Messages : 18 Date d'inscription : 13/03/2016 Disponibilité : Dispo
Carte d'identitéOccupation: Etudiant redoublantNationalité: JaponaiseLié à: Pearl ♥
| Sujet: L'homme est condamné à la liberté. Dim 13 Mar - 12:37 | |
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Nom — Schäffer. Prénom — Sahïne. Âge — 19 ans. Sexe — Masculin. Race — Humain. Nationalité — Japonaise avec de lointaines origines allemandes. Occupation — Lycéen redoublant. Orientation sexuelle — Asexuel.
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physique La pluie se déposait sur son visage, parcourait malicieusement son cou et donnait cet air nonchalant à ses cheveux teints d'un bleu vif. Ses yeux d'un marron frôlant presque un orange surnaturel se perdaient dans la brume du matin. Couché sur un banc, Sahïne était secoué de spasmes de temps en temps. Il avait fait froid cette nuit et un manteau d'hiver avait recouvert le paysage qui l'entourait. Les spasmes continuaient. Pourtant, il avait déjà été à l'hôpital plusieurs fois après avoir failli mourir d'hypothermie et comme s'il s'agissait d'une vulgaire maladie, il pensait être vacciné contre le froid. Sa situation cependant en démentait. Il était sur le point de mourir de froid. Mais alors qu'il était à l'aube de la mort, il observait ce qui l'entourait avec fascination alors que sa peau blanche, au contact de la pluie frissonnait continuellement. Un enfant s'arrêta face à lui et débita des mots qu'il ne comprit pas. Un adulte vint alors aux côtés du garçon et un air inquiet se dessina sur ses traits marqués. L'homme trapu tenta de soulever la carcasse du jeune homme trop lourd pour lui de par sa musculature consistante et sa hauteur considérable : 1m85.
Finalement parvenu à l'hôpital, l'on s'occupa de son cas. On le déshabilla et pour son plus grand plaisir, une infirmière découvrit un corps sculpté à la grecque et des tatouages parfaitement dessinés. Néanmoins, elle fut horrifié quant au nombre incalculable de ses cicatrices, sans parler de leurs diamètres respectifs. Elle l'interrogea du regard, il ne répondit pas. Elle feignit d'en avertir les médecins, il se justifia. « Je suis suicidaire. J'ai essayé plusieurs fois de me tuer, ça n'a pas marché aha... » Et les brûlures de cigarette alors ? « Je me bats beaucoup avec les autres jeunes de mon quartier, ils sont un peu sadiques... ». Son regard aux reflets orangés la scruta avec des yeux perçants puis elle quitta la pièce, des frissons dans le dos. caractère Un jour, il a décidé d'arrêter de pleurer et de subir, ce jour-là, il a essayé d'exister. Alors qu'il avait toujours vécu sous les coups de son père, bouffé par les hurlements, désormais, eh bien désormais il vivait toujours sous les coups de son père mais avec un esprit totalement détaché. Il avait même retrouvé une certaine joie de vivre, celle que les adolescents étaient supposés avoir. Les samedis matins, il adorait s'enfermait dans sa salle de bain, prendre une douche froide et s'emparer de la brosse à cheveux, nu, pour donner une interview imaginaire. C'était sa thérapie quotidienne, comme s'il lui restait encore quelque chose à sauver parmi les débris de son âme. Son miroir était son seul défouloir, le seul à écouter ses plaintes. Il avait lu des interviews de célébrités et avait repris les questions pour y répondre lui-même, en tant que roi suprême de sa salle de bain. Là, il était maître de tout, les gels douches constituaient sa garde royale, les dentifrices étaient ses fidèles soldats, le rideau de douche était son habit royal et la plante située sur la fenêtre était sa reine. On retrouvait les questions habituelles, parmi celles-ci, celles qui concernaient sa personnalité.
