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 Mais j'aime cette apparence ectoplasmique, je suis l'allégorie de ma propre déprime, l'incarnation du laisser aller et du désespoir. - Genkishi

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Alfonso Lombardo
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Mais j'aime cette apparence ectoplasmique, je suis l'allégorie de ma propre déprime, l'incarnation du laisser aller et du désespoir. - Genkishi Empty
MessageSujet: Mais j'aime cette apparence ectoplasmique, je suis l'allégorie de ma propre déprime, l'incarnation du laisser aller et du désespoir. - Genkishi   Mais j'aime cette apparence ectoplasmique, je suis l'allégorie de ma propre déprime, l'incarnation du laisser aller et du désespoir. - Genkishi EmptyDim 19 Juin - 20:04

Mais j'aime cette apparence ectoplasmique, je suis l'allégorie de ma propre déprime, l'incarnation du laisser aller et du désespoir.#featGenkishiC'était une nuit bruyante. Le genre à donner un mal de crâne en quelques minutes seulement. L'origine du boucan était loin, sonnant comme un écho tentateur, appâtant ses adeptes dans l'espoir qu'ils viennent consommer quelques verres, faire rentrer quelques chiffres de plus sur les comptes des tenanciers des bars, des boites de nuits et autres univers se jouant des faiblesses humaines. Je me trouvais dans une petite ruelle encadrée de hauts bâtiments. Le genre de ruelle qui en mène à d'autres, débouchant ensuite sur des lieux de perversion. Le genre d'endroit qui ne plaît qu'aux créatures nocturnes. Ivres avant même d'avoir bu la moindre goûte. Chantant la même mélodie en boucle après trois verres. Chassant tel un lion avant de finir en gazelle après le huitième verre, celui de trop. Un classique à Uwabami. Je n'étais pas ici pour m'abandonner à la dépravation. J'avais la prétention d'être un prédateur. Non, pas ce genre prédateur au rabais... Celui qu'on craint vraiment. Celui qui cherche un visage sur chaque passant. Celui dont le regard vous glace le sang sans que vous ne puissiez comprendre pourquoi. Je ne pense pas être un psychopathe. J'aime simplement laisser les autres me considérer comme tel. Les idiots craignent les fous, c'est bien connu. Il y a beaucoup d'idiots sur cette planète... Cela me permet donc d'avoir de jouir d'une certaine paix.

Je n'avais pas eu besoin de voir longtemps sa photographie pour mémoriser son horrible minois. Un homme dans la trentaine. Les cheveux déjà forts grisonnant. Le cou gras. Un homme connu pour traîner presque chaque nuit dans ce quartier chaud, dont le principal hobby consiste à appâter des filles de joie à l'aide de billets et de paroles séductrices probablement douteuses... Pour ensuite faire ce dont vous savez. Sauf que la dernière femme avec qui il a été vu, n'est jamais rentrée chez elle. J'ignore si cet homme bouffi est réellement coupable de quoique ce soit. On m'a simplement payé pour le poignarder. Le client n'était pas difficile... Que mon coup soit mortel ou non, il n'en avait cure. Il voulait seulement qu'il souffre. En soit, c'était rassurant. Je n'allais pas beaucoup me salir les mains cette nuit. Si je le trouve... Mon estomac, ou plutôt ce trou béant dans mon ventre, avait cessé de crier sa faim. Il se contentait à présent de se tordre douloureusement. Infernal. Cela faisait maintenant trois, quatre jours... Quatre jours que je n'avais rien avaler de très consistant.

Trouver et poignarder le vieux pervers. Rentrer à Nopperabō pour saluer le client. Recevoir l'argent et... Acheter de la nourriture. C'était un programme qui paraissait simple au premier abord. En réalité, il était d'une complicité désespérante... Il y avait toujours foule la nuit dans les ruelles sombres du quartier le plus chaud de Hoshikami. Je cherchais une aiguille dans une feule de foin. Il pouvait se passer des semaines sans que je ne trouve ma proie. Et même une fois trouvée... J'avais faim. Je n'avais pas pris de douche depuis au moins trois jours. J'en étais le premier dérangé... Déprimé par la condition que je m'imposais à moi-même et, davantage en réalisant à quel point j'avais conscience de tout cela, j'errais presque au hasard dans Uwabami, me rapprochant des zones fréquentées. Avant de me fondre avec précaution dans la foule festive, j'avais tiré sur le devant de mon capuchon. Le premier qui ose me toucher, je le plante ! Enfin, sur le papier, c'était ce qui était prévu...
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