Hoshikami — chapitre III

Ils ont disparu.
Ce fut sûrement l’un des titres qui vous a le plus interpellé ces temps-ci. Journal télévisé, presse hebdomadaire, affiches et bouche à oreille. Il semblerait que la dite « disparition » du dit « groupe » ait suscité l’intérêt de tous, dans une ville où l’existence d’êtres célestes se faisait de plus en plus évidente. Le crépuscule a disparu. Telle était la première ligne qui vous a attiré, la dernière que vous avez relevée. Le crépuscule ; le groupe terroriste qui s’est fait connaître ces derniers mois. Propagande, explosions, kidnapping. Les cas n’étaient pas innombrables, mais assez marquants pour qu’on prenne des mesures contre. La police avait-elle réussi à les calmer ? Peut-être. Peut-être pas... Sûrement pas.  La disparition du groupe, ou du moins, de ses « actions » pour ne pas prendre de décisions hâtives, semble être un problème plus profond. Un problème interne. Les hypothèses sont nombreuses et les légendes urbaines les rattrapent souvent. Celle qu’on fait le plus communiquer est la mort d’une agent de la division anti-crépusculaire, agent présumé liée au chef de l’organisation qu’elle combattait. Aucun détail n’a été fourni à ce sujet, et on ne saurait précisément dire si un sacrifice de cette dernière aurait causé l’accident ou si ce n’était pas ce même chef qui aurait subit le premier coup fatal.

Ou encore, si cette même information n’était pas une légende en soi. Les mystères s’accumulent mais les faits ne changent pas. La police semble avoir relâché prise et les choses se calment progressivement. Tel un mouvement éphémère. On oublia son existence alors que celle d’un autre, en profita pour s’approprier toute l’affiche médiatique. Les aurores s’allient avec l’académie ; pour la première fois, un examen sur le cours des étoiles aura lieu.