Sujet: ❝ The past returns. ⚔ Lula. Mar 19 Avr - 14:16
« La différence entre le passé et le présent. » - 811 mots -J'écris en #990000« I see the real you. Even if you don't I do. I do. » Ten years ago.
« Mais pourquoi t'as l'air méchant ? »
Une légère pluie s'était abattue à ce moment-là, stoppant un instant le jeune délinquant qui errait dans les rues sans but certain. Les jours passaient, se ressemblaient finalement et rien ne changeait jamais réellement. Ses vieux semblaient toujours aussi parano, la vie de famille était toujours inexistante et l'adolescent n'avait de cesse de chercher un moyen de vivre, d'exister. Une raison à cette colère qui, peu à peu rongeait les méandres de son esprit. Une colère juvénile et sourde envers un monde qui, littéralement, partait en couille à son humble avis. Alors las, le jeune homme s'était assis sur les marches d'un escalier, attendant patiemment que la pluie ne cesse. Et c'est à cet instant précis que la voix cristalline d'une jeune fille s'était élevée pour l'interpeller.
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Le temps était clair, l'après-midi semblant être sur le point de s'achever quand ses orbes avaient croisés une nouvelle fois, au détour d'une ruelle, cette jeune femme. Une fois l'humain avait eu la chance de pouvoir observer le dos de l'adolescente qui repeignait de ses graphs les murs. Un art qui avait su attirer l'attention de l'ex-taulard, se perdant un moment dans le monde artistique de cette dernière. Aucun mot ne s'était fait entendre pourtant, se contentant dès lors de la fixer de loin sans rien dire, patientant jusqu'à pouvoir admirer l’œuvre final. Il n'y avait rien à dire en soi, chaque artiste avait son propre monde, son univers et cette dernière ne dérogeait pas à cette règle. Si certain ne pouvaient se trouver toucher par le sien, le brun l'était en un sens. Tout du moins, il en était intéressé.
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« J'vois pas de quoi tu parles, j'suis pas un méchant ! »
Un léger sourire aurait pu prendre ses lippes, pourtant son visage était resté impassible un instant face à l'enfant, se trouvant finalement plus intrigué et surprit qu'autre chose. Le lycéen avait-il l'air si menaçant que cela ? Une main était venu passer sa crinière, dégageant les quelques gouttes d'eau qui avaient perlés avant de se mettre à l'abri. Et lentement un silence de sa part avait vu le jour, observant la gamine d'environ sept ans, attendant une réponse qui pourrait s'avérer être une révélation, qui sait.
Si le jeune homme se battait autant par égoïsme qu'altruisme, s'il ne se privait pas d'évacuer les ténèbres qui rongeaient sa vie, jamais l'humain n'avait songé au fait qu'il puisse avoir dépassé une limite. Celle qui régnait entre lui et le fossé. Celle de non-retour ou presque.
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Silencieux, le brun s'était alors posé sur un muret dans son dos. Ses orbes se contentaient de fixer son dos, comme toujours, la laissant travailler sur son œuvre actuelle. En un sens, peut-être avait-il hâte de voir ce qui en découlerait aujourd'hui, le sentiment que lui, en sortirait par la suite. Ce n'était qu'un « dessin » ? L'art avait le moyen d'apprendre à connaître son propriétaire, de pouvoir mettre le doigt sur certains sentiments de ce dernier. C'était aussi étrange que fascinant à vrai dire. Alors le mécano se terrait dans un silence toujours plus intense, observant toujours sans un mot.
Peut-être que le temps viendrait où, fatigué de ne rien dire, sa voix franchirait ses lippes. Lorsque l'envie de dire quelque chose viendrait, lorsque le besoin d’interagir se ferait sentir. Et curieusement, ce besoin voyait le jour à présent poussé par un souvenir d'antan qui semblait se mêler à son œuvre à présent.
« Hé ! »
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La jeune fille semblait insouciante comme beaucoup d'enfants de son âge. Un sourire armait ses lippes, sa curiosité s'insinuait dans le monde instable du brun, son visage expressif avait raison bien vite de l'impassibilité du plus vieux. Les enfants avaient des pouvoirs étrange parfois. Alors lui-même avait sourit à son tour.
« Qu'est-ce que tu fais là toute seule au juste ? »
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Ban s'était alors levé, attendant que la jeune femme tourne son regard, son attention dans sa direction. Et c'est avec un visage impassible que l'homme avait commencé une discussion qui serait bien différente que jadis.