Alors dans un effort ultime, presque mystique, il tentait de se comprendre, de se mettre en situation. Et bien souvent, le résultat ne lui plaisait pas, il était un peu trop simplet à son goût. Il essayait d'expliquer son sentiment d'insécurité, cette boule au ventre qu'il avait constamment. Il se rappelait des soirées entre amis, de son angoisse grandissante, du blocage de sa respiration et de sa crise d'aérophagie. Il se souvenait aussi avoir brassé ces obstacles d'un coup de rire bruyant parce que c'était à peu près sa seule issue. Il aurait aimé être rassuré mais était incapable de se confier. Son empathie et son auto-phobie le poussaient à aller vers les autres, à les écouter, peut-être les aider. Mais il était toujours hors de question qu'il fasse part de ce qu'il ressentait, il n'y avait pas de raison particulière, c'était juste qu'il n'aimait pas ça et qu'il avait honte aussi, un peu.
En classe, il adorait rire mais plus que tout, faire rire. Alors, de temps en temps, il lançait des blagues salaces, faisait des sous-entendus une langue natale et partageait les divertissements des autres garçons comme celui de mater les filles à la sortie du lycée. C'était un très beau comédien, en réalité, ça le laissait indifférent. Asexuel, il ne ressentait aucun désir ou sentiment romantique pour qui que ce soit, homme ou femme. Mais voyez-vous, un gars sans libido, c'est pas très cool, pas du tout même. Alors, il se donnait le rôle de bourreau des cœurs et gardait pour lui son pucelage.
Alors, son père frappait à la porte. Une fois, deux fois, il arrêtait de compter. Il l'entendait crier et il le voyait d'avance l'humilier. Les mains posées sur le lavabo et la tête rentrée dans les épaules, il tentait de rassembler ce qu'il restait de lui, cette épave macabre qui n'était qu'un masque. Et silencieusement, une partie de lui l'abandonnait.
« Qu'est-ce qu'on est devenu ? Regarde où on en est… Pourquoi on en finit pas ? »
Son reflet, naturellement, ne lui répondait pas et le garçon se noyait dans son mutisme. D'un geste lent, il essuyait son visage, faisait un clin d’œil à son reflet en ricanant. Puis il ouvrait la porte et livrait son âme en pâture à son monstre de père. Sahïne était un garçon apathique. Il ne répliquait jamais aux coups ou aux insultes. Et pendant que son visage se faisait tendrement déchiqueter, il réfléchissait. Il se rattachait à ces choses terriblement banales que lui offrait la vie : le chat du voisin, le muffins, les rires des autres et sa peine pour son père. Cet homme perdu pour qui il avait de la pitié mal grès tout.
Les soirs, alors qu'il pansait ses plaies, il essayait toujours de se souvenir de sa mère mais n'y parvenait jamais. Il savait qu'elle était décédée pendant son enfance mais ignorait comment. Il ne le demandait jamais à son père, inutile de lui donner le bâton pour se faire battre. C'était peut-être mieux de ne pas se souvenir de toutes façons. histoire « Reviens ! S'il-te-plaît, reviens… Maman ! »
Il s'étrangla avec sa propre salive comme s'il s'agissait d'un véritable venin. S'écroulant sur le sol, ses mains furent le seul soutien qui le séparait encore du monde souterrain. Alors, face à ses impuissances, à sa rage grandissante et à son désespoir saisissant, il planta ses ongles dans les entrailles de la Terre. Et le vent, dans un chant funèbre, l'accompagna dans son cri de mortification.
« Sheïtan... »
Le murmure de ce nom parcourut les murs de la maison ou plus exactement, une bâtisse délabrée dans laquelle Sahïne et son père vivaient depuis la mort de sa mère. Le ton sifflant qui avait fait frémir les objets ne présageait rien de bon. Et pourtant, c'était une journée ordinaire pour les Schäfer. L'enfant dérapait, se rattrapait et reprenait sa course. Son père, courait, l'attrapait et le frappait. Et le chien courait, aboyait, et se cachait. Et le sang qui recouvrait les murs, et les hurlements, et les bleus, et les boursouflures, et l'enfance perdue, et l'avenir condamné : C'était juste une journée ordinaire pour les Schäfer. La poursuite avait duré toute l'après-midi, à sept heure, l'on dîna. L'enfant tremblait. Il ne savait plus si c'était le monde qui tremblait ou si c'était juste ses larmes et ses yeux sanguinolents qui faussaient tout. Sa peau violacée n'était pas suffisante à exprimer sa souffrance, elle n'en était à vrai dire qu'une infime traductrice. Ses lèvres boursouflées et tremblantes ne laissaient rien leur échapper, pas un seul gémissement de douleur. Une traînée de sang se dessinait langoureusement sur son visage, lui donnant cet aspect divin dont seules les chimères littéraires sont dotées. Et c'est ainsi que, l'existence, dans un souffle de quiétude absolu, rendit l'âme. Alors, tout devînt pure question de survie. L'aliénation rongeait tendrement la moelle de ses os et le mot « exister » se raya de son vocabulaire, laissant derrière lui, la carcasse du mot « vivre ».
