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| Il faut toujours viser la lune, sauf quand on a une étoile | Norio | |
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| Sujet: Il faut toujours viser la lune, sauf quand on a une étoile | Norio Lun 18 Avr - 20:00 | |
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« Les choses les plus inattendues nous arrivent les jours les plus ordinaires. »
Bonjour l’affiche publicitaire pour le dernier parfum de Chlore. Une marque pour les riches, encore. Le flic qui passe par là ne peut s’empêcher d’hausser un sourcil en voyant la mise en scène d’une rencontre romantique, comme si le parfum y était pour quelque chose. Franchement, pendant la pause midi, il a d’autre préoccupations, à commencer par remplir son estomac. Alors il presse le pas vers un petit restau qu’il connait bien dans le coin, où sont entre autres servies des nouilles copieuses. Ils le connaissent là-bas, alors il est vite pris en charge.
Enfin, il presse le pas et manque de se ramasser la tronche sur le bitume quand un miaulement crispé se faufile sous ses jambes, suivi très rapidement du bruit résonnant des os qui s’entrechoquent. Oh ça non Orion, t’aurait pas dû baisser la tête pour regarder ce chat s’évader entre tes pieds, parce que tu t’es reçu la tête de quelqu’un d’autre. L’étoile lève la tête pour voir qui elle avait bousculé, prête à se confondre en excuses.
Et là le temps s’est arrêté. Non, pas par sa faute, pas par son don, il est juste frappé d’un drôle de sentiment. Un gros mal de crâne suite au choc ? Pas vraiment. C’est comme une révélation. Un gamin dans la quinzaine, cheveux sombres et regard clair, un mètre soixante dix à tout péter. A noter, de drôles de goûts vestimentaires qui lui confèrent un attrait pour le rose. Qui que soit cette personne, pour Orion, c’était quelqu’un d’important.
« Je vais te protéger. » Murmure-t-il de façon inaudible, l’autre est peut être encore sonné, il n’a probablement pas entendu. Des souvenirs lointains font écho à l’esprit de l’irlandais qui dévisage littéralement le jeune homme. Il va passer pour un psychopathe. « Pardon. Je m’appelle Orion. Je suis… » Il marque une courte pause. Une approche directe n’est pas forcément la meilleure. « Je suis policier. »
Il fait demi-tour pour constater que le chat n’est plus du tout dans leur champs de vision. « Je suis désolé pour ton chat, je ne pense pas qu’on le retrouvera. » Puis il tente tant bien que mal une approche maladroite, encore un peu sous le choc « Est-ce que je peux te payer un truc à manger en guise d’excuses ? » Tu crains Orion, on dirait un pédophile sérieux, pense-t-il immédiatement après avoir posé sa question. En plus il fait deux têtes de plus que lui. Au pire, ils peuvent toujours partir à la recherche du chat.
Il y songe en se frottant la nuque, un peu honteux de son propre problème de tact. « Enfin on peut quand même essayer d’aller le retrouver… » Parfait. Maintenant, il a l’air complètement paumé le policier. Il faut dire que cette sensation étrange lui provoque un sacré remue-ménage intérieur, il a du mal à s’y adapter.
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| | | | Sujet: Re: Il faut toujours viser la lune, sauf quand on a une étoile | Norio Lun 9 Mai - 18:47 | |
| L’heure de la pause de midi vient de sonner. Je m’étire sur la table, tel un chat. La matinée a été longue et, n’ayant pas pris de petit-déjeuner avant les cours, elle s’était aussi révélée être difficile. Il fait faim et comme un idiot j’ai oublié, la veille, de me préparer quelque chose à manger. Je regarde autour de moi, estimant mes possibilités. Dans mon champ de vision que des personnes ayant de quoi manger. Les autres s’étaient déjà précipités au self dans l’optique d’avoir le choix sur le repas. La file doit déjà être longue et s’y ajouter maintenant ne me permettrait pas d’avoir un repas correct dans un délai décent.
Rassemblant mon courage et ma volonté motivée par la faim, je récupère mon portefeuille dans mon sac et quitte l’établissement. En tête, un seul but : assouvir ma faim. Déambulant en ville, je réfléchis à un lieu où je pourrais manger correctement et être servit dans un temps raisonnable. À cette heure-ci et avec le temps clément d’aujourd’hui, les meilleurs endroits doivent déjà être pleins à craquer, entre les étudiants qui comme moi ont décidés de manger à l’extérieur et les employés de bureau.