Sujet: Re: ❝ The past returns. ⚔ Lula. Mar 19 Avr - 17:17
« Visage d'antan. » - 844 mots -J'écris en #ff9900"Si je devais redevenir une enfant, je le ferai." Ton parapluie est dans une main et l'autre tient le sac de courses que maman a voulu que tu achètes. Tu t'amuses à sauter dans chaque flaque d'eau, tant pis si ta génitrice râle. Tu souris de toutes tes dents -du moins celles que tu n'as pas perdu- aux gens que tu connais, tu dis bonjour au vieux voisin qui passe, celui qui te donne des gâteaux et qui te garde quand maman est pas là sûrement. Puis, tu vois un visage familier. Que tu croises de temps en temps et qui te fait poser des milliers de questions sans réponse. Maman dit qu'il ne faut pas parler aux inconnus, mais c'est bien ce qu'elle fait quand elle ramène des messieurs non ? Tu t'approches à grands pas de l'endroit où il est assis, faisant couiner tes bottes en caoutchouc. T'as toujours trouvé ce bruit rigolo, étrangement. -Mais pourquoi t'as l'air méchant ? Tu n'as pas peur, des tas de gens ont l'air méchant alors qu'ils sont gentils. Tu ne cesses pas de sourire, en gardant ton parapluie sur ton épaule. Il est en forme de grenouille, du même vert sapin que ton anorak. Lui, assis et toi debout ; vous faites à peu près la même taille, même si il est toujours un peu plus grand."
***
Deux regards qui se croisent, familiers. Comme si c'était deux membres de la même famille qui ne s'étaient pas vus durant un certain temps, des cousins éloignés. Les mains dans les poches, les yeux cernés et tes cheveux rapidement coiffés durant quelques secondes. Tu te retournes, pour constater sa présence puis tu décides que ça n'a finalement peu d'importance. Si il veut squatter, ce n'est sûrement pas ton problème. Tu te saisis de la bombe jaune et commence, par des vastes mouvements maîtrisés, à "colorier" la chevelure de ta fée. Un regard d'ensemble inquisiteur ; tu es plus concentrée quand tu n'es pas défoncée. Tes graffitis ont plus de gueule et sont souvent moins abstraits, plus centrés sur un sujet en particulier. Celui-ci ne déroge pas à la règle, la fée de Peter Pan est facilement reconnaissable. (Aperçu) Tu as toujours été fasciné par les fées, aussi loin que remontent tes souvenirs.
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Est-ce qu'il avait l'air méchant ? Oui, même beaucoup. Enfin, méchant n'est pas le mot juste. Plutôt... Intimidant, inaccessible. Mais comme toi, Lula, tu aurais pu placer du vocabulaire aussi complexe du haut de tes sept ans ? Alors méchant convenait dans ton esprit. Tu tapotes la poche de ton manteau de la main tenant le sac, te rendant compte que tes clefs ne s'y trouvaient plus. C'était embêtant, mais peut-être que le garçon peut te tenir compagnie ? C'est connu que les méchants peuvent combattre les autres méchants, donc il te protégera. Sans lui demander son avis, tu viens t'asseoir à côté de lui en repliant difficilement le parapluie, le sac contenant le riz posé. Tu en profites pour lui répondre, croisant tes prunelles vertes avec les siennes. -Bien sûr que si, tu as l'air méchant ! Mais avoir l'air méchant parfois c'est bien, car tu peux protéger les princesses. Et vu que je suis une princesse, la princesse des fées même tu veux bien me protéger le temps que ma maman revienne du boulot ?
***
Le voilà qu'il te dérange. Il ne sait pas la fermer, un peu ? Faire comme d'habitude, rester muet comme à chaque fois qu'il t'observe quelques instants. Tu roules des yeux avec exagération, repose ta bombe et lui jette un regard agacé. Tu croises tes bras et parle presque avec agressivité, comme si il t'avait dérangé pendant quelque chose d'une haute importance. -Quoi ? T'as pas l'impression de me déranger ?
***
Lui aussi, il sourit. Comme un gentil, comme quelqu'un qui ne te veut pas de mal. Raison de plus pour lui faire confiance. Tu fouilles le sac à tes pieds en observant la pluie qui continue de tomber, sortant deux pommes. Tu les examines, puis répond à sa question avec légèreté, fierté d'être aussi sortie seule sans avoir besoin de quelqu'un. -Je suis allée chercher le manger toute seule, comme une grande ! Vu que je suis la seule dans la maison à pouvoir le faire car je travaille pas, pas comme maman. Tu veux une pomme ? Promis elle est pas empoisonnée, je l'ai acheté au magasin même !
