Marvel Itô

couleur des yeux — gris ; couleur des cheveux — noirs ; taille — 1m76 ; poids — 67.6 kg ; tatouages ou piercings — Un percing sur l’oreille gauche ; cicatrices — Sur la joue gauche ; style vestimentaire — casual.

Marvel, c’est un rêveur, oui; il rêve d’une monde meilleur pour les enfants qu’il aura un jour, et c’était pour ça à la base qu’il voulait devenir flic. Et lui, quand il a une idée dans la tête, il fonce tête baissée, sans s’arrêter, à en perdre l’haleine. C’est comme si le monde autour de lui arrêtait d’exister, jusqu’à ce qu’il atteigne son objectif. Il aime fort, plus que tout, et n’a aucun mal à donner sa confiance, mais avec son métier il a appris à garder un œil sur le potentiel des gens. On ne sait jamais qui d’entre vous peut être un petit malfrat, hmmmm?

Il aime la peinture, mais aussi les longues soirées passées à écouter de la musique trop forte, des headphone sur les oreilles et les matinées passées à courir autour d’Hoshikami, avant que quiconque ne soit levée, dans la lumière naissante. Loin des regards. Mais aussi loin du cœur; il n’a que très peu d’amis, mais c’est loin d’être un solitaire et il en souffre parfois. Vous cherchez quelqu’un avec qui passer des soirées Skype? C’est le candidat idéal! Pour aller prendre un café, il faut commencer par le convaincre de sortir de chez lui, mais c’est faisable aussi.

En ce qui concerne les étoiles, il y croit, grand enfant qu’il est. «Je te protège» : que de belles paroles! Si seulement c’était vrai! Mais à quelque part, on ne peut pas simplement compter sur la chance dans ces situations là, pas vrai? Et puis, avec son métier et ses convictions, il est un peu normal qu’il soit contre les crépusculaires, qu’il juge être de dangereux criminels, ou tout du moins des fauteurs de trouble.

Comme enfant, il était trop mignon; du genre tout sourire qui veut bien faire, et à qui on pourrait pardonner ses mauvais coups à cause de sa bouille toute joyeuse. C’est qu’il en a une tête, aussi; né d’une mère québécoise et d’un père japonais, il a hérité d’un bagage génétique particulier qui lui donnait un je-ne-sais-quoi d’attachant.  Quand il était plus jeune, il aimait le dessin, mais aussi le sport; pour le reste, il était un peu mauvais à l’école, ne se forçant que lorsque ça lui plaisait bien, sans toutefois être un cancre non plus.

L’adolescence fût plus rude. Vient les choix, et dans une tête pleine d’hormones qui ne pense qu’aux filles et aux garçons, c’est pas toujours évident. Il se fit de mauvais amis. Ou plutôt, des amis qui tournèrent mal, et pour qui il ne pu rien faire. ¸¸Ca l’avait déchiré à l’époque, parce que lui avait une tête sur les épaules et que ça le tuait de voir les gens autour de lui prendre des mauvaises décisions et sombres dans le crime. C’est là qu’il décida de devenir un officier de police –pas pour envoyer ses amis en prison, loin de là, mais plutôt pour trouver les responsables, à la source, du gangstérisme, pour aider à l’éliminer. Un grand rêve pour un grand garçon pas encore tout à fait homme, mais quand il se mettait quelque chose en tête… il n’était pas prêt d’arrêter.

Sa motivation fût mise à rude épreuve. Il manqua le premier examen physique; il manquait de force et d’endurance. Il avait toujours été sportif, mais jamais il n’avait ressenti le besoin de se pousser, de se dépasser dans le domaine de la santé physique, aussi cela fût-il un choc. Il était grand, mais pas assez fort. Il passa l’année à étudier et à s’entrainer, vivant comme un reclus et oubliant même ses autres passions au profit de sa future carrière. Il manqua se tuer à la tâche, mais il réussit à atteindre son objectif et, l’an d’après, il fût sélectionné pour faire ses études.

Une fois son diplôme en poche, à 24 ans, il décrocha un boulot dans le bureau de la sécurité publique, rien de bien flamboyant mais de quoi payer ses dettes d’études et prendre de l’expérience. Tout était trop calme pour lui –pas qu’il était une tête brûlée, mais à cet âge-là il se voyait déjà  combattre le crime à sa façon. Il ne cachait pas son ambition; et ce n’est donc pas avec surprise qu’on le vit appliquer sur un poste dans la troisième division anti-gang. On l’affubla d’un partenaire, et leurs petites enquêtes commencèrent.

C’est l’an passé que tout a dégénéré. Les détails lui restent encore flous, mais lui reviennent par saccade en cauchemars; ils s’étaient fait prendre. Par des jeunes, des adolescents, qui pointaient leurs flingues sur eux alors qu’ils venaient de se faire prendre en train de vendre de la drogue. Même pas vraiment leur rayon, en fait. Un des jeunes avait été plus nerveux que les autres. Son collègue n’avait pas assuré. Un peu des deux. Un coup était parti, puis deux, puis trois. Au total, il y eu quelques blessés et un mort. Lui faisait parti des blessés; une balle avait fusillée vers lui, le manquant de peu et lui éraflant la joue.  Son partenaire, lui, était mort. Et il n’avait rien fait, n’avait rien pu faire. Tout était allé trop vite. Il se souvient avoir désarmé le jeune, mais il était trop tard. Takeshi était mort, et rien ne pourrait le ramener.

On l’avait ensuite envoyé en évaluation psychologique, comme il est de «routine». Résultat : TSPT. Il n’arrivait pas à tenir une arme sans trembler. Au début, c’était à peine s’il arrivait à tenir un stylo. Juste de fermer les yeux, il y pensait. Juste de se voir dans le miroir, de se voir avec sa cicatrice de rien du tout, il s’en voulait cruellement. Il n’arrivait plus à sortir de chez lui pendant un certain temps; d’affronter le monde, c’était d’affronter les regards, les jugements, toutes des choses qu’il s’imaginait lui-même. Il était hors de question qu’il retourne travailler, mais ça, il ne le savait pas encore. Pour travailler sur sa motricité, on lui proposa de faire des activités calmes qui le passionnait, aussi reprit-il le dessin, puis commença la peinture. Comme on dit, il n’est jamais trop tard. Il aime particulièrement l’aquarelle, mais travaille avec un peu de tout.

C’est comme ça, graduellement, à force de thérapie et de médicaments, il s’en remit peu à peu. Pas facile, quand ta seule volonté c’est de rester couché en boule dans son lit… mais de ne pas vouloir dormir pour éviter les cauchemars. Aujourd’hui, il travaille à temps partiel dans le secteur administratif –en gros, on lui a donné un travail de pousseur de crayon tant qu’il ne serait pas apte à travailler correctement.