7# Arthur Sirius — Rui Kuro {charme rompu

 Tu t’y étais fait. Oui, tu t’y étais fait. Au début, ça avait été un peu compliquer, la robe et les hauts talons mais tes collègues de travail t’avaient rapidement mis en confiance et bientôt tu accepta facilement ta nouvelle tenue de travail. Quel travail ? Celui de maid dans un maid café, bien sûr. Tu avait été embaucher facilement, a vrai dire on avait même besoin de toi ici. Les filles du café avaient besoin d’un garde du corps car, depuis peu, un stalkeur venait régulièrement dans les vestiaires, dérobant les effets personnels de ces dames. C’était donc tout naturellement, en ta qualité de héros, que tu t’étais proposé pour aider ces demoiselles en détresses. Evidemment ? Tu n’avais pas prévu que tu devrais carrément travailler là bas en tant que soubrette mais, finalement tout ce passait bien.

Tout, jusqu'à aujourd’hui. Le service avait commencer il y avait maintenant 2h et l’on te fis signe que quelqu’un arrivait furtivement a l’arrière boutique. Ton travail de héros….était venu. Tu déboulas dans l’arrière boutique en poussant un cri qui ce voulait impressionnant.

« Yaaah ! »

L’ombre recule, tu saute et projette ta jambe contre le supposé stalker, hors de question qu’il s’échappe. Tu te réceptionnas au sol, la lumière s’alluma, tu saisis un balai qui était là puis, emporter par l’adrénaline te présenta de façon dramatique.

« Je suis le chevalier qui va mettre un terme a tes vilaineries, stalker ! Le défenseur de maids café, le héros que tout le monde aime : ARTHUR SIRIUS. N’essaie même pas de te défendre car tu n’as aucune chance face à moi ! »

Tu fis glisser ton balai entre tes mains, prenant instinctivement la pose du parfait magical-boy, prêt à te remettre au combat.

Catastrophe. Notre héros qui prenait toujours tellement soin de sa mise en scène ce retrouvait maintenant en plein cœur d’une panne de courant. La lumière venait de s’éteindre soudainement alors qu’il avait terminé sa présentation. Il cligna des yeux, tentant vainement de se faire a la nouvelle obscurité puis fut soudainement percuter de plein fouet par…par quoi d’ailleurs ? Il ne le savais pas mais il venait de ce prendre un coup de bouler venant tout droit de sa stalker présumée. Manque de pot, il se mordit la lèvre inférieure suite au coup et ce mit rapidement à saigner, lui arrachant un grommellement de douleur et le propulsant par terre à la même occasion. Il apporta sa main sur sa bouche et tenta de calmer la douleur alors que son invitée surprise était prise d’un rire. Drôle de moment choisit pour laisser libre court à son euphorie. Il ce releva finalement lorsque la demoiselle (a en juger par le son de la voix) lui indiqua qu’il était la personne qu’il lui fallait. Comment ça ? Alors en plus d’être stalker elle était AUSSI kidnappeuse ? Décidément, il était tombé sur un gros morceau ce soir. Et il était hors de question qu’il la laisse repartir. Une de ses collègue lança un «  c’est bon ! » depuis la cuisine et la lumière ce ralluma progressivement. Arthur pu enfin observer tranquillement le visage de sa cible. Il fut surpris de voir que la demoiselle semblait avoir son âge et qu’elle n’avait même pas de mine patibulaire. Comme quoi, le mal peut vraiment frapper n’importe qui.

Il allait lancer un farouche « en garde ! » mais fut brutalement interrompu par sa sonnerie de téléphone. Il leva un doigt en direction de la kidnappeuse.

« Ah, excuses moi un instant, s’il te plait. Oui allo ? Benji ? J’suis UN PEU occupé là. »

C’était bel et bien son frère a l’appareil. Chose qui, en soit, n’était pas si étonnante que ça mais seulement voilà. Il s’inquiétait visiblement terriblement pour son « petit frère » et voulait savoir ce qu’il faisait et exactement avec qui il était en ce moment même. Arthur, qui n’avait vraiment pas l’habitude de cette curiosité mal placée lui expliqua clairement que là, c’était pas le moment mais, son frère étant plus teigneux que lui, il céda finalement et, a contrecœur, tendit le téléphone vers la demoiselle aux cheveux bleutés.

« Tu peux dire un truc à mon frère ? Il veut absolument t’entendre. Oui, il est bizarre. »

Un soupir. Décidément quelle journée.  