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Le sens de ton oeuvre ? Est-ce que tu lui demandes le sens de pourquoi il pisse dans des toilettes toi ? Tu soupires et laisse ton regard caresser le dessin enfantin avant de revenir vers lui, peu impressionnée malgré les centimètres qui vous séparent. C'est familier comme impression, étrange. -J'en sais rien. J'aimais bien les fées quand j'étais gamine. Pourquoi ça t'intéresse ?
Sujet: Re: ❝ The past returns. ⚔ Lula. Mer 20 Avr - 14:43
« La différence entre le passé et le présent. » - 905 mots -J'écris en #990000« I see the real you. Even if you don't I do. I do. » Un rire s'était fait entendre de sa part. Depuis quand l'adolescent n'avait plus ris aussi franchement, sans barrière et sans contrainte, simplement parce que la situation ou les mots l'avaient touché ? Assez longtemps pour que l'impression soit si forte que le souvenir pourrait s'ancrer dans son esprit à vie. D'aussi loin que se souvenait le plus vieux, en réalité, il n'avait jamais réellement rit. Parce que rien dans sa vie n'avait eu le luxe de lui donner la sensation que c'était amusant. Tout n'avait été qu'une contrainte et une lutte sans fin. Alors il avait rit à ses mots, une seconde, un instant, un moment. Se sentant dès lors plus léger. Autant que les fines gouttes de pluie qui venaient à s'écraser lourdement sur les pavés.
« T'as pas peur à c'que je vois ! J'pourrais aussi être un bon menteur et être un véritable méchant, t'sais ? M'enfin, j'imagine que je peux protéger une princesse le temps que sa maman revienne, compte sur moi ! »
Et comme une promesse, le plus vieux avait tendu son petit doigt dans sa direction pour la sceller. Parce que le délinquant protégerait la jeune fille.
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C'était enfantin comme œuvre, révélant probablement une certaine nostalgie envers une époque résolue. C'est l'idée qu'avait fait la fée sur l'ex-taulard dont les mains s'étaient rapidement engouffrées dans les poches de son jean. Le dessin en soit rappelait vaguement quelque chose au plus vieux. Peut-être l'avait-il déjà vu quelque part... Probablement à vrai dire, mais l'humain se trouvait dans l'incapacité de remettre le doigt dessus, comme si les souvenirs étaient si vieux que tout avait sombré dans les ténèbres depuis fort longtemps. Pourtant une certain obstination le poussait à réfléchir, se pencher sur la question quelques secondes, mais rien. Les dessins animés, moment si nostalgique d'une enfance, moment si innocent, tous avaient disparu avant l'âge d'or. Parce que déjà plus rien n'avait de sens à cette époque.
Le silence se faisait alors entendre de sa part, ne répondant aucunement à la question qui, sans aucun doute, sonnait bien froide et agressive, demandant implicitement que le vieux se casse rapidement de son champ de vision. Dommage que l'homme est vu bien plus effrayant qu'elle toute sa vie.
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Son sourire innocent, sa confiance qui transpirait par tous les pores de sa peau, le brun se trouvait réellement incapable de planter l'enfant sur place au risque de la laisser seule bien trop longtemps. Le monde changeait, le danger se cachant à chaque coin de rue, la mort pouvant régner, se tapir dans la maison d'à côté. Il le savait. Peut-être était-ce de la paranoïa de songer qu'il pourrait alors lui arriver quelque chose, si soudainement, l'adolescent décidait de la planter là, partir sans se retourner. Cependant, Ban jugeait que la paranoïa était une meilleure chose que de l'abandonner.
Un sourire prenait alors ses lippes, un fin sourire qui persistait un long moment. Parce que l'enfant lui donnait envie de sourire, parce que sa jeunesse était adorable, parce qu'il aimait bien les enfants également. Son côté protecteur faisait si rapidement surface que cela le faisait légèrement rire un moment, retournant son attention sur elle cependant. Sa voix cristalline résonnait encore, proposant un encas que la grande main vînt saisir.
« J'la prend, j'te fais confiance. Merci ! » Sa main de libre se posait alors soudainement sur le haut de sa tête. « Et c'est bien, tu peux être fière de toi, t'as réussi comme une grande à faire les courses ! »
Parce que les enfants avaient besoin que quelqu'un les félicitent quand eux-même se sentaient fier de ce qu'ils avaient alors accompli.