La faim me tiraillant, je n’ai pas le temps d’attendre trop longtemps d’être servit. J’ai besoin de manger rapidement et pour ce faire, je me résigne à devoir aller à la superette du coin pour acheter un casse-croûte et peut-être un paquet de gâteaux pour le dessert. La perspective d’un tel repas n’est pas alléchante, mais ça m’apprendra à oublier de me préparer à manger.
En chemin vers la supérette, que vois-je ? L’une des plus adorables créatures que la Terre ait eu l’occasion de porter ! Un petit félin calico avec de beaux yeux qui pourraient tout aussi bien être bleus que verts. Le voyant s’avancer en face de moi, je m’arrête et le regard en souriant, heureux de voir un chat. Il s’arrête à son tour, à quelques pas de moi, et me rend mon regard. Il est trop adorable ! J’aimerais l’adopter ! Je m’accroupis, tendant le bras pour l’inciter à venir, et il vient, doucement, à son rythme, renifle le bout de mes doigts et se frotte la tête, le cou, contre ma main. Je suis aux anges ! Je me redresse légèrement pour l’attraper, décidé à l’emporter en douce dans ma chambre de l’académie quand soudainement il détale.
Ah ! Pourquoi les chats me laissent-ils toujours les caresser mais jamais les prendre ?! Instinctivement, je lui cours après, lui demandant de revenir avec une voix désespérée. Commençant à perdre l’animal des yeux, je me rends bien compte que je ne suis pas assez rapide pour le rattraper quand un choc survient. Ma course est stoppée nette tandis que je percute quelque chose, ma vision se trouble un instant, un vertige survient pour disparaitre tout aussi rapidement et je lève par réflexe le regard vers ce qui me bloque le passage et a failli me mettre à terre.
Un homme se tient devant moi, plus grand que moi, impressionnant. Je me tasse sur moi, comme un petit enfant, un animal peureux, m’attendant à me faire réprimander. Je l’entends murmurer quelque chose sans en comprendre le sens mais me disant que ça ne doit rien être de bien appréciable et m’incline à 90°, manquant de faire tomber mes lunettes par l’occasion, pour m’excuser de façon audible, avec un simple « Je suis désolé ! » qui me semblait être une supplication pour le pardon.
Me redressant après m’être excusé, je remarque qu’il me fixe d’une façon étrange, comme s’il n’a pas l’intention de me pardonner si facilement, et me tasse encore plus. À cet instant, je n’ai qu’une seule envie, celle de remonter le temps pour faire plus attention à ce qui m’entoure et ne pas lui rentrer dedans. Lorsqu’il me dit être policier, je me tasse encore plus, craintif, me demandant ce qu’il va advenir de moi. Néanmoins, je ne peux pas m’empêcher de noter la beauté de son nom, « Orion », le nom d’une constellation qu’il m’arrive parfois d’observer à la nuit tombée.
« J-je m’appelle Norio Seishi, » dit-je, peu sûr de moi. « Je suis vraiment désolé de vous avoir bousculé, je n’ai pas fait attention… » L’air coupable, je tente de plaider pour ma défense mais je me rends assez rapidement compte qu’il ne semble pas y avoir une quelconque défense pour laquelle je dois plaider. Au contraire, le policier semble désolé de notre bousculade et s’excuse de m’avoir fait perdre mon chat. Mon chat…
« Oh, ce n’était pas mon chat. Juste un chat de rue, » explique-je un peu timidement, un tout petit sourire sur le visage, observant la rue dans laquelle je n’avais même pas vu le chat disparaître. « J’aurais bien voulu l’adopter, par contre… » Hé oui. Envolé, mon futur chat. « En plus j’avais déjà un nom pour lui… » Un nom qui m'étais venu tout seul. Sunny.
Monsieur Orion me propose de me payer quelque chose à manger, en guise d’excuse et je sens ma faim se réveiller, avant qu’il propose qu’on tente de retrouver l’animal. Ah, il a l’air vraiment désolé et ne semble pas savoir quoi faire. Étrangement, son certain malaise me mit plus à l’aise. « Ne vous inquiétez pas pour le chat ! » Je me dis que ce chat ne devait pas être le bon, que lorsque le moment sera venu pour moi d’avoir un chat, il ne s’enfuira pas. Mais c’est dommage. Il était beau. Je souris un peu plus franchement au policier, mais néanmoins un peu gêné. « Vous avez parlé de manger, juste avant… Est-ce que la proposition est toujours valable ? Je n’ai pas mangé et je dois avouer que je suis affamé… Si vous avez une bonne adresse, je suis preneur. » Bien sûr je ne compte pas lui faire payer ma part, je suis assez grand pour me payer ma nourriture tout seul. Et puis, avoir un peu de compagnie, ça me fait toujours plaisir, tant que je ne le dérange pas. |
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