A cette époque-là, Sahïne avait dix ans. Excellent élève, violent toutefois. Après de longues journées d'études, il attendait toujours au portail de l'école. Là, il repérait son gibier. L'enfant-prédateur sélectionnait des groupes, les interpellait, les provoquait et finissait par se battre. Cette routine insatiable n'avait pour autre but que d'attirer l'attention sur ses blessures de guerre. De cette manière, on les confondait avec celles causées par son père.
« Papa, je n'ai rien dit, je te promets que je n'ai rien dit… pleurnichait-il. C'est ma maîtresse, elle a trouvé que c'était bizarre que les autres aient pu me brûler avec des cigarettes. Pa-... » Le silence éclata alors que sa joue le brûlait.
« Papa, ils ont dit que c'était un cadeau pour notre déménagement, je te promets que j'ai été poli, j'ai dit merci, pa-... » Son corps fut projeté en arrière par le coup, une cicatrice se dessina sur sa joue et ne disparut jamais.
« Papa, je vais aller au collège, j'ai eu les félicitations ! Tu es content ? Pa-... » Ce jour-là, il perdit une dent.
« Pa', j'ai eu mon brevet, mention très bien ! Il disent que je peux aller dans n'importe quel lycée, sauf les privés à cause des bagarres… Tu es fier de moi, c'est bien ? Pa-... » Là, il vomit du sang pour la première fois.
Et tous les soirs il pleurait. Tous les soirs, il l'appelait dans un hurlement brisé par son mutisme. Oui, tous les soirs, il croyait la voir. Sa mère. Son image rayonnante lui revenait après chaque coup. Et comme un fou en perdition, il s'était raccroché à son image, à cette fausse perception qu'il s'était faite d'elle. Car Mme.Schäfer n'avait rien eu d'une mère tendre. Avec autant de ferveur que son mari, elle avait haï son fils. Mais brouillé par la haine de son père, il avait oublié ce détail-là et s'était bâti cette image illusoire d'une mère douce et câline. Et lorsque, se réfugiant dans un coin calme de la maison, il serrait ses genoux contre sa poitrine, il essayait de se l'imaginer. Mais l'image restait floue et plus il essayait de mettre un visage sur elle, plus il suffoquait. Voulait-il seulement se souvenir ?
« Pourquoi… ? Pleurait-il. Pourquoi est-ce que tu es un monstre ? Démon… Ne t'approche pas de moi ! C'est de ta faute, tout est de ta faute ! J'espère que tu souffriras au moins autant que moi, Sheïtan ! »
Les paroles de son père lui avait glacé le sang. Il ne savait plus ce qu'il ressentait, s'il devait avoir pitié de lui ou bien le haïr. Tout est de ma faute, c'est parce que je suis un monstre… Alors, une larme de sang causée par ses vaisseaux sanguins éclatés se mêlait au sang qui dégoulinait de son front. Et dans un silence mortuaire, la solitude prenait davantage d'emprise sur lui. La tête sur les genoux, il sanglotait sans bruit, chuchotant pardon continuellement. Bien qu'il ignora ce qu'il ait pu faire pour causer tant de malheurs à ses parents, il s'excusait sincèrement, avec toute la candeur d'un enfant. Il promit même à son père de réparer toutes ses erreurs.