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« J'aimais bien les fées quand j'étais gamine. » des mots qui avaient, à nouveau, raison de sa réflexion, de cette impression de nostalgie, de souvenir enfouis. Décidément, l'adolescente lui rappelait vaguement quelqu'un, une personne que l'ex-taulard n'avait pas oublié malgré toutes ces années. Cette gamine qui lui avait offert une pomme en demandant à ce qu'elle le protège. Pourtant bien loin de se dire qu'il s'agissait là de la même personne, la ressemblance le faisait simplement sourire une demi-seconde. Oui, même toutes ces années n'avaient pas effacé un souvenir qui aurait pu paraître trivial pour beaucoup et sans importance. Mais l'homme se souviendrait toujours de cette enfant qui, sans peur, l'avait approché pour, l'espace d'un instant, lui donner l'impression que tout n'était pas encore perdu, ni même terminé.
« P't'être parce que c'est chouette c'que tu fais ! »
Concis comme souvent, sans trop d'éloge qui pourraient paraître inutile, sincère également avec son langage toujours aussi familier bien qu'il puisse se montrer plus formel. Étrangement, avec elle et sans connaître son nom, il y avait cette sensation de déjà-vu, comme si ce visage agressif, Ban le connaissait déjà.
Sujet: Re: ❝ The past returns. ⚔ Lula. Jeu 21 Avr - 0:39
« Visage d'antan. » - 595 mots -J'écris en #ff9900"Si je devais redevenir une enfant, je le ferai." C'est tellement beau, quand les gens rient. T'as l'impression que ça pourrait te donner des ailes voir même éclaircir le ciel nuageux. Voir ce jeune homme qui possédaient pourtant une allure de mauvais garçon se réjouir de ta présence pourrait te donner envie de pleurer de joie. Ca te fait tellement plaisir, ça embaume ton palpitant d'une délicieuse manière. Ca a le goût de la liberté, ça donne des papillons aux ventres. Alors, tu te mets à rire aussi. Comme si il n'y avait que ça à faire pour se guérir, pour laisser le temps passer et devenir immortel. Non tu n'as pas peur. Son rire est rassurant, joyeux et béat. P't'être que c'est la première fois qu'il rigole ? De la même manière de quand on découvre la neige, sans doute ! Alors, quand il tend son doigt pour sceller ce pacte si important tes yeux, tu viens toi aussi réitérer le même geste sans décrocher son regard. Tes yeux brillent, comme si tu avais trouvé ton héro, ton prince charmant. -Les méchants ont pas de rire, car les gentils leur ont volé pour les placer à l'aide des fées dans le cœur des enfants.
***
Tu mordilles nerveusement ta lèvre inférieure, attendant qu'il montre une réaction quelconque. Tu ne l'avoueras sans doute jamais, mais l'avis d'autrui t'importait énormément. Il n'y'a rien de plus beau que recevoir un compliment d'autrui. Tu les avais quémander, ces derniers. Mais tu faisais tout de travers, comme si tu étais déréglée. Un soupçon de regret transperce ton regard un instant, tandis que tu l'avises. Son visage semble toujours aussi familier, ça en deviendrait presque dérangeant.
***
Il doit être très fort, Lula. Tu regardes ses mains, aux doigts bien plus allongés et secs que tes propres mimines, encore marquées par l'enfance. Tu croques ta pomme en l'observant toujours de tes grandes prunelles avec admiration. Toi aussi tu aimerais être aussi forte quand tu seras grande. Le brun parle avec tendresse, t'adressant un geste amical sur le dessus du crâne. Ca ne fait que rallonger ton sourire déjà bien ancré. Puis tu regardes ton fruit entamé en l'alertant, avec une naïve précaution. -Fais attention à ne pas manger les pépins, y'a des bébés fées dedans. C'est quoi ton prénom ? Comme ça je préviens les fées de pas t'attaquer. Moi c'est Lula en tout cas ! Comme calamar en... Euh... Portutruc ! Tu parlais presque avec timidité ; les présentations ça n'avaient jamais été ton fort, mais il fallait bien passer par là. Puis, tout d'un coup, tu tentes de lui sauter dessus pour le surprendre après avoir déposé la pomme à côté. Tu prépares tes doigts pour le chatouiller car son rire est une des choses les plus merveilleuses que tu aies jamais entendu.
