Sujet: ❝ First time. — L I L I T H Jeu 12 Mai - 17:52
A la rencontre d'une étoile. #Lilith #EikoLe soleil pointait un peu trop à ton goût. Les rayons filtraient au travers des feuillages qui parcouraient ton chemin solitaire et sans but. Lassé comme souvent, comme toujours peut-être même à bien y penser. Fatigué de tout ce qui passait ton champ de vision, un soupir s'insinuait entre tes lippes, filtrant bruyamment par la suite. Une main vagabonde rejoignait la crinière ébène que tu s’obstinait à essayer de dompter chaque matin. La dégaine parfaite du petit con qui n'allait pas en cours qui ne savait que faire de son temps libre. T'aurais pu rentrer chez toi, veiller sur ta mère toute la journée au milieu des infirmières qui venaient vérifier son état de santé quotidiennement, mais étrangement cette situation commençait à t'agoniser lentement. Étouffé par cette vision qui défilait dans ton salon, fuir semblait un moyen plus probant quand, en prime, on ne servait à rien à la scène qui se déroulait.
Alors t'avais fuit avec ton casque plaqué sur les oreilles et ta dégaine de délinquant juvénile. Désabusé. Tu savais pas trop où aller, perdu dans les méandres d'un esprit embrouillé. Tu errais juste comme un fou, comme un gamin perdu. Sans aucun but précis et sans l'envie de rencontrer des visages connus aujourd'hui. Funambule au bord de son fil, sans moyen de retenu, t'attendais juste de tomber à nouveau pour te relever peut-être demain qui sait. Ouais, non, c'était peut-être pas une bonne idée. Nouveau soupir désespéré. Tu t'ennuyais gravement, mec.
Errance sans fin, c'est finalement une bonne heure plus tard que tes orbes croisaient le chemin de cette terrasse. Un petit café tranquille qui ne semblait rien demander à personne, à l'abri des regards trop curieux des grandes allées passante, isolé du reste du monde. C'était parfait à bien y songer. Tu pouvais te poser là sans qu'on vienne te chercher des emmerdes sans raison. Parce que fallait bien avouer qu'avec ta tête de déterré et de sale môme, les mecs un peu trop chaud adoraient venir te sortir de tes gongs quand tu cherchais que la paix. Ce monde est relou, les hommes sont un fléau peut-être bien. Ouais, sûrement même qu'ils le sont. T'en sais rien, t'aimes pas trop y penser. T'en a pas le temps à vrai dire.
Quoique, t'as du temps aujourd'hui. Trop à ton goût au point que cela te perturbe inconsciemment. Faut trouver quelque chose, de quoi s'occuper l'esprit, de quoi s'occuper les mains. T'as juste pas d'idée pour ça. Démoralisé. C'est lourdement que ton corps se pose finalement sur une chaise à cette dite terrasse, ton regard filant un instant pour voir ce qui se trame dans le coin. Peut-être une jolie fille à draguer, qui sait. Ça, ça serait le bon moyen pour s'occuper un long moment. Mais rien, t'es encore plus blasé.
« Bonjour, que désirez-vous boire ? »
C'est un type dans la cinquantaine qui t'accostes de la sorte avec son uniforme un peu trop cliché à ton sens. Quoiqu'il ressemble parfaitement à un mec que tu poses derrière un bar, sans aucun doute. Tes orbes se ferment une seconde. Depuis quand on t'avais pas accueillit aussi simplement dans un endroit comme ça ? Tellement que tu saurais pas dire exactement. Alors ouais, t'aime bien ce type qui te fixe pas en se demandant quand est-ce que tu vas péter un câble et défoncer une table.
« Un café bien noir sans sucre, s'il vous plaît. »
Tu te montres poli parce qu'il mérite ton respect. Ça marche comme ça le monde à ton humble avis. Tant que autrui a du respect pour toi, t'en a pour eux, point barre.
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