Comme si c'était possible, il faudrait retourner en arrière pour ça. Ton erreur, c'est d'être venu au monde, Sheïtan. Le froid de la maison mêlé à la brutalité de ces paroles le pétrifia sur place. Une fumée blanche s'échappa de ses lèvres bleutées mais encore une fois, aucun son ne put s'en échapper. Tu es le démon, tu n'aurais jamais dû exister. Pour la première fois, il comprit. Il était au lycée, et ils avaient eu ce cours aujourd'hui, ce cours sur le fanatisme. Alors, il parvint à s'expliquer pourquoi son père l'appelait Sheïtan, pourquoi des hommes étranges venaient une fois par semaine et tranchait la gorge d'un animal dans sa cuisine, pourquoi on lui avait fait tant de mal. Il changea d'apparence et de personnalité. Tout n'était pas de sa faute, peut-être. L'allure banale devint extravagante et la fausse réputation de délinquant se concrétisa. Une seule habitude persista cependant, celle de subir les rages constantes de son père.
« 'Pa, je redouble ma deuxième année de lycée. Résultats insatisfaisants et absences trop fréquentes. Ils savent que c'est à cause de mes séjours à l’hôpital mais pensent que c'est préférable pour moi de reprendre l'année à zéro. Ils ont dit que je pouvais y arriver, qu'ils avaient confiance en moi et que j'étais quelqu'un de bien. Pa-... » Et il pleura, il pleura alors que son père n'avait encore rien fait. Il se souvenait de la lueur qui brillait dans le regard de ses professeurs, de sa gorge serrée et de son envie de pleurer, de pleurer de joie. Tout ces compliments, ça l'avait bouleversé. Buté par son incompréhension de la situation, son père le frappa. Ce soir-là, il eut le nez et deux côtes cassés.
« 'Pa, je redouble ma troisième année ! Résultats insatisfaisants, c'est sûrement à cause de mes absences prolongées avec l'hôpital. » C'était faux, il avait intentionnellement raté sa troisième année parce que le lycée était le seul endroit où il se sentait bien. Et cette fois-là, il a ri quand son père l'a frappé. Parce-que cette fois, c'était lui qui avait gagné, cette fois, son père ne le déposséderait pas de son bonheur.
Pseudo — Kinder huhu. Vous; en cinq mots — Ingérable | (se croit) Drôle | Manger | Dessin | Rp ♥. Personnage sur l'avatar — OC de Albinoeisbaer, dessiné par Kyoux éhéh. Comment avez-vous découvert le forum — Grâce à une certaine personne huhu ♥. Présence ( /7) — J'essaierai d'être là le plus souvent possible mais il est possible que je sois souvent absente à cause du bac D8. Pedobear ou bisounours — Pedobear depuis des années ♥. |
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https://hoshikami.forumactif.org |
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Carte d'identitéOccupation: Etudiant redoublantNationalité: JaponaiseLié à: Pearl ♥
| Sujet: Re: L'homme est condamné à la liberté. Lun 14 Mar - 19:49 | |
| OMG TROP D'AMUUUUUR Satoshi > Ohw merci beaucoup *w* Eheh ouais Kyoux fait du bon boulot hein Cael > Huhu merci Owih, je t'épouse ! C'est quelque chose que je dis aussi à tout le monde mais bon... D8Zakk > Ewiih ! Yay j'ai hâte de rp, j'aime déjà le fow. Genre le contexte, genre la bouille du fow, genre mes futurs époux et épouses, wui parce-que je fais du repérage en plus D8 Merci Starless > Hellow ! Nop ce n'est pas le même personnage, même si Kyoux est bien l'artiste :3 Izar > Certains diront: Parce-que la vie, parce-que la mort D8 Ahaha, mais tu pourras toujours débarquer dans ses aventures prochaines sur Hoshi éhéh 8D Uh, ça me fait plaisir de savoir que tu as bien aimé et qu'en plus, ça a suscité ta curiosité ! Qui sait, tu auras peut-être tes réponses lors d'un rp ! Merci en tout cas Amnesia > OHHHW ! *-* C'est le destiiiiiinn /POUTRE Non sérieux, ça me fait plaisir de retrouver des gensgens Merci |
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