Il n’y avait plus rien à faire. Plus rien à espérer de cette soirée. Entre un homme travesti en soubrette et une femme cognant plus qu’elle ne parle. Cela risqué d’être explosif. Même dans cette obscurité, elle le savait, il fallait qu’elle en apprenne un peu plus sur ce jeune homme. Ce mec certes habillé comme une tapette mais qui dégagé quelque chose. Si seulement elle arrivait à savoir quoi ? Elle aurait pu rester dans cette situation l’observant dans l’obscurité, attendre qu’il se relève pour lancer un second round de l’amour. L’amour fou qu’elle avait envie de lui transmettre était comment dire… douloureux. Elle comprenait maintenant pourquoi on lui avait dit que l’amour faisait mal. Haha de la vraie pacotille.

Et BOUM, lumière, allumer les projecteurs sur la seconde scène de cette comédie. Rui plissa les yeux un instant, s’habituant de nouveau à cette lumière. HAN ! Moment intense, où elle revoit plus claire son chère et tendre, cupidon ne l’avait pas ménagé. Alors que l’on pouvait voir ses yeux prendre la forme de deux gros cœurs, comme dans les cartoons. Elle se redressa fièrement avec un large sourire sur les lèvres. Ce fut un long moment intense, où chacun observé l’autre. C’était limite indécent… Ah ! L’amour c’est étrange quand même. Et là cerise sur le gâteau, une sonnerie qui retentit, digne d’un film de romance. Le moment où l’attraction se brise à cause d’un événement non attendu. Oui, Rui en était sûre, elle devait rêver. Obligatoirement. Le grand amour comme ça, c’est trop beau. Quoi que pour le coup le grand amour est … étrange. Et là flèche en plein cœur, il ouvre la bouche pour lui adresser la parole. BOUM BOUM. Sa tête fait un boucan monstre, alors que son sang pulse dans ses veines. Des ombres dansant sur le sol. Elle hocha la tête, toute contente. Qu’elle gamine.
Par la suite le blabla habituel alors qu’elle se dandine dans la pièce, toute contente pendant qu’il discute, dans sa magnifique robe à froufrou. Ce coup de fil se voulu insistant, alors qu’il semblait vouloir s’en débarrasser assez rapidement, elle hésita à foutre un coup dans ce téléphone, avant que ce chère prince, ne le lui tend dans sa direction. Son frère ? Déjà ? C’était rapide, déjà une présentation officielle. Ah quand on aime, tout va trop vite. Elle s’empressa à attraper le téléphone.

« Allo ? Enchanté, moi c’est Rui. Je prendrais bien soin de ton frère pour le restant de ses jours, compte sur moi ! »

Elle n’attendit pas de réponse raccrochant directement avec un grand sourire. Un peu trop heureuse ? Oui. Comme sur le bruit sur leur tête qu’on pouvait entendre. Il avait l’air de ne pas faire très bon temps à l’extérieur. Ce qui pouvait expliquer la coupure de courant juste avant. L’arrière-boutique avait l’air d’être la partie la plus fragilisée du bâtiment. Elle retendit le téléphone vers son rêve éveillée, avant de fondre sur lui. L’attrapant avec une prise virile alors qu’il le porte comme une princesse. Elle avait effectué deux pas sur le côté avec son chère et tendre dans ses bras. Le toit s’effondrant pile à l’endroit où il se tenait juste avant. Elle était fière, tel un héros dans une série. Même la mort ne lui enlèverait pas son amour. Jamais de la vie !

Non mais vraiment. Quel idée d’appeler en plein pendant le service du jeune homme, il le savais pourtant qu’Arthur était en plein boulot, qu’est-ce qui lui avait prit de passer son coup de fil maintenant ? Notre héros ce remit à grommeler alors que la demoiselle aux cheveux bleus annonçait fièrement  a travers le téléphone qu’elle allait prendre soin de lui et qu’aucune inquiétude ne devait venir perturber son cher et tendre frère. Arthur eu un hoquet de surprise. Alors comme ça il était devenue la cible de cette folle ? Savait-elle seulement a QUI elle avait affaire ? Il fut presque vexé par l’aisance de la stalkeuse à dire ça comme s’il s’agissait d’une évidence. Alors forcément, le fait d’être en soubrette n’aidait pas vraiment à paraître impressionnant mais, quand même ! Il tenta de reprendre sa consistance alors que la demoiselle lui rendit son téléphone. C’est alors que le scénario le plus improbable ce produisit.
Alors qu’il allait prendre la parole, l’inconnue le saisi dans ses bras et décider littéralement de l’embarquer autre part. Il n’eu même pas le temps de dire «  what » qu’il entendit un craquement sinistre venant du plafond. Il leva la tête et vit le toit se décrocher joyeusement de son emplacement et s’écrasé avec lourdeur sur le sol.