Sujet: Re: ❝ The past returns. ⚔ Lula. Sam 30 Avr - 14:41
« La différence entre le passé et le présent. » - 861 mots -J'écris en #990000« I see the real you. Even if you don't I do. I do. » Les mots innocents d'une enfant, les compliments innocents d'une enfant. C'étaient quelque chose de précieux, un aspect de la vie que le brun n'avait que peu l'habitude d'entrevoir. Pourtant ce jour-là précisément, la jeune fille était venue vers le grand méchant, l'écoutant rire, ses yeux pétillants sans qu'il ne puisse comprendre pourquoi, mais elle était adorable. Comme si sa présence pouvait, à elle seule, briser les chaînes trop lourdes qu'un gamin de seize ans devaient déjà supporter. Ce seul souvenir qui, sans nul doute, avait continué de donner un infime espoir en l'humanité à l'humain. Cette enfant allait longtemps hanté les souvenirs du plus vieux, il l'espérait en tout cas alors qu'encore une fois, ses mots avaient de quoi guérir n'importe quoi.
« T'es bien la première à penser que je suis un gentil à notre première rencontre ! Mais c'qui est certain, c'est que les fées ont volés le rire d'un méchant pour te le donner ! »
Sans aucun doute, oui.
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Le silence se profilait un long moment, observant autant le dessin qui jonchait le mur que les réactions de la jeune fille. A nouveau les traits de son faciès venaient hanter les songes de l'ex-taulard. Ce visage aussi froid soit-il, il n'était pas inconnu, c'était une certitude sans savoir d'où il venait. Alors l'homme avait oublié. Oublié l'enfant qui avait donner de l'espoir à un gamin en perdition, dont la vie se faisait si compliqué là où elle aurait dû être si simple. Mais le temps est une horreur. Il passe et lentement les souvenirs s'effritent, oubliant l'essentiel. Absurde. Et l'idée de la connaître sans savoir le rongeait un moment. Une seconde avant que sa voix ne transparaisse à nouveau.
Pourquoi tu me regardes ? Bonne question, mais le brun ne pouvait détourner son attention d'elle pour l'instant, obnubilé par l'idée que c'était important de se souvenir, de se rappeler le passé, de mettre le doigt sur ce déjà-vu persistant. Alors l'homme resterait là.
« Parce que ton art attire mon regard, c'tout. C'est enfantin, c'est simple et pourtant... J'sais pas, ça attire mon regard à chaque fois que j'passe. »
Un compliment, franc comme toujours.
« J'sais pas dessiner, mais j'peux essayer ! »
Pour rester un moment, un instant, une seconde de plus à ses côtés. Pour se souvenir enfin.
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Fragile. L'enfant était fragile, il fallait le conserver comme une pierre précieuse, lui permettre d'évoluer pour grandir en toute sécurité. Celle qui se présentait timidement comme Lula semblait fragile et à la fois, il y avait une force. Parce qu'au vu de ses dires, l'adolescent semblait comprendre que souvent, elle était seule, attendant sa maman comme aujourd'hui. Et étrangement, l'idée semblait déplaisante. Parce que son sourire était une source de chaleur pour autrui qui était intarissable. Elle ne pouvait pas le perdre. Et ses mots, toujours ses mots et son innocence qui avaient raison de la barrière que se forgeait l'homme depuis si longtemps envers autrui. L'enfant brisait tout si facilement simplement en prononçant un mot. Ils avaient de la force, non pas physique, mais propre à leur comportement. Lula avait la force de donner le sourire à un gamin rebelle.
« J'm'appelle Ban, enchanté Lula ! Et t'inquiète, j'fais attention aux pépins, j'voudrais pas manger une fée après tout ! »
Alors le plus vieux avait perçu le mouvement de la jeune fille à son encontre, la laissant lui sauter dessus sans répliquer, l'aidant même à le chatouiller en se laissant vaincre si facilement. Et même si les chatouilles ne le faisaient pas spécialement rire, ce dernier ne pouvait se taire. Et a nouveau il riait du comportement enfantin de la plus jeune, une main venant l'attaquer gentiment à son tour.
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Fixant le mur une seconde, une longue seconde d'ailleurs, le plus vieux se stoppait là sans rien dire. Que pouvait-il seulement dessiner ? Pouvait-il seulement dessiner quelque chose réellement ? Ce n'était pas dans ses cordes parce que l'humain avait ses faiblesses et ses qualités. Sans nul doute, Ban n'avait pas la qualité d'être bon dessinateur, ni même le talent inné ou le don. Certainement pas d'ailleurs. Alors une moue pensive prenait un instant son faciès souvent impassible.
Une main se portait néanmoins à une bombe, la secouant un instant avant de commencer à tracer un trait sans savoir ce que cela donnerait à la fin.
« J'te préviens, ça risque d'être très moche alors rigole pas ! »
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Si j'avais eu la chance d'avoir une frangine, j'aurai aimé que ce soit toi.
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