Alys Anderson The Return ~ [100%]

L'étoile elle descend. Elle vacille dans le ciel de printemps avant de tomber, presque avec douceur, dans une sorte de prairie, de clairière, ou bien même un jardin. Et c'est là qu'une gamine de même pas 1 mètre de haut apparaît. Elle est sidérée, ne comprend pas. «Que s'est-il passé? Qui-suis-je? Que suis-je?», bien des questions auxquelles elle n'avait pas réponse. Elle s'extirpe du sol, ou du moins c'est plutôt deux grandes mains qui l'y retire. Elle se retourne et découvre une femme, jeune. Elles se jaugent du regard alors que la gamine se met à pleurer. Elle ne sait même pas la raison de ses larmes qui tombent longuement sur ses joues. Finalement, la femme l'enserre de ses bras avant de la ramener dans un maison qui ne se trouvait pas loin. La petite observe, elle écoute, elle sent, ses multiples sens vivent, ou plutôt revivent, mais ça, elle ne le sait pas. La petite vivra dans cette maison. Elle a été adoptée, ou du moins c'était tout comme, après tout il n'y avait pas réellement de papiers administratifs à faire pour un bébé qui tombe du ciel jusqu'à ton jardin.

La famille adoptive d'Alys est composé d'une adorable famille américaine. Un père, une mère, et aussi un grand-frère, qui ne semblait, tout d'abord, pas réellement apprécier l'idée d'avoir une sœur, ou peut-être bien le fait qu'elle soit une étoile, chez lui. Il doit avoir un an de plus qu'elle, simplement, c'est pourquoi, même en détestant la petite, qui a cette âge là est tout simplement un ange, il finit par l'adorer. Ils finissent par s'adorer et passer leur temps ensemble. Ils se battent, font des activités spécialement de garçons. Alys ne semble pas réellement apprécier ce qui plaît aux filles. La mère n'apprécie par réellement cette influence d'ailleurs, elle qui souhaite avoir une fille, c'est pourquoi elle décide des les séparer, et pourtant, ils se voient en cachette. La mère, vaincue, finit par les laisser se retrouver.

9 ans, et déjà la petite se bat avec ses camarades scolaires, bien que son adolescence n'est pas encore commencé, son caractère se durcit, s'accentue. Elle devient plus agressive, plus indépendante. Avec son frère, seuls les jeux de combats, que ce soit sur l'ordinateur ou bien physique, existent. Alys n'a pas de très bonnes réputations, c'est pourquoi elle a du être virée deux fois d'un établissement. Sa famille américaine finit par déménager au japon pour le travail des parents apparemment. La petite ne sait pas qu'elle est une étoile, on ne lui en a pas encore parlé.

12 ans et demi. Alys est une vedette dans l'académie d'Hoshikami. Elle est réputée pour ses bagarres, mais surtout pour son répondant auquel personne ne veut avoir affaire. La petite fille est à présent devenue jeune fille. Elle se montre un peu moins garçon manqué, mais continu d'être insolente. Cependant, elle a beau être une «racaille», ce n'est pas pour autant qu'elle prend tout le monde de haut et qu'elle manque de respects aux professeurs, c'est même pour ça qu'elle ne se fera pas renvoyer. Une nouvelle arrive alors que tout se passe bien dans la vie d'Alys. Aïn avait atterrit dans la classe d'Alys. C'était une allemande et avait un accent que tout le monde critiquait. Elle ne savait pas si c'était parce qu'on se moquait de quelqu'un ou bien parce qu'on la rejetait avant même de l'avoir découverte qu'Alys prit la défense d'Aïn, un après-midi.

«Étrangère, retourne dans ton pays!» Avait-elle entendu avant de s'approcher et de découvrir une multitude d'élèves entourant la pauvre nouvelle qui semblait effrayée, et qui pleurait, même, enfin, personne ne pourrait deviner ce qu'elle ressentait si ce n'est qu'elle. Alys, en ayant assez, força la foule en jouant des coudes puis, une fois ayant rejoint la nouvelle, elle poussa les élèves qui ne cessaient d'injurier Aïn alors qu'elle n'avait rien fait, avec ses pieds. Elle avait craché au sol avant de lancer un regard noir à chacun d'eux avant de siffler ces quelques mots «C'est mal? Ça prouve juste qu'elle a vu plein de choses alors que vous avec vos culs gras restez au même endroit depuis que vous êtes nés!» Les élèves l'avaient regardé avec haine, puis ensuite étaient partis alors qu'Alys s'était retournée pour observer l'état d'Aïn avant de s'en aller aussi rapidement qu'elle était intervenue.

Après ça, Alys avait pris la défense d'Aïn chaque fois, et, finalement, les autres avaient cessé de prendre la nouvelle comme bouc émissaire. Pour ce qui était du lien entre Aïn et Alys, il s'était fait petit à petit. Tout d'abord par des déjeuners partagés, ensuite par des visites l'une chez l'autre jusqu'à ce que ça ne devienne plus qu'un quotidien dont ne pourra plus jamais se passer la jeune fille. Un quotidien où Alys vivait dans la même chambre qu'Aïn, le rêve de toute meilleure amie.

16 ans, Alys s'étouffe, elle s'énerve pour un rien, la seule chose qu'elle souhaite, c'est crier, encore et encore crier contre tout ce qui l'entoure. La vie l'énerve, tout l'énerve, et sa meilleure amie, la seule à pouvoir la calmer n'était pas encore revenue de ses cours. La jeune fille manque de tomber, elle se rattrape contre un mur, le souffle saccadé, elle pose son front contre le mur. Et là, elle se met à pousser un cri pourtant ultrasonique que seuls les chauve-souris ou dauphins pourraient entendre, ou peut-être d'autres bestioles même. Elle tombe, elle se retourne, et là, elle observe le saccage qu'elle a produit. Heureusement qu'elle n'était pas là, or, Alys ne pouvait s'imaginer la voir étendu sur le sol, blessée par un objet. Alys se met à pleurer, pour la première fois de sa vie probablement, et lorsque Aïn revient, se jette sur elle la prenant dans ses bras, Alys ne peut s'empêcher de pleurer de plus belle, heureusement qu'elle n'était pas là, mais que se passera-t-il la prochaine fois? Il n'y en aura pas d'après Aïn, car tant qu'elle sera là, Alys ne fera plus de telle crises.
Et c'est après cet incident, pendant le rangement, qu'Aïn lui expliqua ce qu'elles étaient, mais aussi son pouvoir à elle.

18 ans, rien n'est fait, tout est encore à venir, les rencontres, les amours peut-être, Alys en verra peut-être de toutes les couleurs, mais quoi qu'il en soit, sont futur reste entre mes mains.