeux comme seuls traîtres de sa présence, luisant d'un rouge pareil à celui du sang de cette jeune fille, s’échappant de ce corps faible comme autant de prisonniers en fuite, quittant leur geôles de souffrance. Cette petite, c'était un peu leur Alcatraz, à ces perles rougeâtres.

   Il souriait. Normal pour lui. Une personne au prise avec sa vie, c'était un peu sa madeleine de Proust, son petit plaisir à lui, que de voir des humains galérer. Ça lui réchauffa le cœur de la voir trimer comme ça. C'était..   Chaud ? Il souriait, aussi. Il se délectait de la scène tout en appréciant de quelle façon il allait pouvoir offrir son aide à la jeune fille. Son aide ? Bien sûr ! Quel genre de monstre pensez vous qu'il soit ?
 Oui, il allait lui offrir son aide, mais pas pour ces poubelles, nan. Il allait lui faire découvrir le monde tel qu'il était vraiment à cette jeune fille bien trop serviable. L’ascenseur émotionnel, le coup classique ; l'aider pour ensuite la la décevoir. Au moins, elle relativiserait sur la banalité de sa petite bourde. Au moins, elle se sentirait précieuse même dans ces conditions. Du moins quelques précieuses secondes..

   Il finit par sortir de l'ombre, comme le croquemitaine s'apprêtant à fondre sur sa proie, sous les traits d'une créature tout ce qu'il y a de plus inoffensive. Faisant quelques pas vers sa cible, le bruit de ses chaussures semblant résonner plus que de raison dans son esprit, il se posta dans son dos. S'accroupissant à ses côtés, il commença à ramasser les détritus avec elle, sans dire mot.

   - Que se passe t il ? Pourquoi j'ai les mains dans la merde ? C'était pas ça mon plan., EH ! Pourquoi je souris comme un gros débile ? Que suis je donc ?
   - Un personnage niais, mais ce n'est que mon point de vue. Qu'en pensez vous, vous autres ?

   Il eut bientôt finit de ramasser ce qu'il pouvait, lui tendant la main pour l'aider à se relever. Elle lui tendis à moitié la main, sans toute fois oser la lui donner complètement.  Alors, se saisissant d'un mouchoir qui était dans la poche de sa veste – lui servant d'ordinaire à des fins beaucoup moins nobles, telle que manipuler des preuves, par exemple – et, enveloppant sa petite main blessée, l'aida à se redresser. Elle semblait peiner dans ses mouvements. N'était ce réellement qu'une 'jeune fille bien trop serviable' ? Il a déjà une idée de la réponse, Il fait juste son innocent..
 Pour la première fois depuis des années, il était réellement heureux d'avoir aider une personne, cette personne, sans détour, sans artifice aucun. Mais cela le troublait, bien trop. Il ne se sentait plus libre de lui même. Que devenait donc son libre arbitre ? Pourquoi le forçait on à apprécier cette jeune fille plus qu'une autre ? Il fronça les sourcils, une mine agacée sur le visage. Puis, enfin, le prologue se termina. L'acte premier se révéla au publique.
   - Mais..  Qui es tu exactement ? Ça n'était pas de l'incompréhension qu'on pouvait lire sur son visage, mais bel et bien de l'impuissance, son ton étant presque résigné.
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