« AAAAH ! »

Plus surpris que vraiment inquiet a l’idée qu’il avait faillit mourir si sa sauveuse ne l’avais pas embarqué un peu plus tôt, le reste de la scène eu pour mérite de le ramener rapidement sur terre. En effet, alors que la pluie extérieur commençait a inondé l’intérieur de l’arrière boutique, un rire des plus viril ce fit entendre a l’endroit même ou ce trouvait le toit quelques seconde auparavant. C’est quelque instants plus tard qu’un homme immense et construit comme une armoire sauta lourdement au sol, juste a côté du duo. Cette fois ci Arthur cru vraiment vivre quelque chose digne d’un des comics qu’il aimait tant lire.

« What…what the fxck ? Qu’est-ce que vous venez faire ici ? Vous êtes qui !? »

Se débattant furieusement dans les bras de sa ravisseuse, il réussit finalement a se défaire de l’emprise juste a temps pour que l’autre inconnu sorti tout droit d’un épisode de Ken le Survivant ce mette a lui faire…la cour ? Et il était plutôt habile de ses mots en plus, presque assez pour faire rougir notre héros en herbe. Manquait plus que le papillonnement de cils et l’homme aurait presque pu embarquer Arthur en croisière sur le bord du nil. Enfin, après avoir réparer le toit, bien entendu.

Qui était le héros ? Qui était la princesse ? La question pouvait se poser, vu la posture actuelle de la chose. Un homme en soubrette qui était dans les bras d’une femme au cheveu bleu beaucoup trop viril. Rui était bel et bien le prince charmant qui venait de faire la rencontre de sa princesse bien aimée à qui il venait de sauver la vie. Tel un grand justicier. La pluie tombait à flots dans l’arrière-boutique, inondant très rapidement le sol. Rui était certes, amoureuse, et donc stupide dans l’instant présent. Elle n’en avait pas pour autant perdu tout son bon sens. En temps normal, même avec une tempête le toit ne s’écroulerai pas aussi facilement. Et pas aussi précisément qui plus est. Il y avait bien anguille sous roche, quelqu’un était bien derrière tout cela, et son but…. était sa douce princesse !

Et comme prévue, il y avait bien anguille sous roche, un mouvement dans la nuit, un bruit assourdissant. Une ombre imposante venant envahir l’ensemble de la pièce. Une armoire à glace. Une armoire à glace…. Avec des putains de tresses ! Ça ne pouvait vraiment être qu’un rêve, en une soirée deux hommes avec un style différent, cela faisait beaucoup. Et un était dans ses bras en train de se débattre. Il voulait s’échapper, elle n’insista pas plus que cela, c’était l’amour de sa vie, il allait sûrement intervenir. Faire quelque chose. Mais non l’armoire ne comptait pas lui laisser le temps de parler, il voulait simplement lui faire la cour ? Un mec pareil essayé de la devancer, elle ? Mais le pire dans tout cela c’est que son amour de soubrette n’avait pas l’air de réagir avec dégoût. Non elle était presque sur le point de rougir. SACRILEGE.
C’était clairement de la provocation, et Rui ne comptait pas rester sans rien faire devant cette scène. Elle avait trouvé l’amour de sa vie, elle ne comptait pas le céder, même si elle devait… si elle devait en arriver à … faire des choses horribles. S’en était trop ! Elle bouillit de l’intérieur, sentant son sang faire un tour. Elle serra les poings, inspirant un bon coup alors que son ombre vient rapidement se nouer autour de l’homme à tresses. Elle prit son élan avant de sauter attrapant… ses tresses, pour tirer de toutes ses forces dessus. Un léger bruit se fit entendre.

« Tu ne le sais pas encore… mais tu es déjà chauve ! »

Le savoir de reprendre des phrases cultes, et les tourner à sa façon. Laissant une perruque tomber sur le sol. Et voilà, un adversaire en moins. Haha, c’était parfait, alors que l’armoire à glace s’effondra sur le sol, pleurant sur son triste sort de la calvitie précoce. Maintenant il fallait s’éloigner. Elle attrapa le bras de son aimé, le tirant à l’extérieur pour courir sous la pluie. Elle s’arrêta sous un petit abri, devant un magasin, reprenant son souffle. Alors qu’un chat se frottait déjà aux jambes de sa princesse. Saleté !