c h i a r a i n w o n d e r l a n d ☆彡

couleur des yeux — ses yeux sont marrons, souvent pris pour noirs tant ils sont foncés ; couleur des cheveux — bruns, frôlant également le noir, rien de très original pour une japonaise, coupés courts, elle possède également une frange qui accentue sa bouille enfantine ; taille — Chiara est vraiment petite, mesurant aux alentours d'un mètre cinquante - quatre peut - être ; poids — environ quarante kilos, l'adolescente possède une silhouette fine aux formes peu développées, heureusement ce n'est pas choquant mais encore une fois, la fait paraître plus jeune ; tatouages ou piercings — aucun ; cicatrices — aucune ; style vestimentaire — tout dépend de son humeur, mais souvent elle porte des vêtements plutôt excentriques, le genre de pièce que l'on ne trouve pas partout sans pour autant lui donner l'air d'un clown. Son style correspond à sa personnalité, discret mais original, coloré et doux, sans non plus en faire trop.

Si les personnages de contes existaient vraiment, Chiara en serait probablement l’incarnation. Elle vit dans son monde, dans son petit univers bien à elle. Elle a tendance à oublier le monde dans lequel elle est née. Tout est beau, tout est poésie, un rien l’émerveille. La violence et la guerre sont des mots qui ne font pas parti de son langage car Chiara a un don pour tout idéaliser. C’est une rêveuse, une créature dont les yeux pétillent et sont toujours emplies d’étoiles et de douceur. Elle est le genre de personne à rester des heures durant à la fenêtre lorsqu’il pleut ou à s’évader dans des bouquins aux fins heureuses lorsqu’elle en a le temps. Chiara connaît rarement l’ennui, voire même jamais. Elle est assez enfantine, en soit, curieuse et innocente, à l’imagination débordante. Vient s’ajouter à la pureté de son âme ce besoin qu’elle a de toujours vouloir se rendre utile. Les autres, ce qu’elle les aime, les autres. Elle est naïve, finalement, à voir le bon en tout le monde et à se dévouer à quiconque aurait besoin de son aide. Car sa présence est apaisante, écouter son prochain est pour elle primordiale puis même si elle n’est pas toujours de bon conseil, elle sait à quel point il est toujours bon de se confier. Oh, combien de fois lui a – t – on reproché d’être trop dans la lune ? Nous ne comptons plus les innombrables mises en garde dont on lui fait souvent part non plus. « Fais attention », lui dit – on, « un jour, on se servira de toi et tu risques de ne pas pouvoir te relever d’une telle chute, car la réalité est cruelle, tu sais. » Puis elle vous fixe de son regard profane et angélique, elle ne comprend pas. Vivre un rêve éveillé fait parti de son quotidien, cette enveloppe qu’elle s’est créée fait à présent parti de son être et elle ne peut s’en extraire car c’est ainsi qu’elle voit la vie. De belles histoires à chaque coin de son petit paradis, des explications lunaires à toutes les horreurs qui écorchent le fil fragile de la vie. Chiara n’a pas les pieds sur Terre, non, et ne redoute pas le moins du monde la chute du haut de son petit nuage.

paracosm
(n.) a detailed, prolonged imaginary world created by a child that includes human, animal or alien creations

Si elle avait développée une telle passion pour les pliages papier, c’est probablement poussée par l’ennui du quotidien morose qui occupait ses journées. Éternelle insatisfaite du monde qu’il l’entoure, Chiara est une jeune fille qui dès son plus âge s’est inventé un univers tout entier dans le but d’échapper à la réalité qui se mettait toujours en travers de son chemin. Le jour où elle rompit tout contact avec cette dernière fut probablement aux alentours de son sixième anniversaire. Bien qu’elle ait toujours été dans la lune, c’est quand elle reçu cette boîte à musique rose et bleu en forme de carrousel miniature qu’elle se créa son monde à elle. Personne ne saurait dire d’où tout est véritablement parti, pas même elle, vous savez comment sont les enfants, leur imagination est sans limite et débordante, les idées fusent les unes après les autres ignorant bien souvent le souci de la cohérence. C’est alors que naquit Nirabilia. Un royaume peuplé de créatures toutes plus folles les unes que les autres, où les gens vivaient heureux et où les gentils triomphaient toujours sur les méchants. Si le premier habitant fut son ours en peluche, Chiara ne mit pas longtemps à inventer Amy, un personnage imaginaire avec lequel elle avait l’habitude de jouer des journées entières. Puis d’autres vinrent s’ajouter aux effectifs jusqu’au jour où la fillette se coupa du monde pour passer tout son temps avec le fruit de sa création. Chaque soir, elle s’allongeait devant sa boîte à musique et regardait les cheveux tourner mécaniquement au rythme de la mélodie. Lorsque celle – ci ne fonctionnait pas, alors ça signifiait qu’un habitant de Nirabilia était mort, emporté par Ankou ou bien Attila, les malfaiteurs du royaume que ses cours d’histoire lui avaient inspiré. Elle ne parlait pas beaucoup avec ses parents, tout d’abord car elle était souvent ailleurs, puis également car ses géniteurs ne lui accordaient pas énormément d’attention, voire même aucune, si ce n’était lorsqu’elle avait besoin d’eux pour réparer son petit manège dont le mécanisme imparfait cassait régulièrement. Pourtant, elle ne leur en voulait pas. Son père étant pilote et sa mère hôtesse de l’air, ils avaient des explications évidentes à leur présence restreinte dans la vie de leur fille. L’on pourrait croire que Chiara était le genre d’enfant ayant tendance à s’isoler et à n’avoir d’yeux que pour des amis qu’elle seule pouvait entendre parler, mais ce n’était pas le cas. Elle aimait être entourée tout comme elle acceptait la solitude à la maison. Sa gentillesse et sa bienveillance étaient des atouts qui faisaient d’elle une personne appréciée de ses camarades de classe même si les parents de ces derniers la trouvaient quelque peu étrange. Certains pensaient qu’elle était malade, que son comportement n’était pas normal. Et en soit, ce n’était pas totalement faux, mais elle le vivait bien et n’avait jamais eu le moindre mal à s’intégrer. Seulement, sachant pertinemment que le monde ne changerait pas, elle avait décidé de modifier sa manière de voir les choses. Ainsi, à présent, tout l’intéressait, tout à ses yeux avait de la valeur. Sans non plus être l’optimisme incarné, elle a apprit à apprécier ce que la vie avait à lui donner. Cette lueur qui redonnait espoir à son âme, c’était sûrement les étoiles. Oh, qu’elle les aimait. Toutes, sans exception. Les belles tout comme les moins belles. Elles étaient si différentes, tellement fascinantes. Leurs pouvoirs l’ensorcelaient, elle aimait tant toujours en apprendre plus sur elles. Pourtant elle, n’a toujours pas rencontré celle à laquelle elle est liée. Alors en attendant ce jour, elle continue à faire des origamis lorsqu’elle s’ennuie. Elle a toujours aimé cela. Ça l’occupe, la calme bien que Chiara ne soit pas très agitée de nature. C’est une activité qui la fait se sentir sereine et paisible. Il n’est pas étonnant de trouver des cygnes ou des dragons en papier un peu partout dans la ville avec des mots destinés à l’inconnu qui les trouvera. Non, vraiment, Chiara vit dans un autre monde. Un monde bien à elle, bien loin de celui dans lequel elle est née.